Tout feu, tout flamme [April Stratford]

09/05/2015

Il faut que je me change les idées. C'est pour cette raison que ce soir, alors que tout le monde est sensé être endormi, je décide de sortir, de me balader. Je prends une veste en cuir noir et sors de ma chambre. Je file sur la pointe des pieds hors de la maison, et respire vraiment une fois dehors. Je pars en courant, sans savoir vers où. Je me débrouillerais pour rentrer, de tout façon. Une fois loin de la maison, je m'autorise à ralentir, puis à m'arrêter. Je me couche dans l'herbe, à même le sol, et place mes mains derrière ma nuque. J'observe le ciel, les étoiles, la lune. Je m'abandonne à la contemplation pendant au moins une heure, et c'est vers 22 heure environs que je me relève et continu dans la direction empruntée il y a de ça une heure. Cette fois, je marche. Je n'ai pas froid, malgré qu'un vent frais souffle, grâce à la course qui m'a réchauffé. Je marche encore trente minutes, avant d'arrivé aux fermes. Je suis venu ici sans même m'en rendre compte. Mon esprit a du prendre la relève alors que j'observais autour de moi. Connaissant l'endroit, je me dirige vers le pré. Je continu de regarder le monde calme autour de moi. Tout est désert, sombre. C'est très différent de la journée, où tout est pleins de vie et de couleurs. C'est pour ça que je n'avais pas tout de suite reconnu l'endroit. J'ai du y aller par simple habitude. Comme une sorte de... mécanisme on va dire.
Je lève la tête en marchant, observant de nouveau le ciel étoilé, avant de regarder de nouveau le sol peu éclairé, pour ne pas me casser la figure. Ça serait idiot. Arrivé devant un arbre que je connais par cœur, je m'arrête. Je respire profondément, et commence à grimper à l'arbre rapidement, comme j'en ai pris l'habitude. Je finis par arrêter au niveau d'un grosse branche, et m'assoie sur celle ci, le dos contre le tronc de l'arbre. Je regarde face à moi, les autres arbres se détachant du fond, qui n'est autre que le ciel et ses étoiles. Je ne m'en lasserai jamais. Je soupire de bien-être. J'aime beaucoup ce clame et cette sérénité.
Comme si rien ne pourrais venir troubler ce silence.
Comme si rien ne pourrais venir casser le calme qui s'y trouve.
Comme si rien ne pourrais venir dérange le charme de ce lieu.

21/06/2015

Cela doit faire une heure que je cours dans la forêt. Je cours pour me changer les idées, pour éviter de m'endormir et de faire des cauchemars, pour éviter de me remémorer ma vie d'avant.
Je regarde ma montre jetable : vingt trois heures. Encore quelques mètres et j'arriverais dans le pré. Les derniers mètres, un petit sprint final. Je sens le sentier de terre sous mes pieds et j'accélère, mon rythme cardiaque accélère encore un peu et je donne tout. J'arrive enfin dans l'herbe haute et commence à ralentir sur quelques mètres. Alors que je m'arrête et reprend mon souffle, un vent frais se lève et j'attrape froid. Les mains sur les cuisses la tête en avant, je commence à chercher un endroit ou me protéger du froid. À une dizaine de mètres un arbre se dresse et fait face au vent. Un mouvement furtif entre ses feuilles me fait me relever. Ne serais-je pas seule ? J'attends quelques secondes afin d'apercevoir le moindre signe de vie humaine ou animal dans ce végétal mais rien ne vient. Tout est calme, serein et beau. Je regarde la lune dans son écrin de soie bleue nuit et pourvu de fine perle à l'éclat blanc et pur. La voûte céleste est magnifique.
Je marche lentement en direction de mon abri présumé et l'atteint en quelques secondes. Je m'assois contre le tronc de l'arbre et tente de me réchauffer en frictionnant ma peau en partie dénudée. Je ne porte qu'un débardeur et un short de sport. Mes cheveux attachés ne couvrent pas non plus ma nuque et un frisson me parcourt l'échine. Je ne supporte pas le froid. Peut être que c'est en partie dut à mon don ou peut être suis-je tout simplement frileuse. Dans tout les cas, je décide d'utiliser ma particularité pour me réchauffer. Je me lève et avance de quelques pas afin de ne pas brûler l'arbre qui me paraît centenaire. D'abord, préparer le terrain. Je me concentre et brûle l'herbe présente en une forme circulaire d'un diamètre d'à peu près un mètre. Je mets les mains sur mes hanches, fière de mon travail. Je fais par la suite apparaître un petit feu de camp mais qui me réchauffe instantanément. Je me recule d'un pas et avance mes mains vers le flammes. Ces dernières me lèchent les doigts, ce qui me fait rire. Je finis par me redresser et à contempler le paysage déserté qui s'offre à moi. J'ai l'impression que la nuit tout est sublimé, que peut importe ce que l'on fasse, ce sera merveilleux, que la nuit est notre opportunité pour faire ce que l'on veut.

09/05/2015

Plongé dans mes pensées, je n'entends pas tout de suite les bruits. Mais je finis par les entendre, et baisse la tête subitement. En bas, à quelques mètres de l'arbre, se trouve une forme de taille humaine. Je plisse les yeux, surpris. Je pensais être seul. Je n'ai pas le temps de plus réfléchir, que je suis ébloui par une lumière jaune-orangée. Surpris, j'étouffe un cris. C'est quoi le délire ? Grâce à la lumière j'aperçois un visage féminin. Cette fille semble de mon âge, à la seule différence qu'elle est en train de cramer toute présence végétale à un mètre à la ronde autour d'elle. Je ne bouge pas, méfiant. Qui sait qu'elle est le caractère de cette fille ?
Une fois son petit ménage fait, la fille fait un petit feu de camp. Je réalise soudain que cette particulière à le don de faire du feu. Je ne me rappel pas du nom exacte de la particularité. Je réfléchirais plus tard.
La fille se met à rigoler toute seule, les main tendues près du feu. Son rire est joyeux, presque communicatif. Elle n'a pas l'aire bien méchante. Et elle ne m'a apparement pas remarqué.
Pendant deux secondes je me demande si je descends ou non. Finalement, je commence doucement à descendre, pour ne pas lui faire peur. Un peu de compagnie ne me fera pas de mal, et un petit feu non plus. Il est vrai que je commence doucement à me refroidir. Un fois en bas de l'arbre, je m'approche doucement de la fille et fais exprès de faire du bruit pour qu'elle me remarque. J'espère qu'elle va bien réagir.

21/06/2015

Un bruit se fait entendre derrière moi et je me fige sur place.
Analyse le son, fais semblant de rien.
Je me répète l'une des consignes pour survivre dans la rue tout en appliquant cette dernière. C'est un bruit de pas. Ça ne traine pas la patte et ça paraît avoir deux jambes seulement. Les bruits de pas sont assez bruyants donc il s'enfonce plus que ceux d'une femme dans la terre. D'accord c'est un homme seul qui ne paraît pas être très imposant. Il est juste derrière moi et si je ne me trompe pas, il y a l'arbre derrière lui.
Je fais vivement volte-face et le plaque à l'arbre grâce à un coup de pied dans le thorax. Je laisse mon pied où il est tandis que je fixe ma main sous ses yeux pendant qu'un flamme y apparaît. Je prends mon temps pour le dévisager. Il est grand, blanc, brun aux yeux bleus et surtout... Séduisant. Je me laisse quelques secondes pour le dévorer du regard avant de retrouver mes esprits. Si ça se trouve il est dangereux et me veut du mal. Commençons d'abord par savoir qui il est.

- Bonsoir. Pourquoi tu es là ? Tu viens d'où ? Tu t'appelles comment ? Moi c'est April, enchantée.

09/05/2015

Mes pas exagérément bruyant font leur effet, et je sens la jeune fille - qui est de dos - se crisper. Elle doit surement se méfier. Mais avant que je n'ai eu le temps de réfléchir plus que ça, je me retrouve de nouveau contre l'arbre, brutalement sans explication. Je laisse échapper un petit grognement de douleur. Mon dos et mes côtés sont douloureuses. Pourtant, je n'ai rien compris à ce qu'il vient de se passer. Je baisse les yeux et vois un pied. Sympathique. Et là, je comprends tout. La jeune fille s'est défendu en plaçant son coup de pied sur mon torse, et en le poussant vers l'arbre. Son pied toujours sur mon torse, et l'adrénaline du moment fait que ma respiration est bruyante et rapide, presque saccadée. Je plisse les yeux au moment ou un feu apparaît sous mes yeux. Je n'ai pas peur de me brûler, je sais que pour l'instant elle fait attention. Mais je suis simplement éblouie.
Soudain mon esprit fait tilt, et je me rappel que moi aussi j'ai une particularité. Je plonge dans son esprit, et découvre de la méfiance. Elle est en train de me décrire, de m'observer, de me juger, presque. Je sourie intérieurement. Elle très bien pensé le mot "séduisant". Ça fait toujours plaisir. Même je ne suis attiré que par les garçons - aux dernières nouvelles en tout cas -.
Je sors de ses pensées et reviens à la réalité quand je sens la puissance de son regard sur moi. Elle observe chaque parties de mon visage. Le feu éclairant aussi son visage je décide d'en faire de même. Elle est blonde, les yeux. Les traits fins, elle est belle, il n'y a pas à dire. Mais - je me répète, je sais - elle ne m'attire pas, évidement.
Son regard arrêté de me dévisager, et elle commence avec une avalanche de questions. Elle est... curieuse on va dire. Autant répondre à ses questions, pour l'instant je ne risque rien. À part de brûler vif.

- Bonsoir, dis-je d'un ton joyeux, j'étais juste venu là pour regarder les étoiles. Je viens de la maison des particuliers, comme toi. Et je m'appel Louis. Enchantée April. Je sourie. Est-ce que tu pourrais enlever ton pied de mon torse s'il te plaît ? Je ne te veux aucun mal, promis.

Plus qu'à voir si elle me fait confiance ou non.

21/06/2015

Un sourire apparaît sur mes lèvres.
Je t'aime bien Louis.
Je retire mon pied de son torse et enlève la saleté imaginaire que j'aurais pu y déposer. Je fais disparaître la flamme présente dans ma main et pose les mains sur mes hanches tout en me décollant un peu de lui.

- Tu veux venir te réchauffer ? C'est toi qui était dans l'arbre pas vrai ? Tu vas voir, on voit aussi bien les étoiles dans bas que dans haut. D'ailleurs, en parlant de feu, je suis pyrokinésiste et pas pyromane ne t'inquiètes pas. Je lui fais mon plus beau clin d'œil. Et toi c'est quoi ton don ?

Je m'attends à toutes les particularités possible et imaginable. Ce Louis à quelque chose de mystérieux et j'avoue que cela me fait de l'effet. Attention, je ne suis pas en train de tomber sous son charme. Non. Mais je le trouve juste craquant.
Et si son don était la télépathie... Au non pourquoi ai-je pensé ça ?
Calme toi April. Il y a une chance sur dix millions que ce soit ça alors calme toi.

- Me dis pas que t'es télépathe sinon je suis pas dans la mouise.

09/05/2015

April enlève son pied de mon torse. C'est à ce moment que je remarque que cette fille et souple en plus d'être forte. Impressionnant. S'ensuit une phrase à mon propos qui me fait sourire. Mais je ne montre pas encore que je lis dans son esprit. Pourtant, elle va finir par dire des choses qu'elle va regretter. Mais c'est drôle. Alors tant pis.
April ballait l'endroit où se trouver son pied il y a quelques secondes d'une main, l'autre étant toujours enflammée. Elle se recule est commence à parler d'une voix comme... Chantante. Je l'écoute avec attention, en souriant. Elle me fait rire, je ne sais pas pourquoi. De nouveau une vague de parole me parvient. Puis, ses pensées s'affolent, et je l'entends. Le mot qui me fait éclater de rire. "Craquant". Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'a fait rire. Et le fait qu'après elle panique me fait rire encore plus.

- Je veux bien, j'ai un peu froid. Et oui c'était moi dans l'arbre. C'est donc ça le nom de ta particularité... La pyrokinésie. Je ne me rappelais pas du nom. Enfin bref.

Je fais un grand sourire.

- Si, je suis télépathe. Pas de bol April ! Je rigole encore. Je sais que je suis craquant. Mais mercis y complimentent !

Je devine qu'elle va être mal à l'aise, et attend sa réaction.

21/06/2015

- Bah... De rien ! Sort de mon esprit d'accord ? Je pense pas des trucs qui ont du sens et je suis dérangée... Crois moi s'il te plait !

Je prends sa main et l'attire près du feu avec moi. Je m'assois par terre en tailleur et fait ma tête de chien battu pour qu'il me laisse tranquille, pour qu'il arrête de fouiller dans ma tête. J'ai le droit de le trouver beau, non ? J'ai le droit de penser quelque chose de ce mec trop canon, pas vrai ?

- Oublie ça !

Pourquoi faut-il toujours que je pense sans arrêt !? Et en plus je pense mal ! Bref, je tapote à côté de moi pour qu'il s'assoit tout en lui souriant de mon plus beau sourire. Toutes les astuces sont bonnes pour qu'il laisse mon esprit tranquille. Et quelque chose me dit qu'il ne va pas arrêter de si tôt.

09/05/2015

Son empressement agrandit mon sourire. Pourquoi elle panique, ça va, je respecte ses pensées et je ne la jugerai pas. Je n'ai pas envie d'arrêter de lire ses pensées. Et si je lui faisais croire que c'est impossible ? Non, je ne mens pas. Alors autant éluder la question. Enfin ça sonne plutôt comme un ordre. Avant que je n'ai pu avoir une quelconque réaction elle prend ma main et me tire presque vers le feu de camp improvisé. Elle s'assoit alors que je reste debout, le regardant faire tout un cinéma pour que j'arrête. Sauf que je n'arrêterai pas. Pour preuve, je me re-concentre sur ses pensées. Encore une fois, je la prends en flagrant délit quand elle pense à moi. Enfin à ma beauté. 'Fin on a compris quoi. Cette fois-ci je suis "trop canon".
Je lève les mains en signe de paix et rigole.

- D'abord, encore merci. Et ensuite : (je prends une tête faussement concentrée) c'est bon, j'ai oublié.

Je rigole encore, mord de rire, tout en m'asseyant à coté d'elle.
Une fois calmé, je rapproche légèrement mes mains vers le feu, pour qu'elles se réchauffent.

21/06/2015

Il s'assoit à côté de moi tout en riant d'un rire très communicatif, ce qui me fait rire de ce fait. Est ce vrai qu'il a arrêté de lire dans mes pensées ? Non je ne pense pas.

- Menteur ! Je suis sûre que tu fouilles encore dans ma tête.

Je le pousse gentiment sur le côté tout en m'esclaffant. S'il approuve je le tape. Pas trop fort mais je le tape quand même.
Et si je faisais un test ? Je n'ai qu'à penser à lui et on verra sa réaction.

Il est tellement mignon ! Et ses lèvres ! Oh mon dieu ses lèvres ! Et ses yeux ! Magnifiques ! Je suis sûre qu'il a des beaux abdos en plus... Attends il faut que je lui souris.

J'arbore mon plus beau sourire lui fait un clin d'œil. Alors qu'est ce que monsieur a à dire pour sa défense ?

09/05/2015

Je vois bien qu'April ne me crois pas. En même temps, bien-sûr que je ne peux avoir oublié quelque chose entendu il y a une minute à peine. C'est impossible à moins d'être un cas d'Alzheimer grave. Et c'est évident que je lis encore ses pensées. C'est vraiment trop intéressant pour que j'arrête. Et c'est aussi très drôle.
April rigole en me bousculant un peu, ce qui me fait rire. Elle est toute légère je suis sûre, pourtant elle a bien de la force.
Soudain un flot de compliment à mon sujet, et je sais que c'est pour voir ma réaction. Je n'arrive pourtant pas à empêcher le rouge me monter aux joues.

- Merci pour mes yeux, ma bouche, et tout ! Et oui bien-sûr que j'ai des abdos, attends tu m'as pris pour qui ? J'ai un corps de rêve moi madame !

J'ai dis tout ça sur une voix ironique. Je lui adresse à mon tour un clin d'œil et un sourire charmeur. Autant rentrer dans son jeu un peu bizarre. Ça me changera les idées comme le voulait mon idée de départ.
Je décide de compléter tout ça avec des compliments à son égard, à mon tour. Pars télépathie.

- Toi aussi tu as de beau yeux bleu tu sais !

Bon, au moins elle sera surprise d'entendre ma voix dans sa tête, et ça me fera peut-être rire.

21/06/2015

C'est bien ce que je pensais, il n'avait pas arrêté de lire en moi comme si j'étais un livre ouvert, le rouge de ses pommettes pouvait en témoigner.
Une voix pénétra dans ma tête. Sa voix. Pourtant il n'avait pas ouvert la bouche, fais le moindre bruit et je me refusais à croire qu'il était ventriloque.

- Ça c'est très flippant ! Sinon merci pour mes yeux. Par contre tu connais la modestie ? Et arrête de parler dans ma boîte crânienne ! Ça donne mal à la tête.

Effectivement, un mal de crâne commençait à me prendre. Une pression qui accroissait et qui comprimait mon cerveau tel un étau. Je fixais mon regard aux flammes qui se gonflait avant de retomber, comme si elles respiraient. Comme si le feu était en partie vivant. Les camaïeux de rouges et de oranges dansaient sans repos comme étant animés par une âme.

- Et pour les abdos... Je suis pas sûre à cent pour cent que t'en ai autant que tu le prétends monsieur.

09/05/2015

Après ma... démonstration de télépathie, April avoue que ça l'a surprise, et j'affiche un sourire de vainqueur. Je lui ai fait peur juste en lui parlant. Dans sa tête ok, mais en lui parlant quoi. J'observe April plongée dans la comptemplation du feu. Les flammes dansantes semblent se refléter dans ses yeux bleus clairs.

- De rien ! Je souris grandement. Oui oui, je connais. Mais ce n'est pas pour ça que je suis tout le temps modeste. Il faut bien que je me complimente de temps en temps. Pour paraître encore plus beau. Tu ne crois pas ? Je parie qe tu t'es déjà complimenté à propos de tes... cheveux pas exemple, devant un miroire.

Le fait que ça lui donne mal à la tête est bizarre. Mais comme je n'est pas envie d'être la source d'une migraine épouventable, je pense que je vais arrêter de lui parler par télépathie. Mais rien ne m'empêche de sonder encore son ésprit. Alors je n'arrête pas ! Adjugé vendu.

- Ok j'arrête c'est bon !

Je rigole légèrement et m'alonge pour observer le ciel et ses étoiles. Je place mes mains derrière ma nuque, et replie un petit peu mes jambes.

- Ca veut dire quoi ça ? Que tu veux vérifier ?

21/06/2015

Louis s'allongea et ses yeux se perdirent dans l'immensité de la galaxie qui nous surplombait avant de déclarer qu'il allait arrêter de me sonder de l'intérieur grâce à sa télépathie. Le mal de tête se dissipa comme il était venu, c'est à dire brusquement et rapidement, et je pu enfin me laisser aller à m'étendre à mon tour sur le sol brûlé.
Si je voulais vérifier ? Ça ne me déplairait pas mais n'oublions pas que c'est un inconnu. Je ne le connaît pas plus que cela et je trouve que ce serait déplacé de ma part. Autant le croire et peut être que plus tard j'aurai l'occasion d'apercevoir le haut de son corps.

- C'est bon je te crois pas besoin de me montrer Louis. Non je ne me complimente jamais QUE sur mes cheveux. Je me complimente sur ma beauté générale enfin ! Je rigole. Au fait, t'as quel âge ?

Je plaçais mes mains derrière ma nuque et ferma les yeux pour enfin gonfler ma poitrine en inspirant le maximum d'air pur.

09/05/2015

Je ne sais pas si April a oublié que je peux lire son esprit, mais elle ne se gêne plus pour penser comme bon lui semble. Je préfère quand elle fait ça d'ailleurs, sinon je serais mal à l'aise tout autant qu'elle. Toujours est-il qu'apparemment, vérifier ne la dérangerait pas. J'hésite quand même à lui dire que j'aime les garçons, mais s'ensuit une pensée dans laquelle elle rappelle que je ne suis qu'un inconnu.
Je rigole quand elle s'exprime à voix haute.
Je tourne la tête pour la regarder s'allonger sur le dos, comme moi, les mains derrière la nuque. Elle ferme les yeux et inspire fortement.

- Et toi, la modestie, tu connais ? Sinon, j'ai 18 ans. Physiquement et réellement. Ça fait un peu plus de 1 mois que je suis dans la boucle. Et toi, tu as quelle âge ?

Même si il est tard. Je n'arrive pas à dormir, je ne suis pas fatigué. Alors autant faire passer le temps en discutant.
Je regarde de nouveau le ciel, en réfléchissant. Le bombardement devrait avoir lieu dans pas longtemps, si mes calculs sont bons. Il doit être au alentour de 23 heures. Plus qu'à attendre 45 bonnes minutes alors.

21/06/2015

- Bien sûr que je connais mais comme toi je ne suis pas obligée de me l'appliquer tout le temps ! Moi j'en ai 19 physiquement et réellement, je suis arrivée y'a deux semaines.

Je rouvre mes yeux et détaille chaque partie du ciel que j'aime temps. Je reconnais la grande et la petite Ourse, Cassiopée et la constellation du lion. Si je connais toutes ces choses, c'est que j'ai fait la rencontre d'un ex ingénieur en aéro-spatiale qui avait été licencié et expulsé de son logement pour impayé. Il m'avait alors appris à reconnaître certaines étoiles et constellations. J'avais trouvé cela fascinant, comme ce soir.

- Tu as rencontré quelqu'un ici ?

Autant savoir s'il a fait la rencontre de plusieurs personnes que je pourrais peut être moi-même rencontrer et les connaître déjà un peu.

- Pas en amour bien sûr, rigolais-je.

09/05/2015

Sa remarque me fait rire. C'est un peu comme si en disant ça, elle se moque de moi.
Deux semaines c'est tellement peu... Pourtant elle à l'air à l'aise ici. Je me rappelle que les premiers jours où je suis arrivé, je suis resté seul et j'ai simplement visité la boucle. C'est comme ça que j'ai trouvé cette arbre.
Sa question me fait rouvrir les yeux, et tourner la tête vers elle. Pourquoi est-ce qu'elle s'intéresse à ça ? Bah, autant répondre, je n'ai rien à perdre.

- J'ai rencontré un fille et deux garçons. Anaïs, Sean, et Alex. Je dirais que Anaïs est la seule avec laquelle ça c'est le mieux passé. Et toi, tu as rencontré beaucoup de personnes en deux semaines ?

Moi je n'avais rencontré personne. J'avais croisé beaucoup de personnes à la bibliothèque, et dans la maison, mais jamais je ne leur avais adressés à parole.

21/06/2015

- Non pas vraiment... J'ai rencontré Swan, William et Luke seulement.

Rien que d'évoquer le prénom du fou de la grotte me fit frissonner. Je passai mon regard sur Louis puis me reconcentrais sur la voûte céleste.

- Elle est sympa cette Anais ?

J'aurais bien aimé être empathe pour savoir s'il ressentait quelque chose de plus fort que de l'amitié pour elle. Pas que je ressente quelque chose pour lui, non. Mais juste pour savoir, le connaître un peu plus. Repérer son style de filles.

09/05/2015

April a déjà rencontré 3 personnes. Autant que moi, sauf qu'elle a mis moins de temps. Après, rien ne me dit que tout c'est bien passé avec ces personnes. D'ailleurs, ces prénoms ne me disent rien. Peut-être les ai-je déjà croisé quelque part, sans plus.
Je tourne la tête vers April quand elle me pose une question à propos d'Anaïs. Pourquoi veut-elle savoir ça ? Comment ça pour connaître mon style de fille ?! Même si elle pense avant que je ne lui plait pas, c'est quand même douteux comme phrase. Comme elle le pense si bien, c'est peut-être juste pour mieux me connaître. Et puis de toute façon, je suis nul quand il est question de comprendre une fille. Autant répondre à sa question sans poser de question.

- Oui, elle est hyper sympa même. Je l'adore !

En tant qu'amie, bien-sûr, mais je ne vois pas l'intérêt de le dire à voix haute. Ça parait logique. Pour moi, c'est vrai. Alors autant le dire, ça ne côté rien. Et puis ça éviterait un malentendu.

- C'est une amie quoi. À qui on peut tout dire je pense.

C'est vrai qu'Anaïs à l'air d'être une personne de confiance. Avec qui j'aimerais repasser du temps ensemble. On s'entend bien je trouve, c'est agréable ! Plus qu'avec Sean et Alex en tout cas.
Je regarde de nouveau le ciel, profitant des derniers instants calme avant, je crois, le bombardement. Autant dire que pour affirmer quelle heure il est environs sans montre ou horloge. Enfin, ce n'est pas quelque chose de grave. Pas d'après moi du moins.
Je me tais et attend en silence la réaction d'April, qui est surement plus qu'imminente.

21/06/2015

- Ouais c'est ça ! Prends moi pour une conne, rigolais-je.Tu l'aimes même pas un petit peu ? demandais-je en m'asseyant en tailleur.

Il pensait vraiment que j'allais gober ça ? Juste une amie... Bien sûr, bien sûr. Pour qu'il soit crédible, il faudrait qu'il enlève les cœurs dans ses yeux quand il parle d'elle. Et même, ça s'entendait dans sa voix qu'il ressentait plus que de l'amitié pour elle. Je ne suis peut être pas empathe ou télépathe mais, en tout cas, je sais repérer quelqu'un d'amoureux et, généralement, je ne me trompe pas. Je le fixai intensément dans l'espoir de le sonder et, comme lui l'avait fait avec moi, d'entrer dans son esprit.

- Dans ta tête tu vois le visage d'Anais et tu te dis : elle est magnifique ! J'ai raison pas vrai ? le taquinais-je en en le poussant légèrement de ma main. Oh Anais... mimais-je en surfaisant sa voix tout en pouffant de rire.

Je sais qu'il l'aime, je veux juste qu'il l'admette.
Je place mes mains dans le bout des flammes de mon feu de camp et joue à les faire passer entre mes doigts. La chaleur intense qui lèche les extrémités de mes mains me réchauffe et parcourt tout mon corps, si bien qu'un frisson parcourt mon échine. Je me rapproche encore un peu du feu en faisant ramper mes fesses sur le sol de cendres.

09/05/2015

Je rigole devant l'instance d'April. Elle ne lâchera jamais l'affaire, tant que je lui prouverais - avec une preuve incontestable - que je n'aime pas Anaïs.

- Je te jure, même pas un petit peu !

J'entends April penser que je dis le prénom d'Anaïs avec des coeurs dans les yeux. Elle est complètement folle ! Elle exagère complètement les choses. Et oui c'est plus que de l'amitié. C'est une peu plus qu'une amie, un peu moins qu'une meilleure ami. Je m'assieds et regarde April jouer avec le feu. Elle se rapproche encore un peu, et je le demande comment elle fait pour ne pas cramer. Même à cinquante centimètres du feu, j'ai limite trop chaud, alors elle, c'est incroyable. J'imagine que son don doit pas mal l'aider. Je secoue la tête, même si elle ne peut pas le voir.

- April, arrête d'insister ! Je te promets que je ne l'aime pas !

Je rigole un petit peu, avant de froncer les sourcils en réalisant que si je lui dis que je suis gay, elle ne pourra plus insister. Elle comprendra que je ne peux pas aimer Anaïs.

- J'ai même une preuve. Je suis homosexuel April !

Je sourie et attends de voir sa réaction.

21/06/2015

Sa phrase me fait l'effet d'une gifle. Je n'aurais jamais pensé qu'il était gay... Je me retourne et m'assoit devant lui. Je ne suis pas homophobe, loin de là, mais c'est juste que je ne le voyais pas LUI, Louis, être homosexuel. C'est complètement insociable dans ma tête cette idée que Louis n'ai jamais embrassé de filles. Enfin... Je suppose. Il paraît si viril. Rien ne laisse transparaître son orientation sexuelle et sentimentale.

- Ah oui effectivement tu ne peux vraiment pas l'aimer, admettais-je en souriant.

Je ne sais pas ce qui se passe dans ma cage thoracique. Mon cœur se serre en un pincement agressif. À quoi m'attendais-je ? Je ne ressens aucun sentiments pour lui mais pourtant quelque chose fais mal à mon organe le plus vital.
Je détaille à nouveau son visage, remarquant chaque nuances de bleus présents dans ses yeux si perçants et profonds. Son nez délicat et totalement proportionnel au reste de son visage. Ses cheveux bruns en batailles qui lui donne ce petit style si particulier qui ne semble appartenir qu'à lui. Lentement, mon regard glisse vers ses lèvres fines et d'une couleur rose pâle irisée. Elles m'attirent inexorablement. De savoir qu'aucune fille n'a pu -ou ne pourra plus- déposer sa bouche sur la sienne me paraît impensable.
Juste une dernière fois...
Doucement, j'approche ma tête de son visage, me penchant. Je pose une main sur sa joue et l'embrasse furtivement, rapidement. Si bien que je me demande si je l'ai vraiment fait et, brusquement, c'est comme si ma raison refaisait surface en éloignant tout ce que je peux ressentir. Je baisse la tête en la secouant et me relève en vitesse.

- Excuse-moi. Je sais pas ce qui m'a pris, expliquais-je.

Avant qu'il ne puisse répondre, je m'en vais -ou plutôt m'enfuis- loin de notre feu de camp en trottinant.
[i]Mais qu'est ce que j'ai fais, qu'est ce que j'ai fais...[/b]

09/05/2015

Je regarde April ouvrir grand les yeux. Pour être surprise, elle l'est, pas de problème. Elle reste quelque instant sans bouger, mis finit par s'approcher. Je ne bouge pas, perplexe. Elle se penche, encore, millimètre par millimètre, et je louche sans vraiment le vouloir sur elle. Je fixe ses yeux, et les ferme quand elle devient trop flou tellement elle est flou. Je sens ses lèvres sur les miennes et rouvre les yeux rapidement. Je louche et elle s'éloigne de moi en rougissant à vue d'œil. Elle s'excuse, et part à la vitesse de la lumière. Je ne bouge pas, hébété. Je ne réalise pas vraiment ce qu'il vient de ce passer. J'étais beaucoup trop surpris pour bouger ou réagir. Je cligne des yeux. Je ne pense même pas à aller la chercher. Je me rallonge, les mains sous la tête. J'observe les étoiles, et réfléchie. En fait, je crois que je n'ose pas me l'avouer, mais j'ai appréciais même si c'est un tout petit peu, le baiser d'April. Pourtant, elle ne me plait pas. Qui sait... Peut-être qu'un jour je pourrais aimer une fille. Mais apparement pas April. Il faudra que je le retrouve, et qu'on discute. J'imagine qu'à moitié dans quel état elle se trouve. Affolée, en colère contre elle-même, contre moi, triste, ou alors joyeuse... Je n'en sais absolument rien. J'espère qu'elle ne m'en veut pas. Que ce soit pour une raison ou pour une autre. Je veux juste que le lien qui avait commencé à se tisser entre nous ne disparaisse pas.

21/06/2015

Je cours jusqu'à ne plus avoir de souffle et m'arrête en suffoquant et toussant comme pas possible. Mes poumons sont en feu et ma respiration se fait très rapide et irrégulière. Je marche encore quelques mètres en reprenant mon souffle et réfléchis à tout ce qu'il vient de se passer.
Pourquoi est ce que j'ai fais ça ? C'était comme si quelque chose d'irrépressible m'attirait vers lui et ses lèvres.
Je détache mes cheveux et me penche en avant en les ébouriffant pour leur donner du volume et une forme un peu plus naturelle. Lentement, je m'enfonce dans une prairie bordée de grands cerisiers et vais me percher en haut de l'un d'eux. Je fixe les étoiles et le ciel bleu presque noir qui les enveloppe.
Sans que je m'en aperçoive, mes yeux se ferment et je sombre dans le sommeil. Un sommeil tourmenté par ce baiser volé.
•~•
Le jour se lève lentement sur une ville déjà embuée par la pollution ambiante. Doucement, une jeune SDF se réveille sur un banc, emmitouflée dans des loques déchirées par endroit. Cette nuit encore, le froid n'a pas épargné le petit parc dans lequel la SDF dort. Cette jeune fille, c'est elle, c'est April, des engelures au bout de ses doigts et les lèvres violettes.
Elle s'étire sous le regard effrayé ou moqueur des passants. Un son faible, à peine inaudible, sort de sa bouche : S'il vous plaît, pour la charité... Elle sait pertinemment que personne ne lui donnera la moindre pièce, encore moins le moindre dollar.
Tout à coup, elle se retrouve inopinément dans une sorte de forêt où le soleil perce par endroit entre le feuillage des arbres. Un feu ardent se consume devant elle, celui qu'elle vient certainement de faire apparaître. Puis, il se métamorphose devant elle. Louis est là et lui sourit timidement. La honte la submerge, les images de ce baiser volé tournent en boucle devant ses yeux. Elle n'a plus ses vieux vêtements mais pourtant, Louis se retourne et disparaît après lui avoir adressé des dernières paroles assassines : Pauvre fille !
La tristesse et la solitude l'étouffe, tel un étau qui se refermerai lentement autour d'elle. Au moment où elle pense que tout est fini, un bruit qui ne vient pas de cet endroit imaginaire la ramène lentement à la surface, suivi d'un rude contact inattendu avec le sol mouillé par la rosé.
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Je sursaute en percutant le sol. Encore une fois, j'ai le sentiment d'avoir été rejetée.

09/05/2015

Je continue de fixer le ciel, et ses étoiles aussi brillantes que des diamants exposés au soleil. Je pense, encore et encore, à April. À la raison qui l'a poussé à faire ça. Au fait que peut-être elle m'aime alors que moi non. Je n'ai pas envie de lui briser le coeur. L'idée d'aller vérifier dans son esprit ne m'est même pas venue, tellement j'ai été surpris. Je tourne la tête a gauche, là où été April quelques instants plus tôt. Tout s'est passé si vite... Je fronce les sourcils à la vue d'un petite masse sombre, dans l'ombre. Je tends le bras et l'attrape. C'est doux et encore chaud. Un flash passe dans mon cerveau. C'est le pull d'April ! Je tourne la tête de nouveau vers le ciel, et pose le pull sur mon torse. Il sent bon. Un peu la forêt. Et puis il sent April. Le parfum que j'ai senti quand elle a posé ses lèvres sur les miennes. Je soupire et ferme les yeux. Je me me tourne et passe un bras sous ma tête. Un sommeil sans rêve m'assaillit, et le noir m'envahit.

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Je papillonne des yeux, et frisonne. J'ai froid. Une petite brise froide caresse mes joues. Je me redresse. Le pull d'April est toujours là, contre moi. Je me lève, plein d'eau. La rosé s'est déposée sur moi, ce qui accentue le froid que je ressens. Je vérifie que le pull ne soit pas taché de terre avant de sourire, soulagé. C'est bon, il est intacte. Je jète un coup d'œil circulaire. Rien a changé, à part que le feu s'est éteint et que maintenant il fait jour.
Je décide de rentrer à la maison. Mon ventre criant famine. Qui sait, peut-être que je croiserai April... Ou alors non. Je me mets en route, plongé dans mes pensées.