[RP COLLECTIF] C'est Noël !

Nous sommes aujourd'hui le 24 décembre. En gros c'est Noël. Je crois que la fête a commencé, je ne sais. Je n'ai personne à aller voir. Sauf peut-être Victoria. Sinon, personne. Je suis dans ma chambre, devant mon miroir, à regarder si je suis prête ou non. Parce que même si personne ne m'attend en bas, je compte quand même au moins danser. Et boire. Je me demande si il y aura de l'alcool. Si je vais pouvoir me bourrer, et oublier. L'oublier.
Et puis manger aussi. Parce que j'ai faim.

Je me détaille dans le miroir. Je porte une robe bleue qui m'arrive aux genoux. Le haut est entièrement pailleté, seulement à l'avant. Mon dos, par contre, est dénudé jusqu'à son milieu. Pour finir, le bas de ma robe est en tulle, du même bleu.

Je soupire. J'hésite à y aller en fait. J'expire longuement. Bon autant y aller. Je ne me suis pas bouclé les cheveux et maquillé pour rien.

Je sors de ma chambre et m'arrête de stupeur. Surprise, je laisse tomber la boucle d'oreille que je n'avais pas finis de mettre. Qu'est-ce qu'il fait là, devant ma chambre ? Le rouge me monte aux joues. Merde.

- Ah.

Bravo maintenant Alex va me prendre pour une muette. Je n'ai rien trouvé de mieux à dire.
Je baisse les yeux et l'ignore royalement. Je m'accroupie et cherche ma boucle d'oreille. Je vais avoir l'aire débile avec une seule boucle d'oreille. Je tâte le sol sans la trouver. Mais quelle début de soirée de merde...

Je m'arrête net. Enora est là. Juste devant moi. Je ne pourrais pas décrire les sentiments qui m'oppressent tellement ils sont nombreux et confus. Un mélange de honte, un pincement au coeur ravageur et cette envie irrépressible de la prendre dans mes bras, même si quelque chose m'empêcherait de le faire, j'en suis sûr, se partagent le haut du podium en moi. Je la détaille de haut en bas. Elle est juste magnifique, cette robe la met parfaitement en valeur, elle la rend pure et étincelante comme un diamant.
Je m'en veux terriblement. Je m'avance vers elle pour essayer de créer une conversation -oui je sais c'est stupide mais bon... On ne change pas la nature des gens- lorsqu'elle s'accroupit, visiblement en pleine recherche. Elle se tient dos à moi. Ce dos est pratiquement nu et, bustier oblige, elle n'a pas mis de soutien gorge. Elle est vraiment belle. J'aimerai m'accroupir et m'excuser, l'aider à trouver ce qu'elle vient d'égarer mais... Je pense que, pour ma part, c'est elle que j'ai perdu. Ça serait un peu gros d'arriver comme si rien ne s'était passé, de lui demander de tout recommencer à zéro ou toutes ces phrases toutes faites qu'on trouve dans les téléfilms romantiques et niais. Je ne me lasse pourtant pas de scruter le moindre détail de sa robe et des courbes que dessinent son corps malgré le tulle vaporeux qui empêche de bien distinguer ses formes. Dommage.
Il faut que je me ressaisisse. Je me racle la gorge comme pour répondre à son "Ah". Pas très encourageant comme début, surtout si je veux lui parler sans créer la 3ème guerre mondiale. Je me rends compte que mes joues sont chaudes, je suis gêné et je dois peut être même rougir un peu, mais qu'importe, je ne sais pas ce qui me retient ici. Peut être ce pincement au niveau du coeur, qui m'intime que j'ai encore une chance de me racheter même si je l'ai "virée" de ma chambre comme une mal-propre. Quel connard... Fermant les yeux, je me passe une main sur le visage, histoire de me rafraîchir les idées. Rester, ou partir ? Aller le plus loin d'elle pour ne plus la troubler de la sorte ou au contraire insister, ne pas abandonner ?

- Ah oui d'accord.

Je soupçonne que ce n'est pas vraiment la vérité mais bon. C'est sa vie.
Soudainement, elle se lève. Je me demande ce qu'elle va faire. Si elle a enfin compris que ça ne sert à rien de ma parler. À cette pensée, mon cœur se sert. C'est bizarre. Pourquoi ? Je n'ai jamais ressenti ça avant. Peut-être que c'est juste le grand nombre de personnes autour de moi qui me fait tourner la tête.
Elle ne s'en va pas. Elle attrape la main. Je n'aime pas trop les contacte avec les autres personnes, mais je ne me dérobe pas pour autant. Je ne retire pas ma main de la sienne non plus.

- Heuuuu... Si tu veux...

Je me lève dans tirer sur sa main de peur qu'elle tombe. Je n'ose pas lâcher sa main. Elle pourrait mal le prendre. Et je n'en ai pas envie. C'est bizarre. Nouveau. Et ça m'a plait.

- Et heu... On va où Swan ?

C'est vrai que moi aussi je commence à en avoir de tout ses gens et ce bruit qui commence à m'oppresser un peu beaucoup. Donc je veux bien aller dehors. En plus, j'adore la neige. Par contre, je n'ai pas compris comment il peut y avoir de la neige en septembre, mais e suppose que c'est l'œuvre d'un particulier. Il n'y a aucune autre raison possible sinon. Depuis tout petit j'aime beaucoup la neige, je ne sens que rarement froid, trop occupé à admirer la pure beauté de la neige.

Si ça se trouve on va juste aller dans une autre pièce. Je ne sais pas pourquoi mais j'aimerais bien aller sous la neige là. Qu'elle drôle de soirée dites-donc.

Miracle ! Je trouve la boucle d'oreille. Toujours accroupi, je la mets et me relève en me retournant. Et la (re)surprise. Je me prends le torse d'Alex une fois debout.
Oh mon dieu qu'est-ce qu'il fait si proche ?
Je le recule d'un coup. Je ne sais pas quoi faire. J'hésite entre le taper et l'embrasser. Sympa. Mais j'opterai plus pour le taper. Mes vu mes muscles inexistants, il ne sentirait surement rien, et ça me ferait passer pour une folle à lier. Alors je reste calme et le fixe sans bouger. Il est élégant, dans un costume qui lui va à merveille. Ça me tue de penser ces choses là en plus. Horrible. Mais il est magnifique. Tout beau et tout.
Je ne sais pas pourquoi, mais tout d'un coup, je lui tourne le dos et pars tranquillement. Immédiatement je me demande quel sursaut à fait que je suis parti. J'ai envie de retourner en courant le voir pour m'excuser, mais au lieu de ça je continu d'avancer, la tête haute.
Heureusement que j'ai mis des ballerines. Comme ça il faut que je cours ce sera plus simple.
Suite à cette pensée j'ai envie de me pincer. Mais d'où je pense ça ? C'est pas possible d'être mitigée à un tel point...

Un choc contre mon torse m'informe qu'Enora vient de se relever. Elle est encore plus belle debout mais je ne sais pas quoi faire. Elle me regarde l'espace de quelques secondes, je perçois quelque chose comme de la rancoeur. Ce qui est tout à fait légitime. J'aimerais qu'on reste comme ça sans rien dire encore et encore. A nous regarder en s'exprimant rien qu'avec nos émotions mais elle part déjà dans les escaliers. Mon coeur est comme pris dans un étau qui se refermerait rapidement sur lui-même. Il faut que je fasse quelque chose. Je descend en trottinant derrière elle et l'atteint plus vite que je n'y pensais. Sans réfléchir je lui attrape l'avant bras et la retourne de sorte que nous soyons face à face. Bien, et maintenant que dire ?

- Pardon, m'excusais-je vainement en fixant ses yeux bleus.

Je la lâche et remonte les escaliers en marchant. Bravo Alex, très impressionnant. C'est sûr qu'elle va me sauter dans les bras après ça. Comme si un simple pardon pouvait balayer toute la colère qu'elle a envers moi.

Je la suis dans un plusieurs couloirs et j'avoue ne plus chercher à me repérer. Elle me guide alors autant en profiter.
Parfois, sa main vient serrer un peu plus fort la mienne. Je ne sais pas comment je sais pour le savoir, c'est juste comme ça, ça me fait une petite décharge qui remonte dans mon bras. Et c'est plutôt agréable. Ce qui me surprend énormément.
Le froid me fait du bien, mais ce n'est pas encore le froid de la neige. Ce n'est pas pareil.
On s'arrête à côté d'une porte. Sûrement sa chambre. Je fronce les sourcils. Ma chambre n'est pas si loin que ça.

- D'accord.

Je fais un mini sourire et ne baisse pas la tête. Plus de ça entre nous. C'est drôle, cette phrase me fait un effet comme si quelque chose avait changé. C'est un peut le cas en quelques sortes en fait.
Je lui tourne le dos et me dirige vers la chambre, à onze pas de la sienne. J'ai compté. Comme si c'était important. Je suis presque sûre de m'en souvenir pendant très longtemps en plus. Je me retourne une dernière fois vers elle avant d'entrer dans ma chambre.
J'ouvre mes placards et mes tiroirs pour trouver des habits plus chaud. Tout ce que j'ai en bas son des jeans, alors je garde celui que j'ai sur moi. En haut, j'enlève ma chemise pour mettre un t-shirt à manche longue, puis un sweat-shirt à capuche. Par dessus tout ça, j'enfile le blouson en cuir qui, d'après ma mère, avait appartenu à mon père. Elle est un peu trop grande pour moi mais c'est mon seul blouson et il me protégera du froid. Et puis même si je n'ai jamais voulu entendre parler de mon père, ce blouson compte beaucoup pour moi. Comme chaussure je n'est rien d'autre que des Timberland que je pense que seul les personnes de mon époque connaissent. Quoi que, c'est une vieille marque. Pour finir, je prend un bonnet dans ma main, que je metterai une fois dehors.

Vite prêt, je sors de ma chambre, et, onze pas plus tard, m'appuis contre le mur à l'endroit où Swan a dit qu'on devrait se retrouver. Je me demande ce que l'on va faire de dehors...

Tout c'est déroulé beaucoup trop vite. Je n'ai pas vraiment percuté la. Alex m'a suivit, puis il m'a attrapé le bras. Il m'a retourné et m'a fixé. Mes joues ont chauffé. Mon cœur s'est accéléré. Il a dit "pardon". Mon cœur a faillit s'arrêter. C'était trop beau. Et il a tout gâché. Il m'a lâché. Plus de petites décharges de joie. Il est parti. J'ai faillit pleurer mais je me suis retenue et je me suis retournée à mon tour, dignement. Et je suis allée à la fête en sachant qu'étant parti dans la direction opposée à la sienne il ne peut pas être au même endroit que moi. Impossible. Je me suis faufilée entre les particuliers et j'ai laissé la musique m'entraîner un peu. Les nombreux cours de danse de mon enfance refont surface et mon corps bouge tout seul, doucement, triste. La musique me fait oublier Alex. C'est cool. J'en ai besoin. Je ne comprends plus rien. Je suis perdue.

J'arrive rapidement dans ma chambre et dépose en vitesse ma doudoune sur mon lit, défait comme à son habitude. Maintenant je suis près pour aller au bal. Enora s'y rendait certainement aussi. J'hésite vraiment à m'y rendre de peur qu'elle m'ignore tout simplement. Quand nos épidermes sont entrées en contact l'une et l'autre je fus parcouru d'un flot puissant de ce que je qualifierai d'amour. Mon coeur s'était mis à battre la chamade alors que j'avais prononcé ce petit pardon qui ne comptait pour rien, un mot parmi tant d'autres.
Il ne faut pas que je reste tout le temps dans ma chambre sous prétexte de la peur de rencontrer Eno. Je me décide à aller au bal en me regardant dans le miroir. Je n'ai pas sorti ce costume pour rien. Et puis, si je ne vais pas bien ou qu'il y a trop de monde émanant trop d'émotions je n'aurai qu'à repartir comme je suis venu, incognito. Je fais le trajet en sens inverse et arrive dans la salle. Je jurerais que tous les particuliers sont ici vu la densité impressionnante de joie que je ressens en ce moment. Parfois je perçois un sentiment de solitude mais il disparait bien vite au milieu de toutes ces personnes se trémoussant sur le rythme de la musique.
Je tente de traverser la foule transpirante et croise maintes et maintes fois des couples s'embrasser longuement et avec passion -voir même avec désir pour certains. Ça me déchire le coeur. J'ai tout gâché alors que j'avais rencontré une fille qui me correspondait tellement bien. Je passe devant un groupe d'ados qui cherchent une "proie" à séduire pour un des leurs. Essaye de la garder mec.
J'arrive enfin au buffet et me sert un verre de jus de pomme -on commence avec les softs. Je scrute la foule en espérant apercevoir Enora mais aucune fille ne correspond à elle. Je me demande où elle peut bien être. De toute façon il faut que je lâche l'affaire. Si elle m'aimait encore assez elle m'aurait rattrapé. Ou non. En fait je ne suis plus sûr de rien. J'entame mon verre, dos à tous ceux qui semblent passer la meilleure soirée de leur vie.

Perdu dans mes pensées, je sursaute légèrement quand le porte en face de moi s'ouvre brusquement. Une Swan encore à demie prête en sort en coup de vent, un grand sourire collé aux lèvres qui me réchauffe miraculeusement le cœur. Je ne peux m'empêcher d'afficher un large sourire. Je cligne des yeux et elle déjà de nouveau dans sa chambre. Je ne bouge pas et fronce les sourcils, sans vraiment savoir pourquoi elle fait tant d'aller-retour. Elle en ressort de nouveau très rapidement. Elle a l'air vraiment pressé d'aller jouer dehors apparement.
J'attrape la paire de gants et la regarde. Habillée simplement. Ça lui va bien. J'essaye la paire de gants et ferme mes points pour voir si c'est la bonne taille. C'est parfait.

- Merci, elle me va parfaitement bien.

La, sans le bruit ambiant de la salle en bas, elle a du mieux entendre ma voix. Ça va lui faire plaisir, elle qui veut tant me faire parler !
Le petit sourire est toujours sur mon visage. Je crois que je vais avoir des crampes aux joues tellement je suis pas habitué à sourire. C'est incroyable ce que cette fille me donne le sourire quand même. Comme quoi, peut-être que c'est la bonne personne. Ou pas. Il faut plus de temps pour dire mais bon, nous sommes sur la bonne voie donc tout va pour le mieux.

D'un même mouvement, nous nous dirigeons vers le jardin. Une fois dehors je m'arrête. Il neige. Mes yeux brillent surement. C'est trop beau. En plus en début de soirée, avec la lune, c'est magnifique. J'adore. Je mets mon bonnet et avance, des traces de pas apparaissant dans la neige au contacte de mes pieds. Plus j'avance plus je m'enfonce. Arrivé à 43 pas de la porte, je me retourne et attends que Swan me rejoigne. J'ai envie de lui crier "Aller dépêche toi !" Mais c'est encore trop.

Je ne danse pas longtemps, vite fatiguée. Et puis danser seule, ce n'est pas marrant. Je me dirige donc vers les boissons et me sert de l'eau que j'avale d'un seule coup. J'avais trop soif. Je me tourne vers la gauche et soupire. Voilà Alex. À croire qu'il me suit. C'est pas possible autrement là. Il est tout seul alors il n'est pas venu pour quelqu'un d'autre. A moins qu'il attende quelqu'un qui n'est pas encore là. Bien décidée à aller lui parler avant qu'une potentielle fille autre que moi l'approche, je me dirige vers lui, un peu énervée. Je tapote son épaule, et il se retourne. Avant qu'il est eu le temps de dire quoi que ce soit, je lève mon bras, prends de l'élan, et le gifle. Moi même surprise par ce geste, je culpabilise. Mais je ne m'excuse pas pour autant. Je tourne la tête à droite et à gauche. Personne ne fait attention à nous. Tant mieux. Enervée, déstabilisée, perdue et à bout, je lui crie tout ce qui me passe par la tête. Le fait qu'il a pas intérêt a aa tendre une autre fille que moi, que son simple "pardon" était tellement adorable et tellement énervant à la fois, que de toute façon il est débile, mais aussi qu'il est trop beau dans ce costume. Je n'ai absolument pas compris tout ce que j'ai dis, alors lui n'a rien du comprendre. De toute façon, même si j'ai crié, je suis quand même pas à côté de lui alors les mots ont du se confondre avec la musique. Tant pis. Pour finir, les yeux plissés, figée sur place j'attends une réponse de sa part. Mais qu'y a-t-il à répondre à ça ? C'est tellement confus. J'expire longuement. Dire tout ça m'a fais du bien. Je jette de nouveau un coups d'œil autour. Personne ne nous absence d'un œil bizarre. Donc personne n'a entendu ce que j'ai dis. Merci Dieu, si tu existes. Déjà que je ne suis pas aimée ici, alors si en plus je passe pour une tarée auprès de ce qui ne me connaissent pas personnellement.

Alors que je bois mon verre, une main tapote mon épaule. Je me retourne et reçois une gifle avant même de savoir de qui elle provient. J'ai mal, c'est qu'elle a de la force malgré sa petite taille. Oui parce que, même si j'ai fermé les yeux, pur réflexe, je sais très bien que seule Enora a une raison valable pour me baffer. J'ouvre mes yeux et la regarde débiter un flot de paroles ininterrompu. Elle me traite mais me fait des éloges en même temps. Je ne capte pas tout ce qu'elle dit mais m'efforce de l'écouter. Je ne l'ai peut être pas complètement perdu.
Lorsqu'enfin elle s'arrête, je ne sais pas quoi dire. Qu'est ce que je pourrais répondre ? J'ai l'impression que quoi que je dise ça ne sera pas assez pour la convaincre que je l'aime plus que tout, que je suis désolé.
Je la détaille à nouveau, comme tout à l'heure à la différence qu'elle n'a pas l'air de vouloir partir.
C'est comme si une bulle s'était créée autour de nous. Il n'y a plus qu'elle à mes yeux. Ses lèvres m'attirent trop. Je ne peux pas laisser passer ma chance. Je m'avance vers elle, passe une main derrière sa nuque et l'embrasse tendrement, yeux clos. Nos lèvres entrent en contact, je ne veux pas la lâcher. Plus jamais. Je sens son parfum et sent le contact de ses cheveux sur mes doigts. Je t'aime.

À peine retourné, une boule de neige m'atteint en plein torse. Je recule, surpris, et voie Swan qui sourit comme jamais, les gants encore pleins de neige. Mais que fait-elle ? Elle va finir gelé la pauvre... Je sourie à mon tour, mais j'ai envie de lui dire d'arrêter, que elle va avoir froid et que je n'en ai absolument pas envie. Si ça se trouve elle va finir malade !
Je me rappel cependant de mon initiative qui est d'arrêter d'être asocial. Je ne vais pas tout gâcher, juste parce que je m'inquiète pou... Ah ! Mais c'est donc vrai ! Je m'inquiètes pour elle ! Que faire dans ce genre de situation ? Je ne sais pas, ça ne m'ai jamais arrivé. Même avec ma mère, je pensais qu'elle était assez grande, il n'y avait alors aucune raison de s'inquiéter. J'aurais peut-être du finalement. Mon sourire diminue un petit peu avant de reprendre forme. Il ne faut plus que j'y pense. Je le l'ai promis. Je tiens toujours mes promesse. Par principe. Dans "promesse" il y a le verbe "promettre". Et "promettre" signifie s'engager dans quelque chose. Ce qui veut dire que j'ai donné mon assurance. Que je ne pas faire autrement de ce que j'ai dis. C'est important pour moi de tenir parole à chaque promesse. C'est aussi pour ça que je ne fais pas beaucoup de promesses, de peur de ne pas pouvoir toutes les tenir.
Je leve la tête. La soleil est encore la, la lune aussi est visible. Le mélange des deux rend le ciel orange-rose c'est plutôt jolie.
Je baisse la tête de nouveau. J'attends encore qu'elle me rejoigne. Je n'ai pas envie de riposter à cette appel à la guerre, autant de peur de lui faire mal que par timidité. J'essuie la neige encore collée à mon blouson. Immédiatement le froid s'empare de mes mains alors même que j'ai dis gants. Mais presque tout aussi vite, il repart. Je sais que c'est juste parce que mon cerveau refuse le froid pour que je puisse rester plus longtemps dehors. Tout ça est psychologique. J'ai lu ça dans un bouquin.

- Tu viens ou pas ? Si tu bouge pas tu vas attraper froid.

Bon ok ça devient perturbant. Pourquoi est-ce que je m'inquiètes c'est bon, ce n'est pas un bébé non plus...

Je ne bouge pas. Il s'approche encore et toujours plus près de moi. Je sais ce qu'il va faire, mais je n'ai plus le courage de me débattre je le laisse m'embrasser. Immédiatement, 1,5 millions de petits papillons viennent de battre dans mon ventre. C'est agréable comme sensations. J'aime ça comme pas possible.
Quelques secondes plus tard seulement, je m'écarte de lui rapidement. À contre-cœur. Je le fixe.

- Ça ne veut pas dire que je te pardonne.

C'est à ce moment là que je réalise que ce n'est pas le seul à avoir commis une faute. Je m'en veux. Moi aussi j'ai pêté un câble au final. Ah mais j'ai vraiment un don pour me fourrer dans les pires affaires c'est pas possible autrement là.

- Et heuu... Moi aussi, pardon.

Ça n'a pas vraiment de sens mais je pense qu'il comprendra.

- T'as pas à t'excuser. Je suis un connard. Jamais j'aurais dû te parler comme ça, m'emporter pour quelque chose d'aussi stupide, criais-je au-dessus de la musique. J'ai pas arrêté de penser à toi et puis te voir là ce soir ça m'a fait vraiment comprendre que je passais à côté de ce qui pouvait m'arriver de mieux dans la vie, continuais-je. Et heu... Je t'aime.

Ce fut à mon tour de dire tout ce qui me passait par la tête. J'avais finalement conclu avec cette phrase, j'avais baissé la voix et je fixais désormais mes pieds. J'avais déjà dit je t'aime à une fille mais je me rends compte que jamais ça n'avait été sincère. Je l'aime vraiment, je voudrais qu'on oublie tout, qu'on danse comme les couples de ce bal, qu'on s'embrasse. Mais il faut d'abord que je repare mes erreurs. Je serais prêt à tout pour ça d'ailleurs.
Je relève la tête pour la fixer. Si j'arrive à connaitre ses sentiments ce n'est pas son cas. "Les yeux sont le reflet de l'âme", non ? Alors je plonge mes yeux dans les siens. Je t'aime vraiment. Reviens, s'il te plait.