Se retrouver au milieu d'une bande. [Alex Smith ~ Louis Mason]

28/01/2015

Il devait être dans les environs des dix heures du matin. Le soleil n'était pas forcement très haut, mais il créait de légères ombres aux arbres, soit, il n'était pas à son zénith. Un doux vent caressait les longues fougères présentes autour des troncs, il faisait également virevolter les premières feuilles qui finiront au sol, avant que leur maître n'entame une course vers l'hiver. Dans le présent. Non, ici cette feuille tomberait jour après jour, comme si elle n'avait jamais chu. Et dire que les humains ne croyaient pas à des choses pareilles, ils avaient un esprit bien trop renfermé pour croire une boucle possible. Mais bon, c'était aussi le but, que personne ne la connaisse. Cela permettait aux particuliers une protection contre eux, ainsi que nous ennemis. Qui ne cherchaient qu'à bouffer notre chaire pour évoluer. Mais en avait-il conscience ? Aucune idée, et je ne préférais pas savoir.
Je marchais sur un sentier sinueux, assez invisible avec l'herbe qui poussait. Peu emprunté par les habitants de la maison, je l'avais découvert par hasard, et j'étais persuadé que je ne devais pas être le seul à le connaitre. Mains dans les poches, je levais les yeux vers la couverture de feuille que procurait la foret avant de regarder l'itinéraire du sentier. Il s'enfonçait de plus en plus, mais au pire, si je me perdais, je n'aurai qu'à faire le chemin inverse.
Un oiseau vint se poser sur la branche d'un arbre, avant de finalement, s'envoler avec un cri apeuré à cause un bruissement de feuillage. Ça ne pouvait pas être moi, j'avais à peine bougé de quelques millimètres. Je fronçais les sourcils sous cette constatation, cherchant du regard un nouveau mouvement. Rien. J'allais reprendre ma route, mais ma curiosité, piquée au vif, me dit le contraire.

- Ne crois quand même pas que je n'ai pas entendu, qui-que tu sois.

23/05/2015

Je marche depuis une bonne demi-heure sous la fraîcheur de l'ombre des arbres. Il n'y a plus une once de rosée qu'elle qu'elle soit mais la forêt respire tout de même l'humidité.
Je suis en route pour la rivière. J'y vais par ce petit sentier boueux que j'ai découvert il y a quelques jours, alors que je suivais un écureuil qui m'avait volé un de mes précieux couteaux de poche.
Alors que j'atteins presque le petit court d'eau cristallin un bruit devant moi me fait m'arrêter. J'étais sur d'être totalement seul pourtant.
Je sors du chemin de terre et vais me réfugier dans un buisson assez épais. J'aperçois un individu mais je ne parviens pas a discerner son visage, celui-ci étant de dos. Je sais juste qu'il est détendu, assez grand et à ce que je peux voir il est blond. Peut être est-ce un estre.
Je sais que ce n'est pas prudent mais je veux en avoir le cœur net. Je tente donc de me décaler pour pouvoir accéder au profil de la personne qui me devance. Malheureusement je tombe maladroitement et fait un vacarme comme il n'est pas permis. Bravo Alex ! Si il ne savait pas que j'étais là il vient de l'apprendre.
Un oiseau s'envole d'une branche au-dessus de moi. Affolé par ma présence je suppose.
Au moins je peux voir le garçon qui était devant moi. Parce que, effectivement, c'est un garçon. Sûrement un particulier. Il me prévient de sa voix menaçante. Je vois qu'il est à l'affût.
Comme je ne sais pas qu'elle particularité il détient, je préfère il aller en douceur et me relève lentement. Bras en l'air, pour montrer que je ne lui veux aucun mal.

- Je m'appelle Alex. Je suis un particulier et je ne te veux aucun mal. Ne t'inquiète pas.

09/05/2015

Depuis environ huit heure et demie du matin, je fais un footing. Pas que j'aime ça, au contraire, mais courir me détend. J'aime bien la sensation d'épuisement et de fatigue qui s'installe dans tout mon corps. Je ne sais absolument pas pourquoi. Et il faut bien que je fasse un peu de sport. Je ne veux pas devenir gros quand même ! Alors je cours. Pas tellement souvent, dans les environ d'une fois toutes les deux semaines.
Arriver dans la forêt, je me concentre plus, pour éviter de me prendre une branche dans la tête, ou mon pied dans une racine. Seul le bruit des feuilles mortes qui craquent à chacune de mes foulées, le bruissement des feuilles des arbres qui remuent à cause du vent, et les bruits d'animaux m'accompagnent. C'est plutôt relaxant, ce "presque" silence. On est jamais vraiment au calme dans cette boucle. Surtout pour moi, qui entends en plus les pensées des êtres humains.
Enfin... C'était calme. Des bruits venant d'en face attirent mon attention. Je continu de courir, en pensant qu'un écureuil était simplement tombé d'un arbre. Puis, après avoir j'ai fait quelques mètres, j'entends une personne parler. Je m'arrête de courir et tends l'oreille. Pourtant, je n'entends plus rien... J'ai peut-être rêvé. Je continu tout droit, vers l'endroit d'où, d'après moi, venaient les bruits. Je marche pendant trente secondes, et à 10 mètres de moi, j'aperçois une forme. Plus je m'approche -doucement pour ne pas me faire remarquer-, plus je discerne ses traits. C'est un jeune homme, qui regarde fixement devant lui, comme si il y a quelque chose. Ou quelqu'un. Peut-être est-il face à un Estre ! Je n'ai jamais rencontré ces choses dont on ne me dit que du mal. Je prends mon courage à deux mains, et avance vers le garçon. Arrivé à deux mètres de lui, alors que je suis séparé de lui par un arbre, je me prends les pieds dans des racines. Je commence à tomber dans la direction du garçon. Et tombe juste à ses pieds. Je touche le sol, et lâche un grognement rauque.

- Aïe putain...

Si c'est vraiment un Estre, c'est raté pour la discrétion.

28/01/2015

Lentement, un garçon sortit des buissons, mains en l'air. Il me prenait pour un cow-boy ? Je n'allais pas le tuer avec un fling ou lui sauter dessus pour me défendre. Pour me défendre de quoi au juste ? Il ne semblait pas bien méchant, et s'il prenait des précautions pareilles - qui étaient assez ridicules, mais passons- c'était qu'il ne pouvait pas contre attaquer si un problème se passait. Je comprenais les autres, comment savoir la manière dont un particulier réagirait, en étant seul, au fin fond d'une forêt. Certains pouvaient être juste dérangés à cause de ce qu'ils avaient vécus. Personnellement, je ne faisais parti d'aucun des deux, je me faisais suffisamment confiance pour savoir s'il y avait un problème, ou pas.
Je détaillais le jeune homme qui s'avançait vers moi. Plutôt grand, des yeux marrons, des cheveux ordonnés. Au contraire des miens, qui restaient la plupart du temps comment ils s'étaient mis lorsque j'y avais passé ma main.
Mais que faisait-il dans un buisson ? Les particuliers s'attardaient rarement sur le fait d'observer un oiseau ou l'herbe pousser. Devrais-je en conclure qu'il était dans le buisson pour voir qui j'étais ? Un fureteur, il n'y avait pas mieux. J'ouvrais la bouche pour lui répondre, mais le son se coupa net en entendant un choc sourd et un nouveau gamin débouler à mes pieds. Il ne savait plus marcher ? C'était inquiétant pour son âge. Il y avait l'éventualité qu'il soit sorti de la boucle et ait pris des années. Dans ce cas, la caractère ne changeait pas avec ? Mais les facultés physiques évoluaient puisque le corps vieillissait, non ? Quoi qu'il en soit, le boulet était toujours au sol. Je croisais les bras, en arquant un sourcil. Ils venaient de faire tout deux une entrée phénoménale, peut-être se connaissaient-ils déjà.
Je dévisageais l'autre penguin, pas celui avec les bras en l'air, non l'autre avec la tête dans la boue, oui, s'il pensait que je l'aiderai à se relever, il pouvait se mettre le doigt dans l'œil.

- Soit vous êtes synchronisés et vous arrivez à faire un raffut d'enfer en même temps, soit, vous êtes tous les deux des empotés.

C'était le cas de le dire. Je pencherais plus sur la deuxième option. Ils faisaient fort là, les rois des andouilles.
Je les dévisageais chacun leur tour cette fois. Je ne savais pas du tout à qui j'avais affaire. Je fronçais les sourcils avant de demander sèchement :

- Votre don, c'est quoi ?

23/05/2015

Dans un choc sourd, un garçon apparaît aux pieds de mon interlocuteur. Que fait-il ici ? Et pourquoi est-il affalé dans une flaque de boue ? Ses cheveux bruns sont décoiffés et sa longue silhouette baigne dans cette eau trouble. Seul ses yeux d'un bleu profond ressortent.
Le voir comme ça me fait rire intérieurement mais je garde un visage de marbre.
Je décide de reporter mon attention sur le blondinet au corps fin.
Il y a de la moquerie en lui. Il se permet de se moquer de nous ? De moi ?
Je veux bien qu'il rigole du nageur en eau trouble qui se trouve à ses pieds mais je n'accepte pas que je sois le sujet de ses plaisanteries personnelles.
Son commentaire acerbe me concilie dans mes pensées et je ne perds pas une seconde à lui répondre.

- Écoute, tu vas arrêter de te foutre de moi tout de suite ! commençais-je en baissant les bras. Je te signale que c'est toi qui m'a fait passer pour un con. Comment j'aurais pu savoir ta réaction ? Tu aurais peut-être réagit de manière très violente, non ? Alors moi j'ai étais poli et je me suis présenté gentiment, sans agression. Maintenant je te conseille de te calmer monsieur je-suis-plus-fort-que-tout-le-monde !

Ma remarque l'a énervé, je le sens, mais il n'avait qu'à pas me traiter ainsi.
Je baisse les yeux sur le garçon boueux alors qu'il se relève, il s'assoit contre un arbre et paraît étonné, ainsi que gêné.
Ne voyant aucune réaction du blond que me fait face, je décide de répondre à sa question, posée très froidement avant ma réplique.

- Tu dois te demander comment je sais que tu te moques de nous, non ? Et bien c'est tout simplement parce que je suis empathique.

Je l'ai dit d'un ton neutre mais agressif à la fois, il m'a vraiment exaspéré.

09/05/2015

Aïe... Tomber comme une merde n'est vraiment pas vraiment dans mes habitudes. Je m'assoie et rampe vers un arbre. Je m'adosse à ce dernier, sans faire attention au garçon devant lequel je suis tombé. J'essuie la majorité de la boue présente sur mon visage, tout en ruminant. Quel empoté je suis... Une fois à peu près propre, je relève ma tête vers la personne qui ne s'est absolument pas inquiété pour moi, et qui ne m'a pas relevé. Quel imbécile ! Non mais il aurait quand même pu m'aider. Une fois ma tête relevée, je fronce les sourcils. Alors comme ça, il regardait bien quelqu'un d'autre. Qui n'a pas l'air de ressembler à un Estre.

- Oh...

Oui, ce n'est pas malin. Mais c'est tout ce que j'ai réussi à dire. Enfin à chuchoter. Le grand blond m'observe de haut en bas, tout comme le grand brun. Non mais c'est bon, je ne suis pas une bête de foire ! Mais je ne dis rien, préférant écouter les pensées des deux autres. Déjà, le blond s'appel Sean, et le brun Alex. Bon, c'est déjà ça. Après, le blond m'insulte, en disant que je suis un pingouin. Non mais pour qui il se prend ?! Ensuite, Alex insulte intérieurement Sean. En même temps, Sean n'a pas vraiment parlé très gentiment. Enfin je sais pas moi, mais on n'a rien dit de méchant nous ! Bref, Alex répond à Sean sur le même ton que ce dernier il y a quelques instants. J'en apprends une là. Il est emphatique ? C'est comme mon don à moi, non ? Ce n'est peut-être qu'une impression, mais pour moi c'est un peu pareil. Après toutes les insultes intérieur d'Alex, je soupire. Après avoir réfléchi, j'ai l'impression que nous sommes des gamins. Pourtant, je ne dis toujours rien, pour les laisser parler.

28/01/2015

Monsieur n'était pas content. On le voyait à son visage, et ses paroles. Lesquelles me firent créer un sourire moqueur. J'avais peur tiens, surtout avec son don. Un empathique. Pitoyable. Comme si j'allais avoir peur de lui, de eux. Ils pourraient se tordre de douleur à me pieds si je le voulais, mais je ne montrerais, et ne parlerais pas de mon don pour le moment. Je ne savais toujours pas ce que le boulet au sol avait. Rien de physique en tout cas.
S'ils étaient aussi peu intelligents qu'ils venaient de me le montrer, je comptais bien les faire tourner en bourrique, les emmerder pendant un moment. Mon sourire ne s'était toujours pas éteint lorsque je daignais répondre.

- Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi. Ensuite, c'est toi qui t'es montré tout seul en faisant du bruit, c'est vrai que c'est plus simple de rejeter la faute sur moi. Oui, comme le font les enfants pour se débarrasser des bêtises commises. Si tu veux savoir, je ne suis peut-être pas plus fort que tout le monde. Mais supérieur à vous.

Ce n'était pas de la vanité, loin de là. Je voulais aller dans son sens, l'embêter comme j'adorais le faire. Il semblait tenace, qui plus est, cela sera donc plus amusant. S'il tentait de m'attaquer, il ressortirait dans le même état que ce William, sans pitié, il douillerait. L'autre au sol aussi. Quoi que, je serais peut-être plus indulgent, il n'avait rien fait à par tomber face à moi. Mais il pouvait toujours se relever, et se mettre du côté d'Alex. Deux contre un, bizarrement, cela semblait équitable pour le moment. Mais je n'oubliais pas que le boulet n'avait toujours tien dit, à par pour se plaindre. Je levais les yeux au ciel avant d'ajouter :

- Je m'en fous que tu saches ou pas que je me moque de vous. Avec un tant soit peu d'intelligence, tu n'as pas besoin de lire en moi pour le savoir.

Et hop, un pic en plus. Ce sourire sarcastique ne s'échappa pas de mes lèvres, il restait bien présent. Et j'espérais intérieurement qu'il les fasse enrager encore plus.

( Juste Lou', Sean n'a pas pensé à son don, juste les conséquences, donc ton perso ne peux pas le connaitre, au cas où je te le dis. Normalement son nom non plus, il n'y a pas pensé non plus, mais bon :3)

23/05/2015

D'accord je l'ai à présent bien cerné. Il s'attaque aux autres pour ne pas montrer qu'au fond il est faible. La technique de la carapace en somme. Je n'aime pas ce genre de personne, hautaine et qui vous envoi des pics tout le temps. Je sais que ça ne sert à rien de discuter avec lui. Je pourrai m'énerver et je n'ai pas envie de faire de blesser aujourd'hui. Surtout que j'ai, comme à mon habitude, mes couteaux à l'intérieur de mon manteau. Il me sous-estime mais je m'en fiche, je sais ce que je vaux. De toute façon je vois qu'il est fermé à toutes sortes de discussion possible. Je n'ai pas à m'attarder avec un type comme lui. Je sais que ce qu'il veut, que j'enrage. Et c'est totalement le contraire de ce que je vais faire.
Je pose ma voix et dit calmement :

- Je vois que tu n'es pas disposé à nous écouter ou à dire quelque chose de poli alors je m'en vais. Bonne journée.

Voilà, je n'ai strictement rien à faire avec cet... Je préfère ne pas m'exprimer à son sujet. Je jette un dernier coup d'œil au brun, adossé au pied d'un arbre au bois foncé. Il est indifférent. Complètement. Je ne comprends pas comment il peut se laisser traiter comme cela. Enfin, c'est son problème.
Le garçon dédaigneux me regarda de haut en bas. Il attend que je parte, il ne croit pas que je serais capable de partir je pense. Au mieux il s'en fichait complètement. Au pire il me tapait.
S'il faisait cela je me défendrait. Et je pense qu'il ne va pas aimer comment je vais accueillir ses coups.
Je me détourne des deux autres non sans un regard de défi au plus bête des deux -le blond- . Je repars lentement. Peut être que le brun me rattrapera, peut être que non. Je m'en fiche complètement. En long, en large et en travers.

09/05/2015

Je suis maintenant tout à fait remis, mais je laisse les deux autres parler. Enfin se disputer. Je n'ai pas vraiment compris pourquoi ils se disputent, mais je laisse couler. J'écoute leurs pensées, mais ce ne sont que des pensées négatives l'un envers l'autre.
Mais pourquoi ai-je voulu faire mon footing ici ? Je suis tombé au mauvais endroit. Dans tous les sens du thermes. Ce n'est pas ma journée. Je soupire deux ou trois fois. Pour moi c'est un peu comme des disputes de gamins.
Alex annonce qu'il veut partir, mais pris d'un soudain élan je m'introduis dans sa tête et lui parle par télépathie. J'espère qu'il ne va pas faire une crise cardiaque. Prions.

- Reste.

Je ne sais pas pourquoi je veux qu'il reste, mais c'est trop tard de toute façon. Et je n'ai rien trouvé de mieux à dire. Merde hein.

23/05/2015

- Putain mais c'est quoi ton problème ?! m'écriais-je.

La lame vient se ficher dans l'arbre derrière le blond après avoir frôler un de ses oreilles. Il m'a parlé sans ouvrir la bouche. Une voix vient de raisonner dans ma tête, m'ordonnant de rester.
Il veut que je reste alors qu'il me parle comme à un chien ? Il cherche vraiment la merde lui. Et il l'a trouvé. Sous le coup de la surprise et de la peur de cette voix si soudaine, j'ai dégainé un de mes couteaux et j'ai visé. Pas assez pour le tuer mais juste assez pour le frôler.
L'autre est toujours à terre, on dirait un demeuré. Il ne dit rien et nous regarde, commentant nos paroles en faisant des petits bruitages indistincts.

- T'es télépathe et tu te dis supérieur à nous ? Tu me fais trop rire ! Pourquoi tu me dis de rester alors qu'on se parle mal sérieux ? Explique moi, lâchais-je.

28/01/2015

La lame vint se planter à quelque centimètres de ma tempe. Nullement impressionné, ou apeuré, j'avais les bras croisés, un sourcil relevé. Il voulait donc jouer à ça ? Il pensait à quoi ? M'impressionner ? Mais j'avais vu bien pire dans le présent. Tout au long de ma vie, j'en avais vu des gamins qui voulaient prouver qu'ils étaient forts par ce qu'ils savaient manier des couteaux. Ils pouvaient être des cuisiniers, ça en revenaient au même. Savoir utiliser un couteau pour découper des carottes ou faire peur à des gens, franchement, c'était prendre le couteau par le manche, savoir viser, et lancer. Nous avions appris ça dès le début à l'armée. Rien de bien compliqué. J'enlevais d'un geste sec le couteau de l'écorce et le gardais en main. Je ne voyais qu'un acteur possible. Le troisième personnage, toujours au sol, surnommé officiellement : boulet. Mon regard passa des deux bruns, je marchais vers celui assis contre l'arbre, et l'attrapais par le t-shirt, le forçant à se relever. Bien. J'avançais vers le second taré et plaçais le boulet face à lui.
Le couteau pointé sur lui comme ce que nous faisons avec le doigt - en évitant de lui planter dans sa poitrine tout de même - je dus relever légèrement les yeux, Alex étant un petit peu plus grand.

- Premio, arrête de faire mumuse avec tes couteaux, tu risques de te blesser, deuzio demande à ce boulet qui a parlé, tertio, mon don, c'est le poison.

Une petite démonstration ? Juste pour dire de ne pas m'énerver plus. Je lâchais le boulet de service, et attrapais brusquement le bras du mec au couteau pour lui injecter une très petite dose. Rien de bien mortel, mais il pouvait s'attendre à être patraque d'ici les quinze prochaines minutes.

09/05/2015

Apres la tentative de parlementer par télépathie avec Alex, je dois avouer que j'ai abandonner. C'est un véritable échec. Il a cru que c'était Sean qui lui avait parlé. J'ai donc devant moi deux personnes hostiles et froides, qui vont sans doute s'entretuer. Ma vie est - en ce moment - génial. En plus, ils ne m'aiment pas, ils disent a peu près tous les deux que je suis un boulet. Et un demeuré. Hourra...
Je suis soulevé par Sean, mais je me laisse faire, je n'ai pas envie de me faire frapper, ou de me prendre le couteau dans la gorge. Ou toutes les autres parties de mon corps en fait. Il me pousse devant Alex, avant de lui parler et de lui dire que c'est moi le télépathe et pas lui. Il l'attrape par le bras, et - je le sais grâce à ses pensées - de lui injecter un mini-dose de poison. C'est reparti...

23/05/2015

Le blond ne vacille pas face à mon couteau et le retire de l'arbre avec indifférence. Il empoigne le demeuré et me le colle à la figure avant de pointer mon couteau sur mon torse. La rage l'envahit quand il m'explique que c'est le brun qui a parlé, que c'est lui le télépathe.
Je n'arrive pas à y croire ! Il a l'air tellement... Enfin il n'a l'air intéressé par rien.
Une douleur fulgurante me transperce le bras gauche, là où le colérique vient de me toucher. L'émission de poison... C'est son don. Non ne me dites pas qu'il vient de m'injecter du poison.
J'ai l'impression que mon corps se ramollit et mes jambes commencent à flancher. J'ai l'impression que ma trachée est en feu, si bien que je n'arrive presque plus à respirer. Je commence à tousser d'étouffement en m'adossant au pied d'un arbre. Le monde autour de moi devient flou et tournoi. Je dois savoir la dose qu'il m'a injecté, si elle est assez forte pour me tuer.

- Tu... Je vais... Mourir ? articulai-je avec difficulté entre deux quintes de toux.

C'est vraiment la dernière chose que je veux. J'essaye de visualiser le sourire de ma petite sœur que j'ai abandonné chez les humains mais c'est son mode. C'est là qu'est sa place et c'est ici qu'est la mienne. Je revois le visage de mes parents morts. Ils me manquent encore tellement. Enfin, c'est le visage rayonnant d'Enora qui fait surface. Je ne peux pas la laisser seule. Elle a besoin de moi, j'ai besoin d'elle. On se complète et ça pour la vie. Notre longue et éternelle vie qui va peut être se finir pour moi maintenant.

28/01/2015

Le brun ne bougeait pas. Très docile comme mec. Et si je lui faisais le même coup ? Oui, non, il n'avait rien fait, dans l'histoire, il était juste tombé et apparement parlé dans la tête du fureteur. Par ce que, en fait, je n'étais sur de rien. Ce n'était que des suppositions, nous étions trois, ce n'était pas moi, ni celui au couteau, ça ne pouvait être que celui au sol. Un empathe, et un télépathe, hum... Mouais.
Je regardais, indifférent à la douleur d'Alex. Il l'avait cherché. Je ne l'avais jamais agressé avec un couteau, fallait arrêter son délire. Déjà ce William avait essayé les lames avec moi. Je m'étais pris un méchant coup dans la figure, mais juste après, ça avait était lui, en mauvaise position. Il avait du mal à s'en remettre, et il s'en était beaucoup plus que Alex. Je demandais juste du calme, que l'on ne m'embête pas ni rien ! Ils venaient de faire tout l'inverse.
Et c'était maintenant qu'il avait peur pour sa vie ? Il aurait du se méfier avant. Le couteau dans ma main je le lâchais afin que la lame entre sous terre. Ensuite, répondre à sa question. Agacé par ses paroles, je soupirais. Je venais de dégoter deux gros idiots. Un blasé, et un dangereux, susceptible, qui réagissait au quart de tour violemment. Sans oublier qu'il attaquait sans preuve.

- Je ne suis pas un assassin. Si tu devais y rester, je peux t'assurer que tu souffrirais mille fois plus.

Comme Hope. Je serrais la mâchoire, passant ce souvenir. Moins j'en dévoilerai, mieux ce sera. Je ne leur faisais pas confiance - et y avait de quoi - surtout si l'un des deux pouvait sonder mes pensées et l'autre ce que je ressentais. Je devais rester une coquille fermée, sans sentiment autre que ce du présent, c'est-à dire l'ennui, l'agacement, et une point de moquerie.

23/05/2015

Je vois lentement mon couteau se planter dans le sol et le blond me dit que la dose de poison ne peut pas me tuer, que sinon je souffrirai plus. Super comme mec. D'un seul coup, ses yeux tombent dans le vide et de la culpabilité se forme en lui avant d'être effacé et remplacé par de l'ennui, de l'agacement et de la moquerie. Lui et sa moquerie... Qu'il crève en enfer. C'est pas lui qui se tord de douleur par terre pour l'instant.
S'il se sent coupable de quelque chose c'est qu'il a dut blesser quelqu'un qui comptait pour lui. J'essayerai de le déstabiliser avec ça quand je serais remis. Je ne sais pas du tout quand mon calvaire s'arrêtera et quand je pourrais recouvrir mes esprits.
Le brun ne bouge toujours pas, il ne dit rien à part avec sa télépathie j'ai l'impression. Il doit entendre toutes mes pensées, peut être que je pourrais lui passer un message par la pensée. Il suffit que je pense à une simple phrase et lui demander de me répondre par télépathie. Je me concentre pour faire une phrase à peu près claire : Tu bouges pas ? Dis moi ton nom par télépathie tiens, ça me changera les idées.
Bon normalement ça marchera et il me répondra.

09/05/2015

Le brun qui vient de se prendre du poison panique, vacille, et finit par tousser comme si il allait vomir ses poumons. Charmant... Il s'écroule presque au pied d'un arbre, toujours en toussant. Je reste debout, à le suivre des yeux. De toute manière, je ne pourrais rien faire pour l'aider. Je ne suis pas médecin, et mon don n'est pas de guérir. Je suis juste télépathe. Alex pense qu'il va mourir. Je sais que non. Mais a quoi bon lui dire alors qu'il pose lui-même la question ? Alex pense à sa famille, puis à une fille qui est dans la boucle. Je crois que c'est sa petite amie. Il me semble l'avoir déjà croisé, sans plus.
Je regarde rapidement le blond, qui pense à m'empoisonner aussi. Qu'il essaye. Je peux devenir tous ses coups. Et si je m'en allais ? Je ne sais même pas pourquoi j'ai retenu le mec aux couteaux. Ils se croient tous les deux supérieurs à l'autre. L'un trouve que l'empathie c'est de la merde, et l'autre qui n'aime pas les gens supérieurs. C'est compliqué. Je pousse un long soupire quand le blond rejeté l'idée de m'envoyer une dose de poison. J'avoue avoir quand même peur.
L'indifférence de Sean envers Alex m'énerve. Plus le temps passe plus ils se comportent en gamins. Je ne sais même plus comment ça à commencé. Les blondinet psychopathe et indifférent sont chiant apparement. Ce dernier lâche d'ailleurs la lame, pour impressionner quelqu'un sans doute. Un écureuil peut-être ? Ou juste pour s'en débarrasser. En fait j'en ai rien à faire. J'ai envie de lui parler, de lui dire que déjà Alex n'est pas le seul dangereux qui réagit dangereux, qu'il l'es aussi, et que je ne suis pas idiots. Loin de là. Et peut-être que je suis blasé, mais et alors ? Qui n'a jamais était blasé au moins une fois dans sa vie ? Je faisais juste un jogging. Je finis entre deux personnes qui vont finir par s'entretuer. Journée de merde moi je dis.
Le blond ouvre enfin la bouche pour répondre à Alex. Il dit quoi ? Qe ce n'est pas un assassin ? C'est vrai, mais c'est quand même un psychopathe. Pourquoi ? Parce qu'il s'amuse de voir un mec souffrir parce qu'il l'a lui même empoisonné de sang froid. Un putain de psychopathe. Où est-ce que je suis tombé ?
Suite à sa phrase, l'image d'une jeune fille apparaît subitement dans son esprit. Avant que j'ai eu le temps de bien tout comprendre, tout disparaît pour laisser place à l'idée qu'il ne faut qu'il se dévoile trop. Mais trop tard. Je sais qu'il a fait du mal à cette fille. Beaucoup. Je n'ai pas vraiment compris comment. Mais il lui a fais mal. Peut-être que j'en saurais plus plus tard. Il est maintenant ennuyé et agacé. Plus j'y pense plus l'idée qu'il soit un détraqué mental s'infiltre dans mon esprit. Je finis par chasser l'idée. Ne pas juger sans savoir. J'ai appris ça quand j'étais plus jeune.
Arrive un moment ou j'en ai marre des pensées de Sean. Je me concentre de nouveau sur Alex. Je suis surpris quand je comprend qu'il pense à moi. Surprise qui si fais plus grande quand il me pose une question par pensée. J'hésite à lui répondre. Ho, et puis c'est bon, de toute manière je commence à m'ennuyer.

- Bravo pour ta superbe réflexion. Non je ne bouge pas. J'm'appel Louis.

Je vais quand même pas lui raconter ma vie hein.

23/05/2015

Le brun me regarde et me répond par télépathie. Sa voix résonne dans ma tête et je ressens une douleur intense venant de mon cerveau. Ma tête tourne de plus belle et sa voix me fait un mal de chien. Enfin, si c'est ce qu'il faut pour faire passer le temps je veux bien souffrir un peu plus tant que les minutes s'écoulent avec sa voix. Je me concentre de nouveau pour former une autre phrase.

Alors comme ça t'es télépathe Louis. J'ai ressenti de la tristesse et de la culpabilité à un moment dans le blond. T'as vu quelque chose ou entendu un truc ? Peut être qu'on pourrait le déstabiliser s'il recommence avec ses délires de poison. Et désolé pour le demeuré, c'est parce que tu parlais pas.

Je lui dois bien des excuses. Il a entendu toutes mes pensées négatives sur lui et me répond quand même, sans agressivité. Je trouve que ce gars est sympa même si mon esprit n'est pas clair du tout. Peut être que c'est un gros con au final. Je n'en sais rien et je n'ai pas envie de chercher trop. Merde... Il a entendu le "gros con".

Désolé, vraiment. J'ai pas fait exprès c'est juste que je suis pas dans mon état normal.

Ma bouche devient de plus en plus sèche et j'ai bien envie de demander de l'eau à mon empoisonneur même si ça ne servirait à rien vu qu'il a l'air de prendre du plaisir à me voir souffrir. Je voudrais juste me ré hydrater. Une idée traverse mon esprit. Ce n'est pas la meilleur mais au moins cela permettrait à ma gorge de recevoir un peu de liquide.
Je parviens à attraper un petit couteau dans ma poche intérieur et monte mon avant bras droit devant mon visage avec difficulté. Je m'entaille une partie du poignet, trouvant que la douleur n'est rien comparé à l'effet que le poison me fait en ce moment. Même si le poison est dans mon sang, il me faut quelque chose qui mouille mes lèvres et ma langue. J'approche ma tête de la coupure qui saigne à flot. Le sang pénètre en moi et un goût merveilleusement métallique vient se déposer sur mes papilles. Ça y est, je suis enfin ré hydraté.
Maintenant une seule question se pose à moi. Comment arrêté l'écoulement du liquide rouge ?

09/05/2015

Quand je parle à Alex, je sens qu'il a mal. Ce n'est pas normal. Ça ne faisait pas ça avec Anaïs... Peut-être que c'est juste qu'il n'est pas habitué alors.
Alex se ré-adresse à moi. Sa première phrase me donne envie de l'applaudir de sarcasme. Bien-sûr que je suis télépathe... Bon sang, même le blond un peu fou l'avait deviné.
Par contre, me demander de déstabiliser quelqu'un grâce à ce que je sais du fait que j'ai utilisé mon pouvoir, je n'approuve pas. Je refuse catégoriquement. Ce n'est pas loyal, je ne suis pas un tricheur. Jamais. Je ne ferais jamais ça. Du moins, j'espère tenir cette promesse faite à moi-même.
Alex présente ensuite des excuses pour les insultes qu'il a pensé. Il est pardonné, si je ne pouvais pas dire que le blond était fou sans que quelqu'un m'entende, je me sentirai mal. C'est normal d'exprimer ce que l'on ressent envers quelqu'un intérieurement. Tout le monde le fait. Et d'habitude personne ne les entend.
Le brun pense à s'hydrater. Une idée plutôt sombre se forme dans son esprit, mais je l'ignore totalement. Jamais il ne ferait ça.
Sauf que je me suis trompé. Il réussit à attraper le couteau, et avant que je n'ai eu le temps de réagir, il s'est entaillé le poignet. Le poignet quoi ! Il aurait pu choisir un autre endroit non ? Pour moi, c'est quand on coupe les veines de ses poignets que l'on meurt, et la vision d'Alex mort vidé de son sang qui s'installe dans mon esprit n'arrange rien. Je n'aimerais pas avoir sa mort sur la conscience. Non merci.
Je réagis enfin, alors qu'il lèche son sang. Une grimace de dégoût apparaît sur mon visage. C'est dégoûtant. Je passe outre Alex qui boit son propre sang et avance vers lui. Je lui lance par télépathie :

- Putain Alex... Pourquoi t'as fait ça ? T'as réfléchis au moins ? T'es un malade. Autant que le blond. Non mais qu'est-ce qui t'as pris bordel ? T'es pas un vampire que je sache ?!

J'arrive devant lui et m'accroupie pour lui faire face. J'attrape son bras doucement, mais fermement. Ça pisse le sang, merdeuuu... Mon nez se plisse de dégoût. C'est vraiment horrible. Je ne sais pas quoi faire. Sacrifier un t-shirt pour lui faire des bandages ? Parce que là je ne sais pas quoi faire. Au pire je déchire celui d'Alex, c'est mieux. Je tiens à mes affaires.
Je me tourne alors vers le blond. Peut-être peut-il m'aider. Même si d'après ses pensées il préfère ricaner bêtement que nous aider. Il empoisonne et ensuite rigole. C'est un comportement de gamin quand même...

- Heuuu... S'il te plaît, tu peux pas m'aider ? Juste, aide moi à soigner ses poignets. Tu ne voulais pas lui faire ça, si ? Au départ, tu voulais juste l'empoisonner. Alors s'il te plaît aide moi. C'est profond comme coupure, il va finir par se vider de son sang. Enfin je ne suis pas sur. Je sais plus rien la. Je panique.

Ce qui est vrai. Je panique totalement. Ça part trop en délire là. Quand je me dis que je faisais juste un petit jogging tranquillement... Comme quoi les choses sont différentes dans la boucle...
J'espère simplement que le blond va me répondre. Je décide de le supplier par télépathie. Une seul fois. Parce que je suis sur qu'il déteste qu'on l'implore comme ça. Enfin, presque sur.

- S'il te plaît, aide moi.

J'ai fais tout ça en le regardant dans les yeux, les bras d'Alex toujours dans mes mains. Prions pour que ça fonctionne.

28/01/2015

Les deux commençaient un discussion sans moi. Je le voyais, c'était logique pour un bon observateur, ils se regardaient comme en parlant, et comme le premier devais être télépathe. Bras croisé, je les dévisageais, avec l'idée de partir immédiatement. Je n'avais rien à faire ici, ils bavardaient sans moi, alors que j'étais là, c'était très bien. je pourrais continuer mon chemin alors.
Par contre, Alex était un taré. Il prit un couteau et s'entailla le poignet avant de boire son propre sang. Mais d'où il venait ce mec ? Franchement ? Qui buvait son sang à part les assassins fous à lier. Et après on osait dire que c' était à cause de moi et de mon don qu'il se sente mal ? Mais qu'il aille en enfer celui-là ! Suicidaire va ! Je levais un sourcil, ils avaient des idées bizarres ces gens. Autant ne pas trainer dans le coin plus longtemps.
La boulet réclamait de l'aide en plus ? Soit, il se fichait totalement de moi, soit il était sérieux, et je ne savais pas si je comptais l'aider. Balancer un couteau à quelque millimètres de mon visage et ensuite réclamer de 'aide, c'était pas commun. Et il n'avait rien fait pour que j'estime l'aider. Assez surpris par le fait qu'il me supplie par télépathie, j'avais envie de les envoyer se faire voir et de foutre le camp immédiatement. Qui aurait envie de passer plus de temps avec un mec qui buvait son sang et un autre qui savait pas tenir sur ses jambes. Bon, aller, pas de mauvaise fois. Je ne bougeais pas pour autant. Pas que le sang me dégoutait, mais je ne comptais pas approcher de deux malades mentaux comme eux.

- Fais un garrot et cautérise la plat, si t'as des couteaux , non ? Grommelais-je comme si c'était évident.

09/05/2015

Le blond me répond - Dieu merci -, et je me surprends à pousser un petit soupire de soulagement. Il me parle de garrot, chose à laquelle j'avais moi-même pensé. Je vais devoir sacrifier une chemise. Mais surement pas la mienne. Plutôt celle d'Alex. Et puis c'est son sang, sa bêtise. Merde hein.
Puis le blond me parle de cautériser la plaie. Oui j'ai un couteau, mais pas de feu. J'vais pas faire un feu de camp non plus... Et je n'ai pas de briquet. J'imagine que Sean non plus.
Donc il ne reste plus que la première suggestion émise. Celle du garrot. J'hoche la tête en direction de Sean pour le remercier, et me tourne vers Alex. J'ai toujours des bras dans mes mains, et le sang s'écoule toujours de ses poignets. Je les lâche doucement et prends un son t-shirt, et en déchire un bout. Je l'enroule un peu avant son coude, avant de faire un nœud bien serré. Je me recule légèrement, lâchant son bras et admirant mon travail. Je n'avais jamais fais ça, et un peu de fierté m'envahit. Je regarde son bras, puis son poignet duquel juste peu de sang s'écoule. Mon regard dérive sur son t-shirt déchiré, puis sur son torse que l'on aperçoit grâce à la déchirure. Merde alors, il est musclé. Je ne sais pas si je l'ai déjà dit, mais je suis homosexuel. Alors là, comment dire... Je suis très gêné. Je détourne le regard aussi sec, Alex est empathe en plus... Et merde. Voilà c'est bon il a vu que "j'admirais" ses abdos. En espérant que le poison l'aura rendu un peu trop "dans les nuages" pour qu'il l'est remarqué.
Alex ne m'attire pas, non. Je me suis juste, disons... Rincé l'œil quoi. Ce n'est pas vraiment mon type. Et puis j'aime pas les psychopathe qui se mette en danger. Je serais toujours inquiet...
Je me relève, le rouge un peu au joues. Espérons que le blond s'imagine juste que c'est le stresse.

- Tu crois que c'est bon ou pas ?

23/05/2015

Ma vision se trouble. Quelqu'un s'approche de moi et je pense qu'il fait bouger mes membres entaillés. Je n'en sais rien. Une voix lointaine me parvient mais je ne comprends aucun mot. Pourquoi ai-je coupé mes poignets déjà ? Tentative de suicide ? Non ! Mais alors pourquoi ?
Je force mon cerveau à réfléchir le plus possible même si ma perte abondante de sang rend la tâche difficile. Brusquement, tout me revient : la rencontre avec le blond et le brun... Louis, la dose de poison, cette sensation intenable de soif, le couteau et mes poignets.
Une autre voix se fait entendre mais les mots se battent dans mon esprit, formant des phrases dénuées de tout sens. Je sens que l'on me déchire un bout de mon t-shirt. Pendant un instant, je pense que la personne veut me déshabiller, ce qui n'avancerait à rien, mais je me trompe. Je sens une forte pression qui vient de mon coude et constate vaguement que le sang s'écoule de moins en moins.
Ai-je encore du poison en moi ? Non je ne crois pas. Ma respiration de fait plus régulière et mon rythme cardiaque redevient normal. Ma vision se reforme et je peux à présent penser sans le moindre problème. Je suis redevenu comme avant, ou presque, vu que je n'ai pas toute ma forme physique.
Pendant quelques secondes, je sens le regard de Louis s'arrêter sur mon torse et quelque chose que je décrirai comme de l'intérêt se dévoile en lui. Serait-il homo ?

- Salut les gars ! Vous avez aimé le spectacle ? déclarai gaiement tout en essayant de me relever.

Je ne sais pas pourquoi j'ai sortit ça. Ils doivent me prendre encore plus pour un fou, un déglingué.

28/01/2015

Je regardais le boulet de service arracher un morceau de chemise de l'irresponsable puis lui faire un nœud serré au niveau de l'avant bras. Je dus plutôt surpris de remarquer le bruit mouvement de tête de celui encore un état, avec des joues aussi rouges que des tomates. Quoi, il s'était coupé là aussi ce malade mental ? Ah moins que ce soit autre chose. C'était ses affaires, ce n'était pas mon genre de fourrer mon nez dedans, et de toute façon, je m'en fichais éperdument.
Je n'approchais pas, préférant garder mes distances avec ces deux là, on ne sait jamais, ils décideraient subitement de se retourner contre moi. Eh bein mes gros, vous serez servi. Je pouvais redouter Alex et ses couteaux, mais l'autre petit, là, rien à craindre, surement inoffensif.
Le buveur de sang repris lentement ses esprits, et plaisanta directement. Ce mec était fort. L'autre n'avait pas désinfecté ni rien - même s'il n'avait pas forcement perdu beaucoup de sang, quand même ...- et là, il avait déjà retrouvé un semblant de forme. Je le dévisageais, le visage impassible. C'était un grand idiot ce mec. A croire qu'il allait en rire, par ce qu'il venait de le faire. Je devrais peut-être le frapper pour lui remettre les neurones en place.

- éh le masochiste, j'te signale que c'est qu'un garrot. ça dure pas éternellement, je ne sais même pas si ça fait effet là. Si ça se trouve ça ne fait qu'aggraver les choses alors arrête de déconner, tu vas te vider de ton sang si tu fais rien d'autre.

Quelle idée de se taillader les veines, surtout en pleine forêt avec des soins de 1940, avec un peu de chance il s'en sortirait avec une ou deux belles grosses cicatrices. Dans le pire des cas, ce que l'autre venait de faire n'aurait servi et il aurait tranché trop profondément, coupant l'artère au passage. Dans ce cas, il était mal.
Je m'approchais à contrecœur et m'accroupis face à lui, prenant son bras avec le garrot. Bon, ça main ne devenait pas étrangement bleue, ou de gonflait pas. L'os avait donc fait son rôle et le garçon n'avait pas coupé assez profond. Après, il n'y avait pas de sang sous la peau. Il n'avait donc pas tranché net, en deux une veine. Pensif, je relevais la tête vers le garçon.

- Bon, il te faut une compresse. Ce n'est pas trop profond et tu n'as pas coupé l'artère , mais ici, ça pourrait s'infecter.

Vive les livres et les nombreuses années passées ici.

23/05/2015

La remarque du blond me fait prendre conscience de mon état. Le garrot ne fait pas vraiment l'effet souhaité car, si au début il a arrêté l'écoulement du sang, maintenant il se desserre et mon liquide vital refait vite surface.
Le blond s'approche de moi et examine mon poignet, ce qui me surprend beaucoup de la part d'un mec qui vient de m'empoisonner. Je me laisse faire et écoute son diagnostic. Il me paraît très cultivé et ses paroles ont l'air sincères. Pourquoi ne pas lui faire confiance ?

- Excuse-moi, je sais pas ce qui m'a pris... Tu crois qu'il y a des compresses à la maison ? Je ne veux pas avoir une septicémie moi, dis-je sérieusement.

Je me relève à l'aide de ma main gauche et chancèle quelques instants avant de m'appuyer à l'arbre derrière moi. Une douleur vrille mon crâne mais je ne dis rien, me contentant de serrer les dents. Après tout, je n'avais qu'a pas me lever trop vite -et me taillader les veines.
Je regarde autour de moi pour tenter de me repérer mais mon sens de l'orientation semble avoir disparu. Je ne sais pas par où je suis venue, donc je ne sais pas par où aller. Il va me falloir un peu d'aide.

- On y va ? demandai-je avec empressement.

09/05/2015

Sans parler ni intervenir, je regarde les deux garçons parlementer sur la blessure d'Alex. Plus j'y pense plus je trouve improbable de se découper un poignet juste parce que l'on a soif. On ne boit pas son sang. À ce que je sache, les vampires n'existent pas. Et le sang n'est pas une boisson commune. C'est une boisson qui n'existe même pas. À partir du moment on se taillade intentionnellement le poignet pour pouvoir boire son propre sans, on est soit masochiste, soit un fou à lier. Ce qui, au final, est presque la même chose. Je me concentre plus sur Alex, comme Sean ne pense qu'à la blessure de l'autre garçon. Ce dernier pense surtout à la douleur. Quand il se relève et s'appuie contre l'arbre, un vif éclair de douleur le traverse, et j'hésite à aller l'aider, avant de me résigner. Il n'a pas l'air d'avoir besoin d'aide immédiatement. Et je ne suis pas sur qu'il prenne bien que je l'aide à marcher. Je cligne des yeux Apres sa question, légèrement surpris.

- Moi ça me va. Et toi Sean ?

Je regarde le blond, tout en réfléchissant. Je n'ai pas envie de contrarier cette machine à poison alors que je suis en pleine forêt, avec pour seul compagnie des arbres et un masochiste fou. Alors autant poliment lui demander son avis, et attendre la réponse tout aussi poliment.

28/01/2015

- Comment tu veux que je le sache ? J'me suis jamais coupé les veines, donc j'ai pas cherché à savoir si y avait des compresses pour un suicidaire. Lâchais-je sèchement.

Je ne passais pas mon temps à vérifier le stock de la caise à soin, je n'étais même pas sûr qu'il y en avait une. Il fallait prier pour lui, parce que sinon il devrait se débrouiller sans et donc trouver un particulier avec le contacte curatif dans le meilleur des cas. Je m'étais relevé brusquement, sans aider le moins du monde Alex. Il savait plaisanter, donc il saurait se lever, point à la ligne. J'haussais d'un geste désinvolte les épaules. Je n'allais pas laisser ce pauvre Louis tout seul avec ce... Blessé ? Taré ? Hum... Je pouvais sûrement trouver un adjectif qui collerait mieux, mais pour le moment il fallait rentrer, et réparer sa connerie. J'allais devoir surveiller les nouveaux arrivants de la boucle maintenant. Ok, je n'étais plus tout jeune par rapport à eux, mais le temps passé ici ne nous rendait pas plus sage et apte à prendre des décisions que des nouveaux arrivants. Les nouvelles générations devenaient de plus en plus stupide alors... Rassurant.

- Je vais pas te laisser te démerder seul avec lui, il pourrait te faire sauter de la falaise.

» Alex Smith
» [Terminé]Solitude mise à l'épreuve. [Enora Williams]
» Une nouvelle rencontre. Et pas des moindres.[ Arizona R.White ]
» Il pleut il pleut bergère, rentre tes blancs moutons.
» Un nouveau départ. (Feat-Alex Smith)