[RP COLLECTIF] C'est Noël !

03/01/2015

Oh et puis merde pour le feu, William avait mieux à faire que de glander près de la cheminée. Et de toute façon, il restait près de l'âtre même si c'était pas la place optimale. Il avait envie de se concentret sur autre chose que sur les gens qui évoluaient autour de lui, et la meilleure distraction résidait en la jeune (ou vieille, selon le point de vue) personne appuyée contre le mur, à distance aussi éloignée que possible du feu. William voulait la rassurer, lui dire que tout irait bien, mais ce n'était vraiment pas son fort. Tant pis, au diable la prudence dont il avait jusqu'ici fait preuve. Ils avaient le droit de profiter l'un de l'autre même si elle voulait attendre pour passer à l'acte. Enfin, voulait... Inconsciemment, disons. Peu importe le temps qu'elle prendrait pour s'en remettre, il attendrai. Ils avaient déjà pris leur temps malgré eux à cause de lui, William n'allait pas reprocher à Anaïs ce sur quoi elle n'avait aucune prise. Il connaissait même assez cette sensation pour la plaindre.
Mais surtout pour la soutenir. Tout ça pour dire que William s'approcha tout près d'Anaïs, et joua à parcourir du doigt sa tempe, sa nuque, jusqu'à la limite de son pull.

"Je compte pas te lacher de sitôt. Je vais tellement te coller aux basques que tu vas en avoir ras-le-bol," prédit William avec un grand sourire en levant les yeux vers elle.

02/01/2015

Il venait d'affirmer par ses paroles qu'il ne partirait pas pour le moment. Mes craintes s'effacèrent doucement, rassurée. Avait-il compris d'où venait mes doutes ? Avec le temps, il arrivait à comprendre ce qui me faisait flancher à mon visage ? Il arrivait encore plus à lire en moi, comme si j'avais besoin de ça. J'étais toute faible devant lui, toute fragile, toute petite. La taille, la carrure, mon regard qui le fixait comme s'il était un ange descendu du ciel, ma faiblesse qui se faisait voir en ce moment plus que n'importe quand. C'est lui qui devenait ma rampe pour me relever, mon aide comme je l'avais fait. Et il faisait bien son boulot parce que ce qu'il avait dit balaya toutes mes craintes d'un seul coup. Et il n'y avait pas que ça. Je pense que je n'aurais jamais marre de lui. Quoi qu'on fasse, on tombera toujours sur quelque chose pour faire bouger notre vie si elle devient trop ennuyante. Or s'il décidait de ne plus me lâcher, là, j'étais certaine que l'éternité s'annonçait bien plus divertissante qu'avant que nous nous rencontrions. Cette fois c'est lui qui me collait, comme je l'avais fait aussi avant, pour qu'il m'accepte. Si j'avais abandonné trop vite, je ne serais sûrement pas ici, au coin du feu, avec un parfait jeune homme en face de moi.
Je frissonnais en me mordant la lèvre lorsque ses doigts s'arrêtèrent à la limite de mon pull. Il savait ce qu'il pouvait me faire, rien qu'en me touchant comme ça. Oh oui, et il en profitait même. Ce n'était pas du jeu ! Il connaissait mes faiblesses à son sujet... Pas étonnant, mais qu'il n'en profite pas trop quand même, j'étais prête pour ma revanche. Je fermais les yeux, et les rouvrais espiègle.

- Il va quand même falloir que tu me lâches, sinon je vais pas supporter de ne pas pouvoir le faire. dis-je en riant, et lançais un regard sous-entendu à sa main, même si je n'avais pas du tout envie qu'il arrête.

03/01/2015

William jouait avec le feu. Il en avait pleinement conscience, ça oui, mais il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était plus fort que lui. Il savait qu'il allait devoir freiner ses ardeurs mais asticoter Anaïs à ce sujet était tellement agréable et drôle qu'il était prêt à jouer avec le feu pour continuer à la voir si réceptive. C'était un mal pour un bien, par ses gestes, il lui disait aussi que l'ardoise était effacée malgré ce qui s'était passé dans cette chambre. Ça lui était resté en travers de la gorge, mais ça, William n'allait certainement pas le montrer à Anaïs. Il allait falloir du temps pour digérer cette première véritable tentative ratée (ils n'avaient pas été loin de passer à l'acte avant ce... rejet). Même si le jeune homme savait maintenant ce qu'il en était, pourquoi elle avait crié, une réaction aussi vive à son contact n'était pas une chose qu'on oublie facilement, en tout cas pas lui. Anaïs était toujours une petite chose fragile qui s'était à peine relevée, et William avait intérêt à s'en rappeler. Ce qui était certain, c'était qu'il allait s'y prendre avec beaucoup, beaucoup plus de prudence la prochaine fois. Quitte à la laisser diriger la chose, pour être sûr qu'elle garde le controle. Il ne voyait pas comment ils pourraient contourner le problème sinon, mais ils allaient trouver, c'était sûr. Et puis, malgré son envie apparemment réciproque, ils avaient tout leur temps.
William enfouit loin, très loin en lui ses doutes, qu'il ne saurait de toute façon pas formuler à voix haute pour continuer à sourire, insolent. Il pouvait toujours lui faire miroiter ce je-ne-sais-quoi qu'elle appréciait chez lui, non ? C'était ce qu'ils avaient fait jusqu'ici, il n'y avait pas de mal à ça.

"Pourquoi, je te fais envie à ce point ?" demanda-t-il, un sourcil arqué en la dévorant ouvertement des yeux.

02/01/2015

Et le pire, c'est qu'il continuait. Oui il continuait ! Je ne pensais pas qu'il rejouerait à ce jeu là ce soir, mais apparemment, quoi qu'il arrive on arrivait toujours ici. Quand ça ne venait pas de moi, c'était lui. Nos caractères étaient tellement similaire sur ce point, lorsque l'on s'y mettait... Il ne valait mieux pas qu'on soit dans une salle pleine de monde, comme maintenant en fait. On allait finir par choquer les plus jeunes des particuliers, si ce n'était pas malheureux. Mais c'est lui qui avait commencé ! Je ne pouvais pas.... Mais qu'est-ce qu'il m'énervait ! Je penchais la tête sur le côté, prenant une très grande inspiration, en gardant la bouche un peu ouverte pour me remordre la lèvre, et riant légèrement. Ce sera la seule réponse qu'il pourra avoir. Il le savait pertinemment et il posait la question pour le plaisir de me voir craquer. Il y arrivait en plus. Déstabilisée, je me relevais du mur et essayais d'échapper à son regard, croisais mes bras sur ma poitrine, me remis contre le mur, me frottais le visage, levais ma tête vers le plafond, et finalement... Bah finalement je posais sur lui un regard plus amusé qu'autre chose, qui voulait surtout dire "Tu m'énerves". Pourquoi se retenir maintenant ? Si c'était ce qu'il voulait, me voir craquer...
Je fis quelques pas pour me retrouver juste devant lui, et ma main passa en dessous de sa chemise, pour caresser doucement son torse sur le côté. Ma seconde se mit sur son épaule, comme pour danser. Une danse un peu étrange : d'habitude on ne touchait pas par en dessous du vêtement, m'enfin. Je mis ma tête contre lui, en souriant sans qu'il ne le voit, remontais un peu ma main, et soupirais discrètement en me disant une énième fois que ce n'était pas pour tout de suite. Mais au moins, je pouvais profiter un peu de ça.

- Tu n'imagines même pas.

03/01/2015

William, pris au dépourvu, poussa un grognement étouffé, en manque d'air en sentant les doigts d'Anaïs à même sa peau. Il se faisait avoir par son propre jeu, comment voulez-vous résister à ça ? A chaque fois qu'elle le touchait il perdait pied et elle n'avait certainement aucune idée de l'effort qu'il faisait pour ne rien tenter. Il était de toute façon incapable de ne rien laisser paraître, mais Dieu qu'il avait envie d'elle quand elle se montrait aussi joueuse, aussi persuasive, parce que de la persuasion, elle en avait ! Si elle voulait le réchauffer, c'était réussi, William avait trop chaud et ce n'était pas à cause du feu ni de la boisson. Il devait mettre toute sa volonté pour ne pas la déshabiller à nouveau, là, devant tout le monde. Quoique non, son côté extrêmement possessif ne lui interdirait, pas question de laisser quelqu'un d'autre regarder Anaïs. Habillée, il était obligé de laisser faire, il n'allait pas frapper tous ceux qui la regardaient, mais nue, c'était autre chose. Il n'en avait lui-même pas profiter, et elle non plus d'ailleurs, mais comment était-il censé résister quand elle prenait de telles initiatives. Ok ok ok perd pas les pédales (c'était la première fois qu'il se disait vraiment ça dans un tel contexte, bref...). Le souvenir de ses cris était encore trop présent dans sa mémoire pour qu'il se laisse embarquer.

William, peinant à maintenir la tête hors de l'eau, attrapa le poignet qui avait disparu sous son vêtement pour le retirer doucement, les pupilles dilatées de désir.

"Je crois que vous avez laissé trainé vos doigts, jeune fille," fit-il le souffle court.

02/01/2015

Hééééééé pourquoi il enlevait ma main ? Je n'étais pas d'accord ! Même pas drôle. Je levais la tête et le dévisageais, lui et sa main qui tenait mon poignet. J'étais bien comme ça, moi, j'aurais pu m'endormir là avec ma tête contre lui. Apparemment il n'était pas du même avis, c'était bien dommage. J'avais vu l'effet que ça lui faisait, et même si ce n'était pas aussi visible que lui, je mentirais en disant que je n'étais pas au bord de lui sauter dans les bras et de le ramener dans ma chambre. Personne dans la salle ne faisait assez attention pour avoir vu notre petit manège (mon petit manège, je crois que lui n'était pas d'accord). Imaginez le nombre de regards interrogateurs voir le nombre de particuliers qui m'auraient dévisagé. Certains ne me connaissaient pas, d'autre si, ainsi ils auraient vu une toute autre facette de ce que j'étais. Je les aurai choqués, ça, j'en étais certaine. En fait, après réflexion, il n'y avait que William qui me connaissait comme ça. Ou plutôt, il n'y avait que William qui me faisait un tel effet. Et si j'estimais que mes doigts étaient parfaitement bien placés avant qu'il ne les enlève ? Et puis, comment il disait ? J'avais laissé mes doigts "traîner" ? Depuis quand on laissait ses doigts traîner ? Pour moi c'était des vêtements jetés dans une chambre et qu'on ne ramassait pas, on laissait traîner des objets sans les ranger. Mais des doigts... Bon, comme il voulait, je n'allais pas lui demander pourquoi il disait ça, j'avais compris le sens de la phrase, et donc qu'il ne voulait pas que je laisse mes doigts gambader sur sa peau comme ça. Pourtant c'était doux, j'étais contre lui, personnellement, j'adorais ça.
N'ayant pas du tout envie de me dégager, de le laisser tranquille (oh, c'est vrai que je l'embêtais tiens, méchante Anaïs) discrètement, je fis descendre ma seconde main et la glissais de nouveau sous sa chemise pour parcourir le maigre périmètre qu'il me laissait, accompagné d'un sourire innocent, et un peu frustré.

- Ah bon ...? Mais c'était bien là où ils étaient... répondis-je avec une mine dépitée.

03/01/2015

William, en apnée, retint un gémissement à grand peine. Bordel, il fallait qu'elle arrête tout de suite, elle ne se rendait pas compte de l'effet dévastateur qu'avaient ses doigts sur lui, auxquels il était incapable de résister plus de quelques minutes. Le jeune homme éloigna son poignet de sa peau, l'immobilisant complètement et se permettant du même coup de respirer un peu. Là, tout ce qu'il avait envie de faire, c'est de trouver une chambre, et la seule chose qui le retenait encore (parce qu'Anaïs faisait décidément tout pour le faire craquer) c'était le souvenir de ses cris et de son visage dans cette chambre, justement. Il ne permettrait pas que ça se reproduise, et les tentatives d'Anaïs pour le destabiliser (qui marchaient très bien, d'ailleurs) l'agaçaient parce qu'elle n'avait pas idée de l'immense effort qu'il devait fournir pour ne pas se laisser emporter par l'amour qu'il lui portait une nouvelle fois. C'était pas humain de lui faire subir ça. Et le pire, c'était qu'en la voyant si enjouée, il était incapable de lui en vouloir plus de quelques secondes. Avant qu'elle ne tente de faire la même chose avec son second poignet, William l'immobilisa fermement lui-aussi, rendant impossible tout mouvement pour le moment entre eux. Ses mains étaient prises, mais au moins, Anaïs avait cessé sa torture.

"Tu te rends pas compte de l'effort que je dois faire pour te résister," souffla-t-il avant de combler l'espace qui les séparaient en l'embrassant.

02/01/2015

Et malheureusement il attrapa ma seconde main en la bloquant comme l'autre, et laissa entendre qu'il avait du mal à me faire face. Il m'emmenait dans un cercle vicieux aussi : il voulait me faire craquer, alors j'avais envie de le toucher, de l'embrasser, et quand je craquais je le touchais, alors il m'arrêtait en disant que c'est trop pour lui. Je n'étais pas l'investigatrice de la chose ! Je souriais lorsqu'il s'approcha pour m'embrasser, et fis tourner mes mains pour le faire lâcher afin de poser les siennes sur mes hanches. Je pensais soudainement qu'aimer était quelque chose de simple et de difficile à la fois. Simple dans le fait d'avoir les sentiments, de ressentir l'amour, la douceur, de se laisser aller dans des signes d'affection, des paroles que je ne laissais aller qu'avec lui. Et puis que de l'autre côté, j'en avais souffert, de cette amour, pour arriver jusque ici. La peur, la trahison, le désespoir, la douleur (aussi externe qu'interne). Ouais, mais on peut dire ce qu'on veut, il serait la dernière chose que je voudrais retirer de ma vie si on me disait de faire le grand ménage. Malgré tout ce que nous avions vécu, je refusais de tirer un trait sur les bons moments, sur lui, sur tout ce qui est arrivé et tout ce qui pourrait arriver. L'amour, c'est le choix d'être heureux, et malheureux aussi, et c'est un choix que j'ai fait inconsciemment en lui tombant dessus dans la forêt, en l'aidant jour après jour, en le soutenant, en le suivant. S'il savait comme il était important, que je préférais mourir plutôt que de devoir revivre un jour sans lui, qu'un jour être sans lui, ce ne serait même plus un jour, ce serait juste un profond néant sans fin. Nous nous séparâmes, je dus résister à l'envie de l'embêter de nouveau. Aller, ne pas recommencer, sinon je crois qu'un de nous deux n'arrivera plus à se retenir d'aller plus loin. Je lui souriais.

- Parce que tu crois que j'ai pas envie de toi, toujours plus de toi, moi ?

03/01/2015

Anaïs avait cessé, préférant, puisqu'elle ne devait pas le toucher de trop près, poser d'elle-même les mains du jeune homme sur ses hanches, qui se garda bien de les retirer. William aimait la façon qu'elle avait de le taquiner, mais une insistance de sa part n'aurait engendrer que plus de frustration et d'impuissance pour elle comme pour lui. Pour l'instant, mieux valait s'en tenir là pour leur santé mentale, en tout cas pour la sienne. Est-ce qu'elle avait envie de lui ? Bah, puisqu'elle l'affirmait, oui, mais son expression lorsqu'elle avait hurlé démentait ses paroles. Il savait bien qu'elle n'avait pas le contrôle sur ses émotions à ce moment-là, il avait juste besoin d'un peu de temps pour se le répéter à lui-même pour que ça rentre définitivement dans son cerveau. Ne pas trop se formaliser avec tout ça, ne pas trop y penser, c'était tout ce qu'il fallait faire et William en avait bien conscience. De toute façon, elle n'aurait jamais envie de lui au point que lui la désirait par moments et... Le fil de ses pensées s'évapora lorsque deux danseurs bruyants passèrent à côté d'eux, un peu trop près à son goût. Oui, ils étaient toujours dans une pièce noire de monde, et William, perturbé par ce retour à la réalité, avait complètement zappé ce qu'elle venait de dire, ou plutôt ce qu'il était censé répondre.

"Je sais pas," fit-il distraitement, légèrement à côté de la plaque.

02/01/2015

William avait décroché, je le voyais. Sa réponse m'en donna la confirmation, et mon sourire pâlit un peu. Bip bip bip, le temps est écoulé, il faut l'occuper de nouveau. ça ne me gênait pas, c'était une des choses, des nombreuses choses, qui le rendaient différent, et j'aimais ça, même si ça avait ses inconvénients. Cela donnait un gros coup à l'ambiance, c'est vrai. On passait du haut, au bas, mais je ne doutais pas que cela remonte ensuite, la soirée n'était pas finie. Nous avions fait ça toute la soirée, passer du meilleur au pire et du pire au meilleur. C'était un rythme à prendre en fait, ç'avait toujours été un peu comme ça. Je penchais un peu la tête sur le côté en détaillant une énième fois son visage. Il était sûrement de nouveau préoccupé par la foule autour de nous, d'ailleurs il y avait moins de monde, le centre de la pièce était accessible. Il devait être quoi ? Une heure du matin, deux ? Plus ? Je commençais à sentir la fatigue, petit à petit. Il s'en était passé des choses ce soir, et puis sans oublier que c'était grâce à moi qu'il y avait de la neige dehors, que les flocons tombaient encore doucement sur la pelouse devenue toute blanche de la maison. Ce n'était pas bien compliqué, mais avec les heures qui passaient, une à une, il fallait comprendre que je faiblissais un peu.
Je jouais avec ses cheveux derrière son oreille, et fit passer mes doigts de sa tempe pour la descendre jusqu'à sa joue, en un geste tendre, mon visage proche du sien.

- Si si, je t'assure. dis-je d'une voix douce. Tu n'as pas besoin de le savoir, juste de croire en ce que je dis, c'est suffisant.

03/01/2015

Il devait être quoi, vers trois heures trente de la matinée, et la salle se vidait. Les particuliers fatigués se retiraient, et en une vingtaine de minutes il n'en resta qu'une demi-douzaine à bavarder en petit groupe à l'opposé de la salle. Cela rassura William malgré lui, et soulagea la tension présente dans ses muscles.

Anaïs attira l'attention de William en douceur, comme elle savait si bien le faire. De quelques gestes doux, volatiles, mais d'une fermeté incontestable, sans en avoir l'air. Comme des plumes sur son visage pour le ramener à la réalité, lentement, une aura qui l'attirait sans pour autant le faire fuir en s’allumant trop brusquement. Et oui, le jeune homme était charmé, incontestablement. Il tournait autour de cette âme enfermée dans un corps à son image, de cette luciole en cage, cette petite fée à la beauté ensorcelante, illuminée de cette lumière qui traduisait la bonté en elle, la pureté brute de sa joie, de ses peurs, de ses sentiments. Une lumière si belle, si douce et tranchante à la fois, une flamme qui lui donnait sa singularité, toute sa beauté. Qui vacillait si dangereusement parfois, et Dieu sait combien il avait peur dans ces situations. Il soufflait désespérément sur la flamme pour la raviver, jusqu'à ce qu'elle s'élève à nouveau. Que c'était dur de la voir réduite à quelques braises à peine rougeoyantes, à une mèche presque éteinte, à une cage qui se rétrécissait autour de la petite fée. Le jour où celle-ci s'envolera, libérée de sa cage, alors il n'aurait plus de raison de vivre.

William souhaita que ce jour n'arrive jamais, et lui sourit.

Le regard de celle-ci se voila soudain et elle posa les mains sur sa chemise, reportant subitement son poids sur lui. Non pas que ça ne le dérange, c'était un poids-plume, mais...

"Anaïs ? ça va ?.."

02/01/2015

Je fermais les yeux, le monde venait de tourner bizarrement autour de moi, et je me rattrapais à William pour éviter de basculer. Ow, la fatigue venait de me donner un grand coup, j'avais envie de garder les yeux fermés et de ne pas les rouvrir. Je restais quelques secondes sans bouger, sans lui répondre. Il faut rouuuuuvrir les yeux, c'est plus pratique pour voir William, bon, et puis je n'allais pas rester comme ça tout le reste de la soirée, c'était un peu idiot. Une douleur diffuse dans le crâne me fit froncer les sourcils et j'ouvrais mes yeux une fois le mal passé. Pas de problème, j'allais très bien, très très bien, je devais juste éviter de... De... En fait il faudrait que j'arrête la neige dehors, ouais ça serait une bonne solution, mais non, sinon elle ne tiendrait jamais jusque demain. Je me retenais de ne pas glisser de nouveau mes mains sous sa chemise pour couper court à cette conversation. Oui j'allais bien, juste un peu fatiguée par tout ce qui s'était passé : l'utilisation de mon don depuis presque ce matin, la journée des préparatifs, le début de soirée, la tentative avec William, puis le retour à la neige avec le cauchemar. Pas de quoi s'inquiéter, juste de la fatigue.
J'esquissais un sourire, cela faisait presque quarante secondes qu'il avait posée sa question et que je ne lui avais pas répondu.

- Ouais... Ouais ça va, et trois secondes après, viens on va boire quelque chose.

Je pris sa main, pour le convaincre que ce n'était vraiment rien, et d'aller vers la table.

03/01/2015

Anaïs ?.. Il se passe quoi, au juste ? Dis-moi ! Elle avait fermé les yeux, il était censé interpréter ça comment ? Elle prenait sûrement le temps de rassembler ses idées, pas la peine de psychoter pour si peu c'était sûrement rien. William, inquiet, attendait une réponse, tout de même, les yeux fixés sur elle. Non pas que ça le gênait de l'avoir dans ses bras, loin de là, mais ça ne servait à rien si quelque chose n'allait pas. Elle venait de penser à quelque chose, genre, le pyromane ? Ils n'auraient pas dû aller si près du feu, mais elle l'aurait dit, et serait plutôt en train de hurler au lieu de fermer les yeux. Quoique... Non, ça ne pouvait pas être le pyromane, elle aurait l'air bien plus effrayée, William avait appris à décrypter ses expression, depuis le temps. Quoi, alors ? Un mauvais souvenir de la boucle (elle en avait, des mauvais souvenirs de la boucle d'avant qu'ils se rencontrent ? Il faudra qu'il pense à demander), ou peut-être était-ce ses parents, un détail qui lui avait rappelé son passé ? Le jeune homme jeta un coup d’œil à la ronde, histoire de se faire une idée de ce qu'elle aurait pu voir ou entendre, sans pour autant trouver une cause extérieure directe à son brusque changement d'état d'esprit.

Si elle était immunisée contre le froid à vie, elle ne l'était pas contre la fatigue. C'était ce qui trottait dans la tête de William quand elle l'entraina par la main vers le buffet sans lui laisser le temps de réagir.

02/01/2015

J'échappais aux autres questions, tant mieux. Ce n'était pas un sujet qui méritait que l'on s'y attarde. Un coup de fatigue, ça arrivait à tout le monde, pas la peine d'en faire tout un fromage, et puis je n'avais pas envie de retourner dans la chambre, non, pas tout de suite. Nous avions encore du temps devant nous, et si William n'était pas fatigué, je ne voulais pas m'auto-supprimer du bonheur avec lui, juste à cause d'une petite faiblesse passagère.
Je le traînais donc vers les tables où se trouvaient les repas, déjà bien vidées. Il y avait de moins en moins de monde, la salle était moins bondée et les plateaux accessibles, ce qui n'avait presque jamais été le cas de la soirée. D'ailleurs, retrouver nos verres de tout à l'heure aurait été comme chercher une aiguille dans une botte de foin : il y avait un grand nombre de verres sur la table, à croire que chaque particulier avait décidé d'en prendre deux pour le prix d'un, ou peut-être de faire un bière-pong, qui sait ? Ouais nan, dans une boucle, même pour Noël, je doutais que les particuliers se mettent à jouer à des jeux comme ça. N'empêche, ça aurait pu être drôle... Je repris deux verres (puisqu'il ne fallait pas espérer trouver les nôtres, donc), cherchais une bouteille d'eau du regard (parce que nous sommes des enfants sages, évidemment) et dus étendre mon bras pour atteindre la bouteille à moitié vide à côté de celles vides qui devaient contenir tout, sauf de l'eau. A mon avis, si je prenais en plus de l'alcool maintenant, j'allais finir par chanter "Vive le vent" sur le toit de la maison... William ne me verrait plus jamais pareil. Je la versais donc dans les verres, en donnais un à William, en évitant soigneusement de montrer un nouveau signe de fatigue, même si je m'appuyais un peu contre la table. Il n'avait pas à s'inquiéter pour si peu, c'était ridicule. J'allais supporter le fait d'utiliser encore mon don, et de continuer la soirée, mais oui. Je bus mon verre et lui souris, lui assurant du même coup que j'allais réellement bien (il fallait au moins ça pour dissiper les doutes). Puis attendis qu'il ait fini le sien, avant de me dire, qu'éventuellement, pour éviter que mon malaise se reproduise, je devrais m'asseoir. Intelligente quand même, s'asseoir avant de tomber, cela relevait d'une grande logique.
Je repris sa main pour qu'il me suive proche du sapin, où se trouvaient deux chaises. Leurs occupants étaient partis, sûrement se coucher, pile deux l'une à côté de l'autre, c'était pas beau ça ? Nous allions pouvoir parler, assis. Une fois qu'il comprit où je voulais aller, je le lâchais pour m'asseoir. "S'asseoir pour éviter de tomber", oui, une grande logique, en partant du principe que l'on sait s'asseoir normalement sur une chaise, ce qui n'était pas mon cas. A défaut de pouvoir me poser contre une table, je clignais plusieurs fois des yeux pour chasser la sensation qui me piquait, et la fatigue qui m'embrouillait les idées, et... lorsque je me baissais ce fut à côté de la chaise. Remarquant alors que je n'étais pas au bon endroit, je tentais de me rattraper à quelque chose, et la chose la plus proche fut le sapin avec ses branches. J'en attrapais une, et dans ma chute, emmenais l'arbre de Noël avec.

03/01/2015

William se retrouva avec un verre d'eau dans les mains sans avoir eu le temps de dire ouf. Il mit un peu de temps à digérer la vitesse avec laquelle les choses évoluaient. Qu'est-ce qui lui prenait, d'où venait cette énergie (ou plutôt cet empressement) soudain ? Elle trouvait que les choses n'allaient pas assez vite, elle s'ennuyait ? Elle se transformait en tornade d'un instant à l'autre, la fatigue peut-être ? Enfin, si être une boule d'énergie avec trois secondes de pause entre chaque action était un symptôme d'une grande fatigue, William allait devoir revoir ses classiques, parce que selon lui on était plus, comment dire, en train de ramper par terre que de sauter et courir partout (ce qui était loin de ce qu'était en train de faire Anaïs, mais quand même).

Elle s'arrêta le temps de boire et le traina de nouveau, cette fois vers le sapin. Deux chaises avaient été abandonné par leurs occupants et ça devait être la destination logique d'Anaïs. Bon, si ils s'asseyaient tout simplement là, ça allait à William, si c'était ce qu'elle voulait, ils pourraient parler et passer le reste de la soirée là (tant que tous les particuliers ne revenaient pas de tout façon tout allait bien, il pouvait respirer).

Sauf qu'elle ne s'assit pas sur la chaise, mais à côté.

Et qu'elle se rattrapa au sapin.

William ouvrit de grands yeux en voyant l'arbre de deux mètres de hauteur pencher dangereusement puis basculer vers Anaïs. Il eut tout juste le temps de tendre la main pour l'empoigner brusquement avant de la tirer hors du champs d'action de l'arbre qui s’abattit par terre sans discrétion. Le jeune homme, avec Anaïs dans les bras, se remit de la surprise quelques secondes avant tout le monde, le temps de dire :

"Euh, j'crois qu'on a un petit problème."

02/01/2015

Je fus dans les bras de William, relevée de force alors que je n'avais même pas encore atteint le sol. Le grand sapin s'effondra dans un fracas énorme qui me fit écarquiller les yeux de surprise et d'incompréhension. Non, je n'avais pas fait ça quand même... En voyant les éclats des boules de Noël au sol, j'eus la confirmation que si, si si j'avais bien réussi à faire tomber l'arbre. J'hésitais entre rire aux éclats suite à ma stupéfaction et mon embarras, et fondre en larme à cause de ma connerie. Je devenais instable, ce n'était pas rassurant. Douteuse de ce que je devais faire après ça je le fixais, en m'accrochant à William. Un courant froid me fit frissonner, j'avais l'impression que l'air de la pièce s'était brusquement rafraîchie, mais cela ne devait être que mon don qui me donnait un avertissement. Que mon don, ouais, celui qui me fatiguait de plus en plus. Je tremblais doucement dans ses bras, en cherchant de la chaleur contre lui, même si je savais que mon corps la refuserait. Au moins je pouvais me retenir à lui, c'était déjà ça, il ne devait juste pas me lâcher pour le moment : j'étais de un trop surprise, et de deux un peu perturbée.
William parla. Non vraiment ? Comme si je ne l'avais pas compris. Tout le monde s'était soudainement arrêté, pour regarder le sapin, ou alors moi, qui me trouvais de plus en plus gênée tandis que les secondes défilaient, silencieuses. J'aurais aimé crier que ce n'était pas ma faute, que je ne l'avais pas fait exprès, mais ça n'aurait servi à rien à part me rendre encore plus ridicule. Dans ce cas là, autant partir, s'éclipser discrètement puisque de toute façon je n'étais pas bien du tout.

- On peut retourner à ma chambre William ? demandais-je, prise d'un nouveau frisson.

03/01/2015

Faire tomber le sapin. Ils avaient réussi à faire tomber le sapin pendant la soirée de Noël, il fallait le faire tout de même ! William aurait ri si Anaïs n'allait pas mal. Il ne savait pas ce qu'elle avait mais elle se retenait à lui, et pas qu'un peu. Il brûlait de s'occuper d'elle et de l'emmener loin de là, mais il n'allait pas laisser ça dans cet état. Nul doute que dans sa chute, le sapin avait dû casser quelques unes de ses branches du côté où il avait heurté (un peu violemment) le sol. William n'allait pas non plus les réparer, et apparemment, y'avait pas de particulier nature ici, puisqu'ils restaient tous à les regarder avec leurs yeux de merlan frit (rien qu'à les imaginer ça donnait envie à William de dégager d'ici le plus vite possible). Raison de plus pour se bouger les fesses rapidement. Bon, ne pas laisser Anaïs toute seule trop longtemps. Quelque chose lui disait qu'elle pouvait se casser la figure à tout moment.

William attrapa la chaise qui avait évité de recevoir un sapin sur la figure (ce n'était pas le cas de celle qui était en dessous) et la fit asseoir.

"Arrête de faire neiger dehors, ordonna-t-il sans brusquerie mais d'un ton sans appel. Je reviens."

Il s'accroupit, inspecta le pot à demi-renversé et les branches qui pendaient. On voyait la chaise sous le fouillis de branches. Bon, il fallait juste le refaire basculer correctement sur son socle, pas sorcier. Suffisait de se servir de la chaise déjà en place, y'avait pas besoin de la force de dix personnes. William farfouilla dans ce fatras de vert jusqu'à trouver le tronc. Il le poussa un grand coup, et le sapin se remit droit avant de... Basculer de l'autre côté. Le jeune homme se téléporta avant qu'il ne tombe et appuya de toute son poids sur le pot pour qu'il cesse de tanguer. Il enleva lentement ses mains. Ooook il tenait. Il n'avait pas vraiment fière allure, les guirlandes et boules trônaient n'importe comment ou avaient fini par terre et les branches cassées ne faisaient pas vraiment bon genre, mais au moins il était debout. Et William avait les mains pleines d'aiguilles. Il les fit tomber et revint vers Anaïs. Il avisa les deux ou trois regards curieux qui le dévisageaient - il les avait oublié ceux-là - et eut la furieuse envie de se téléporter, là, maintenant, tout de suite,

"Bon, on va pas vraiment pouvoir faire mieux, on y va."

William l'aida à se relever et les téléporta dans sa chambre.

02/01/2015

William me déposa sur une des chaises qui avait été épargnée. Je baissais les yeux sur mes mains froides que je triturais, en sentant le regard de la foule posé sur moi. Pour une fois mon teint blanc était plus du à la honte qui pesait sur mes épaules qu'à mon physique en général. Aucune chance pour que je relève les yeux maintenant, je n'attendais plus qu'une chose : que William revienne et nous amène autre part.
Ce qu'il fit et nous arrivâmes dans ma chambre. Je soupirais en me disant que j'avais vraiment tout raté ce soir, mais vraiment tout, il n'avait pas eu un moment où je n'avais pas fait de bêtises. Et cela me désespérait. J'avais tout raté, du début à la fin, alors qu'il était venu pour me faire plaisir. Je me sentais affreusement honteuse, si c'était encore le mot. Revoir le lit où les draps n'étaient plus parfaitement lisses accentua ce sentiment, je n'en fus que plus abattue. Mais qu'est-ce que j'avais bordel ? Lui demander de venir avait été un sacrilège et je devais payer ou quoi ?
Toujours tremblante, je partis me mettre dans les couvertures de mon lit. Une fois celle-ci sur mes épaules, et appuyée contre le mur, je fixais William. Devais-je dire quelque chose ? « Met toi à l'aise » ou « viens-là » peut-être. Mais étrangement aucun son ne sortit de ma bouche. Je ne savais pas quoi dire, j'avais terriblement honte.

03/01/2015

William ne jeta qu'un rapide coup d’œil aux couvertures emmêlées sur le lit. Il préférait ne pas se rappeler de quelle sombre tragédie cette pièce avait été le théâtre quelques heures plus tôt. Anaïs, elle, se précipita vers le lit et se couvrit immédiatement des couvertures. Elle avait froid, elle ? Ce n'était pas possible, si ? Ce devait être la fatigue. William avait finalement compris d'où venait cette faiblesse, du moins le croyait-il puisque Anaïs n'avait rien confirmé. Assise dans le lit, ses longs cheveux blonds un peu ébouriffés et son regard fuyant le sien, elle avait l'air très mal à l'aise, vulnérable, comme si elle ne savait que faire. William arqua un sourcil : depuis quand était-elle mal à l'aise en sa présence ? Y'avait personne pour lui reprocher quoi que ce soit ici elle pouvait se détendre. Et puis même là-bas, si quelqu'un avait quelque chose à redire à propos de la chute de sapin (que William avait plutôt trouvé comique, pour sa part, ça animait la fin de soirée) il n'avait qu'à faire tomber la neige sans discontinuer depuis des heures, on verra bien comment il sera après. Quand elle utilisait son don, Anaïs ne réagissait pas comme William (Dieu merci), son pouvoir lui faisait payer son imprudence par de la fatigue, voilà tout. Bon, William allait devoir prendre le rôle de celui qui détend l'atmosphère. ça tombait bien, il s'en acquitterait de bon cœur. Mais avant... Là il n'en pouvait plus d'être dans des fringues trempées depuis tout à l'heure. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il serait resté en pantalon dans la grande salle mais ça faisait mauvais genre. Il ôta ses chaussures et chaussettes, et fit passer sa chemise par-dessus sa tête, histoire d'essorer le bas qui ne voulait décidément pas sécher, ce qu'il fit en pensant que c'était bien la peine d'avoir mise une chemise pour qu'elle finisse dans cet état. William n'était vraiment pas doué pour garder ses fringues intacts. Anaïs ne disait toujours rien, elle ne s'était pas endormie au moins ? En levant les yeux, il surprit son regard sur lui, regard qu'elle détourna précipitamment. Bon, elle ne voulait pas lui dire ce qui n'allait pas, William allait devoir la charmer pour qu'elle se déride. La chemise toujours en main, il grimpa sur le lit pour l'embrasser doucement, rieur devant sa mine défaite.

"Oh, t'as pas à t'en vouloir, c'était drôle le coup du sapin. C'était même l'événement distrayant de la soirée," fit-il tout sourire.

02/01/2015

Je reposais ma tête contre le mur en soupirant, sans quitter William des yeux. Il se débarrassa de ses chaussures et chaussettes, puis carrément de sa chemise. Je pensais secrètement qu'elle aura été enlevée, au final, cette chemise. Ce n'était pas moi qui l'avais défaite mais pas grave, le résultat était le même. Je le fixais, je détaillais sans le quitter une seconde, maintenant que je pouvais, et lorsqu'il tourna la tête vers moi, je détournais le mien, en retenant un sourire qui ne demandait qu'à naître au bout de mes lèvres. J'aurais bien continué à admirer. S'il savait, rien que cette situation me donnait envie d'abandonner cette lueur de tristesse pour en rire, pour le taquiner comme tout à l'heure. J'avais largement de quoi. Il monta sur le lit à côté de moi, et je souris contre ses lèvres, devant ses tentatives pour me distraire. Au moins ça montrait que lui ne m'en voulait pas, qu'il ne pensait pas à toutes les gaffes que j'avais réussies à faire en une seule soirée, c'était déjà ça. Personnellement, j'aurais plutôt dit que le sapin, c'était le pire de tous, pas le plus distrayant. Je ne l'avais pas vu rire, d'ailleurs, personne dans la salle n'avait ri, il n'y avait eu qu'un long silence suivit de quelques murmures, pour bien mettre le malaise. Avec tous les regards pesants et... Bon, passons à autre chose, je haussais les épaules, moins gênée que tout à l'heure. J'avais un William torse-nu à côté de moi, je ne pouvais pas laisser passer cette occasion. Je mis ma main sur sa chemise humide pour la désigner, et levais les yeux vers lui, espiègle.

- Tu l'enlèves pour que je sois moins gênée pour te toucher ?

03/01/2015

Un peu surpris, comme d'habitude quand elle disait ce genre de chose, William arqua un sourcil. Elle était déjà ôtée, et puis c'était pas pour ça qu'il l'avait enlevé, et puis c'était bien la peine de mettre une chemise si elle ne pensait qu'à lui sans, et... Oh et zut, comme elle voudrait, ça ne changeait rien de toute façon. William lâcha sa chemise qui finirait certainement froissée par terre, mais au point où elle en était c'était pas bien grave. Ou Anaïs ferait ce qu'elle en voudrait avec, de toute façon il l'avait mise pour elle. Dans la pénombre, elle avait encore l'air soucieuse et fatiguée. Il était tard, certes, mais William n'avait pas sommeil et n'en avait pas fini avec elle. Il pourrait toujours la distraire. Le jeune homme, à genoux sur le lit, se pencha et pris appui sur ses avants-bras pour venir déposer une volée de baisers sur la partie découverte de sa nuque. Gênée par ses cheveux, il les dégagea derrière son épaule pour continuer son chemin en remontant de l'épaule au visage, les tempes, la ligne de la mâchoire, il semblait déterminer à ne rien laisser au hasard. Il s'interrompit pour demander :

"Tu vas dormir comme ça, au fait ?"

Jean serré et pull, ça devait pas être des plus agréables, et comme c'était parti, elle allait s'endormir. Dans un certain temps, il l'espérait, ça leur laisserait l'opportunité de discuter.

02/01/2015

William la lâcha, je la pris. D'un geste rapide je la déposais en bout de lit pour l'étendre, histoire qu'elle sèche un minimum. C'est vrai, ce n'était pas exactement à quoi on s'attendait après ce que j'avais dit, mais une fois qu'il ne l'aurait plus en main, il n'aurait pas l'idée de la remettre. Je le débarrassais quoi, c'était plus pratique si nous avions des choses à faire... Je m'adossais de nouveau contre le mur sans quitter mes couverture, parce je grelottais encore, et regardais William en souriant.
Je sentis ses lèvres contre ma peau. Mon épaule, mon cou, je me redressais un peu en frissonnant. Il continua sa route. Bordel j'en avais envie, j'avais envie de lui tout entier, pas juste de ça. La respiration coupée par le contact, je savourais ses lèvres sur mon visage avec l'envie de lui rendre la pareil, de l'embrasser de haut en bas. Les yeux clos, un léger sourire planant sur mes lèvres je déposais mes doigts sur son cou, puis sa joue. Lorsqu'il s'arrêta, je rouvrais doucement les yeux, et j'eus ma petite idée pour la réponse. J'irai mettre ma robe de nuit ou un autre t-shirt tout à l'heure, mais il fallait avouer qu'il avait raison : je n'avais pas envie de dormir dans ses habits. Un pull ça allait encore, mais le jean, c'était tout de suite moins agréable.
Je me dégageais un peu des couvertures, et une fois que j'eus un peu plus d'espace demandais :

- Tu préfères comme ça ?

Tout en parlant, je retirais mon pull, mes yeux ancrés dans les siens. La dernière fois que j'avais été en soutien-gorge face à lui, c'était à la plage, il a très très longtemps et nous ne pouvions pas encore nous toucher, alors que maintenant...

03/01/2015

Sa chaine militaire cliqueta en se remettant en place sur son torse lorsqu'il se redressa pour laisser à Anaïs assez d'espace pour enlever son vêtement. Euh, il avait surtout pensé au jean, mais bon, le pull en moins ça lui allait aussi. Il fallait qu'il fasse attention, qu'il reste mettre de lui-même dans ces circonstances. Mais pour une fois, il s'en sentait capable. Si Anaïs ne se montrait pas trop aguicheuse comme elle pouvait si facilement l'être avec lui (il était légèrement réceptif, aussi) il resterait raisonnable de son côté. En même temps, pour l'instant il tenait la barre, c'était lui qui dirigeait l'exploration du corps d'Anaïs. Et elle était bien moins sensible au toucher que lui. ça promettait, tout ça. Mais c'était une première étape, il n'y avait pas de raison qu'ils se réussissent pas. Ce n'était pas parce qu'ils ne pouvaient pas passer à l'acte qu'ils ne pouvaient pas non plus se découvrir l'un et l'autre. Après le fiasco de ce soir qui avait eu lieu dans cette même chambre et leur séparation forcée après l'Institut, ce serait un moyen de réparer les mauvais moments pour ne laisser en souvenir que les bons. Pour cela, William allait devoir réussir quelque chose d'inédit : exprimer son amour différemment, de façon mesurée, et non pas en se laissant emporter par ses sentiments comme il le faisait à longueur de temps. Une bonne dose de tendresse, ça leur ferait bien à tout les deux.

"Ouais, on est à égalité, ça me va, sourit-il. Je peux ?.." demanda-t-il vers un signe de tête.

Te toucher aux environs de cet endroit, te toucher tout court, en fait.

Le visage, il l'avait déjà fait, la clavicule aussi, sans demander la permission. Le corps d'Anaïs lui appartenait de toute façon. Il voulait s'assurer que tout allait bien, pas comme la dernière fois où il n'avait pas entendu les signaux d'alarme. Même si là, il ne comptait pas coucher avec elle.

02/01/2015

S'il pouvait ? Pourquoi l'avais-je enlevé si ce n'était que pour les yeux, hein ? Là, je ne pouvais que profiter. Le pyromane c'était violent, rude, rapide, pressé d'où la ressemblance avec la première fois, William n'avait pas les mêmes gestes. Dans les couloirs il avait absolument cherché à enlever ma robe, comme le pyromane ce que je portais ce jour là, ma chemise qui avait finie brûlée. Et puis ensuite son contact violent, cherchant à blesser, à brûler... Ici, il y allait doucement, ce n'était pas rude mais doux, pas trop d'un coup. Mon esprit ne confondait pas du tout les deux situations, William restait William. C'était beau. Bizarrement j'étais tout à fait réveillée maintenant, je sentais son souffle sur moi, j'avais envie de m'accrocher à lui, qu'il n'éloigne plus son visage du mien.
Je bougeais pour me décaler, ne plus être adossée au mur mais allongée sur le lit entre les couvertures avec lui au dessus de moi.

- C'est tout à toi. murmurais-je avec douceur, le regard pétillant.

03/01/2015

Elle s'allongea au travers du lit. William se pencha pour cueillir sa bouche, histoire de la remercier de son présent, sa chaîne atterrit sur l'épaule gauche d'Anaïs, lui donnant la chair de poule. Le jeune homme bougea dans un froissement de draps et se retrouva à califourchon au-dessus d'elle, à genoux pour ne pas l'écraser. Il lui sourit dans la pénombre omniprésente et l'embrassa de nouveau, ses doigts allant à la rencontre de ses formes, partant de ses hanches couvertes par le jean et remontant peu à peu. Les flancs, le ventre... Il déposa une poignée de baiser le long de son cou en continuant de caresser son ventre plat. Il sourit contre sa peau en sentant le pouvoir qu'il avait sur elle, il pouvait déterminer quelle zone était plus sensible rien qu'avec les variations de sa respiration. Sa bouche arriva bientôt à la limite de son corps caché par le tissu. Il n'avait pas besoin de lui enlever son sous-vêtement, le balconnet du soutien-gorge cachait certes une partie intéressante de son anatomie, mais la découvrir ainsi lui suffisait amplement. Il traça avec sa bouche une ligne imaginaire qui partait de la bretelle droite pour finir à la bretelle gauche, puis revint embrasser Anaïs.
C'était tout. ça lui convenait, d'être sage et de montrer qu'il pouvait se contrôler, pour une fois.

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