[TERMINE]Une autre blonde qui apporte de la compagnie. [Enora Wiliams ~ William O'Leary]

02/01/2015

Une douce brise faisait venir les vagues, puis repartir doucement vers l'horizon, laissant les galets fraîchement mouillés se sécher au soleil. Assise sur un rocher, le visage vers le soleil, je profitais des rares rayons que le matin nous apportait. Et puis je ne comptais pas rester longtemps, bientôt les cris des petits particuliers arriveraient et empliraient la plage pour repartir au crépuscule, lorsque la température serait redescendue. Beaucoup de personnes faisaient comme moi, mais cherchant tous du calme, ils s'étaient installés de l'autre côté de la plage. Je ne voulais pas aller les déranger, comme je ne voulais pas être dérangée. Ce n'était pas difficile.
Je soupirais en mettant mes bras en arrière et m'allongeais à moitié, puis j'étendais mes jambes. Certes les galets n'étaient pas des plus confortables, mais on s'y faisait et finalement ils chauffaient aussi bien que le sable. Mon regard passa de la mer puis suivit l'horizon, pour distinguer au loin une forme une floue. Je priais mentalement pour qu'elle continue sa route sans se soucier de moi, pour ça, je détournais le regard. Pour une fois que je ne voulais pas parler à qui que ce soit. Mais bon, je n'avais pas trop le choix si elle venait, je n'allais pas la remballer en criant, ce n'était déjà pas mon style, même que d'habitude, c’était moi qui allais vers les autres. Comme toujours, avec tout le monde, aussi bizarre soit-il.

17/04/2015

Le ciel est bleu, la mer l'est tout autant et le soleil brille dans le ciel. Je marche depuis peu de temps, laissant mon regard fixer la mer.
Je passe devant des particuliers qui prennent le soleil, assis ou couchés sur le sable. Personnellement je préfère marcher, pour me changer les idées. Petit à petit, le sable fin et chaud se transforme en galets. Au loin, je vois la forme d'une personne, assise ou couchée par terre, je n'arrive pas à bien distinguer précisément les détails. L'envie d'aller voir cette personne qui est seule sur les galets me prend. Je me dirige donc vers elle, et petit à petit je distingue mieux ses traits. Je suis maintenant sure que c'est une fille, qui doit avoir à peu près mon âge. Je remarque qu'elle évite mon regard, comme si elle ne veut pas être dérangée. Mais je suis bien trop curieuse. Je m'avance vers elle et dis :
- Bonjour!

02/01/2015

Bingo, voilà que l'inconnue m'apostrophait. Refoulant l'envie de mettre ma tête dans mes bras pour rester seule, je me retournais avec ce sourire habituel. Une jeune femme se tenait devant moi, plutôt grande, cheveux courts, blonds, et raides, à la différence des miens, longs et ondulés. Ses yeux marrons contrastaient avec ses pommettes, alors que si l'on regardait les miens, ils étaient bleus et s'accordaient avec mon ton clair. Me donnant un air... Plus froid, sans pour autant être distant ou méchant, juste... Froid.
Pourquoi je faisais une comparaison en fait ? Ça n'avait aucun intérêt... Quoi qu'il en soit, la jeune femme était devant moi et attendait surement une réponse. Enfin, pas surement, elle attendait une réponse. J'esquissais un petit sourire.

- Salut.

Si j'avais voulu lui parler, j'aurais immédiatement trouvé un sujet de conversation. Mais là, rien ne m'occupait réellement l'esprit. Je regardais la mer en faisant un récapitulatif, elle arrive, "Bonjour.", "Salut." Hum... Après ? Ce serait bien de lui demander son nom, ce serait intelligent de ma part parce que bon, l'appeler "toi", ou "La fille là", ce n'était pas des plus pratiques, ni des plus agréables. Certes avec William, on avait mis deux jours pour pouvoir se donner un nom, enfin, c'était différent. Elle au moins ne me fonçait pas dessus. Elle me disait bonjour à la place de me demander ce que je faisais ici - certes il avait bien changé maintenant, lorsque l'on regardait le début et maintenant, la différence était flagrante. Bon de toute façon, je n'aurais pas eu de réponse à lui fournir. Je faisais quoi ? En somme rien. Je regardais la mer et ses vagues, le soleil qui apparaissait doucement dans le ciel, je pensais à tout et à rien. Donc non, je ne pouvais pas répondre réellement à cette question. Puis pourquoi se prendre la tête ? Elle me le demandait pas.

- Tu t'appelles ... ?

17/04/2015

Enfin! La fille dont je ne connais pas le prénom a fini par me répondre. J'ai cru qu'elle était muette... Mais elle avait l'aire un petit peu perdue dans ses pensées, et comme ça m'arrive souvent à moi aussi, je n'y ai pas prêté grande importance et j'ai attendu. Elle regarde la mer, et ne bouge pas. Peut-être ne va-t-elle jamais me répondre. J'hésite à partir, mais la curiosité est encore trop forte, et je décide d'attendre. J'en profite pour la détailler : elle est plutôt grande, et c'est une blonde au yeux bleu. Elle est vraiment belle, rien à dire. Je me trouve plutôt nul à côté. J'ai toujours été comme ça, à me rabaisser...
Mais elle a répondu, et m'a demandé mon prénom. Sans attendre, de peur qu'après elle ne veuille plus parler si je la fais attendre, je répond :
- Enora. Enora Wiliams. Et toi?

02/01/2015

Je la dévisageais. On était pressé dans la boucle maintenant ? Comme si j'allais devenir muette d'une minute à l'autre... Ce qui serait plutôt étrange étant donné les circonstances et le fait que je n'avais aucune raison de ne plus pouvoir parler. Elle devait s'imaginer des trucs elle, voir le futur - mais tous le monde sait que la plupart des leurs prévisions étaient fausses, comme à la météo - mais ce n'était peut-être pas ça son don. Je venais de bien dériver du sujet principal. C'était quoi sa question ? Ah oui, mon nom - avouez la différence, c'était l'art et la manière de changer de sujet, j'étais forte tout de même -. Le sien sonnait bien, surtout son nom de famille, pas la peine de chercher plus loin, vous saviez très bien de quoi je parlais. Tout avait un lien en fait... Bref, je n'avais toujours pas répondu à sa question.

- Anaïs Young.

Je reportais mon attention - une nouvelle fois sur la mer - bon j'allais devoir engager la discussion. Parler à un mur ne devait pas lui plaire. Sans détourner le regard, je demandais :

- Ton don c'est ... ?

Une nouvelle découverte ? Quelque chose de "banale" car oui, il y avait des dons plus rares que d'autres. Le mien, je n'avais jamais trouvé qui que ce soit avec, et ce n'était pas un problème.

17/04/2015

Anaïs. Cette belle fille blonde, avec de magnifique yeux bleu, s'appelle Anaïs. Jolie prénom je trouve, et je crois aussi que ça signifie "grâce" ou "gracieuse", en hébreux ou je sais plus quel langue... Mais pourquoi fixe-t-elle l'eau ainsi? Je m'égare toute seul, chose qui m'arrive souvent, je dois l'avouer...
Pour l'instant je me dois de me concentrer sur sa question et non son attitude bizarre. Je réflèchie même pas quatre secondes et réponds :
Je peut voler. C'est tellement génial! Je n'aurais jamais rêvé mieux!
Et c'est le vérité! Entre tous les pouvoirs des particuliers, le mien est celui que je préfère. Peut-être parce que c'est le mien! D'ailleur, en parler me donne envie de voler. Je ne vole pas souvant, pour ne pas m'épuiser. Mais là, l'envie de prouver que je peut voler très haut à Anaïs est forte. Peut-être qu'en l'impressionnant, elle voudra peut-être s'intéresser à moi! Et on pourra devenir amie. Je suis très social, alors ça me paraît normal.
Je lui tends une main, qu'elle saisit au bout d'un long moment, et je la relève. Puis je la prend dans mes bras spontanément, pour ne pas qu'elle tombe : ça serait bête de la faire tomber alors que je ne lui demande pas son avis et commence à voler!
Par contre, je n'avais absolument pas prévu qu'elle allait se mettre à crier et à se débattre à 50 centimètres du sol...

02/01/2015

Génial ? Tellement génial ? Sceptique j'arquais un sourcil. Elle ne devait pas avoir le vertige, ce serait idiot avec son don. Ne pas pouvoir voler alors que c'était un plus dans notre vie... Je crus devenir blême en me rappelant la falaise, et les horribles sensations qui allaient avec. Mes mains tremblaient rien qu'à ce souvenir. Je levais un sourire désolé, je comptais y aller avant qu'elle ne me prouve qu'elle savait utiliser son don. Je crus qu'elle m'aidait à me relever, mais au lieu de ça, elle me prit dans ses bras - génial pour respirer - et se mit à voler. Horrifiée en sentant le sol s'échapper de sous mes pieds, je regardais le sol qui s'éloignait de plus en plus. Aussi blanche qu'un cadavre, je cherchais d'abord à me dégager, avant de crier :

- LACHE MOI ! FAIS NOUS REDESCENDRE ! LACHE MOI ! LACHE MOI !

La panique me gagnait, elle résonnait bien dans ma voix. C'était idiot, totalement idiot. Si elle me lâchait je risquais de tomber, enfin je ne risquais pas, j'allais tomber. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de regarder en bas, d'essayer de me dégager d'elle pour me reposer au sol. Je ne comprenais plus si elle prenait de la hauteur, si elle redescendait comme je lui avais gentiment demandée. Mais je ne voulais plus revivre tout ça, c'était si compliqué ?

Lorsque mes pieds touchèrent de nouveau le sol, je crus que je n'allais pas tenir le coup. Je prenais de grandes bouffées d'airs, à quatre pattes au sol. C'était une manie de me montrer comme la terre était belle de haut ? Comme c'était horrible de voir le vide en dessous de nous ? D'avoir peur de tomber ? Personne ne pouvait me comprendre ici ?! Toujours dans la même position, essayant de reprendre un souffle correct, j'entendis des pas sur les galets. Je ne me retournais même pas pour voir qui c'était, je m'en fichais totalement. J'allais avoir honte, le fille qui faisait quelques mètres au dessus du vide et qui était au bord de la crise de panique, youpi.

03/01/2015

William venait de finir son footing matinale. Il était encore tôt, il avait commencé aux premières bribes de l'aurore. Le ciel était clair et dégagé, la bruine du matin avait cédé la place à une rosée discrète qui brillait sur les feuilles. Il avait repris un itinéraire différent qu'il avait abandonné il y avait quelques mois et avait oublié l'emplacement d'une toile d'araignée. Il s'en était mis pleins les cheveux et avait décidé qu'une douche froide immédiate s'imposait pour s'en débarrasser. Sur une des petites criques jamais visitées, il avait piqué une tête dans l'eau de mer et était revenu vite fait sur la plage. Il faisait froid, le matin, inutile de faire une hypothermie pour si peu. Une fois rhabillé et séché, il remonta le sentier et passait sous le couvert des arbres lorsqu'il entendit des cris. Et pas n'importe quel cri, ce n'était pas le genre de bruit que fait quelqu'un quand il rit trop fort ou est surpris. Non, c'était un hurlement de terreur et de détresse, et William avait bien peur de connaître sa propriétaire.
Horrifié d'entendre Anaïs s'exprimer ainsi, il parcouru rapidement la plage du regard. Là-bas ! Deux points noirs solitaires... Tombaient ?.. Qu'est-ce que c'était que ce délire ?
William sentit la moutarde lui monter au nez. Quand on savait qu'Anaïs n'avait jamais, au grand jamais, crier devant lui à part pour l'engueuler, il y avait de quoi s'inquiéter. Il était furieux, furieux contre celui qui lui infligeait ça. Et si elle était en danger de mort ?
William se téléporta, et apparut non loin juste le temps de repérer laquelle des deux personnes allait regretter d'être née. Il en profita pour laisser tomber son sac qui atterrit dans un bruit mate dans le sable. Comme par magie, lorsqu'il se dématérialisa à nouveau, un couteau était apparu dans une de ses mains, et,un instant plus tard, il le collait contre la gorge de l'inconnue, son souffle chaud tout contre son oreille.

"Qu'est-ce que tu lui as fait ?" siffla-t-il, les yeux réduits à deux fentes,mais ça, l'inconnue ne pouvait pas le voir.

17/04/2015

J'ouvris mes yeux en grand. Ho... C'est quoi ce délire? Il y a deux seconds j'étais en train de marcher pour aller aider Anaïs, et la je suis pétrifiée, avec un inconnu derrière moi. En plus, il a posé un couteau sur ma gorge. Je vais peut-être mourir. Génial.
Jamais, mais vraiment jamais, de ma vie entière, je me suis fais d'ennemis. Mais alors là, deux! Deux ennemis en moins de 15 minutes. Anaïs ne me parlera sûrement plus jamais après la peur que je lui ai faite, et le psychopathe qui est derrière moi ne doit pas m'aimer, vu le couteau...
Je ne sais absolument pas quoi faire. Je pense a lui donner un coup de pied là où il faut pas, ou à me mettre à crier. Mais je crois que si je fais ça, la personne qui est derrière moi n'hésitera pas à enfoncer le couteau dans ma pauvre gorge. Alors je respire profondément pour me calmer. J'ai envie de pleurer. Mais je peut vous dire que c'était un très, très mauvaise idée. Je sens maintenant le sang couler sur mon cou. Je me met sérieusement à pleurer, comme une gamine. C'est vraiment trop d'émotions. Et je crois que je me suis évanouie. La honte...

03/01/2015

William n'aimait pas qu'on s'approche d'Anaïs, mais il ne s'attendait pas du tout à ce que son otage s'évanouisse carrément dans ses bras. D'habitude, les gens essayaient de résister et ça finissait en bagarre armée en bonne et due forme. Sauf que dans ce cas-ci, la blonde - oui, encore une blonde, décidément il y en avait partout, mais aucune n'arrivait à la cheville d'Anaïs - s'effondra sur lui, et il dû mettre rapidement son arme entre ses dents en jurant pour ne pas tomber avec elle. Il la posa - enfin, balança plus que posa, bref - sur le sable et l'abandonna comme un sac à patates, rangea son couteau avant d'aller voir Anaïs. Il s'accroupit près de la jeune fille qui, toute pâle, était à quatre pattes, les mains tremblantes. Elle n'était pas blessée, sinon à cette heure-ci l'inconnue n'aurait déjà plus de tête, mais n'avait pas l'air bien du tout.

"Hé, Anaïs. Regarde-moi, dit-il doucement, ça va ? Qu'est-ce qui s'est passé ?"

Qu'est-ce que cette garce a osé te faire ?

02/01/2015

William. C'était donc lui que j'avais entendu. J'essayais de reprendre mon calme, mais l'image de la chute de la falaise, s'additionnait avec celle de la plage de galet de haut.
J'entendis la question de William, d'habitude je me serrais interposée entre les deux - oui, je ne voulais pas qu'il découpe quelqu'un, je faisais peut-être ça plus pour lui, que pour les autres - mais là, je n'arriverais pas à me relever sans trembler, alors me mettre devant un couteau et me disputer avec William, non merci.
J'entendis un bruit mat, je me contentais de fixer le sol, jusqu'à ce qu'il vienne vers moi. Je me relevais, enfin, c'était un grand mot, je m'asseyais et me passer les mains - refroidies comme souvent - sur le visage. Je levais les yeux comme il venait de me le demander.

- Elle ... Elle m'a fait ... Voler.

Je n'aurais pas dû dire ça. Les minutes d'Enora étaient surement comptées maintenant. D'ailleurs elle faisait quoi là ? Je regardais par dessus l'épaule de William. Personne. Ce n'était pas normal. Il l'aurait jeté dans l'eau ? Je me décalais un peu. En fait, elle était inconsciente au sol. Éh bas, si elle avait peur de son couteau, elle aurait réagi comment lors de l'épisode de la cabane ? Et lors notre tentative apres celui de la salle de bains ?
L'impression de tomber se calmait peu à peu, je reprenais doucement des couleurs, pour ça, je fixais William, même si ce n'était pas la première fois que je le détaillais, je ne me lassais jamais de son visage. Apres de longues secondes, je remis ma tete dans mes mains pour me frotter les joues.

03/01/2015

William soupira de soulagement. Elle allait bien, du mois physiquement. Et elle était assez forte moralement pour tenir tête à presque n'importe quel événement. Ses yeux se durcirent dangereusement lorsqu'il apprit ce que l'autre idiote avait fait. Il était furieux contre elle, comme il avait été furieux contre lui lorsqu'il l'avait envoyé en haut de la falaise. Sauf que dans ce cas, il avait une victime sur laquelle passer sa colère. Il évita le regard d'Anaïs, qui se calmait peu à peu. Elle avait bien autre chose à penser, il ne voulait pas ni l'inquiéter ni qu'elle l'empêche de faire ce qu'il avait l'intention de faire. Il jeta un coup d'oeil à l'irresponsable étendue dans l'herbe. Ses yeux se plissèrent, et il marmonna à Anaïs un "reste là" qu'elle avait intérêt de suivre, puis se releva et s'approcha de l'espèce d'imbécile finie qui avait risqué la vie d'Anaïs - de son Anaïs.
Il la considéra un instant avec mépris, puis s'accroupit de nouveau, en jouant avec son couteau.

"Toi, tu me mérites pas de vivre. Tu as de la chance que je veuille que tu saches que tu vas souffrir, sinon tu n'aurais déjà plus de tête. Tu as de la chance qu'elle soit à côté. Si tu touches encore à un seul de ses cheveux..."

Il jeta un coup d'oeil à Anaïs qui se remettait doucement de ses émotions, puis revint à l'inconnue.

"Je te tue." dit-il tranquillement.

La fille tressaillit. C'était bien ce qui lui semblait, elle était réveillée. Il se redressa, lui fila un coup de pied pour le fun et signala à Anaïs :

"Elle est réveillée."

17/04/2015

Oulalalalalala... Je suis tellement pas douée... J'étais réveillée depuis à peine 2 minutes, et je n'avais pas bougé! J'étais restée à écouter tranquillement. Et maintenant je suis repérée! Le psychopathe a vu que j'étais réveillée! Mais pourquoi quand il a dit le mot : "Tue" j'ai tremblé?! Je me baffe mentalement, sans toute fois plus bouger. Le psychopathe marmonne quelque chose, et me jette un coup de pied. Je n'ouvre même pas la bouche. Je reste par terre, sans oser faire le moindre mouvement. Mais pourquoi je ne suis pas partie en courant quand ils étaient tous les deux à parler?! Je me redonne des gifles mentalement. Haaaaa... Je me déprime... Mais pour l'instant, je dois réfléchir à quelque chose qui pourrait me garder en vie. Mais là, aucune idée ne me viens.
"Attend... Mais Eno!! Mais tu vole handicapée! Tu n'as pas volé longtemps il y a deux minutes! Anaïs a commencé à crier et tu es descendu directement! Tu n'es pas épuisé donc c'est bon! Tu es juste choquée par ce psychopathe."
Oui je sais, il arrive que je me parle dans ma tête. Mais à force d'être perdue dans mes pensées, j'ai fini par développer certaines choses. Qui ne sont pas très très normal.
Mais ça me sert souvent -la preuve- et je m'éleva dans les les aire.

02/01/2015

Je devais être surprise ? Peut-être, mais étonnement non. Ni des quelques paroles que j'avais entendu de William, ni du fait que la jeune fille se mette à voler. Aucune des deux n'étaient des choses surprenantes, ici, et pour moi. Pour le coup de pieds ? Aucune réaction, nada. Je venais de fermer les yeux avant de me relever. Je m'approchais du jeune homme, en regardant Enora prendre de la hauteur. Comment pouvait-on faire pour supporter ce vide qui s'étendait sous ses pieds ? Pour ne pas se sentir obligée de regarder en bas ?
Au fond, ce n'était pas sa faute, elle ne pouvait pas savoir ce que c'était, elle ne connaissait pas le vertige. Comme William en m'amenant sur la falaise. Comment aurait-il pu prévoir que je tomberais dans les pommes une fois en haut ? Comment elle, pouvait savoir que je réagissais tres mal au vide ?

- Attends.

Allez-y pour rattraper quelqu'un qui volait. De plus, je ne pouvais pas demander à William, la dernière fois qu'il avait voulu se téléporter dans les airs, ça c'était très mal fini, l'épisode de la cabane en somme.
Mais aussi, lorsque lui avait rappelé Elsa, ça c'était tout aussi mal fini. En fait je n'aurais pas dû lui demander de revenir, enfin d'attendre. Bon, je n'allais pas lui dire de repartir maintenant. Je me frottais le visage, maudissant une énième fois mes paroles. Je n'avais plus trop le choix maintenant, et ça ne plairait surement pas au jeune homme.

- Tu ne pouvais pas savoir. On va dire que depuis un certain événement, je supporte encore moins bien la hauteur qu'avant.

Je ne fis pas peser mon regard sur William, elle s'en fichait que ce soit sa faute où celle d'un autre particulier. Et puis le faire culpabiliser - c'était possible ? Avait-il deja curabilisé ? Aucune idee, en tout cas, il ne le l'avait jamais montré - ne ferait que le rendre plus froid encore avec elle, ce que je ne voulais pas.

03/01/2015

William se figea imperceptiblement, tendu. Là, elle venait de lui reprocher sa conduite de l'autre jour. C'était compréhensible, mais ce n'était pas plus facile à entendre. Le jeune homme se retourna vers la mer pour qu'elle ne voit pas sa mâchoire serrée. Les mains dans les poches, le jeune homme shoota dans une pierre en ignorant superbement l'inconnue toujours en l'air qu'Anaïs voulait faire rester. Qu'elle aille mourir en haut des nuages, ça lui ferait des vacances. Pour l'épisode de la falaise, d'accord, il avait réagi sans réfléchir, il l'avait même reconnu devant Anaïs ses torts et lui avait présenté ses excuses. Si ce n'était pas suffisant, il ne voyait pas trop ce qu'il pouvait faire de plus. Si elle le lui reprochait là, qu'est-ce que ça allait être quand ils se disputeraient ? Il était condamné à l'entendre remettre le sujet sur le tapis tout le temps, ou quoi ?
William s'immobilisa face à l'océan, abbatu. Il commençait à croire qu'il ferait mieux de s'en aller, maintenant. Ce serait mieux pour tout le monde. Pensif, il sortit un de ses couteaux et se mit à le faire tourner entre ses doigts.

02/01/2015

Je me pinçais la lèvre en voyant William se retourner. Bien, comment prouver qu'on etait blonde. Je savais très bien qu'il n'aimerait pas, qu'il le prendrait mal, et je l'avais dis malgré tout. Mon cas etait désespéré c'était sur. Je devrais aller voir un médecin un de ces jours. Tous ces problèmes ou ces situations compliquées nuisaient à mes capacités à réfléchir ? Oui, ça devait être ça. En attendant j'avais William qui me faisait la gueule - enfin c'est ce dont j'avais l'impression - une fille qui volait à moitié terrifiée, et moi qui me remettais doucement de la hauteur. Mettez un chronomètre et toute les conditions pour réfléchir seront là. Je jetais un coup d'oeil à la jeune fille qui ne semblait pas vouloir descendre de son poste d'observation, Apres trente secondes d'hésitations, je me mis face à William.

- Je voulais pas te vexer. Je... Laisse tomber ça tourne pas rond chez moi. Je voulais pas en reparler, mais j'ai pas réfléchi. Tu sais très bien que je ne t'en veux pas.

Plus. Quand on tombait, oui je lui en avais voulu. Tout le monde en aurait voulu à la personne en question. Surtout que d'habitude, ces personnes ne ressortaient pas d'une chute pareille. Ils restaient au sol, pour toujours. Je ne savais pas par quel moyen il avait réussi à nous teleporter alors que nous étions dans le vide. La technique ? Il connaissait son don comme sa poche, il n'avait surement plus de secret pour lui.
Je soupirais en abaissant la tête et me frottant l'arête du nez de mes deux mains avant de la relever pour le regarder. Fais pas ton susceptible Will ! Aller, tu sais que j'ai pas fait exprès bordel.

03/01/2015

Allons bon, l'autre machin flottait là-haut et ne voulait pas redescendre malgré Anaïs qui s'évertuait à être gentil avec elle. Cette fille était bouchée ou quoi, en plus d'être irresponsable ? William, lui, ne prit pas les précautions d'Anaïs. Elle voulait la faire redescendre ? Très bien ! Il s'adressa à l'espèce de malade qui avait voulu faire la peur de sa vie à Anaïs.

"Hé, toi, redescend, je vais pas te manger," lança-t-il avec un sourire qui sonnait faux.

À sa deuxième tentative, il ne fit plus semblant:

"Redescend ou je viens te chercher."

Très rassurant, tout ça. Il en était peut-être capable mais au prix d'un sacrifice qu'il n'était pas près de faire. Mais ça, l'inconnue l'ignorait.

"Tu ne m'as pas vexé," bougonna-t-il comme un gamin à l'intention d'Anaïs.

En voyant la tête de la blonde, il dû se rendre à l'évidence:

"Bon, si, un peu quand même. reconnut-il finalement. Arrête de rire, qu'est-ce qui est drôle ?" demanda-t-il en se rendant compte qu'elle se retenait de pouffer.

17/04/2015

Je crois que je n'ai pas bien entendu. Le psychopathe me demande de redescendre? Après le tentative de meurtre à ma personne? Nonn mais il est en plein délire! Pourquoi je redescendrais? Je ne suis pas suicidaire!
J'ai bien vu qu'entre mes deux nouveaux ennemis il y a un lien très fort. J'imagine que c'est de l'amour! Mais par contre, je suis la source de leur soudaine dispute. Mais c'est que la vie peut changer en un jour. Parce qu'avant, jamais je n'aurais eu d'ennemis. Encore moins qui voudrait me tuer. Alors je reste à planer au dessus de leurs tête. Je pense qu'après ça je serai bien épuisée... Si je ne meurt pas avant. Alors pour ne pas avoir à rester la une heure, je lance un petit :

- Vous ne me tuerez pas hein? Je suis gentille! Je voulais juste lui faire découvrir mon don!! Comment vous vouliez que je sache qu'Anaïs a le vertige?!

Espérons que je psychopathe qui peut se téléporter -sinon comment il serait arrivé derrière moi avec un couteau en moins de deux secondes?- ne vienne pas juste à côté de moi pour me mettre son couteau dans mon ventre... Ou n'importe où dans mon corps en fait.

02/01/2015

J'esquissais un sourire en voyant sa tête. Je dus me retenir de rire, mais il le vit.

- On dirait que tu boudes Will, on dirait un mignon petit enfant qui fait la tête à ses parents. Répondis-je en éclatant de rire.

Le "mignon" etait surement en trop, il le prendrait peut-être mal. Mais bon, au point où nous en étions. Frustrée de ne pas pouvoir m'approcher, je me contentais de sourire, avec un peu de moquerie au fond. Oh, et puis mieux valait détendre l'atmosphère.
Je me retournais vers la jeune fille qui nous posa une question avec des yeux ronds. Si on avait voulu la tuer, elle ne serait plus là. Elle avait de la chance que William ne l'ait pas fait. Je levais la tête en me frottant la nuque.

- Tu vas nous donner mal au cou à rester là haut, c'est bon, on a vu ton don tu peux redescendre.

Je mettais ma main au dessus de mes yeux pour pouvoir la regarder sans etre éblouie par le soleil. Si elle restait encore en haut, je partais, je ne voulais pas parler à une fille qui était 5 mètres du sol. C'était plutôt désagréable et je ne risquais pas de voler pour me mettre à sa hauteur. Déjà, je ne pouvais pas et même si je pouvais, je ne le ferais pas. Même pas en rêve.

03/01/2015

William la fusilla du regard en lui faisant les gros yeux - ce qui arrivait relativement souvent en ce moment.

"Un "mignon petit enfant" ? Je t'en ficherais moi des mignons petits enfants !"

Il avait bien envie de la mettre à l'eau pour lui donner une petite leçon, à cette impertinente, non mais sans blague ! Le respect, ça se perdait ! Il ne put s'empêcher de sourire. Oui, il avait bien envie de la mettre à l'eau, mais il ne le fit pas, parce qu'il savait qu'il n'était pas prêt du tout pour ce genre de chose. Les trucs rapides ou il n'y avait pas à réfléchir (du genre, agresser quelqu'un et le menacer de mort), d'accord, mais les contacts prolongés, il en était très loin. C'était ballot quand même, ça, se battre, il pouvait le faire, mais serrer dans ses bras Anaïs, non, ça s'était formellement interdit.
William s'allongea par terre, croisa ses bras derrière sa nuque (après avoir ranger son couteau tout de même), face au ciel immense (où l'autre flottait toujours) et étouffa un baillement.

"Bof, fais comme moi et t'auras pas de torticoli. Elle finira par redescendre quand elle sera crevée."

02/01/2015

Je riais une nouvelle fois à sa réponse. Ces moments étaient courts, mais tellement parfaits en même temps, tellement calmes, comme si nous avions enfin trouvé un équilibre avec la paix, comme si ses fantômes du passer ne resurgissaient plus, comme deux humains qui parlaient tranquillement sur la plage de leur ville. Deux adolescents sans particularité, sans histoire - sauf celle qu'ils étaient entrain d'ecrire - une vie normale en fait.
Même si Enora devait nous regarder bizarrement, je n'y fis pas attention. Elle n'avait qu'à descendre de son perchoir. Et puis de toute façon, j'avais William pour me tenir compagnie, on ne pouvait pas rêver mieux. Sauf pour la jeune fille. Là, je m'en fichais. Je souriais une nouvelle fois en m'asseyant non loin de lui, mais n'oubliant pas la distance qui devait nous séparait. Cela devenait presque une habitude. Que je perdrais vite par la suite si nous y arrivions. En tailleurs à même le sol, je décidais finalement de m'allonger moi aussi, même assise, j'en avais marre de lever la tête, allongée ce serait plus pratique,
Je me retournais vers le garçon.

- Ça fait très, "on t'achèvera une fois en bas" ce que tu dis. Dis-je en plaisantant. T'inquiète, on te sautera pas dessus pour en finir. À l'inttention de la jeune fille.

Et puis qu'elle reste là haut si ça l'amusait. En tout cas, je ne pensais pas qu'on faisait peur à ce point. Ou que nous faisions peur tout court. Elle voyait les choses comme elle le voulait, on ne pouvait pas changer son point de vu.
Sinon, nous aurions dû prendre des morceaux de pains sec, nous aurions pu lancer des miettes à l'oiseau qui planait au dessus de nous. Bien sur que l'oiseau etait la jeune fille. Si ça se trouve, elle serait venue...

17/04/2015

Alors comme ça ils veulent vraiment vraiment que je redescende? J'hésite encore désoler... C'est vrai que si ils auraient voulu me tuer ils l'auraient fait depuis longtemps. Je pense qu'Anaïs est plus de mon côté, par contre, le psychopathe ne l'est pas. Pas du tout.
"Ce garçon a des réactions très très excessives... Il doit avoir un passé douloureux. Mais qu'est-ce qu'il a un don génial!"
Ho toi la voix, c'est bon... Comme si je ne me prenais pas déjà pour une folle, il faut en plus qu'une voix -ma conscience j'imagine- me parle...
Je réalise que je ne connais pas le nom du garçon. Peut-être que la dernière question que je vais poser dans ma vie sera : "Et sinon, c'est quoi ton prénom?"
Après quelques longues secondes, je me décide, et descends de deux mètres. Je ne suis plus qu'à trois mètres au dessus de la tête d'Anaïs et le psychopathe qui sont allongés par terre. Et je ne sais pas si je vais descendre plus bas.

03/01/2015

William regarda d'un mauvais œil la fille redescendre brutalement de quelques mètres. Oh Oh Oh, finalement, peut-être que son idée de s'allonger n'était pas très bonne. Risquaient-ils de recevoir une idiote sur la tête? Non, quand même pas, elle serait trop terrorisé pour ça. Il l'a terrorisait trop pour ça. Mais c'était plus fort que lui, c'était drôle de voir quelqu'un qui gobait tout ce qu'on lui disait - enfin, presque tout, puisqu'elle ne voulait pas redescendre malgré les efforts d'Anaïs. William avait bien conscience qu'il ne faisait rien du tout pour l'aider, mais il n'en avait pas envie. Même s'il n'avait plus la fille dans le collimateur pour le moment, il ne la portait pas du tout dans son cœur, et le faisait plutôt bien sentir.
William nia en bloc les paroles d'Anaïs, tout sourire.

"Non pas du tout. Je suis réaliste, moi, madame."

Mais tout de même, ça dans le ciel... Ça faisait légèrement tâche.

17/04/2015

Alors là... Je n'allais pas laisser passer ça. Ok je flotte au dessus de leurs têtes, mais je ne suis plus à cinq mètres mais à deux ou trois mètres au dessus d'eux. Donc je les entends très bie parler. Et le psychopathe a pas le droit de me traiter de "tâche dans le ciel". Non mais je ne suis pas une tâche! Mais ça ne va pas bien dans sa tête... Je redescends les mètres qui me sépare du sol le visage rouge de colère. Je suis tellement énerver que je ne me concentre pas sur ma descente, et rate mon "atterrissage". J'atterris -avec horreur- en plein sur Anaïs.
"Non mais c'est pas possible... Je te laisse quelque minutes et tu fiche tout en l'aire... Bravo. Maintenant c'est sur que le psychopathe va te tuer."
Comme si je n'étais pas déjà assez stressé pour mon cas et mon future, que la voix dans ma tête venait en rajouter une couche. Mais c'est vraiment la pire des pires des journées! Et tout a commencer par une balade sur la plage. C'était il y a quelques minutes, j'ai pourtant l'impression que cela fait des heures que j'ai fais voler Anaïs avec moi.
"Quand je te dis que tu n'est pas douée!"

03/01/2015

William attendait une réponse d'Anaïs lorsqu'un courant d'air lui fit lever les yeux. La tâche noire que formait l'inconnue en l'air n'était plus vraiment une tâche noire, mais plutôt une fille qui s'était dangereusement rapprochée d'un coup. Elle faisait des mouvements saccadés et se laissa finalement tombé, droit vers...
Anaïs!
William ne réfléchit pas: il se retourna brutalement et lui attrapa le bras. Il les téléportèrent deux mètres plus loin. Anaïs n'avait pas eu le temps de tout comprendre et ses jambes cédèrent sous elle - bah oui, logiquement elle ne s'attendait pas à être tout à coup en position debout. William était furieux et se tourna vers l'abrutie finie qui avait failli écraser Anaïs.

"ALORS TOI ! TU PERDS RIEN POUR ATTENDRE !"

Il allait la tuer, cette idiote de blonde ! Il commença à se diriger vers elle et...

» Une blonde qui apporte de la compagnie, suite [Anaïs Young, Enora Williams, William O'Leary]
» Enora Wiliams
» [Terminé]Solitude mise à l'épreuve. [Enora Williams]
» [Terminé] Entraîner un don. (Anaïs Young, William O'Leary, Elsa Whitenay)
» ♠ William O'Leary ♠