[RP COLLECTIF] C'est Noël !

02/01/2015

À noter : ne jamais refaire de telles tentatives. Ici, il avait réagi comme je l'avais craint. Il avait été de nouveau mal à l'aise, jusqu'à s'adosser contre le mur à côté de moi pour avoir en visuel la salle. Ça ne me disait toujours pas quoi faire de plus pour l'aider. Je savais désormais que lui poser des questions s'avérait utile, mais comme presque tout le monde, non ? Je lui pris une main, la serrais contre la mienne, pour bien lui montrer que j'étais là. Et que si les cauchemars revenaient je ferais en sorte de les éloigner. Comme toujours, j'essayerai de l'aider au maximum, surtout que c'était à cause de moi qu'il était ici.
Je tentais d'imaginer son frère, puis sa maison, et lui plus petit, à essayer de rattraper un autre garçon plus grand devant lui. J'esquissais un sourire. Il n'y avait aucune chance pour que l'un ou l'autre ne rencontre la famille de l'autre, même si pour moi, c'était un peu raté dès le début. Mais j'aurai bien aimé un jour rencontrer sa famille, sa sœur, ses parents, puis ses frères. Lui ressemblaient-ils ? Peut-être qu'ils étaient copie conforme, un William version plus vieux.
Je dus chercher longuement pour lui trouver une réponse. Je n'avais pas de "plus beau cadeau". Du moins je n'en avais pas trop de souvenir. Comme tout enfant ça devait être une poupée ou quelque chose dans le genre. Mais il y avait quelque chose qui m'avait fait plus plaisir que n'importe quel cadeau, et c'était une réponse à sa question.

- Que tu viennes, c'est le plus beau cadeau que tu pouvais me faire.

21/06/2015

Aaron & Swan

Je jetais un coup d'œil vers Aaron qui ouvrait la marche dans la neige. Tout était calme, on entendait seulement le léger bruit de nos pas dans la neige, semblable à un froissement. Le silence était quasi total, c'était magique dans un tel cas. Le cadre était enchanteur, et si je n'étais pas entrain de mourir de froid je resterai volontiers plus longtemps. Heureuse qu'Aaron n'entame pas le discussion et brise le silence, j'observais chaque détail de ce décor de toute beauté. Les arbres nus recouverts d'une couche de givre ou de neige, le lierre gelé, puis au loin la maison qui se redressait de toute sa hauteur, elle aussi décorée par les soins des petits particuliers. C'était juste magnifique. Un sourire se dessina sur mon visage devenu pâle avec le froid. Mes lèvres gercées me faisaient déjà souffrir, tout comme mes pieds et mes mains, où s'étaient incrustés des petits flocons.
Je fus soulagée de voir enfin le perron de la maison face à nous. J'avais l'impression que mes membres allaient tomber d'ici peu, mais j'estimais que les garder encore un peu serait utile pour plus tard, alors autant essayer de les conserver. Frigorifiée, je rentrais directement dans la maison quand le jeune homme l'eut ouverte, et savourais pleinement la température plus élevée de la demeure. Lorsque soudainement, une idée germa dans mon esprit.

- Aaron, je vais me changer rapidement, je sais pas si tu veux faire pareil. Si non va chercher des couvertures dans ta chambre ou dans la grenier, je sais pas, et on se rejoint dans le petit salon, je ramène le reste, d'accord ?

24/11/2015

Je crois que Swan est comme moi. Elle aussi doit être en train d'observer avec admiration la nature autour de nous. Comme le soleil est tout juste en train de disparaître, le rose dans le ciel a presque totalement disparu. La lune est maintenant visible, et la neige exposée à sa lumière scintille. Je souffle et souris quand je vois un nuage blanc sortir de ma bouche.

Enfin, nous arrivons devant la maison. Je presse le pas, pressé d'être au chaud. Je frotte mes mains l'une contre l'autre, pour les réchauffer. En vain. Monte les quelques marches, et ouvre la porte. Je laisse Swan rentrer la première, puis rentré à mon tour. J'expire longuement en sentant la chaleur m'envahir, et un frisson me parcourt. Tandis que Swan me parle, j'enlève les gants que m'a prêté Swan.

- D'accord, et je vais me changer aussi, j'ai trop froid.

Je lui souris et part en direction de ma chambre, sans voir si elle me suit ou non. Mes cheveux dégoulinent encore, et j'essaie de nouveau mon visage sur lequel perle de l'eau. Je trottine presque pour arriver dans ma chambre, et, une fois à l'intérieur, j'enlève rapidement mon manteau, après avoir jeté les gants sur mon lit. J'enlève mon haut, et me retrouve torse nu. Je frissonne à cause du froid et prends ma serviette pour être sûre d'être bien sec. Je renfile ensuite un t-shirt ainsi qu'un pull en laine blanc. Je change aussi de pantalon et en enfile un autre, noir. J'enfile ensuite rapidement des chaussures, prends au vol les deux seules couvertures que j'ai dans ma chambre, puis je sort de ma chambre. Onze pas plus tard, je suis devant sa porte. Je passe devant, et me rends au petit salon. Une fois là bas, je m'assoie sur le canapé et attends patiemment que Swan arrive.

21/06/2015

Je le suivais, plus entrain de réfléchir et à espérer que la pièce soit vide, qu'à contempler la silhouette en face de moi. Il fallait qu'ils soient tous dans l'autre salle, ou dehors on s'en fiche c'était pareil, mais que la pièce soit vide. Il tourna à sa porte, moi je continuais jusqu'à atteindre la mienne et y entrer. Ah oui, j'avais oublié le bazar que j'avais mis. Premièrement : j'enlevais mon manteau, et cherchais où le faire sécher. Dans ma chambre ce n'était pas une bonne idée, alors devant la cheminée, tout à l'heure. Je me déshabillais ensuite en grelotant, les tiroirs étaient déjà ouverts, plus qu'à se servir. Un pull blanc cassé, avec un pantalon marron, le tout très confortable, et je mis mes bottines, même si je savais que je les enlèverai après. Je passais ensuite devant ma glace, passais un rapide coup de brosse dans mes cheveux et les ramenais dans une queue de cheval pour ne pas être dérangée. Il restait mon manteau, et mes habits mouillés sur le lit, que je m'empressais d'enlever. Je préférais dormir au sec, sauf si Aaron acceptait de partager son lit, là pourquoi pas... Vu l'idée que j'avais en tête, partager un lit et le canapé, ce n'était peut-être pas si différent. Un large sourire vint prendre possession de mon visage qui reprenait lentement des couleurs. Bon, je laissais mes affaires à où ..? Non, après ça allait sentir le mal séché, et je ne le voulais pas. Je pris la masse de vêtement, mis une chaise devant le chauffage et fis en sorte de ranger correctement les habits devant pour qu'ils sèchent, tout en espérant que ces radiateurs tiennent le coup, les pauvres ils n'avaient pas l'habitude d'être utilisés autant en une seule soirée. Je vérifiais une dernière fois derrière moi pour vérifier si c'était bon, et sortais en faisant attention à bien fermer la porte. Inutile qu'un particulier voit le souk qu'était désormais ma chambre. Je partis vers le petit salon, sans savoir si Aaron y était déjà. Peut-être, peut-être pas. Mais j'avais encore des choses à prendre avant.
Je continuais donc ma route, et atteins assez rapidement les cuisines. Je n'y entrais pas souvent, non, en fait c'était la deuxième fois maximum. Les plats étaient directement servis à table, les particuliers s'embêtaient rarement à aller fouiller près des cuisinières. Mais pour une fois... Tout était rangé, en ordre, propre, c'était à se demander si les apéros dans l'autre salle étaient apparus par magie. Je me précipitais vers un des placards, en ressortis deux tasses ainsi qu'un paquet de chocolat en poudre d'une autre armoire. J'en versais une quantité assez similaire dans les deux mugs et entrepris de trouver le lait. Pas très difficile, le frigo était mis en évidence dans cette cuisine. Les bouteilles de verres étaient là, bien rangées, attendant patiemment d'être bues. Après de longues années à avoir regardé ma mère faire pareil, j'avais la technique. Faire bouillir le lait n'était plus si compliqué que ça. Je versais le liquide bouillant avec le chocolat, qui donnait déjà l'eau à la bouche, rien qu'avec l'odeur qui s'en dégageait: une saveur sucré de chocolat, l'enfance de toute personne. Il manquait quand même quelque chose... Je me mis à fouiller frénétiquement dans chaque recoins, lorsque ma main se posa enfin sur ce que je cherchais ! Un beau paquet de marshmallow était planqué. Il ne restait qu'à trouver des bâtonnets, comme pour les brochettes. Et je fus très surprise de les dénicher dans un tiroir d'une armoire. Je ne pus m'empêcher de manger un des bonbons en cour de route, alors que je prenais en même temps un plateau pour tout transporter. Je posais les chocolats encore bouillants sur celui-ci, avec les guimauves et les bâtons. Puis je pris la route du petit salon, en faisant extrêmement attention, manquerait plus que je me ramasse avec tout ça en main. Après un chemin périlleux dans les couloirs de la maison, je fus rassurée de voir de voir le plateau se poser sur la table. Je souriais à Aaron, qui était assis sur le canapé, avec les deux couvertures. La cheminée était déjà allumée, le tout créait un calme et une sérénité peu fréquente dans la boucle. J'adorais ça, j'avais l'impression de retourner en enfance.

- Le premier qui fait brûler son marshmallow dans la cheminée a un gage ! Lançais-je pour mettre de l'ambiance.

Je lui donnais sa tasse de chocolat, et m'approchais du paquet de guimauve pour en prendre une et en mettre sur un des bâtonnets. Je pris également une des couvertures et la mis non loin du feu, pour éviter de se geler les fesses et au sol, et enfin, je pris ma tasse dans mes mains encore froides, et soupirais longuement. C'était parfait. S'il se mettait juste à côté de moi, je commencerai à croire au paradis.

24/11/2015

J'attends quelques minutes, le regard fixé sur le feu. Mon cerveau tourne à cent à l'heure, alors que j'étale une couverture sur moi. Je suis bien, ici, au chaud. Je me rends compte que Swan accapare mes pensées. Enfin je parle à quelqu'un. Enfin pas vraiment parler. 'Fin c'est comme si. Un sourire idiot apparaît sur mes lèvres en me rendant compte à quel point je suis heureux à la pensée que Swan tienne au moins un petit peu à moi. Ça me fait plaisir, mais le fait qu'elle arrive à me supporter m'impressionne toujours autant. Elle a un bon paquet de patience. Elle me correspond.

Je cligne des yeux. Le feu est magnifique, avec ses nuances d'orange. Swan entre et je tourne ma tête vers elle, un léger sourire toujours aux lèvres. Directement, je remarque ses mains pleine. Je rigole à sa phrase. Elle est toujours très contente, c'est incroyable ! Je m'assoie sur le canapé, et elle s'approche pour me tendre une tasse de chocolat encore chaude. Je l'attrape, et me lève. Elle s'assoie face au feu, sur une couverture. Je prends la mienne, et m'avance pour être derrière elle. Je pose mon plaid sur ses épaules, elle a l'air d'en avoir plus besoin que moi. Ensuite, je m'assoie sur la même couverture qu'elle, collé à elle par manque de place. Je ne suis même pas gêné. Comme si c'était naturel. Alors que c'est pas du tout naturel pour moi.

- Tu me passes un marshmallow s'il te plait ?

Je tourne la tête pour la regarder, ses yeux reflétant le feu et les faisant scintiller. C'est joli, comme une œuvre d'art. On pourrait se perdre dedans. Je secoue doucement la tête et me concentre surtout sur sa réponse. Il faut que j'arrête de penser ainsi, ça me chamboule beaucoup trop pour que je puisse continuer. Je plis les jambe pour pour voir enrouler mes bras autour en attendant qu'elle finisse d'ouvrir le paquet de marshmallow, que, je le devine, elle a trouvé dans la cuisine tout comme les chocolat. D'ailleurs, à ce propos, je l'avais oublié. Je bois une gorgée de ce dernier. Il est très bon, pas trop chocolaté, ni trop, et sucré comme il faut.

21/06/2015

Soudainement, une couverture en plus se posa sur mes épaules. Je baissais les yeux vers le bol de chocolat, un sourire gêné et heureux que je voulais cacher. Je murmurais un petit "merci" à peine audible, et je le sentais s'asseoir à côté de moi. Lui qui a avait toujours été assez éloigné de la soirée, c'était la première fois qu'il se posait carrément à côté de moi, épaule contre épaule. Je resserrais ma prise sur le bol, cette fois je me demandais si c'était grâce à la chaleur du lait que je me sentais mieux ou sa présence.
Je réajustais sa couverture pour être bien emmitouflée dedans et au chaud. C'était on ne peut plus confortable. Je me retournais un peu pour prendre le paquet déjà ouvert qui était sur la table et le mis entre nous, ainsi nous pourrions nous servir tous les deux. Je fixais le feu, admirative en voyant les petites étincelles voler, le crépitement discret mais habituel d'un feu, et la douce odeur. Tant que le feu restait dans sa cage, il ne pouvait rien nous faire. Voir cette chose capable de tout détruire, juste bloquée par un maigre mur d'une vieille bâtisse donnait à réfléchir. Mais je n'en avais pas envie, pour une fois je voulais arrêter de penser tout simplement, de réfléchir, d'imaginer. Rester dans le moment présent, pour une fois.
Je bus dans ma tasse, et m'appuyais de plus en plus sur lui, jusqu'à poser ma tête sur son épaule, et profiter.

- C'est la première fois que tu passes une soirée comme ça dans la boucle ?

24/11/2015

Elle pose la boîte entre nous deux, ainsi que quelques piques à brochettes. Je tourne la tête pour la voir obnubilée par le feu, et je souris à è spectacle. Elle a l'air si paisible par rapport à tout à l'heure, où elle était prête à m'ensevelir sous les boules de neige. Ses cheveux roux, d'accordent tout à fait avec la lumière jaune orangée du feux de cheminé.

Petit à petit, sa tête vient contre mon épaule. Je souris légèrement, mais elle ne peux pas le voir. Je me sens bien avec elle, sinon je l'aurais déjà repoussée. Ses cheveux viennent chatouiller mon visage, alors j'utilise ma main gauche pour venir les déplacer pour ne pas qu'ils me fassent éternuer. Dans ce geste, j'ai mis pleins de douceur, de peur de lui faire mal. C'est un peu absurde. Comment je pourrai lui faire mal juste avec ce geste ? Un fois ses cheveux replacés de manière à ce qu'ils ne viennent pas titiller mon visage, je bouge un tout petit peu mon épaule pour que sa tête arrive parfaitement dans le creux de mon cou. Et là, je suis parfaitement bien.

J'expire longuement et discrètement, comme pour évacuer les dernières bridés de froid encore présentent en moi. Je prends un pique ainsi qu'un marshmallow et tends le bras pour que le marshmallow soit dans le feu. Un fois qu'il commence à être bien grillé, je rétracte mon bras et enlève le bonbon grillé grâce au bord de ma tasse. Il tombe ensuite dans le chocolat, duquel je bois une gorgée pour avoir le bonbon et du chocolat. Je savoure le goût sucrée des deux ingrédient mélangés avant de lui répondre.

- Non, jamais.

Je dois avouer que si je lui pose la question et qu'elle me répond que, oui elle a déjà passé une soirée avec quelqu'un, en buvant du chocolat devant un feu de cheminée, je vais être un peu triste. De ne pas être le premier. Et qu'elle soit donc proche de quelqu'un d'autre que moi. Je rigole intérieurement. Me voilà possessif. Mais enfin, elle a le droit d'avoir d'autre ami, je réagis comme un enfant là. Mais bizarrement je ne peux m'en empêcher.

- Et toi ?

17/04/2015

Enora et Alex

Je le suis, tandis que sa main sert la mienne et qu'on se faufile entre les autres particuliers. Je marche derrière lui. Il se retourne et son regard croise le mien, le temps de quelques secondes. Mes joues chauffent quand il tourne de nouveau sa tête pour regarder devant lui, mais je ne sais pas trop pourquoi.

Il ralentit un peu, lorsque l'on passe à coté d'un buffet et je le vois prendre rapidement un petit toast. Je pouffe discrètement. Alex est donc un morfale. D'accord, je retiens... Je souris. Comme quoi, il est bien humain hein, chacun ses défauts. Le sien - un des siens - est de ne pas résister au fort appel de la nourriture. Apparement. Je pouffe encore un peu quand je le devine en train d'avaler le petit toast goulûment.

Nous avançons encore quelques secondes avant de sortir de la salle à manger. Nous arrivons finalement hors de la maison, sous un petit toit. Aucune idée de comment ça s'appel, mais c'est bien pratique, parce que la neige ne tombe donc pas à cette endroit.

Immédiatement, une vague, non, un tsunami de froid m'enveloppe. Ma simple robe ne suffit pas à me protéger, et je frissonne. Je n'avais pas prévu de sortir, et je n'ai donc même pas de pull. Malheur, j'ai vraiment trop froid. J'hoche la tête à sa phrase, et fixe la neige en face de moi. C'est beau. Et puis c'est surtout que je ne sais pas quoi dire.

21/06/2015

Aaron & Swan

Je n'avais pas cru qu'il allait bouger pour que ma tête se loge parfaitement contre lui. Au moins ça me donnait une réponse très claire : ça ne le gênait pas le moins du monde que je me mette ainsi. Et j'espérais bien, cette position était on ne pouvait plus confortable, je n 'avais donc pas trop l'intention de bouger, pour le moment. J'observais sa guimauve entrain de griller dans le feu. Elle rougissait, brûler à certain endroit, et lorsqu'elle fut fondue mais trop il l'enleva et la mit dans son chocolat. Une nouvelle odeur sucrée s'éleva de la confiserie, j'aurai presque pu sentir mon ventre gargouiller si je n'étais pas déjà en train de baver devant les bonbons. Je ne bavais pas littéralement, mais j'avais très faim, et cette douce fragrance accentuait cet appétit. Je pris alors aussi un des bâtonnets, piquais le friandise et la positionnais au dessus des flammes. Le marshmallow prenait une teinte marron clair à certain endroit, il devenait tout mou. Pendant ce temps, Aaron répondit à ma question. Je ne savais toujours pas depuis quand il était ici en fait. Trente ans ? Trois semaines, comme moi ? Dix ans ? Il pouvait tout à fait avoir le quadruple de mon âge en réalité, c'était déstabilisant.
Je soufflais sur la guimauve, pour la refroidir et la mangeais directement en faisant attention à ne pas me brûler la langue. J'avais moins froid maintenant, beaucoup moins froid. Tout était fait pour que je me réchauffe. J'enlevais mes bottes encore mouillées, me relevais un peu pour les mette non loin du feu, et me remis contre lui.

- Non plus, mais je ne suis pas ici depuis longtemps.

Il n'y avait qu'un soir de noël qu'on pouvait avoir une telle soirée, or je n'étais pas là depuis un an. Si ça se trouve, c'était exceptionnel, il n'y aurait pas de fête "l'année prochaine". Je ne savais pas si je serais encore ici, même il était évident que désormais je ne pourrais pas partir comme une voleuse et le laisser en plan ici.

24/11/2015

Elle fait à son tour griller un marshmallow, et je fais de même, en buvant grâce à mon autre main une autre gorgée de ce merveilleux chocolat chaud. Nous le mangeons en même temps, après avoir bien soufflé dessus.

Je fronce les sourcils en la sentant se relever, en me demandant ce qu'elle va encore faire. En fait, rien de bien compliqué. Je n'ai juste pas fait attention au fait qu'elle vient d'enlever ses chaussures. Elle est maintenant en train de les poser près du feu, surement pour qu'elles sèchent. Elle revient se coller à moi et remet sa tête contre mon cou, cette fois sans que ses cheveux viennent chatouiller ma joue.

Un réel soulagement m'envahit à sa réponse. Je fronce soudain les sourcils en réalisant que peut-être elle a un copain. Et cette pensée me désole. Je ne veux pas qu'elle un un petit-ami. Je ne sais pas pourquoi. Enfin, je ne veux pas savoir pourquoi, surtout. Et puis, ce n'est pas possible, elle vient de me dire, elle n'est pas là depuis longtemps. Mais peut-être que... Non, on s'en fiche. Il faut que je profite du jour présent. Carpe Diem. J'ai lu ça dans un livre. Ça veut dire "profite du jour présent" ou "cueille le jour présent sans te soucier du lendemain", selon l'interprétation. Je me rappel aussi que c'est un phrase extrait d'un poème d'Horace. Merci, chère mémoire plus développée que la moyenne.

J'entends sa respiration, paisible, au dessus du crépitement du feu qui ronge petit à petit les buches. On pourrait croire qu'elle dort. Comme une enfant qui aurait trop veillé pour attendre le père Noël devant le feu et que se serait endormit. C'est... adorable, oui c'est le mot. Elle est adorable. J'aurais presque envie de la remercier de réussir à me supporter.

Je rompt le silence qui nous entour par une simple question.

- Depuis combien de temps es-tu là, alors ?

Je murmure de nouveau, mais plus par timidité. Simplement parce qu'elle est juste à côté, est que je ne veux pas casser le moment magique que nous vivons en ce moment. J'attends sa réponse en mettant un troisième marshmallow à griller.

23/05/2015

Alex et Enora.

Elle frissonne tellement que j'ai l'impression qu'elle ne va pas pouvoir s'arrêter, ses dents claquent et sa peau est totalement recouverte de chair de poule -du moins l'épiderme que je peux voir. Je pense qu'elle a froid. J'ai envie de la prendre dans mes bras mais refoule cet élan d'amour et dépose ma veste sur ses petites épaules.

- Désolé, j'avais oublié ce détails, m'excusais-je bêtement.

Je me retrouve en chemise. Bon, il fait un peu plus froid mais elle en a plus besoin que moi et je ne veux pas qu'elle tombe malade.
Elle n'a pas ouvert la bouche depuis qu'on est arrivés ici, je ne sais pas trop comment je dois l'interpréter, ni même ce que je dois faire. Et impossible de tirer un sentiment clair en elle pour m'aider tellement elle est confuse.

- Ça serait bien d'avoir la particularité de remonter le temps, pour tout recommencer. Même si je sais pas si ça existe, déclarais-je pour combler le blanc qui s'installe entre nous.

17/04/2015

Je rougis bêtement en sentant sa veste se poser sur mes épaules. Je la ferme en la tenant d'une main, et serre les dents pour éviter qu'elles claquent encore. Je me sens mal pour lui, maintenant il doit avoir aussi froid que moi.

Je ne sais plus quoi penser. Ni même quoi faire. À la place, j'observe le neige et la forêt. Je pourrait rester des heures à la regarder, chacun des détails, encore et encore jusqu'à avoir l'image imprimer dans mon cerveau.

- Tu voudrais vraiment recommencer ?

Cette phrase m'attriste. Je ne pense pas que recommencer serait une bonne idée. Peut-être que jamais on ne serait jamais tombés amoureux. Parce que si jamais on ne serait jamais tombés amoureux, sans doute on n'en serait pas là, à se réconcilier. Car, je l'avoue, je l'aime encore. Mais je ne suis pas sûre de pouvoir lui faire confiance à nouveau. Enfin ce sera difficile. Et long.

Je me tourne vers lui. Comme à chaque fois, je le trouve beau. Juste beau. Je rougis encore. Ses pensées qui m'occupe me gêne. Je n'ai pas l'habitude de penser ça d'un personne, aussi fort.

23/05/2015

Alex et Enora.

Je la regarde dans les yeux après avoir réajusté la veste sur ses épaules. Ça se voit qu'elle a encore froid, je passe mon bras autour de ses épaules en la ramenant contre moi. Je frissonne, mais pas de froid, parce que j'aime sa présence. Quand elle est tout contre moi.

- Peut être pas toute notre histoire. Garder notre rencontre et notre premier baiser. Juste pour effacer tout ce que je t'ai dis de mal, le moment où je t'ai blessée... expliquais-je.

Parce que j'ai envie qu'on continue, qu'on s'aime, que ça dure. Je l'aime punaise, je l'aime. Je peux pas me passer d'elle. Si elle savait que je pense à elle tout le temps... Depuis la chambre j'ai tout fait pour faire comme si sa présence ne m'avait pas affecter mais c'est faux, c'était presque comme si je la voyais partout où j'allais.

- Eno... Ça va être long mais... Tu penses qu'un jour on pourra s'aimer comme la première fois quand on s'est rencontrés. Que tu pourras me faire confiance entièrement ? Pas tout de suite, bien sûr.

J'ai besoin de savoir si je m'accroche à des rêves qui ne se réaliseront pas.

- J'ai besoin de toi... chuchotais-je en regardant mes pieds.

J'ai l'impression que tout ce que je dis de bien se perd dans la brise et que tout ce je dis de mal la touche autant que si je lui plantais un poignard dans le dos, je le ressens. Et ça me dévaste.

21/06/2015

Aaron & Swan

Mes yeux bleus passaient du feu, à sa tasse puis à son visage. Celui-ci était illuminé par les flammes qui se reflétaient dessus. Aaron était beau, je l'avais remarqué dès le début, mais cette fois, au calme, silencieux, plus heureux et à l'aise que tout à l'heure il était encore plus séduisant. Il avait un petit quelque chose en plus que le différenciait des autres. Un détail subtile qui donnait le change. Je baissais les yeux vers mon bol, remuais ce qu'il y avait dedans en le bougeant. C'était rare que je reste posée, sans rien dire ainsi. En temps normal j'aurai parlé de la neige et du beau temps, alors que là. Ce n'était pas que je ne trouvais rien à dire, non, je ne voulais juste pas parler. Je n'avais envie de ne rien faire, si ce n'était rester ici.
Je relevais les yeux vers les bûches à sa question. Pas si longtemps que ça, même si ces semaines m'avaient semblée extrêmement longue. Ici rien ne changeait. Tout était toujours pareil, chaque jour. Je n'étais pas encore allée partout dans la boucle, mais je sentais que l'ennuie allait vite venir, surtout si j'étais coincée dans cette maison pour l'éternité.

- Quelques semaines.

Je posais mon regard sur lui, hésitais un moment. Puis après tout, je devais essayer. Je me relevais pour être un peu plus haute, et déposais mes lèvres contre sa joue, tendrement, doucement.

24/11/2015

Le marshmallow fond, et je suis totalement focalisé dessus. Le sucre qui roussit, et l'odeur, bien que discrète, qui s'en échappe et qui parvient jusqu'à mon nez. Il commence à fondre à certains endroits, mais avant qu'il ne se mette à gouter, je l'enlève du feu et le met dans le chocolat chaud. Je laisse quelques instants, et l'avale en même temps qu'une gorgée de la boisson. Je sens le tout finir de me réchauffer. Je le sens tellement bien. Ça faisait aussi tellement longtemps.

Sa réponse m'indique alors que notre âge doit être plutôt similaire. Au moins, elle n'a pas deux fois mon âge. J'aurais trouvé beaucoup trop perturbant. Je n'ai toujours pas l'habitude de cette histoire de temps qui ne passe pas. Moi et mon esprit scientifique ne nous y faisons pas. Ce n'est pas normal. Impossible. On nous apprend que c'est impossible. Donc c'est un peu dur de s'y faire. Mais bon, ça viendra. Si on prend en compte le fait que l'on ne peut pas mourir, nous avons l'éternité. Et l'éternité, tout le monde c'est que c'est beaucoup. J'ai donc un paquet de temps pour m'y faire. Il me faut juste de la bonne volonté, mais c'est justement ce qui me manque.

- Ah d'accord.

C'est court, mais simplement pour bien lui montrer que je l'écoute et que ça m'intéresse vraiment.

Alors que je fixe le feu, qui d'ailleurs baisse un peu en intensité, je sens Swan bouger un peu, et un présence toute douce se poser sur ma joue. Mes yeux s'ouvrent en grand, et je sourie bêtement en réalisant se qu'il se passe. Je suis heureux qu'elle est pris l'initiative de faire ça, c'est ma soirée des premières fois apparement. La première fois que j'autorise quelqu'un à embrasser ma joue, autre que ma mère. Et je suis content que ce soit Swan. Quand elle se décale, je tourne la tête, et la vois, tout sourire. Ses yeux pétillent, ça me fait chaud au cœur.

Sans vraiment réfléchir, je passe mon bras sur son épaule et la rapproche de moi. Quand je réalise ce que je viens de faire, il est trop tard. Et de toute façon, je ne vais pas la repousser, je n'en ai pas du tout l'envie. De nouveau tout contre elle, je sens mes joues chauffer. Encore heureux qu'elle ne puisse pas le voir. Je fixe le feu en essayant de me calmer tant bien que mal.

Une fois mes joues redevenues rosées et non rouge, je m'autorise à la regarder. Elle est mignonne. Mais pourquoi plus je la regarde plus je le pense ? Je ne sais pas. Je n'ai lu ça dans aucun livre. Mon dieu. Il faut que j'arrête avec les livres moi. Je vois le discret maquillage sur ses yeux, du moins celui qui n'est pas parti à cause de la neige, son nez qui d'accord parfaitement avec tout son visage, fin et un petit peu pointu. Et les petites fossettes qui se créées quand elle sourit, que je n'avais pas remarqué jusqu'à présent.

Elle est belle.

29/12/2014

Sean D. Bower a écrit:: Hope & Sean

Nous étions dehors, il neigeait, et je n'avais plus que ma chemise sur le dos puisqu'elle avait ma veste. Donc oui, j'avais froid, même très froid. Mais je n'allais pas m'en plaindre, puisqu'elle m'embrassa. La veste contre un bisou, pourquoi pas ? Echange assez incongru qui mais me satisfaisait parfaitement. Un maigre sourire vint effleurer mes lèvres, je passais une main dans mes cheveux afin d'enlever la plus grosse partie des flocons qui m'étaient tombés dessus. Pareil pour la chemise, sauf qu'elle, elle risquait d'être mouillée, et si je mettais ma veste qu'elle venait de me rendre, par dessus, elle le serait également. J'allais donc attendre pour la remettre, tant pis si je chopais la crève par la suite. J'avais de toute façon l'éternité pour guérir, ça devrait être suffisant.
Je la suivais, jusqu'à ce que nous rentrâmes enfin dans la maison chauffée. Je savourais pleinement la sensation de chaleur qui provenait des radiateurs présents aux alentours. Je préférais largement vivre à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur s'il faisait ce temps chaque journée. C'était juste une journée, après nous retrouverons l'atmosphère ni froide ni étouffante de la boucle de Miss Tit. J'enlevais les derniers flocons de mes manches comme on enlèverait de la poussière, ma veste dans les mains, puis me retournais vers la jeune fille.

- Prête à faire ta vraie entrée ? Demandais-je avec un sourire, et une voix rendue rauque par le froid de dehors.

Nous rentrâmes une deuxième fois dans la salle où tous les particuliers s'amusaient et dansaient, laissant tomber le froid de l'extérieur pour la chaleur de l'intérieur. Personne ne me regardait bizarrement ou en riant, comme je l'avais pensé quelques minutes plus tôt. Non, ils étaient tous occupés à faire autre chose, à danser, à manger ou à discuter. Je soupirai de soulagement en constatant donc que je n'allais pas être la bête de foire de la soirée. Il ne me restait plus qu'à espérer que je ne me casserais pas la figure une deuxième fois devant toute la maison, moi et mes deux pieds gauches.

- Euh... Ouais, dis-je, toutefois hésitante.

A vrai dire, je n'étais pas du tout prête. Les soirées, je n'en avais jamais fait de toute ma vie. C'était ma première, malgré les cinquante-six ans qui me précédaient. La danse, les vêtements chics, la musique... Je ne connaissais pas tout ça, et c'était rare que Miss Tit organise un quelconque bal ou autre chose de ce genre.
D'ailleurs, danser n'était sans doute pas une très bonne idée. Je ne savais pas tenir sur mes deux jambes quand je marchais, alors quand je dansais, ça devait sûrement frôler la catastrophe. Autant appeler les secours maintenant.
Mais je devais faire plaisir à Sean. C'était avant-tout pour lui que j'avais fait tout ces efforts, que j'étais venue, que j'étais en robe et en talons, et tout ce qui suivait. Alors s'il voulait danser, je l'accompagnerais -même si, au fond, j'espérais qu'il dise non. Je me demandais d'ailleurs s'il savait effectuer quelques pas de danse.

- Tu sais danser, toi, Sean ? lui demandai-je, un sourire crispé aux lèvres.

21/06/2015

Un immense sourire vint embellir mon visage, et une petite couleur rosée vint colorer mes joues. Son bras passa au dessus de mon épaule, et me colla à lui. Dans ce mouvement, je dus faire attention à ne pas renverser la tasse de chocolat. J'avais eu froid, mais je n'avais tout de même pas l'intention de me brûler. Comme d'habitude, mon corps avait fonctionné, sans que n'y réfléchisse avant. Et s'il n'avait pas accepté ? S'il m'avait repoussée avant de partir ? Je serais sûrement restée ici, et je l'aurai plus au moins cherché le lendemain. Mais ce n'était pas arrivé, au contraire, il m'avait même rapprochée de lui, au point d'être contre sa peau. J'étais heureuse, dans son étreinte, il gardait son bras autour de moi. Je posais le mug à mes pieds pour passer la couverture sur lui aussi. Nous étions tous les deux collés, au chaud, en paix et heureux. C'était l'impression que j'avais de ce moment. Les problèmes de tous les jours étaient mis de côté, les tristesses et les inquiétudes à la poubelle. C'était un soir de noël comme je n'aurai pu l'espérer. La compagnie parfaite, dans le lieu parfait, avec... Enfin tout était génial là. Je ne bougeais plus, au chaud, dans une position confortable. Puis il fallait que j'apprenne à le connaitre. Nous nous rapprochions, j'étais déjà dans ses bras alors que je ne savais presque rien de lui au final. Quelque chose clochait, non ?

- C'est quoi ton don ?

24/11/2015

Nous restons ainsi, sans bouger, et j'écoute nos deux respirations, lentes, profondes, calmes. J'observe tout, jusqu'aux plus petits détails. Je me dis que c'est une soirée qui restera gravée dans ma mémoire alors autant qu'elle le soit, mais avec tous les détails qui vont avec. Tous sans exception. J'ai toujours fonctionné comme ça. Je fais tout pour me souvenir du maximum de choses. Tout le temps, sans répit. C'est bizarre, mais ça m'occupe, au moins. Et c'est grâce à ça que j'ai maintenant une très bonne mémoire. C'est en s'entraînant à retenir que l'on fini par mieux retenir.

Je bois encore du chocolat jusqu'à en avoir bu la moitié, quand Swan remue et pose la couverture que j'avais déposé sur ses épaule pour qu'elle soit aussi sur les miennes. Je lui en suis reconnaissante, je dois avouer que je ne suis toujours pas tout à fait réchauffer. Les batailles de boules de neige et le fait de se perdre dans une forêt enneigée ne sont pas des bonnes idées sont l'on souhaite passer une bonne soirée au chaud. Car non, c'est un fait, après on peut compté apparement une bonne heure pour se réchauffer entièrement. Pourtant, la boisson et les marshmallow aident bien.

- La super vitesse. Je l'ai utilisé pendant la bataille, t'as pas du faire attention.

En réfléchissant, je l'avais fait exprès pour qu'elle ne me voit pas, alors ce n'est pas qu'elle n'a pas fait attention, mais simplement que elle n'a pas pu me voir. Je fronce les sourcils, contrarié. Espérons qu'elle ne prenne pas ça comme un reproche. Mais j'avais utilisé un voix douce, ce qui,d'ailleurs, n'est pas dans mes habitudes, pour lui répondre. Alors elle ne devrait pas se sentir agressée.

- Toi, c'est un truc avec les plantes, pas de doute. Je ne connais juste pas le nom de cette particularité.

Je ne me rappel pas avoir lu quelque chose dans un livre de la bibliothèque à propos d'un don qui parle de plantes. Je m'en serai obligatoirement souvenu. À la suite de ma dernière phrase, j'avais rajouté : "Le don de poussage de plantes ?" dans ma tête. Mais comme l'humour n'est pas mon truc je n'ai pas osé le dire à voix haute. Je ne suis pas drôle de toute façon.

Je repense au moment où Swan m'avait, grâce à un plante, forcé à la regarder dans les yeux, ainsi qu'à la tête d'enfant émerveillé que j'ai du tiré à ce moment en voyant une telle merveille, et je sourie grandement. J'aime beaucoup la nature, alors autant dire que son don m'intéresse et me plaît beaucoup.

03/01/2015

William, sans y penser, entrelaça ses doigts à ceux d'Anaïs, comme un réflexe automatique et naturel. La jeune fille l'aidait bien plus qu'elle ne le pensait. Il s'apaisait à son contact. Par contre, ce qu'elle lui répondit le déconnecta complètement de sa suspicion. Le jeune homme, qui parcourait alors la salle du regard, baissa les yeux pour regarder Anaïs à ses côtés. Il devait avoir l'air plus que surpris, mais en même temps ça traduisait bien ce qu'il ressentait. Elle était sérieuse, là ? Il n'avait rien fait, à part pour une fois ne pas penser qu'à sa pomme, ça n'avait rien d'exceptionnel, ni d'un véritable cadeau ! Et puis il était content d'être ici, enfin, tant qu'elle était heureuse il l'était aussi. Il n'avait rien donné, et elle n'avait rien reçu, du moins pas comme il l'entendait. Enfin, pas comme on lui avait enseigné l'idée d'un cadeau qui était normalement matériel. Donc, son cerveau avait bien enregistré les paroles rencontrées mais il n'avait rien compris du pourquoi du comment, enfin il était perdu et c'était pas rien de le dire. Il la regardait en attendant qu'elle donne un sens à ce drôle de truc qui venait de sortir de sa jolie bouche et qu'on appelait communément des mots.
Il dû faire vraiment une drôle de tête parce qu'elle se retint de rire.

02/01/2015

Je souriais, me retenais même de rire devant sa tête. Je ne voyais pas ce qu'il y avait de compliqué dans ma phrase précédente. Un cadeau n'avait pas besoin d'être un bijou, un vêtement, quelque chose d'achetée. Il ne voulait pas venir normalement, et au final il était quand même venu. Je doutais que ce soit juste pour rencontrer des gens, se faire de la compagnie et manger qu'il soit venu. C'était en parti pour moi, non ? Il faisait des efforts pour rester, pour être avec moi, et accéder à ce que je désirais. Ses efforts étaient des cadeaux, parce qu'il était de ce fait ici pour noël, malgré ses peurs, qui faisaient tout de même surface mais qu'il arrivait à éloigner quoi qu'il arrive. Et il ne comprenait pas que sa présence était un cadeau ? Ne se rendait-il pas compte de ce qu'il faisait ? Il aurait pu tout à fait rester dans la forêt, passer la soirée au chaud dans un de ses cabanes, puis ne venir que demain. Non, je lui avais demandé, il avait refusé, je n'avais pas obligé, mais il était là.
Je me détachais de sa main pour me mettre face à lui. Ma main se posa sur son cou tandis que je m'approchais pour l'embrasser une nouvelle fois. Je ne m'en lasserais jamais. C'était le genre de chose que je pourrais faire toute l'éternité, ce serait comme une découverte à chaque fois. Lorsque me je me redressais, je murmurais :

- Tu es venu, et ta présence est bien mieux que n'importe quel cadeau.

03/01/2015

Hein ? Mais pourquoi elle lâchait sa main ? Elle voulait se barrer, elle...

William cessa de penser quand elle l'embrassa. Quand ça se déroulait comme ça, tout paraissait tellement simple, le plaisir d'être ensemble et de vibrer sur la même mélodie inaudible pour tous les autres. Ouais, ils partageaient quelque chose d'unique et leurs vies n'étaient pas toujours rose. Y'avait des fois où William se disait qu'abandonner, ç'aurait été renoncer à elle. Renoncer à son humanité, vivre pour toujours gouverner par son instinct et sa peur, à la fois proie et prédateur. Retourner à l'état sauvage, encore plus isolé, encore plus marqué par le passé. Pire que quand ils s'étaient rencontrés. La lutte pour elle, ça avait été aussi de s'en sortir pour pouvoir lui promettre qu'ils avaient un avenir ensemble. L'espoir était une chose étrange, tantôt si fort qu'il avait l'impression de pouvoir déplacer des montagnes avec elle à ses côtés, tantôt absent et William se renfermait sur lui-même, réveillant les démons qui sommeillaient en lui.

William la regarda en souriant :

« Je sais que je suis irremplaçable, comme mec, mais t'aurais quand même pu t'amuser sans moi. »

02/01/2015

- Pas trop possible. Je voulais passer la soirée avec toi et avec personne d'autre.

Personne ne me rendait aussi heureuse que toi. Donc dans un sens sa vantardise avait du bon, et un fond de vérité. Autant rire et m'amuser qu'avec lui avec une autre personnes c'était quasi impossible. Après, évidement que j'aurai pu m'amuser, mais pas autant que lorsqu'il était là. Sachant en plus que j'avais imaginé au début la soirée avec lui et que au final, normalement, j'étais toute seule. Ce n'était pas forcément le meilleur état d'esprit pour s'amuser, surtout en voyant les autres particulières et leur cavalier en disant que le sien n'avait pas accepté de venir. On pouvait me comprendre, non ? Pour une fois j'avais été jalouse d'elles, parce que j'étais toute seule alors qu'elles avaient leur petit ami. Néanmoins jamais l'idée de rompre avec lui ne m'avait effleuré l'esprit. Avec William on ne pouvait pas faire les choses normalement (pouvions nous dire que cette soirée était "normale ?) et je tenais à cette différence, ce qui faisait que nous n'étions pas comme les autres. En fin de compte, y avaient-ils des particuliers qui avaient vécu autant de chose que nous, sans jamais se séparer ? Qui avaient tenu bon jusque là ? Sûrement pas. Et ce n'était pas une fête qui nous éloignerait. Donc j'aurai pu m'amuser, certes, mais je voulais juste passer noël avec lui, pas m'amuser avec d'autres gens.

- Tu aurais fait quoi si tu n'étais pas venu ce soir ?

17/04/2015

Enora et Alex

Je rougis en sentant le bras d'Alex sur mon épaule. Maintenant je suis mal à l'aise. Mais en même temps, je le sens bien. Quel drôle de mélange. Sa réponse à ma question me fait un drôle d'effet, comme si elle était en train de me réchauffer. Décidément. Alex n'est vraiment pas commun.

Et puis c'est mignon. Et je crois que mon cœur réclamé tout l'amour que Alex a à me donner. C'est horrible. Je suis partagée entre partir sans rien dire, ou rester, le serrer contre moi et l'embrasser. C'est comme si, après avoir goûté à l'amour d'Alex moins d'un jour, j'étais maintenant accro à vie. Incroyable. Voir improbable. J'avais jamais ressenti ça avant. Ça va faire comme dans les films, mais maintenant, oui c'est vrai, je crois que le coup de foudre existe. Oh comme c'est niais tout ça.

Après, ça deuxième tirade termine de me combler. Je suis heureuse, mais genre vraiment heureuse. Je ne sais pas comment le décrire. C'est comme si je ne pouvais m'empêcher de sourire, et si je me retiens, un léger rire sort de mes lèvres. Il doit me prendre pour une folle à sourire, mais il ne me voit pas. Problème réglé. Je ressens comme un tremblement de terre en moi. Au niveau des poumons. Et je souris encore et toujours. Mon dieu. Les déclarations d'amour ne me réussissent pas.

Pourtant y a toujours une partie de moi qui fait "Hé cocote, t'emballes pas. Tu crois vraiment que tu peux lui faire confiance ? Qu'il ne te refera pas mal ? Très mal ?". Et qui continu, encore et toujours, à gâcher mon incroyable joie.

- Je... Aucune idée. Pour être franche, j'espère vraiment. C'est... vital. Je sais pas comment l'expliquer.

J'espère qu'il va me comprendre. Mais je suis tout à fait d'accord avec ce qu'il a dit. C'est exactement ça. Il nous faut du temps. Tout ça à cause de stupides paroles. Bordel ce que le monde est mal foutu.

03/01/2015

Entendre ça, y'avait pas à dire ça faisait plaisir. Mais ça tentait un peu les choses d'amertume, aussi : était-il vraiment capable de lui donner tout ce dont elle avait besoin ? Vaste question, à laquelle il ne pouvait pas répondre. Disons qu'il ferait tout ce qui était en son pouvoir. A propos de pouvoir, il... Il...
William perdit de nouveau le fil de ses pensées : un particulier venait de passer près d'eux. Aussitôt, un torrent d'émotions le parcourut, toutes plus violentes les unes que les autres. William tenta de se contenir, mais il fallait se rendre à l'évidence : il ne supportait plus cette foule, cette proximité omniprésente, ces lumières devenues floues et ce bruit qui lui rappelait à chaque minute qu'il était en terrain ennemi, là où jamais il n'aurait dû mettre les pieds. Subitement, c'était comme si tout lui retombait dessus : la fatigue accumulée par ses nuits de veille malgré les médicaments fournis par l'Institut, l'envie brulante de s'arracher à ce décor dont l'atmosphère lui donner la nausée. A cela s'ajoutait une sensation d'étouffement qui atteignit son paroxysme en une fraction de secondes. Il suffoquait, sa tête allait exploser, il fallait qu'il sorte, maintenant.
Sans prévenir, il se téléporta, laissant Anaïs seule.

02/01/2015

Je mis trois ou quatre secondes à réagir. Il était ... Parti ? Non, non, non, c'était pas possible... Je me retournais brusquement sur moi-même, il n'était sûrement pas dans cette pièce. Mais s'il était retourné dans la forêt, comment je faisais pour le retrouver moi ? Je ne la connaissais pas, je me perdrai dès que j'y entrerai, à par pour aller à la clairière, mais je doutais qu'il y soit. Ce qui était certain c'était que je ne le retrouverai pas en restant ici.
Je passais entre les particuliers, en essayant de ne pas trop les bousculer. Je l'avais déjà fait tout à l'heure, ils commenceraient à croire que je fiche d'eux. Mais néanmoins, je ne pouvais m'empêcher de me frayer plus au moins rapidement entre-eux pour accéder à la sortie. Je sortais de la demeure sans rien de plus que ma robe sur les épaules, ça ne risquait pas de me gêner. Qui prendrait le temps d'aller chercher une veste de toute façon ? Je n'en avais pas besoin, c'était un avantage. Je déboulais dehors, m'apprêtais à descendre lorsque je reconnus William, de dos, assis sur les marches du porche. Il n'était pas dans la forêt, Dieu merci.
Je descendais les marches pour me placer face à lui. Il allait attraper froid à rester dehors juste en chemise. Mais ce n'était pas le moment de lui dire de rentrer. J'allais attendre un peu. Je m'asseyais à côté de lui, et le regardais, inquiète.

- Tu veux marcher, t'éloigner de la maison ?

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