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 Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...

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Anaïs Young
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 14:25

La prochaine fois je n'y manquerais pas et ne me gênerais pas. Tu verras la plus belle claque de ta vie. Je grinçais des dents. Il ne comprenait pas que je tenais à lui ? Il était trop gamin et ne pensait que à son don et le combat au quoi ? Mon inquiétude s'évapora comme de l'eau au soleil et fut remplacée par de la colère. Je me tournais pour me mettre de l'autre côté de l'arbre. Les jambes à demi-pliées, mes bras les tenaient. Je ne savais pas où j'avais puiser cette patience mais là, c'etait la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Je ne lui adressais pas un mot. Je ne voulais pas, sinon les mots ne serraient pas des plus sympathiques. Je soupirais et arrachant des touffes d'herbes qui givraient au passage. Il n'y avait pas de réponse, je m'en fichais qu'il ait réussi. Il venait de me faire une peur bleu, j'avais mal à la hanche, je venais de le porter à moitié. Je m'inquietais comme pas possible. Et le seul truc qu'il trouvait à dire était une reproche. Je pensais avoir assez donné. À lui de faire preuve de bon sens, d'intelligence et la gentillesse ne serait pas de refus.
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William O'Leary
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 14:42

    William comprenait la réaction d'Anaïs. Ou plutôt, il venait de comprendre ce qui dans son comportement l'avait fâché. Pffiouuu ce n'était pas de tout repos de la suivre. Bon, ceci dit, il pouvait parler lui, question réaction bizarre. Le problème c'est que là, tout de suite, il n'allait pas pouvoir la suivre si elle s'enfuyait dans la forêt. Il allait devoir s'éclipser le plus vite possible, mais aussi lui faire comprendre que ce n'était pas à cause d'elle. Raaaah c'était compliqué les relations. Pourquoi les gens sont si bizarres ?
    William chercha rapidement quoi dire (parce que quoi faire, il était un peu vide, là, tout de suite). Il était à cours de mots, comme souvent. Il ne savait pas trop quoi faire. Et il avait envie de rire devant la mine d'enfant buté d'Anaïs, mais ce n'était pas du tout la chose à faire.

    "Merci de t'être inquiétée pour moi. Et désolé d'être, euh..."

    D'être quoi ? Aussi buté ? Aussi difficile à suivre ? Il eut une moue dubitative.

    "Bizarre ?"

    Hum, dit comme ça, oui, il était bizarre. Il n'était pas doué avec les mots.
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Anaïs Young
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 15:04

C'etait déjà ça, il comprenait son erreur et que j'en avais marre. Il avançait dans la maturité, j'en aurais presque applaudit de sarcasme. Mais ça, ce n'était pas moi, c'était juste la colère. Je m'apaisais un peu. Malgré tout je ne bougeais pas. Je ne voulais pas voir son visage, sinon je savais que je craquerais et lui pardonnerais. Or je n'avais pas fini. J'estimais avoir le droit d'etre fâchée. Trois jours avec lui devait être un record. Surtout que je n'avais pas encore pété un câble, en espérant qu'il n'arrive pas d'ici peu de temps. Je me levais pour me mettre face à lui les bras croisés. Je le fixais froidement.

- Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai eu peur en te voyant inconscient.

Je ne pouvais pas et ne voulais pas lui mentir. J'avais dit ça en toute honnêteté. Normal vu les circonstances non ?
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William O'Leary
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 15:15

    William ne devait pas rester longtemps ici, sinon il allait y passer la nuit. Déjà son visage avait perdu de ses couleurs, il sentait la fièvre ramper vers lui. L'air ambiant était froid, il allait grelotter dans peu de temps. C'était ça, le revers de la médaille, pour son don tout au plus. Il n'avait pas l'air de fonctionner comme celui d'Anaïs qui n'y avait plus accès pendant un jour ou deux quand elle avait trop forcé. Nan, son don à lui le lui faisait payer proprement : il pourrait encore l'utiliser s'il n'était pas cloué au lit à délirer à cause de la fièvre. Dans ses moments là, mieux valait le laisser tranquile - c'est-à-dire seul. Et puis deux jours après, il était de nouveau debout, peut-être pas totalement frais et dispo, mais en tout cas capable de recommencer - en se ménageant, normalement. William ne se rappelait pas être tombé malade pour une autre raison que ce revers de la médaille. D'ailleurs, la première fois, ça lui avait flanqué une sacrée frousse, il avait cru qu'il était en train de mourir. Mais maintenant qu'il connaissait les symptômes, inutile de s'éterniser.
    Sauf quand une Anaïs en colère (et avec toutes les raisons de l'être) l'obligeait à fournir des excuses méritées.
    "Écoute, je suis désolé. Tu as le droit d'être en colère contre moi, je suis même étonné que ce soit pas arrivé avant. Mais... Va falloir. Que je te laisse."
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 15:39

Je ne savais pas ce qui était le mieux. Que je parte et la laisse ? Que je reste et l'aide ? Si je partais que lui dire ? Un simple au revoir ? De toute façon il n'ira nul part dans cet état. Je repondis négativement d'un hochement de tête. Je pliais mes jambes de manière à me mettre à sa hauteur et répliquais:

-Tu ne le téléporteras nul part dans cet état. Tu peux faire ce que tu veux, je t'accompagne. Pas la peine de passer ta nuit inconscient dans le foret.

De toute façon, si il partait il m'avait décrit où se trouvait sa sorte de maison. Si il n'y allait pas, je chercherais dans la foret. De toute façon il ne m'avait toujours pas ramené comme je lui avais demandé. Je ne savais pas où j'etais et vut son état je ne voulais pas le laisser tout seul.

-Tu avais envi de m'embrasser tout à l'heure ?

Cette question me trottait dans la tête depuis, bien ce moment. J'en profitais, il était trop fatigué pour faire une colère et se blesser avec un objet. Alors bon, de toute façon je ne risquais pas grand chose.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 16:01

    William leva les yeux au ciel. Inconscient dans la forêt ? C'était pas du tout son genre. Bon, peut-être une ou deux fois, mais il n'en était pas mort non plus. Malgré tout, s'il était particulièrement agacé par la résolution d'Anaïs à ne pas le lâcher, sa sollicitude restait touchante mais gênante. Quand à la question, là il avait clairement envie de s'en moquer tant il la trouvait stupide. Non mais sérieusement, elle n'avait pas compris ce qu'il avait essayé de faire ou elle voulait juste se l'entendre dire pour se persuader qu'elle avait une véritable raison de rester ? Il pencherait plutôt pour la deuxième option que la première, parce qu'il fallait vraiment être idiot pour ne pas comprendre ce qu'il avait voulu faire. Et Anaïs n'était pas complètement idiote, tout de même.

    "Non, je me penchais pour te gifler."

    Trêve de plaisanterie. Il avait trop chaud.

    "Bien sur que j'ai voulu t'embrasser."

    Et maintenant, il avait froid. Il grelottait, en fait, le visage blafard.
    Un peu de courage, faut bouger.

    "Bon, on y va maintenant sinon je vais plus être en état d'assurer le transport."

    William se redressa à grand peine, fermant les yeux pour contrer les vertiges en s'agrippant à l'arbre comme à une bouée de sauvetage.

    "Merde, ça tourne," marmonna-t-il tout bas pour lui-même.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 16:16

Je lui souriais alors, contente. Il avait donc des sentiments pour moi, et ils étaient réciproques bien heureusement.
Tu le ferais la prochaine fois un ? Gardant pour moi même cette question je le regardais se relever. Je crus qu'il tomberait. Même sans entendre ce qu'il venait de dire, on pouvait voir que le monde n'etait pas net pour lui. Je le regardais trente seconde avant de courir prendre son sac. Je mis rapidement ses différents couteaux dedans avant de le mettre sur mon épaule. Déjà sans il avait du mal à tenir debout alors avec...
Il pouvait se plaindre du contact, je m'en fichais, je me mis près de lui, pris son bras pour le mettre au dessus de mon cou. Au moins il pourrait s'appuyer si un risque de chute se faisait sentir. Niveau fatigue, je n'etais plus à ça près. Alors bon. Peu a peu, il grelotait et l'inquiétude revint s'installer. Je ne savais pas ce qu'il lui arrivait. Il avait attrapé la crève avec mon don ? Non quand même pas. Et puis la peine de lui zapper le reste de force qu'il lui restait pour des questions inutiles.
Je le laissais diriger. Je ne savais pas où nous allions et par que nous nous enfoncions un peu plus dans le foret je ne savais pas où nous étions. Je fermais les yeux une fraction de seconde. Il était désormais dans un état bien pire que moi.    
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William O'Leary
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 16:40

    William se concentra pour comprendre ce que faisait Anaïs. Elle était en train de rassembler ses affaires. Bonne idée. Il la remercierait plus tard. Le bras toujours appuyé sur l'arbre, il suffoquait à présent. L'air était brulant et lui arrachait les poumons à chaque souffle, il chancelait sur ses jambes. Il fallait partir, le plus vite possible. La maison la plus proche à laquelle il pensait était à plusieurs kilomètres, si on lambinait il risquait de totalement perdre ses repères et de ne plus pouvoir bouger. Si cela arrivait, Anaïs se retrouverait avec un William malade sur les bras, perdue en pleine cambrousse.
    Il sentit la main fraiche de la jeune fille le ramener à la réalité et il ouvrit les yeux, constatant qu'elle était prête. Bien, il allait devoir forcer le passage en plusieurs fois s'il voulait arriver à bon port. Transporter deux personnes étaient plus difficiles, mais il pouvait le faire. Il devait se focaliser là-dessus. William visualisa la moitié du chemin, entre deux arbres sur un sentir oublié. Aller, en avant.
    Son don les transporta à l'endroit. Aussitôt arrivés, William, pris de nausée, du lâcher Anaïs et se plia en deux.
    Non, il n'allait pas vomir. D'abord parce que ce n'était pas très poli devant une dame, ensuite parce qu'il n'allait pas manger avant plusieurs jours, donc garder ce qu'il avait dans l'estomac serait plus pratique.
    Lorsqu'il fut certain qu'il n'allait pas dégobiller par terre, il se redressa, en sueur. A présent, il faisait un froid de canard. Saleté de fièvre.

    "On est qu'à la moitié du chemin, je ne peux pas nous transporter tous les deux à la fois, expliqua-t-il dans un souffle à sa compagne de fortune. On repart."

    Ses yeux intelligents étaient fixés sur lui. Qu'est-ce qu'elle devait penser de lui, en ce moment ? Il était dans un état pitoyable. Passant outre cette question, William se rendit compte qu'elle ne savait surement pas pourquoi il était dans cet état.

    "C'est de ma faute, j'ai trop forcé sur mon don. ça m'arrive parfois. ça va durer... Un ou deux jours normalement."

    Il ravala un "t'es toujours sure de vouloir venir ?" de trop et se prépara à les dématérialiser tous les deux.
    Aussitôt dit, aussitôt fait. Il la toucha de nouveau et ils s'envolèrent vers de nouvelles aventures.
    Ou plutôt vers un nouveau lieu. La cabane se profila dans son champs de vision, et de nouveau William se sentit mal.

    "Je-crois-que-je-vais-vomir," dit-il très vite avant de se téléporter quelques mètres plus loin et de répandre le contenu de son estomac dans un coin.

    Dégouté, il recula en s'essuyant la bouche. Décidément, il n'était pas au meilleur de sa forme. Heureusement, la cabane était toujours là. Mais ils avaient un petit problème.

    "La clé est dans cet arbre, la deuxième branche de la droite. c'est assez haut. Je vais... Je vais y aller."

    Et il se prépara à se dématérialiser une nouvelle fois.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 17:28

Je n'avais pas vu le premier transport. Déjà je ne voulais pas, j'avais donc fermé les yeux. Lorsque le sentis le sol réapparaître sous mes pieds j'ouvrais les yeux. Je vis William, plié en deux. Je me mordis la lèvre inférieur. Il allait vomir ? Non, quand même pas. J'aurais vus le garçon sous tous les angles. Au summum de sa force, en colère, traumatisé, et malade. C'etait celle que j'aimais le moins même avec le calibre "colère". En fait ce n'etait pas le fait de le voir vomir qui me gênait ,loin de là, mais plutôt de le voir dans cet état. Je le vis se redresser doucement, des gouttes de sueurs parlaient sur son front.

   "On est qu'à la moitié du chemin, je ne peux pas nous transporter tous les deux à la fois, On repart."

Je m'apprêtais à répliquer quelque chose mais il me coupa la parole. Moi je ne voulais pas faire de même. Surtout que son état se dégradait à une allure hallucinante et que les transports ne l'amélioraient guère.

   "C'est de ma faute, j'ai trop forcé sur mon don. ça m'arrive parfois. ça va durer... Un ou deux jours normalement."

J'avais de la chance. Moi je n'avais pas un truc qui ressemblait à la grippe des que j'usais trop mon don. Ne plus en avoir n'etait certe pas agréable, mais bon, entre mon état et le sien, je préférais largement le mien.
Deux jours ? C'était beaucoup non ? Moi je ne supporterais pas. Comme quoi les dons étaient bien différents et se contractaient parfois étrangement celon les personnes. En fait les particuliers étaient des secrets, même pour eux même.
Il me toucha la main, je fus surprise et vis tous ce qui allaient dans la teleportation. C'était principalement des images, sûrement des souvenirs du garçons. Je détournais le regard. Je n'avais pas à regarder ses affaires.
De toute façon cela ne dura pas assez longtemps pour que je discerne quelque chose de net. À peine partis que nous étions déjà à un autre endroit. William me lacha rapidement et s'ecarta. Pas besoin de comprendre ce qu'il venait dire. Il était aussi blanc qu'un linge. Je grimaçais et détournais le regard. J'avais tellement mal pour lui.
Il revint quelques minutes après. Je le regardais avant de voir la petite cabane.

   "La clé est dans cet arbre, la deuxième branche de la droite. c'est assez haut. Je vais... Je vais y aller."

Je regardais l'arbre en question. Il n'allait pas réellement y aller ? Je le regardais et le retenais de ma main droite en la posant sur son épaule.

Je vais y aller. Toi même tu voulais me faire repousser mes limites.

Le vertige. Le vide qui s'étendait sous mes pieds. Je déglutissais avant de me retourner vers  l'arbre. La deuxième branche à droite. Le problème était que c'etait ça ma phobie.
Je ne saurais pas grimper comme il le fallait. Je n'avais pas assez de force et de cran. Une idée. Il m'en fallait une ! Mais oui ! Je me concentrais, je savais faire des statues, des tempêtes et tant d'autres choses ! Mes mains s'approchèrent de l'arbre, un fin filet blanc en sortit. Doucement un escalier de glace se créa, un étage, deux étages. La branche était là, mais c'etait déjà assez haut. La fatigue arrivait. Elle était supportable c'etait déjà ça.
Je déposais son sac prêt de lui et me retournais vers l'escalier. Décidée à y aller je montais doucement. Les premières marchent allaient, mais une fois le premier palier mon cœur se serra avec ma gorge. Ne pas regarder en bas. Je me crispais, une main bloquée sur une fine rampe. Bloquée. J'etais coincée en haut. Mais William, lui, était en bas et je ne voulais pas qu'il m'aide déjà, c'etait ma propre bataille. Je respirais calmement et me décoinçais doucement. Alors je continuais jusqu'a arriver à la dernière marche. La clé ! Je la voyais, un peu rouillée. Je fermais les yeux et les attrapais. Redescendre fut encore plus difficile. Je regardais ou allaient mes pas pour ne pas glisser, pour ça je devais regarder en bas. Je fis plusieurs fois des poses.
Lorsque mon pieds touchèrent enfin le sol je crus pleurer. De peur. Je fermais les yeux en reprenant un rythme cardiaque correct. Les mains tremblantes je m'approchais de la porte. Clac.
J'appuyais sur la poignet et la porte s'ouvrit.  


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William O'Leary
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 18:00

    William ne put pas tenir debout plus longtemps. Il s'affala contre le mur extérieur de la cabane, un gout de bile dans la bouche. Recroquevillé en position fœtale pour se réchauffer, il tremblait de tous ses membres en regardant Anaïs progresser sur son escalier de glace. Elle avait le vertige, ça se voyait à des kilomètres. Mais elle tenait bon. Malgré tout, il était à deux doigts de se dématérialiser à un moment critique où elle faillit glisser. Il respira de nouveau quand elle toucha le sol, et posa la tête contre le bois rugueux peu confortable. Il avait chaud et froid en même temps, et ses tremblements s'arrêtaient pour repartir de plus bel. Il devait avoir l'air d'un clochard malade à en crever, les tempes trempées de sueur, la tête penchée sur le coté, les jambes à présent étalées devant lui. Et ce n'était pas encore le pire. La fièvre s’abattait sur lui en vague successive, de plus en plus importantes. Le summum allait être atteint seulement la nuit suivante, il avait encore une dizaine d'heures devant lui. Il s'en voulait de faire voir ça à Anaïs. Après tout, elle n'avait rien demandé, c'était lui qui avait fait l'idiot.
    En parlant d'Anaïs, elle s'approchait pour tourner la clé dans la serrure.

    "Bravo... souffla-t-il en la regardant intensément, parce qu'il devait faire un effort de concentration. Je suis désolé... Que t'ai... A voir ça."
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 18:12

Je me rapprochais de lui. Je me demandais réellement ce qu'il aurait fait si je n'etais pas venue. J'essayais de le soulever, en fait je l'aidais plus à se lever en le tenant pas le dessous des epaules. Comme tout-à l'heure je l'accrochais. Puis doucement, le plus doucement possible, nous entrâmes dans la maisonnette. À l'intérieur, un matelas, un petit plan de travail, une table, une chaise. C'etait très modeste. Mais c'était déjà ça. Je m'approchais de lit de fortune et y déposait le plus doucement possible William. Immédiatement je regardais si il y avait un robinet. Eurêka ! Oui, non loin de la sorte de cuisine. Mouai. Y avait mieux. Je pris un vieux torchon, créais de petit glaçon avant de les poser sur le front du William, souffrant. Je m'asseyais sur la chaise épuisée. Cependant mes yeux ne quittaient pas William.
 


Dernière édition par Anaïs Young le Dim 22 Fév - 23:59, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 18:50

    William se leva seulement grâce à Anaïs et au mur. S'il n'y avait eu que lui, ç'aurait été plus rapide, il n'aurait pas pris le temps de se poser avant d'être arrivé. Il n'était pas certain que ce soit une bonne idée que la jeune femme reste ici, il avait d'ailleurs un mauvais pressentiment à ce sujet - comme souvent quand il s'agissait d'Anaïs - mais elle avait voulu venir et c'était trop tard pour revenir sur cette décision. Ils entrèrent dans la cabane et Anaïs le dirigea directement vers le lit solitaire sans lui laisser le temps de protester. La cabane était petite mais plutôt entretenue : un robinet, une table et deux chaises, un lit près d'une fenêtre condamnées qui laissaient entrevoir l'extérieur à travers les interstices des planches clouées, et, près de la porte, une grande malle dans laquelle se trouvait des provisions comestibles, de l'eau et des couvertures en cas de besoin. Le tout était fait en bois. Il y avait un étage, mais William espérait qu'Anais ne s'y risquerait pas. D'ailleurs, il fallait ouvrir une porte pour y accéder, mais cette partie de la maison n'était pas en bon état et risquait de s'effondrer si on posait les pieds n'importe où.
    Il y avait plus important. Il fallait qu'il lui dise, qu'il lui dise... De l'attacher. Au moins une main. Il y avait de la corde pendue sur le mur.

    "Anaïs."

    Elle tourna la tête.

    "Attache-moi... Au moins une main."
    Il ne voulait pas prendre de risque, lui ne s'en souvenait pas mais il avait retrouvé des marques. C'était flippant au possible, de ne pas se souvenir. Il fallait... Qu'il s'assure qu'elle avait compris, mais il voyait flou et il avait de plus en plus de mal à se concentrer. Et avant qu'il ait pu être sur, il sombra.
***********************   ***********************



    William ouvrit les yeux. Il entendait des bruits. Des chocs sourds. D'où est-ce que ça pouvait bien venir ?.. Il se redressa. Il faisait chaud. Trop chaud. Il avait l'impression que ses vêtements lui brulaient la peau. On était en été ou quoi ? C'était la canicule ici. Il y avait une fille qu'il ne connaissait pas, qui dormait. Il ne la dérangea pas. Le souffle sifflant, il balaya plutôt l'endroit du regard. Il ne le reconnaissait pas. C'était pas vraiment grave. Où étaient les autres ? Peut-être partis s'entrainer. Surement. Mais ça l'étonnait qu'ils aient oublié de le réveiller. Ce n'était pas leur genre, il ne le laisserait jamais faire la grasse matinée.
    William regarda dehors entre les planches de la fenêtre condamnée. Il faisait nuit, il ne voyait rien d'autre que le noir et des ronces dehors. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Mais surtout, où étaient les autres ? Qui était cette fille ? Y'avait pas de filles normalement.

    Encore ces chocs sourds. Qu'est-ce que c'était ? Il voulu se lever pour aller voir si quelqu'un tapait à la porte, mais quelque chose l'en empêcha. Il baissa les yeux sur son poignet droit, attaché à la base du lit avec une épaisse corde.
    William fronça les sourcils sans comprendre. Il était prisonnier ou quoi ? La jolie fille, c'était sa geôlière ?
    Et pourquoi ces fichus coups ne s'arrêtaient-ils pas ? Il allait devenir fou à rester ici en se posant des questions sans réponses. Les bruits sourds réveillaient un souvenir en lui, mais il ne savait plus lequel. Confus, il prit peur. Ce son voulait dire danger, il s'en rappelait maintenant.
    Il ne pouvait pas s'enfuir, il était attaché. Il sentit la panique s'emparer de lui, et le son s'amplifiait, s'amplifiait, il en avait pleins les oreilles et ne pouvait pas réfléchir. Il devait sortir d'ici, maintenant !
    Il se mit à tirer frénétiquement sur la corde qui lui rentrait dans la chair, aveuglé par la peur. Et puis qu'est-ce qu'elle fait elle ? Elle n'entend pas la mort qui frappe à la porte, de tous les cotés, sur les murs ? Ils frappaient, frappaient encore, les gens qui étaient dehors, ils étaient pris au piège, il fallait s'enfuir !
    Et toujours ces coups qui battaient la cadence partout à la fois.
    William secouait si violemment son poignet attaché en le tordant dans tous les sens pour se libérer qu'il faisait un boucan d'enfer qui finit par réveiller la fille, parce qu'il sentit son regard sur lui. Il leva les yeux, énervé par son manque de clairvoyance.

    "Détaches-moi ! Faut qu'on s'en aille, t'entends pas ?"
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 19:28

Je l'avais fait, je l'avais attaché. Pas parceque j'avais eu peur de lui, mais plutôt parcequ'il me l'avait demandé. Je lui avais donc attachée une main au pied du lit. Un bout de la nuit s'etait passé sans encombre. Cependant je fus réveillée par des bruits. Comme si on essayait de casser quelque chose. J'ouvrais un œil puis deux avant de me lever surprise. William était debout, entrain de tirer comme un fou furieux sur la corde. C'etait donc pour ça ? Une crise de folie dût à la fièvre ? Je reculais d'abord avant de vérifier les alentours. Ses couteaux n'etaient pas près de lui, bien heureusement pour moi. On se calme. Je pouvais m'approcher. Vu la manière dont il me regardait il devait me prendre pour une inconnue. Comment avait-il oublié ?

"Détaches-moi ! Faut qu'on s'en aille, t'entends pas ?"

J'entends pas quoi ? Pour moi le seul bruit dans cette petite maison était lui qui tirait comme un dératé sur la corde. Il rêvait ? Une illusion ? Je cherchais ce qui pouvait être la cause de sa réaction et ... Bingo ! Les sepulcreux ! Il devait se revoir lors de l'attaque. Je sachant que faire et comment je m'approchais doucement. Il fallait inventer un mensonge. Je ne pouvais pas lui dire qui j'etais il ne s'en souviendrait pas. Quoi que ?

William, c'est moi Anaïs, tout va bien.

Je trouvais enfin une petite excuse a peu près valable. Je ne savais pas comment ils fonctionnaient là bas, mais ça valait le coup d'essayer.

T'es amis t'ont laissés ici, ils sont dehors, tu as été malade toute la nuit, tu dois te reposer.

Je me pinçais une lèvre jusqu'au sang. C'etait encore pire que lorsqu'il était au sol, tremblant de chaud et de froid.
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William O'Leary
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 20:04

    William n'arrivait plus à penser avec ces saletés de coups qui résonnaient dans ses oreilles. Il avait peur, atrocement peur, et cette peur se muait en agacement puisqu'il n'arrivait pas à se délivrer, et en colère en voyant l'autre inconnue se lever à son tour. Elle n'entendait pas ? Ils les cernaient de toute part ! Ces ennemis silencieux, dangereux, prêts à tout pour parvenir jusqu'à eux. Ils voulaient entrer, ils entraient dans sa tête, tapaient sur les murs, sur le toit, peut-être même grattaient-ils au-dessus d'eux, cherchant la faille, la brèche dans ce tas de bois inconnu qui n'allait pas les protéger longtemps. Il était terrorisé, littéralement. Il ne se souvenait plus d'où était les autres, mais il devait se délivrer et agir ici, les prévenir ! Il ne se souvenait plus non plus de ce qui les guettait, mais c'était malfaisant, noir, incontrôlable. Et ces coups, ces coups ! Ils résonnaient dans sa tête, l'empêchaient de réfléchir, de respirer ! Il étouffait ici, il voulait s'en aller, c'était pas plus simple que ça !
    La fille ne voulait pas le détacher. Elle était avec eux ?! C'était pour ça qu'elle refusait de le détacher ? Après tout, il ne la connaissait pas. Et ce devait être elle qui l'avait attaché, qui d'autre ? Elle devait être avec eux, avec ceux qui lui faisaient peur, ceux qui le terrorisaient dans son sommeil, ceux qui frappaient de toute part, il n'y avait pas d'autres explications ! Et les bruits sourds, il voulait que ça cesse, que ça cesse, maintenant !
    Sa méfiance monta d'un cran quand elle mentionna ses "amis" comme elle disait. C'était plus que ça, c'était de véritables compagnons. Ils allaient surement revenir, mais s'ils étaient en train de se battre contre les créatures qui l’assourdissaient... Il devait se débrouiller tout seul.
    Ne pas hésiter à passer à l'attaque, comme ils lui avaient si bien appris.
    William, le poignet en sang, arrêta de se débattre.

    "T'es avec eux, c'est ça ?" demanda-t-il d'une voix sourde.

    Il ne lui laissa pas le loisir de répondre et l'attrapa violemment par le poignet de sa main libre.
    La corde céda de moitié.
    Il ne lui en fallait pas plus pour passer à l'action, maintenant il avait assez de champ d'action. Il plaqua la jeune fille contre le mur de sa main libre, l'autre était toujours à demi-retenue par le lit. Son bras retenu était tendu dans un angle bizarre, il n'en avait pas conscience. tout ce qui comptait, c'était de ne pas laisser le temps à son adversaire de respirer. Il reserra sa prise sur le cou délicat, privant sa victime d'oxygène. Elle suffoquait. Il serra encore.
    Lui était terrifié.

    "Dis-leur d'arrêter ! DIS LEUR D’ARRÊTER DE FRAPPER !"

    Même en hurlant, sa voix ne parvenait pas à étouffer les coups sourds qui lui semblait venir de partout à la fois. Il allait devenir fou. Il allait devenir...
    Il n'avait pas la même force que d'habitude. Il n'arrivait pas à se concentrer. Il était brulant, il étouffait. Trop de choses n'allaient pas, il n'arrivait plus à réfléchir, le souffle lui manquait.
    Il lâcha la fille qui s'écroula par terre. La corde céda tout à fait.

    "Qu'est-ce... Que... Tu... M'as... Fait ?" demanda-t-il, les deux avant-bras contre le mur pour essayer de reprendre sa respiration.

     Et toujours ces chocs sourds qui l'empêchaient de réfléchir. Il devait... Faire attention à ce qu'elle allait faire maintenant qu'elle savait qu'il pouvait la tuer. Il devait...
    Il suffoquait. Il régnait une chaleur qui lui arrachait les poumons à chaque souffle. Il toussa, pris de vertiges.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 20:29

Je voulais le calmer. L'arrêter. Le rassurer. Je voyais son poignet en sang. Je m'apprêtais à m'approcher pour mettre de la glace, mais il me retint. Je retins un cris en sentant soudainement sa main sur mon cou. Avec force il me plaquait contre le mur et serrait. Mes yeux exorbités le souffle me manquait déjà. Il me fit horriblement mal. Il devait me lâcher, il ne pouvait pas me tuer ! Pas lui ! Pas William.  
Je n'avais pas la force de le faire lâcher. Mon pou ralentissait petit à petit. Mes yeux se fermèrent. La fin approchait, je n'arrivais pas à y croire. Je suffoquais, toussais, mourrais ses yeux. Le sang n'irriguait plus mes veines
. Il me lâcha ! Je tombais, je n'eus pas le temps ni la force de me rattraper. Ma tête heurta le sol. Sonnée je mis quelques secondes à reprendre mes esprits. Je portais ma main à mon cou puis à ma tête. Je grimaçais. J'avais mal, la fatigue était déjà là. Je ne tiendrais pas longtemps face à lui. Le souffle rauque j'essayais de reprendre ma respiration. Je devais le calmer, je ne pouvais pas le laisser comme ça. J'aimerais tellement m'évanouir et tout oublier ! Les jambes flageolantes je me relevais une main sur le mur. J'avais tellement peur, je ne retrouvais plus le William qui avait tenté de m'embrasser. Encore sous le choc je répliquais au garçon:

William ! Calme toi.

Sans attendre une réaction de sa part de le fis tomber avec un petit jet de neige. Je ne voulais pas pleurer, mais je ne sus me retenir. Les larmes coulaient tandis que je m'écartais. Je me mis à l'opposé de lui en reversant ma chaise au passage. Prête à créer une barrière. Je regardais celui que j'aimais mais qui était également mon agresseur.

Je peux pas les arrêter ces coups, je ne les aide pas, je ne sais même pas qui ils sont !

Je tremblais face à William avant de me m'appuyer contre un mur, parcourus de sanglots.  


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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 21:36




     Les chocs sourds s'espaçaient tandis que la pression redescendait. L'alchimie prenait fin peu à peu, William devenait si confus qu'il en oubliait les raisons de son emportement, ce pourquoi il était là. Il étouffait. Son corps était en feu, ses poumons ne répondaient plus correctement, il était présent sans l'être vraiment. Le cauchemar était toujours là, en ligne de fond, en ligne de trame, il avait toujours été là, il régissait sa vie depuis un drame dont il ne se souvenait plus le nom. Il n'y avait eu que lui et l'horreur, lui et le sang, lui et les atrocités du monde qu'il avait vu de ses propres yeux sans remparts pour le protéger du raz-de-marée qui s'était abattu sur son cœur. C'était une histoire qui finissait mal, qu'il trainait depuis si longtemps, comme un boulet qui l'empêchait de s'envoler, alors qu'il essayait désespérément d'atteindre le ciel.
    C'était juste un comte avec une triste fin, dont on se fichait bien si on n'était pas concerné. Il n'y avait pas de héros, juste un massacre et des victimes. Au fond, William avait tant perdu qu'il avait abandonné l'idée de s'ouvrir aux autres, et c'était surement la plus grande tragédie de l'histoire. Les morts étaient morts, il ne restait que les vivants, à souffrir dans une ronde immortelle. William était perdu dans un labyrinthe depuis si longtemps qu'il avait acquis la certitude qu'il ne sortirait jamais. La déchéance était fatale, on le voyait ici plus que jamais. Elle frappait au moment là où, dépourvu, il se mettait à nu sans le vouloir. Les imperfections définissent l'homme comme elles provoquent sa perte.
    William laissait les émotions glisser sur lui sans pouvoir les retenir. Il se sentait vide, comme un masque jeté ou un miroir brisé, à l'éclat fané. La peine et la douleur tissaient une grande partie de sa vie, et peut-être était-ce ce qui devait arriver. Une immense tristesse gonflait dans son cœur devant le chemin qu'il restait à accomplir avant la rédemption. Il ne savait pas qui il était, il ne le savait plus depuis ce jour maudit, était-ce un crime ?
   Il glissa sur le sol, tout juste capable de continuer de respirer tant il brulait. Le feu qui l'animait était-il le sceau du diable qui lui réservait une place dans ses abysses les plus sombres ?
   Il brulait, il brulait, mais malgré ça il continuait à couler, en manque d'air pour vivre.
   Des sanglots parvinrent à ses oreilles. Des pleurs déchirants, paniqués, terrifiés. Il les compara à des battements affolés d'ailes d'oiseaux qui se débattent pour s'échapper de leur cage.
    Qui pleurait comme ça ? C'était à fendre le cœur, il ne cherchait pas à savoir pourquoi, le plus important était de panser la blessure de l'inconnu.
    William ouvrit grand les yeux. C'était Anaïs. La belle blonde était recroquevillée sur le sol, contre le mur, là-bas. Même comme ça, le visage déformé par la peur, elle était magnifique. Ses cheveux emmêlés cascadaient sur ses épaules, il ne voyait pas ses yeux mais les imaginait, brillants de larmes qui dévalaient sur ses joues, creusant des sillons sur son visage superbe.
    Il ne savait pas ce qui l'avait fait pleuré, tout ce qui importait c'était son bonheur. Il voulait la rendre heureuse, lui donner la définition de ce bonheur si précieux qui l'avait laissé tomber.
    Mais pas elle. Elle pouvait être heureuse, elle.
    Elle le méritait.
    Alors, combattant ce feu qui le rongeait, William se leva et s'approcha. Anaïs se remit sur ses pieds immédiatement, comme un oiseau blessé. Un magnifique oiseau en cage que le jeune homme voulait délivrer de ses chaines. Alors, doucement, calmement, il approcha, en ouvrant les bras pour lui montrer que ce n'était pas lui l'ennemi, qu'il n'avait pas l'intention de la faire souffrir.
    Anaïs ne bougea pas. William interpréta ça comme une autorisation à la rejoindre. Il avança, lentement, en s'appuyant parfois contre le mur pour contrer le feu dévorant qui le rongeait de l'intérieur.
    Il ne pensait plus ce qu'il faisait.
    William arriva à sa hauteur.
    Et l'embrassa. Comme ça. Sans préméditation. Sans penser à ce qui allait arriver.
    Sans penser du tout.
    Son contact était une source sur son corps en feu.
    Sa bouche avait le gout salé des larmes.
    Et lorsque ce fut fait, il lui ouvrit ses bras pour qu'elle continue à épancher sa tristesse.


    Il n'y avait jamais eu d'ennemis.
    Dans le silence régnait seulement les battements de son cœur.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 22:18

Recroquevillée au sol je sentais encore la main de William contre mon cou. Sa main qui cherchait à me tuer, à m'anéantir. Je pense que ce qui me faisait le plus mal etait de me dire que c'était lui. Lui qui venait d'essayer de me tuer. Lui que je venais de mettre au sol alors qu'il était fiévreux, dans une sorte de folie dans un monde parallèle et me dire que finalement je n'aurais jamais dû réclamer sa compagnie. Mes parents, je les aimais comme tout enfant, ils m'avaient mis à la porte, William, la personne pour quoi j'éprouvais plus que de l'amitié avait tenter de me tuer. Et c'était surement ça qui me faisait le plus mal, me dire que au fond, finalement, j'étais toujours toute seule. Mes mains devant mes yeux, je sentais les larmes glisser lentement pour finir leur trajet sur le sol. Ma respiration etait saccadée à cause des pleurs et je ne m'étais toujours pas remise de ce qu'il m'avait fait. J'avais mal à la tête, je ne voulais plus réfléchir, je ne voulais plus me soucier, je ne voulais plus vivre. Je ne voulais plus souffrir comme je souffrais là. Je ne voulais plus rien sentir, couler dans les abysses de l'inconscience et attendre que William vienne m'achever.
Il s'approchait, j'entendais ses pas sur le sol. Je me relevais en vitesse les yeux rouges et gonflés, prête à me défendre si besoin. Au lieu de ça, il m'ouvrit ses bras. J'étais las.
Cela ne devait pas être un piège. L'expression sur son visage était différente. Je ne saurais quoi dire.
Et qu'il fit, me surpris. Il m'embrassait. Il oubliait le contact. Sa bouche contre la mienne etait un réconfort sans nom. William etait redevenu lui meme. William m'aimait. Je crus que le monde tombait, mais pour une fois du bon côté. Cette fois le monde allait dans mon sens. Je l'embrassais alors avant de mettre ma tête dans son cou. Un bras dans son dos et l'autre dans ses cheveux je sentais que les larmes continuais de couler. Certaines étaient pour la peur, d'autres la délivrance, certaines la joie puis les dernières l'amour. J'appréciais chaque moment, meme si je savais que la fatigue me ferait oublier la moitié, je ne savais pas si demain je pourrais encore l'embrasser d'une telle manière.  Je souriais comme une enfant en laissant les dernières larmes glisser le long de mes joues. Moi contre William, je cherchais le réconfort qu'il me fallait. Je l'avais trouvé et je me promettais de ne jamais le lâcher de nouveau.
Un coeur pour un homme c'était bien, le partager c'est mieux.


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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 22:46

     William ne savait toujours pas ce qui n'allait pas. Quelque chose lui disait qu'il n'était pas complètement lui-même. Il y avait une gêne, quelque part, peut-être que le vrai William se trouvait très loin d'ici en cet instant. Mais peu importait, maintenant. Il était bien où il était, avec Anaïs entre ses bras. Il la serrait contre lui, avec douceur mais fermeté. Son contact lui faisait du bien, tellement de bien. Quelque part, une partie de lui ricana, mais il ne se demanda pas pourquoi. Tout ce qu'il sentait, c'était que la jeune fille était vivante, et c'était tout ce qui comptait. Il lui sembla même qu'elle riait à travers ses larmes, à un moment. Lui se contentait de poser son menton sur sa tête et de la bercer sans bruit. Peut-être que ce n'était qu'un rêve, après tout. Peut-être que demain, tout aura disparu et il se retrouverait à nouveau seul.
    A cette pensée, il la serra plus fort, sans pour autant lui faire mal. Procéder avec une douceur nouvelle était étrange mais cela lui convenait.
    Pourtant, il avait chaud, toujours chaud. Il était brulant, si bien qu'il se demandait comment Anaïs faisait pour ne pas se transformer en flamme ardente entre ses mains. Comment elle faisait pour, au contraire, dissiper cette chaleur qui s'échappait de tout les pores de sa peau en un éclair, pour lui faire autant de bien en un toucher. Elle était froide, même glaciale pour lui, et sa joue blottit dans son cou le rafraichissait, versait quelques gouttes d'eau sur le brasier immense qui l'habitait. Il voulait se noyer en elle, rien que pour le faire taire.
    Il brulait, il brulait, et ça devenait de nouveau intenable. Il avait chaud, si chaud... S'abandonner à la fureur des flammes était-il la solution ? Quelque chose lui disait que s'il le faisait, ce morceau de bonheur disparaitrait aussitôt. Alors il s'accrochait à elle pour ne pas sombrer, mais les flammes le dévoraient, consumait son énergie qui brulait aussi vite que du papier. Il était en feu, littéralement. Il cédait du terrain, peu à peu... C'était un combat perdu d'avance.

    Ils étaient restés une éternité ainsi, debout enlacés.
    William, tremblant, s'appuya sur elle jusqu'au dernier moment où il ne pouvait plus lutter.
    Il chancela, puis sombra dans les ténèbres, vaincu par la fièvre qui le dévorait.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 22:59

Son corps m'échappa, fatiguée et surprise je ne réagis pas assez vite pour essayer de le rattraper. Je dus meme me retenir pour ne pas vaciller à sa suite. Je ne savais plus quoi faire. Deux pas de plus et je tombais comme lui, alors essayer de le pousser pour le mettre dans une autre position meme pas en rêve. Je n'y arriverais pas. Je ne pouvais quand même pas le laisser là. Chancelante, je m'accrochais â la table pour attraper le petit oreiller dans le lit. Je le mettais â peu pres sous sa tête mais la vision se troublait. Mon corps réclamait le sommeil, comme mes yeux. Cependant William etait bouillant. Usant le peu de force qu'il me restait je rendis mes doigts aussi froid que de la glace et les posais sur son front. Ma tête contre sa poitrine, je me laissais bercer pas les battements de son coeur. Je dormais mal, cette fois j'aurais vraiment aimé avait un sommeil profond et intense. Mais chaque heure je me réveillais pour rerendre mes doigts froids. À force je n'y arrivais plus. Le don n'irradiait plus mes membres. Ils ne devenaient plus froid. Je grinçais des dents avant de sombrer, à mon tour.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 23:17

    William ouvrit les yeux. Enfin ouvrir, un bien grand mot. Il les entrebâilla tout juste assez pour distinguer où il était. Dans la même pièce qu'hier soir, il lui semblait. Mais le sol inconfortable sur lequel il était allongé n'était surement pas un matelas. Il y avait quelque chose contre lui. Quelque chose de vivant, qui respirait. Il ne pouvait pas dire que c'était chaud, parce que lui-même l'était plus. Il avait la gorge sèche comme du papier à cigarettes. Il se sentait capable de boire toute la rivière. Mais qu'est-ce qu'il fichait par terre avec quelqu'un contre lui ?
    Il baissa les yeux vers celui - ou plutôt celle - qui dormait, lovée contre lui.
    "Anaïs ?"
    Par réflexe, il se téléporta.
    Mauvaise idée. Cela lui fit l'effet d'un coup de poing au creux de l'estomac, et il se plia en deux. Heureusement, il n'avait plus rien à vomir, mais mit plusieurs longues minutes à s'en remettre, la respiration sifflante. Il avait dormi contre Anaïs ? Mais qu'est-ce qui c'était passé ?
    La fièvre obscurcissait son esprit, il n'arrivait pas à réfléchir. Elle allait remonter dans peu de temps, s'il voulait agir c'était le moment. Il n'allait pas laisser la jeune fille par terre. Elle avait l'air crevé. C'était lui qui était censée être malade, pas elle.
    C'était le moment de voir s'il avait encore de la détermination.
    S'aidant du mur, il revint à l'endroit où était étendue la jeune fille, qui heureusement ne s'était pas réveillée. Il passa un bras sous ses genoux, l'autre sous ses épaules, et la souleva. Évidement, les vertiges étaient au rendez-vous. Sauf que là, s'il tombait, il blessait Anaïs. Lentement, patiemment, il traversa la pièce un pas après l'autre, vers le lit.
    A la fin, de peur de tomber dans les pommes prématurément, il la posa dessus, en se disant qu'il n'avait pas besoin de radiateur vu la chaleur qu'il dégageait.
    Sans pouvoir faire un pas de plus, il se laissa glisser contre le mur, tout près du lit, brulant. La respiration sifflante, il ferma les yeux.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyMer 18 Fév - 23:31

La battement de coeur qui m'avait bercé toute la nuit venait de s'évaporer comme par magie. Mais je ne remarquais rien. Pas qu'il me soulevait et me transportait, rien. Sauf le moment où il me mit sur le matelas, la sensation etait vien différente et à choisir je préférais etre contre le corps de William. Je mis plusieurs longues minutes à me réveiller et comprendre ce qui arrivait. J'étais sur le lit alors que j'avais passé la plus grosse partie de la nuit au sol. Je me levais précipitament. William n'était pas partit quand meme ? Je le vis immédiatement, contre un mur, il semblait toujours mal en point, avec des couleurs très claires. Je me souvins du baiser, et le fait que nous nous soyons enlacés pendant un long moment. L'avait il oublié ? Je me levais doucement, niveau équilibre, ça devrait aller. Je m'avançais vers William.

-Hier à la fin, tu étais consient hein ? Mais au debut. Enfin rassure moi, ce n'était pas toi.

Je me frottais le cou en regardant le sol. J'avais peur de la réponse meme si je savais que je ne devais m'attendre à grand chose. Si il se souvenait du geste le plus important, cela ne me dérangeait pas. Je m'asseyais côté de lui, sans savoir si je pouvais poser ma tête surbsib épaule ou non.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyJeu 19 Fév - 0:02

    La fièvre augmentait. Ou alors, si ce n'était pas ça, ce devait être qu'il devenait gâteux parce qu'il avait bien du mal à sortir de la torpeur dans laquelle était plongé son cerveau. Dans ces moments-là, il lui fallait mobiliser toute son énergie pour comprendre ce qu'on lui disait. Elle s'était rapprochée, elle était trop près d'ailleurs à son gout mais il n'allait pas tergiversé pour quelques centimètres en trop, surtout pas quand il l'avait réveillé comme un idiot. Qu'est-ce qu'elle voulait dire par là ? Cette nuit était un mélange brumeux comme la plupart des choses dont il essayait de se souvenir maintenant, il ne fallait pas lui en demander trop. Il ne voyait pas ce qu'elle voulait dire, mais si c'était comme les autres fois, il...
   Il n'avait pas demandé à être attaché, à propos ? Au lieu de l'accuser de n'avoir pas fait un truc qu'elle avait peut-être fait, il retroussa les manches de sa chemise de ses mains tremblantes, et comprit que quelque chose clochait en voyant du sang tacher son vêtement. En plus, ça allait prendre un temps fou à partir. S'il sentait quand même la douleur à travers le brouillard dans lequel il ramait, c'était que ce devait être conséquent.
    En effet, son poignet avait été déchiqueté par la corde qui lui avait scié la peau. Mais comme il avait encore sa main, on pouvait imaginer que c'était lui qui avait eu le dessus. Il soupira.
    Mais si ce n'était pas ça qui lui faisait mal, alors quoi ?

    Hé merde. La blessure idiote de l'autre jour, il l'avait oublié. Évidemment, elle avait du s'infecter parce que ses défenses immunitaires étaient au plus bas. Oh, et puis il verrait plus tard. Il était trop crevé pour bouger, et il ne voulait pas inquiéter Anaïs.
    Qui le regardait toujours. Qu'est-ce qu'elle avait demandé, déjà ? Il était décidément complètement à coté de la plaque.
    Il ne savait plus ce qu'elle avait demandé, et de toute façon il aurait bien été incapable de lui répondre.
    Il se prit la tête entre les mains. Elle semblait prête à exploser tellement il avait chaud. Il devait être écarlate, et s'étonnait même de ne pas avoir vraiment pris feu. Il devait puer la sueur, aussi.

    "Tu devrais dormir, t'as l'air crevée," marmonna-t-il entre ses bras en faisant un signe de tête vers le lit.

    William ne reconnut même pas sa voix, tellement elle était rauque. Ou c'était qu'il avait un problème aux oreilles, ce qui serait le pompon.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyJeu 19 Fév - 6:31

Mes yeux me picotaient, je me les frottais pour essayer de rester éveiller. Il ne pouvait pas avoir oublié non, quand même pas. Ne me dites pas que le baiser était juste dû à la fièvre. Je voulais lui rappeler, lui crier. Mais en même temps je me retenais. Ça ne servirait à rien, il était trop fiévreux pour avoir une pensée lucide. Je revoyais les événements de la nuit, qui n'étaient pas de tout repos. Je soupirais avant de mettre ma tête contre le mur.
Il était déjà dans un sale état. Moi ça allait encore, je devais avoir d'énormes cernes sous les yeux. Je sentais une petite douleur à la tête mais rien de grave. Le reste, c'était une autre histoire.

Toi aussi. Et malade en plus.

Dis-je ne baillant. Je fermais les yeux sans pour autant m'endormir, je luttais contre cette envie, j'etais venue surveiller que William aille bien, et je le ferais, après je partirais. En même temps je voulais être seule, et parler au jeune homme de la nuit. Je m'en souviendrais longtemps de celle la !
Je me forçais à faire apparaître mon don, je m'obligeais à me mettre face à lui. Juste rendre mes mains froides ! C'etait pas compliqué ! Si, et ça me gênait. Je posais mes mains sur le front en sueur de William. J'apercevais la chaleur sur ma paume. Mais j'etais trop fatiguée pour réagir.
Je me remis à côté de lui. Quel tableau ! Un malade à en crever et l'autre qui tombait littéralement de fatigue.
Je fermais les yeux.

William, ne me fais plus jamais ça, s'il te plait.

Sans m'en rendre compte, ma tête venait de se mettre contre son épaule, je me laissais tomber dans les profondeurs d'un sommeil, que j'espérais réparateur.  
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William O'Leary
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyJeu 19 Fév - 10:41

    Plus jamais quoi ?.. William ne comprit pas, mais c'était sans importance. Il savoura le contact des mains fraiches d'Anaïs, trop brulant pour même remarquer qu'elle le touchait. La fraicheur de ses doigts était une délivrance pour lui qui bouillonnait littéralement. Ses doigts se réchauffaient presque immédiatement à son contact, et bientôt il n'y eut plus de fraicheur salvatrice. William était loin, très loin. Dans un sursaut de lucidité, il décréta qu'elle ne pouvait pas rester ici, par terre sur le sol dur. C'était idiot alors qu'il y avait un lit juste à coté, autant que l'un d'eux en profite. William, grimaçant, s'ordonna de bouger, ce qu'il fit avec une lenteur exaspérante. Après de nombreux efforts, il parvint à la hisser sur le lit. La jolie blonde dormait à poings fermés, et c'était bien comme ça. Elle se réveillerait quand elle aurait récupéré, ou alors quand elle aurait faim. Lui, la simple mention de nourriture lui retournait l'estomac.
    Par contre, il allait devoir boire, c'était capitale, sinon il ne survivrait pas au rythme où ça allait.
    Sans se laisser le temps de souffler, le jeune homme se traina vers la malle, à deux ou trois mètres de là. Ce simple trajet lui parut une éternité, ses forces déclinantes l'abandonnaient lâchement. Bientôt, il n'allait plus pouvoir bouger du tout. Le couvercle de la malle était lourd, lourd...
Il dut y mettre toute son énergie pour le soulever. En sueur, à bout de souffle, il ne s'arrêta pas en si bon chemin, et prit la bouteille d'eau qui attendait dans un coin à coté des sacs de fruits séchés, du gros pain et des céréales, avant d'entamer le chemin du retour.
    Rendu à coté du lit, il du s'y prendre à quatre fois pour ouvrir une simple bouteille. Cette constatation l'agaça autant qu'elle l'effraya. Il était beaucoup plus affaibli que les autres fois, c'était terrifiant de se voir diminué à ce point-là. Et s'il ne passait pas la nuit ?
    Il vida les trois quarts de la bouteille presque d'un trait, et elle lui échappa, roulant à l'autre bout de la pièce. Il voulu la rattraper mais faillit tomber à la renverse. A demi-allongé à coté du lit, il n'avait plus la force de se redresser. Ni de rien faire du tout, d'ailleurs.
    Et il brulait, il brulait... Le feu l'engloutissait à un tel point qu'il se demandait s'il n'allait pas le tuer. S'il allait mourir, pourquoi subir cette torture atroce ? Son épaule lui faisait un mal de chien, la douleur s'insinuait partout. A ce stade, il régnait une telle confusion et une telle faiblesse qu'il était bien incapable de mettre ses idées macabres à exécution, heureusement pour lui.
    Il resta ainsi six ou sept heures, dans une semi-conscience harassante entrecoupée de cauchemars. Et sa respiration ralentit jusqu'à se faire infime, comme si son corps voulait faire toutes les économies possibles. Jusqu'à quel point ?
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Anaïs Young
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 EmptyJeu 19 Fév - 13:06

Le sommeil fut long dur et mouvementé. On m'avait posé sur un lit, je l'avais à peine remarqué. J'étais bien moi contre William. Au moins si j'avais un regain d'énergie pendant la nuit je pouvais l'aider. Mais je ne dis sortir du sommeil dans lequel j'étais plongée. Ce n'était pas plus mal vous alliez me dire, au moins mon don aurait repris un peu de plus de force que si je m'étais réveillée à différent moment la nuit.
Au bout de 7 ou 8 heures, je me sentais déjà mieux. J'ouvrais un œil puis deux. Il faisait désormais â peu pres clair. Je me relevais en m'appuyant sur la tête de lit. Je baillais avant de regarder les alentours. Les événements de la veille me revenait doucement alors que je préfèrerais les oublier. Je m'apprêtais à descendre du lit avant de remarquer William, au sol, dans un état critique. Immédiatement je me levais en faisant attention. Sa poitrine de levait, avec rythme saccadé. Inquiète je m'accroupis à côté de lui. Rouge, en sueur. Il etait dans un mauvais etat ! Je le relevais, et l'appuyais contre le lit. Une bouteille d'eau sur le sol etait à moitié renversée. Il avait dû boire avant de tomber de fatigue. Je ne pouvais pas faire grand chose à par verifier continuellement son etat et tenter de la refroidir le plus possible. Pas très compliqué avec mon don, meme so je ne pouvais pas creer des choses exceptionnelles, de la glace etait facile. Je posais doucement des glaçons sur son front.

Allé William.

Dis d'un ton encourageant. Il n'avait pas le droit mourir. Pas apres cette nuit. Je refusais. Je me mis à côté de lui, le retenant si il devait vaciller de nouveau.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 7 Empty

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