Nouveau départ ? /Anaïs Young & William O'Leary

Invité

Tu ne dois pas y aller. Ce n’était pas de ta faute.
Je fermai les yeux. Une goutte scintillante perlait le coin de mon œil. Si, je devais le faire, pour elle.
Mais arrête avec tes conneries ! Tu es la meilleure chose qui lui est jamais arrivée ! Ce gars méritait de mourir, il lui avait fait du mal !
NON ! Un frisson me parcourut. Tais-toi ! Je ne suis pas un tueur ! Je n’aurais pas dû faire ça ! Je suis incontrôlable ! Je ne suis qu’un danger pour elle… Je dois partir, m’éloigner. Je ne peux pas la faire souffrir et apparemment, c’est la seule chose que je sais faire. C’est mieux pour elle comme pour moi. Je dois tout recommencer. Ou du moins essayer. Il n’y aura pas de retour en arrière, je le sais. Je ne sais pas si ça marchera. Si je saurai oublier. Mais c’est la seule option que j’ai !
On a toujours le choix. Toi, tu choisis de l’abandonner. Tu la livres à elle-même, t’en rends-tu seulement compte ?
Je serrai les mâchoires, ignorant la voix. Je ne voulais pas faire ça. Je ne voulais pas la laisser derrière moi. Je ne voulais pas l’oublier. Mais ce n’était pas non plus ce que je comptais faire. Jamais je ne l’oublierais.
Je relevai la tête pour poser un regard semi-horrifié, semi-déterminé sur le trou béant qui s’offrait à moi. Je fis un pas en avant, puis un deuxième.
Jamais plus tu ne la reverras.
C’est la meilleure chose à faire. C’est le seul moyen de la protéger de moi. Un sourire nostalgique se dessina sur mes lèvres et je jetai un bref coup d’œil par dessus l’épaule.

- Adieu, Emilie, murmurai-je.

Puis, je me jetai en avant, pénétrant l’étrange trou.
Pauvre fou.

***

Je rampai sur le sol humide, la boue collant à mon visage, avant d’enfin parvenir à une cavité plus spacieuse. Je me redressai péniblement, les genoux complètement écorchés. Génial…et maintenant ? Je ne voyais aucun chemin où continuer. Cette « ombrune » n’était-elle rien d’autre qu’une pauvre femme sénile ? Je grondai, cherchant une autre issue, tâtonnant la paroi tel un aveugle. Alors comme ça elle n’avait fait que se moquer de moi ? Qu’allais-je faire à présent ? Je pensais enfin obtenir un nouveau départ, mais en fait, j’étais coincé dans ma pitoyable vie. Comment avais-je pu être aussi niais et croire à tous ces bobards ! Furieux de ma propre stupidité je frappai violemment la pierre poussant un hurlement de rage. Je commençai à faire les cents pas dans la cave lugubre quand mon regard se posa sur l’entrée. Je n’avais pas d’autre choix que de sortir de là et me lancer dans ma fuite. Après tout, j’avais tué quelqu’un, si je croyais pouvoir retourner à ma petite vie tranquille, je me trompais. C’était peut-être un accident, mais jamais personne ne pourrait me croire. Je soupirai, tentant vainement de retrouver mon calme. Je me remis alors ventre à terre et m’engageai à nouveau dans le tunnel quand un soudain mal de tête me prit. J’avais l’impression de me faire déchirer en deux. Mes membres semblaient tout mou et j’avais du mal à avancer. Ma vue était floue, je me sentais comme drogué. Pourtant, je continuais à avancer. Je ne tenais pas à mourir, pas encore. Ma respiration se faisait sifflante et je croyais finir asphyxié. Qu’elle misérable mort. Je pourrirais quelques années avant qu’un groupe d’enfants tombe sur mon corps en décomposition. Charmant.
Mais on en décida autrement. Le monde arrêta brusquement de tourbillonner autour de moi et je retrouvai un état à peu près normal. Je déboulai hors du tunnel, encore sonné, pour m’écraser la tête la première dans la boue. Décidément, la chance était vraiment au rendez-vous…Je me remis à nouveau sur pieds et enlevai du mieux que je pouvais la saleté de mon visage. Je poussai un râle et observai les alentours avec méfiance. Quelque chose clochait…

02/01/2015

La journée etait déjà bien entammée, l’oiseau m’avait dis que je devais aller voir un particulier, elle manquait horriblement de temps. J’avais accepté sans chercher à comprendre, la seule chose qui me rebutait etait le fait que l’entrée, le Cairn etait dans la zone marecageuse, et je n’aimais pas ça. Rien que l’idée de m’enfoncer dans la boue me donnait froid dans le dos. Mais je n allais pas chipoter pour ça.
Donc ce midi, juste apres mangé, j etais partie vers l entrée de la boucle. Si ça se trouve, le nouveau serait sympa.
Mes pieds laissaient des traces dans la terre humide, accompagnés d un bruit desagreable. Je n y faisais pas attention et tentais de m interesser au paysage. Enfin façon de parler, parce que à par des arbres sombres et de la gadoue, je ne voyais pas grand chose. Et puis l odeur n etait pas forcement des plus agreable, j aurai presque envie de ne plus respirer, tant l odeur m incommodait.
Bref, la sortie de la boucle était là, c etait une simple grotte qui menait du monde des mortels au monde des particuliers. C etait sur qu il y avait plus beau et accueillant, mais au moins les estres ne pensaient par devoir chercher dans une grotte pour nous trouver. Lorsque j arrivais, il n y avait personne, pour le moment. Pas question de se mettre contre un arbre. Sale avant l arriver du particulier, j aurai honte, et il penserait que notre boucle est une des plus sales. Je croissais mes bras avant d attendre dans l ombre, de maniere et ce que personne ne me voit, si un estre arrivait, il ne me verrait pas, avantage.
Des bruits, je regardais les alentours avant de voir un jeune homme tomber comme une bouse dans la terre. Je fronçais les sourcils avant de m approcher. Déjà debout, je le fixais un moment.

-ça va ?

Je le detallais de haut en bas. Il n etait pas des plus propres, il avait de la terre ici et là.

-Anaïs, je vais t ammener à la maison des particuliers, L oiseau doit surement vouloir te voir.

Je lui souriais doucement. William lui aurait déjà tranché le cou s il m avait vu avec lui. Enfin nous devions passer par la foret pour rentrer, j esperais ne pas le croiser, je ne donnerai pas chère à la peau du garçon...

Invité

Le bruit ignoble de bottes s'écrasant dans la terre imbibée d'eau parvint à mes oreilles et ma main alla instinctivement dans ma poche. Une jeune fille jaillit alors de la pénombre. Ses habits me rappelaient ceux de l'ancien temps et je fronçai les sourcils avec méfiance.

- Ça va ?

J'eus un mouvement de recul presque imperceptible et la dévisageai, sans dire un mot. L'inconnue ne m'inspirait pas forcément confiance et pourtant, j'affichai un rictus qui se voulait gêné. Je jetai un coup d'oeil à mon état qui ne pouvait être plus repoussant. Je penchai légèrement la tête et un petit rire désolé s'échappa de mes lèvres entrouvertes.

- Anaïs, je vais t'amener à la maison des particuliers. L'oiseau doit sûrement vouloir te voir.

De quoi parlait-elle ? L'oiseau ? Les particuliers ? Je me souvenait brièvement des paroles de l'ombrune et il me semblait qu'elle avait bien parlé de "particuliers". Etait-il finalement arrivé à la boucle ? L'oiseau n'était peut-être une sorte de chef…? Non, cela ne servait à rien de spéculer de la sorte. Le seul moyen de le découvrir était de suivre cette Anaïs. Après tout, elle ne lui semblait pas bien méchante…
Mes doigts se détachèrent de la lame tranchante et je lui tendis la main. Une expression de dégoût passa sur le visage de la jeune femme et honteux, je tentai vainement d'enlever la saleté en frottant ma main à mon jean mais celui-ci n'était pas plus propre. J'abandonnai alors et portai ma main à mes cheveux, penaud.

- Désolé…Moi c'est Alec. Euhm…je te suis.

Je lui rendis alors son sourire avant de lui emboîter le pas.
Méfie-toi...
Une fois qu'elle eut le dos tourné, une ombre passa sur mon visage et je regardai nerveusement autour de moi.

02/01/2015

Sa main n'était pas forcément tres propre, elle était pleine de boue, moi qui m'étais lavée ce matin et me pensai tranquille jusque ce soir. Il dut voir que j'étais gênée car il retira sa main, je tentais de garder ce sourire.
Je hochais la tête à ce "Alec" avant de m'engouffrer dans la foret. Je regardais quelque fois s'il me suivait. S'il se perdait, dans les marécages, je ne m'en remettrai jamais. À cause de ça, je fis un détour pour éviter les zones dangereuses. Je ralentissais pour me mettre à sa hauteur et scruter ses yeux. Ils semblaient réels, rien de traficoté, enfin allez savoir s'il avait des lentilles. Mais avec son air plutôt perdu, j'abaissais mes gardes.
Je n'aimais pas ce silence, juste entendre le bruit désagréable de nos chaussures dans l'eau, je regardais entres les arbres pour trouver le chemin avant de demander :

- Tu es ici contre ? Ou de ton plein gré ?

Autant savoir s'il était également une victime du passé particuliers ou un des rares à être partit avant que la vérité n'éclate. Je le regardais avant de détourner le regard et de mettre mes mains dans mes poches, pour fixer le ciel. On le discernait à peine avec les arbres.
Bon Alec ne semblait pas bien méchant, mais il devait être un peu perdu avec l'entrée de la boucle. Ça m'entonnerait qu'il ouvre la bouche beaucoup de fois sur la route.

Invité

J'hésitai à lui répondre la vérité. Le pourquoi du comment, c'était ce qu'elle voulait sans doute savoir. Cependant, je n'étais pas prêt à tout lui révéler. Mon passé n'avait rien de glorieux. J'avais tué un homme. Sans parler de mon "don" qui pouvait en effrayer plus d'un. Bien que cette mystérieuse ombrune m'ait assuré que j'allais trouver dans gens comme moi, je craignais, que nous ne soyons pas aussi pareils que ça…De plus, elle me scrutait déjà avec méfiance. Hors de question de tout lui raconter.

- Je suis là de mon plein gré, enfin si on peut dire ça comme ça, répondis-je sur un ton amical.

Je la suivais avec prudence, elle avait l'air de prendre beaucoup de précautions, nous avions fait un immense détour. Même moi, qui ne connaissais pas les lieux, j'avais pu le remarquer. Tant mieux, je n'avais pas forcément envie de me retrouver trempé jusqu'au cou.
A moins, qu'elle ne t'emmène directement dans un piège, petit crétin. Tu te jettes dans la gueule du loup, Alec...
Je n'avais pourtant pas le choix. Je ne connaissais pas cette endroit.
Oh, moi je connais un excellent moyen de lui soutirer des informations.
Je marmonnai une insulte sur un ton presque inaudible et Anaïs se tourna vers moi d'un air interrogateur. Je lui souris à nouveau, l'air rassurant.

- En fait, c'est quoi exactement cette endroit ?, demandai-je pour briser le silence qui commençai à me peser à moi aussi.

02/01/2015

Je hochais la tête à sa réponse. Il ne faisait donc pas partit des personnes avec un poids sur le coeur en arrivant ici. C'était tant mieux pour lui.
Cependant il laissait un doute avec son "on peut dire ça comme ça." Mais je décidais de ne rien ajouter. La curiosité ne reprendrait pas le dessus, pas la peine de paraître indiscrète dès le début. Je réfléchissais en regardant les différents sentiers avant de m'engager dans un chemin à travers les arbres. Passant au dessus d'une branche tombée, je me retournais à sa question.

- C'est la boucle de Cairnholm, nous sommes en 1940 et ce jour, se répète toujours pour nous éviter une bombe. L'oiseau, l'ombrune, renouvelle donc cette boucle et assure notre sécurité. Je devais passer l'étape sur les ennemis ? Oui l'ombrune lui expliquera. Tu vois, je ne suis pas la plus vieille, mais j'ai une trentaine d'années. Pourtant, je ne les fais pas. C'est un des avantages de la boucle. Mais si je sors, je reprendrais mon age "normal".

J'y pensais à peine. Dans le présent, je n'aurai personne, pas de lien, pas de travail, vingts ans de plus. Et plus William. M'étonnerait qu'il survive au présent étant donné qu'il a connu la guerre. Et je ne voulais pas le voir tomber en poussière devant moi. Je grimaçais rien qu'à cette pensée avant de détourner le regard en fixant mes pieds.
Le présent ne m'intéressait vraiment pas, la boucle etait désormais ma seule maison et je ne comptais pas repartir dans mon ancienne ville. Reprendre une vie normale maintenant que savais user mon don, ne plus m'en servir par peur que les autres humains le découvrent ? Que je finisse comme un animal, avec des yeux emplis de curiosité sur moi ? Non. Un particulier était particulier. La vie normale n'était pas, n'était plus pour moi. Je ne pourrais reprendre une vie d'humain.
Je relevais les yeux, nous approchions de la foret, les arbres s'espaçaient et les rayons du soleil commençaient à se faire voir.
Je soupirais, en regardant le ciel parsemé de petits nuages blancs. La foret n'était plus tres loin, je me sentirais déjà plus à l'aise que dans cet amas de troncs sombres et de boues.

Invité

1940 ? J'écarquillai les yeux. Qu'est-ce que c'était cette histoire ?! Elle se moquait de moi ! Pourtant, cela aurait pu expliquer ces habits vieillots et l'étrange sensation que j'avais ressentie en arrivant. Ça aurait pu. Mais ce n'était pas possible, n'est-ce pas ? Ou si ? Après tout…ressusciter les morts n'était pas non plus sensé être possible. Tout ce en quoi j'avais un jour cru ne s'appliquait peut-être pas à cet endroit. Un nouveau départ…je devrais tout remettre en question. C'était le moment de remettre les pendules à zéro. Tout laisser derrière moi pour tout recommencer. Bienvenue dans la boucle, Alec. Ton nouveau chez toi.
Je souris, perdu dans mes pensées, sans remarquer le regard d'Anaïs qui me scrutait. Je poussai un petit rire rauque. La jeune femme se retourna et contempla la forêt au loin. La boue et l'eau laissant peu à peu place à de grands arbres feuillus. Ah, enfin !

02/01/2015

Il laissa le silence reprendre possession des lieux. J'entendais le bruit de nos pas qui se changeaient pour donner un son plus tenu. La terre se changeait totalement, je pourrai nettoyer mes chaussures crottées. Je scrutais les alentours et les arbres ainsi que en hauteur. Je n'avais pas oublié l'accueil de William avec Elsa, elle ne savait pas et n'avait rien pour de defendre. Mais Alec ? Aurait-il une arme blanche cachée dans la poche de pantalon ? Une lame face à une balle, pas tres équitable tout ça. Pensive, je me rapprochais du jeune homme, sans trop pour autant. Je ne voulais meme pas voir la tete de William en me voyant à côté de Alec.

- Reste derrière moi, je veux pas qu'il te découpe tout de suite.

Je le regardais un moment avant de fixer les arbres à la recherche d'un mouvement d'un humain. S'il etait derriere nous et se téléportait sans que je ne le vois, je ... Je ne savais meme pas ce que je ferai. Je fronçais les sourcils avant de m'enfoncer dans le foret.

Invité

Je fronçai les sourcils et soupirai. Qu'est-ce qu'il lui prenait tout à coup ? Cet endroit n'était-il pas si paisible que ça ? M'avait-elle caché quelque chose ? Cela ne faisait aucun doute. Son air nerveux suffisait à le me prouver. Elle craignait quelque chose…ou quelqu'un ? Oui, elle avait bien parlé d'un "il". Qui pouvait bien vouloir me "découper" ?

- Pourquoi ? Tu aimerais me garder pour le dîner de ce soir ?, plaisantai-je pour un peu détendre l'atmosphère.

Je me postai à ses côtés, sur mes gardes. Je n'étais pas aussi fou pour ignorer son angoisse qui ne cessait de croître. Il y avait quelque chose, il n'y avait aucun doute là dessus et j'aurais dû y penser. Un tel paradis n'aurait pu exister sur terre.
D'un regard sombre, je scrutai la pénombre tout en progressant avec prudence près d'Anaïs. Je me retournai, marchant dos à la jeune fille. Je devais surveiller nos arrières. C'était toujours l'angle préféré des attaquants…Oh, je m'y connaissais tout de même un peu en chasse, après tout, j'avais passé ma vie à attraper des souris et autres petits animaux pour mes "expériences".
Un bruissement retentit et ma main se crispa autour de la lame froide dans ma poche.

03/01/2015

William apparut dans le champs de vision d'Anaïs. Il ne se serait jamais montré si elle n'était pas là, d'ailleurs. Comme d'habitude, il avait déposé son sac dans un arbre inaccessible du sol, et ne portait qu'une épaisse veste sans manches, avec un tee-shirt sans manche aussi dessous. Il n'avait plus de chemises en stock, il fallait dire qu'en ce moment elles avaient une fâcheuse tendance à finir irréparables... Demandez pas pourquoi, entre les entailles de tous genres qu'il se faisait et les repêchage de jeune fille en détresse dans la rivière, ça ne l'arrangeait pas. Et lui non plus, d'ailleurs. Il avait été malade plus de fois en quelques semaines qu'en des années solitaires passées dans cette forêt. Cette année était une mauvaise année, apparemment.

Le jeune homme fronça les sourcils en voyant l'inconnu qui couvrait les arrières du duo. C'était qui, lui ? Le nouveau garde du corps d'Anaïs ? Il ne l'avait jamais vu, mais ce n'était pas très étonnant : il ne croisait jamais les particuliers, ou plutôt s'arrangeait pour ne pas les croiser. Si Anaïs ne s'était pas amusée à se perdre dans les bois pour jouer aux playmobils version grandeur nature et glacés, il ne l'aurait jamais rencontré.

Il ne savait pas qui était le drôle de mec à l'allure dégueulasse qui tournait le dos à Anaïs, mais il n'aimait pas du tout ça. Qu'est-ce qu'elle foutait avec un glandu dans les bois ?

William n'attendit pas de savoir pourquoi. Furieux, il se téléporta et saisit directement le type par le bras, le précipitant à terre de la même façon. Il allait lui arracher la tête, à lui !

Anaïs fit barrière de son corps avant qu'il ne puisse le faire tout à fait.

William la dévisagea, le regard noir.

"Barre-toi, Ana. C'est qui lui ? Pourquoi il se promène avec toi ?!"

02/01/2015

Je me retournais, j'allais repondre à son affirmation avec sarcasme, j'étais tendue et je ne voulais pas que Alec se fasse scier le cou dès ses premières secondes dans la boucle. Mais c'était un peu trop tard. William était déjà. Je le fixais un long moment. Il ne pouvait pas être humain pour une fois ?! Avec de la civilité ! Un bonjour ! Un merci et un au revoir ?! Non ! C'était pas plus compliqué ! J'us à peine le temps de réagir qu'il avait déjà balancé Alec au sol. Si je ne l'arrêtais pas il mourrait juste apres être arrivé. Je ne vous dis pas la tête de l'ombrune si je lui racontais ça. Je plissais les yeux, en colère, avant de me mettre contre les deux hommes.

- Je t'ai déjà dit de me parler autrement, je suis pas ton chien. Et je vois que tu t'améliores, cette fois tu n'as pas sortit ton couteau, comme avec Elsa. Tu te serais souvenu de ce que le mot "politesse" veut dire ?!

Bien Ana ! Continus ! Met le encore plus en rogne et ce serait toi qui sera au sol ! Trop en colère pour ecouter cette petite voix, le sarcasme faisait tout mon texte. Mes yeux lançaient des éclairs, mes doigts devenaient déjà blancs. Je grinçais des dents, évitant une nouvelle réponse cinglante.

- Il vient d'arriver, l'Oiseau voulait que je lui emmène. C'est bon ou il doit payer pour traverser la foret ?!

Mais Ana tu la fermes oui !
William serait ... Jaloux ? Je faillis rire de sa débilité. Il était sérieux ? Non mais vraiment. Je ne le connaissais
même pas ce Alec. Je savais deux choses sur lui, son nom et le fait qu'il soit venu par lui même dans notre boucle. Il ne pensait pas qu'il allait le remplacer ?
Je croisais les bras en tapant du pied, cachant mes mains. Calmes toi où tu vas les geler tout deux. Je prenais une grande inspiration sans quitter William des yeux, et en étant toujours entre eux deux.

- Ah et bonjour à toi aussi en fait.

Mais ta gueule Ana ! je ne faisais que m'énerver encore plus avec ces réactions. Celle de mes pensées et mes paroles. Sans baisser les yeux, je ne bougeais plus, attendant la réaction du nouvel arrivant.

03/01/2015

Alors elle le prenait comme ça ?! Il devait tout simplement les laisser trainer ensemble et se rapprocher comme deux oreilles sur un même crâne ? Elle pensait vraiment qu'il n'avait pas une réelle raison de s'en prendre à ceux qui trainaient dans la forêt ? Un nouvel arrivant, en plus ! Elle était idiote ou simplement aussi intelligente que si elle avait un chou fleur à la place du cerveau (ce qui revenait strictement au même) ? Le type qu'elle avait devant elle pouvait ne pas savoir se servir de son pouvoir et la blesser au moindre dérapage émotionnel ? Ou pire : si, justement, il savait se servir de son pouvoir et avait de mauvaises intentions ? Alors là, c'en était définitivement fini d'Anaïs. Et de l'inconnu ici, puisque s'il s'avisait ne serait-ce qu'à toucher à un de ses orteils... Il le découperait en petits morceaux, os ou pas os. Nerfs après nerfs. Il savait le faire, il avait déjà écorché des animaux. Ce ne devait pas être trop difficile avec un homme.

William était si en colère qu'il en arrivait à des pensées vraiment extrêmes. Mais ça lui ferait vraiment plaisir de voir ce type rôtir en enfer. Il ne regardait même plus Anaïs, concentré sur le moindre fait et geste de l'autre. Tant pis si elle protestait, il préférait subir ses foudres que ramasser des petits morceaux d'Anaïs. En plus, ça ferait sale. Et puis ça ficherait tout par terre.

William n'écoutait même plus Anaïs tempêter. Lorsqu'elle eut fini, il répliqua tout de même :

"Tu le connais pas ?! Mais c'est encore pire, à quoi tu penses ? S'il était dangereux, tu l'aurais aussi accueilli à bras ouverts ?!"

S'il était dangereux, mais il n'était pas encore prouvé qu'il ne l'était pas. William demeurait sur ses gardes, prêt à frapper si le tas de boue répliquait.

Invité

Qu-quoi ? Comment avait-il pu faire ça ?! Il y a à peine une seconde l’inconnu s’était encore trouvé là-bas, il y a une bonne dizaine de mètres ! Pris par surprise, je n’eus pas le temps d’esquiver le jeune homme qui se rua aussitôt sur moi pour me propulser violemment au sol. Je heurtai lourdement le sol, sonné. Je sentis comme une décharge électrique me parcourir le corps entier et mes sens se retrouvèrent brouillés. Ma vue était floue et mes muscles semblaient s’être immobilisés si bien que tout allait au ralenti. J’avais un goût de plomb dans la bouche mais le plus désagréable était ce sifflement à mon oreille. Tous les sons étaient complètement étouffés. Le sang battait à mes tempes et me faisait tourner la tête. Péniblement, je me remis sur pied, encore assommé.
Sans raison, je me sentis sourire et un rire rauque s’éleva, tout d’abord presque inaudible pour ensuite prendre des mesures disproportionnées. Mon regard était caché par quelques mèches blondes presque noire à cause de la crasse. Je fis quelques pas chancelants vers le jeune homme qui m’observait avec mépris, bousculant peut-être un peu trop brusquement Anaïs. Et soudainement, je relevai la tête pour plonger mon regard fou dans les yeux de l’inconnu. Mes prunelles normalement brun foncé avaient tourné au noir et ma pupille était pratiquement invisible. J’étais dans un état de pure démence. J’aimerais pouvoir vous dire que je n’étais pas conscient, mais je crois que je l’étais bien. C’est seulement après-coup qu’une partie de moi a décidé d’oublier.
Et puis, j’ai sorti ma lame de ma poche et la faisant tourner un tour dans ma main je fondis sur l'étranger. D’une force qui m’était alors encore inconnue je le plaquai au sol sans qu’il ait pu faire quoi que ce soit. Je levai mon couteau dans les airs, fixant un point dans la poitrine du jeune homme. Je pouvais entendre les battements irréguliers de la chose et je souris, savourant cet instant.

- Suis-je bête, il faut le préserver intacte, ce petit cœur, murmurai-je tout doucement.

J’abattis la lame tranchante sur lui, la laissant dévier légèrement de sa trajectoire et elle alla directement se planter dans…

(je précise qu'Anaïs ne peut pas avoir tout suivi, vu qu'il était dos à elle assez rapidement, allez, lib, à toi de voir, si tu le laisse le blesser ou pas x) )

03/01/2015

"WILLIAM ! Mais tu vas m'écouter oui ?! Je..."

Encore et toujours Anaïs. Elle était aveugle, ou quoi ? Le jeune homme allait lui répondre qu'il n'y avait rien à comprendre lorsque le sol vint dire bonjour à sa tête avec un bruit sourd. Il vit trente-six chandelles, et ne réfléchit pas en saisissant le bras qui le maintenait au sol, pivotant sur le coté en se faisant à moitié démonter la clavicule. Le machin qui le plaquait au sol avait une de ses forces ! Un sifflement retentit tout prêt de lui, mais William ne s'en occupa pas, pas encore remis du choc, et trop occupé à remplir la case "s'est débarrassé du lourdaud qui le bloque", ce qui, en premier lieu, était l'urgence selon lui. Bah oui, il n'allait pas scruter les yeux de son ennemi à la recherche de son humanité et le faire revenir à la paix avec des paroles comme dans les films. ça ne servait à rien, les paroles. Et il était bien trop mal orateur pour se fatiguer à ouvrir la bouche. Et en colère, aussi.

A moins qu'il ne fut trop téméraire ? Une lame venait de se planter à quelques centimètres de son front, emportant quelques mèches de cheveux dans sa chute.

Avant que l'autre ne puisse tenter autre chose, il se recroquevilla, passa la jambe sous l'inconnu puis l'éjecta dans les airs d'un coup de pied dans le plexus solaire.

William n'attendit pas de le voir retomber pour se redresser, saisissant le couteau gelé pour le lancer à Anaïs (avec le manche du bon coté, hein) avec un regard qui disait clairement "tu vois, je te l'avais bien dit".

Il fixa l'autre, prêt à répliquer à la prochaine tentative, un de ses couteaux dans la main.

02/01/2015

Je venais de faire une énorme erreur en criant ça. Il se retournait vers moi, Alec s'approcha et me bouscula, je le dévisageais, m'apprêtant à continuer de parler, jusqu'à ce que ... Le blond sorte une lame, argentée, prête à s'enfoncer dans la poitrine de William. Je n'avais pas vu grand chose, de dos, il me cachait la vue, je dus me mettre de côté pour voir Alec sa lame en main, il s'apprêtait à transpercer William ! Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, mes yeux s'arrondirent sous la surprise, tandis que je restais pétrifiée sur place, incapable de faire autre chose que de regarder les deux hommes. Donc tous ce finissait ici ? William devait mourir de cette lame ?! Ne sois pas si pessimiste Ana ! Je les fixais, la scène semblait se dérouler au ralentie, tandis que mon cœur prenait une allure un peu plus rapide chaque seconde. Je fixais la lame puis le visage de William, celui de l'autre garçon était invisible sous ses mèches. Sans plus réfléchir, j'évaluais la distance qui me séparait de l'arme. Je lançais mes mains vers les deux hommes, un pic de glace vint faire dévier la lame de sa trajectoire. Je la glaçais au passage, recouvrant le danger de blanc d'un jet de glace. Mes yeux regardèrent les alentours, William s'était dégagé de l'emprise du blond, il me lançait la lame, je fronçais les sourcils, la laissant tomber au sol. Je la pris en dévisageant froidement les deux acteurs de la scène. William l'avait cherché, mais Alec n'avait pas à le tuer !
S'il avait raison ? Et si le blondinet était en fait un estre ? Si je m étais trompée sur la personne ? Mais l Oiseau avait bien dit ...! Perdue, mon regard passait de celui que je devais ramener à la maison, et celui en qui j avais le plus confiance.
Je fixais un long moment celui au sol avant de m approcher, couteau en main. Je fis fondre la glace ,qui entourait la lame ,en quelques secondes. Sans m approcher de trop pret, je dis d un ton froid.

- T es un estre ?

La lame dans ma main gauche, je la serrais fort, comme pour me persuader que je saurai le tuer s il le fallait. Mais je savais bien que c etait impossible. Je laissais un ecart de 5 metres, je cachais ma main tremblante et le doute qui voulait absolument s emparer de mon regard. Je tournais les talons pour m approcher de William. Si au moins il pouvait juste me prendre dans ses bras ! Je grinçais des dents et m éloignais un peu.

- On doit faire quoi là ?

Invité

Je vis ma lame se faire éjecter au loin avant qu’elle ne puisse toucher sa cible. Distrait, je ne parvins pas à éviter le coup de pied de mon adversaire qui me projeta en arrière. Je reculai en titubant et portai ma main à mon ventre dans un râle de douleur. Je me redressai et clignai des yeux, voyant les deux qui se tenaient en face de moi, des couteaux à la main. Je soupirai et haussai un sourcil semi-agacé, semi-amusé. Je levai les mains en l’air, soumis. J’étais désarmé et je ne pouvais pas les battre tous les deux.

- T’es un estre ?, demanda Anaïs, qui me fixai quelque peu troublée.

Un estre ? Mais c’était quoi d’abord ? Je ne comprenais rien à leur charabia ! Décidément, il y avait des gens bien curieux dans les parages… On aurait dit un asile de fous, elle me demandait de rester prudent, après ce gars m’attaquait sans raison, je me défendais et ensuite tout le monde se retournait contre moi. J’étais entouré de deux cinglés !

- Vous êtes complètement malades, tous les deux…, marmonnai-je assez fort pour qu’ils puissent m’entendre.

Je jetai un coup d’œil autour de moi, cherchant un échappatoire. Mais temps qu’ils étaient aussi concentrés sur moi je ne pouvais pas faire grand chose.

- On doit faire quoi là ?

La jeune fille me tourna le dos et pendant un instant, je crus rêver. En un éclair, j’étais derrière Anaïs et la saisis par la nuque pour la tirer brusquement vers moi. Je lui arrachai la lame de la main la portai dangereusement à sa gorge.

- Tu fais quoi que ce soit de suspect et je te jure que je lui tranche la jugulaire, dis-je sur un ton menaçant.

Mes lèvres dessinèrent un rictus malsain et je penchai légèrement la tête.

- Désolé ma jolie, mais comprends-moi. Ce n’est tout de même pas ma faute si ton petit copain a un sérieux problème, murmurai-je à l’oreille de la blonde.

( désolée c'est pas terrible mais j'ai pas trop le temps :// )

03/01/2015

William allait le tuer. Ses yeux étincelèrent et la colère emporta tout. Il le voulait voir écarteler, il voulait voir ses chairs rôtirent, entendre ses hurlements de douleur, jusqu'à ce que son esprit cède face à la souffrance et qu'il devienne fou à lier, qu'il rit de sa propre mort avant de s'éteindre à tout jamais. Et encore, c'était un bien piètre calvaire pour avoir fait ce qu'il venait de faire. Il méritait l'Enfer. Il avait touché à Anaïs, il allait le regretter amèrement. William en tremblait de colère, animé par cette rage qui le consumait si souvent. Mais elle avait atteint son paroxysme. Il avait abaissé ces défenses qui l'empêchaient de dérailler, accueilli l'envie de meurtre avec une joie perverse et incontrôlable.

Fini, le petit jeu. L'inconnu était allé trop loin à la seconde où il avait cru pouvoir lever la main sur Anaïs. En un éclair, William était devant eux. Il saisit la lame tranchante à pleine paume, plus conscient du fait qu'il était en train de se l'entailler profondément. Les yeux fixés dans ceux de l'inconnu, qui souriait toujours, il le força à libérer son otage. Le couteau s'éloigna de sa victime, lentement, résolument. C'était un bras de fer que l'inconnu ne pouvait plus gagner. Il s'était chargé de provoquer sa propre perte. Bientôt, Anaïs put se libérer et William la força à le faire sans ménagement. La simple idée qu'il puisse poser ses sales pattes sur elle... Il commença à lui tordre le poignet. S'il ne lâchait pas son arme, ça allait mal finir.

William se nourrissait des signaux de concentration que son visage renvoyait. Il voulait le voir hurler. Le voir mourir. Mais ce n'était pas pour tout de suite.

Non, avant, il allait le faire souffrir.

William pencha la tête sur le coté, souriant :

"Alors, on veut jouer ?"

William, lorsque l'arme tinta à ses pieds, lui retourna le bras dans le dos, dans une position peu confortable. Il suffisait qu'il force un peu plus, et l'os du bras... Crac ! Quel doux son à ses oreilles. il l'entendrait volontiers. Mais avant, il voulait bien voir la réaction de sa proie.

02/01/2015

Paralysée, incapable de faire un mouvement - et c'était surement mieux comme ça - je fixais William, le visage déformé par la peur. Je ne lui avais rien fait ! Pourquoi il m'attrapait, prêt à me couper la gorge pour que je me vide de mon sang face à eux ? Mon coeur prenait un rythme plus rapide, je devais rester calme, mais c'était tout bonnement impossible. J'allais paniquer d'ici peu, bouger, essayer de me libérer de lui. Je contenais ma peur le plus possible, je dus prendre une grande inspiration pour comprendre que William avait la lame en main et la faisait dévier de mon cou. Pourquoi nous arrivait-il toujours des choses pareilles ?! Ne bouge pas Anaïs, calme toi. Respire et attends.
Lorsque je pus enfin partir, je le fis sans hésitation, avant de prendre le couteau au sol dès qu'il tomba. Je reculais, les mains tremblantes, la colère obscurcissait mon regard. On me prenait en otage maintenant ? Juste une proie qui ne servait qu'à faire craquer l'ennemi ? Et puis William allait-il réellement le tuer ? Qu'elle menace pouvait creer ce Alec dans la maison ? S'il était pire ! Un sepulcreux ?! Eh Ana ! Les sepulcreux n'entrent pas dans les boucles, c'est impossible, réveille toi là. Je pris une grande inspiration, la peur ne me quittait pas. Et si un des deux mourrait ?! Comment allait-il réagit face à William ? Mais rien qu'a voir sa tete, je savais qu'il était impossible de le faire lâcher. Il serait capable de m'attraper par le col, me teleporter à la maison et revenir ici pour finir. Or, je ne les lâcherai pas des yeux, si tout ce finissait mal je devrai intervenir. Et si Alec blessait William, il pouvait être sur de mourir de froid, transpercé par de la glace ou noyé sous la riviere gelée. J'avais d'autres possibilités bien évidement ! Mais c'étaient les seules qui me venaient à l'esprit en ce moment. Là, je voulais déjà agir, mais encore sous le choc, je cherchais comment faire d'autre geste que "reculer" et "fixer". Ce n'était pas si simple !
Mes yeux étaient plantés dans ceux de Alec ,ils ne reflétaient rien. Des prunelles froides et inexpressives. Je glaçais le couteau, le rendant inutilisable - du moins tant qu'il n'aurait pas fondu, or je faisais en sorte qu'il reste froid - et pensais, à quoi faire, comment faire, si j'agissais, comment ne pas blesser William mais l'autre garçon.
Mon regard passait un peu partout sur les alentours, avant d'élever mes bras vers lui en fronçant les sourcils.

- Tu fais un geste offensif, je te glace, il t'achève. Je fis une pause avant de continuer. C'est quoi ton don ? Pourquoi tu es venu ? REPONDS OU JE M'OCCUPE PERSONNELLMENT DE TE TUER.

Je glaçais le ses pieds, les bloquants dans de la glace qui venait se coller au sol. Dans l'incapacité de bouger les jambes et les bras, il n'avait d'autre solution que de répondre et d'espérer que William soit clément.

Invité

Je ne sais pas comment il parvint jusqu’à moi, ni comment il réussit à me désarmer aussi vite, sans que je ne me rende compte de rien. Je n’eus pas le temps de faire un geste, que mon bras était tordu derrière mon dos, et mon couteau par terre, gelé. A moins de me briser un os je ne pouvais plus bouger. J’étais dans le pétrin. Et comme si cela ne suffisait pas amplement, mes pieds se retrouvèrent emprisonnés dans un bloc de glace. Génial. Je venais à peine d’arriver que je m’étais déjà fait des ennemis qui voulaient ma mort. Où était donc passé ce nouveau départ dont j’avais tant rêvé ? Je crois que cette idée, je me devais de l’abandonner.
L’emprise se resserra autour de mon bras et je serrai les mâchoires de douleur.

- Alors, on veut jouer ?

Je lui lançai un regard noir et lui cracha à la figure avec mépris. Oh, qu’est-ce que je le haïssais... Je voulais le voir baignant dans son propre sang, je voulais pouvoir lui arracher chaque membres les uns après les autres avant de lui ouvrir la poitrine pour y plonger ma main. Je voulais sentir ses battements de coeur, je voulais sentir sa peur tandis que mes doigts se refermaient sur l’organe poisseux, et puis, plus rien. Je voulais voir la lumière s’éteindre dans son regard terrifié et son visage se figer à tout jamais. Je voulais le voir mourir.

- Tu fais un geste offensif, je te glace, il t'achève. C'est quoi ton don ? Pourquoi tu es venu ? REPONDS OU JE M'OCCUPE PERSONNELLMENT DE TE TUER.

Aaaah...Toutes ses questions m’agaçaient profondément ! Elle ne pouvait pas se taire celle-là ? Quand allait-elle enfin saisir, que je ne comprenais rien à tout ça ? Elle me donnait un de ces mal de crâne ! Je grimaçai, énervé et me tordis la nuque pour me frotter nerveusement la tête à mon épaule. Mon don...Elle devait faire allusion à sa capacité de créer de la glace. L’autre, lui devait...être ultra-rapide ou un truc dans le genre. Quand à moi...Ah, c’était sûrement ça.

- Je ressuscite les morts. ‘Fin, je sais pas si c’est de ça que tu parles. Et sinon, ‘y avait cette vieille folle qui est venue me voir il y a quelques temps. Elle m’a dit que je serai le bienvenu ici, mais apparemment…Je n’aurais pas dû l’écouter, répondis-je sur un ton ennuyé.

03/01/2015

    William était bien curieux de savoir s'il savait se réussite lui-même. Dans son intérêt, ce serait bien qu'il en soit capable. Parce que sinon, il ne donnait pas cher de sa peau. En fait, non. Il n'allait pas lui casser le bras. Juste le faire souffrir. William lui saisit l'avant-bras et pivota brutalement sur la droite. Épaule démise, ça doit faire mal. L'inconnu s'effondra comme une masse puisqu'il ne le tenait plus. C'est vraiment bête, de ne plus pouvoir se servir de son bras. Vraiment très bête. Et s'il faisait pareil avec l'autre ? Comme ça, plus de problème de couteau. Ou mieux, il coupait la main qui avait toucher Anaïs. Et la tête après. C'était une bonne idée, qui lui plaisait bien. William n'était même plus en colère. Il était carrément dans un état second. Il ne voyait même plus l'inconnu comme un homme à part entière. Plutôt comme une proie, un jouet dont il pouvait usé à sa guise. Démembrer tranquilement, faire souffrir longuement. Juste... Une poupée grandeur nature à figure humaine. Tiens, allait-il résister s'il faisait ceci ou cela ? Il y avait tant de façon de faire mal. Tant de façon de conduire à la mort, tant de tortures qui dépassaient le concevable. Autant physiquement que moralement. Il suffisait de si peu pour faire fléchir un homme. Il allait voir combien de temps durerait celui-ci.
    William s'accroupit auprès du type et le redressa par son bras blessé. ça devait faire un mal de chien, tout ça... D'ailleurs, il ne pouvait toujours pas bouger, le martyr.
    Oh, et puis William en avait marre de le voir. Autant en finir tout de suite, finalement. Il sortit un de ses couteaux, fit le tour pour se placer derrière lui et le releva de force, appliquait la lame contre sa gorge.

    "Tu bouges, je te tue."

    Ce qu'il ne savait pas, c'est que même s'il ne bougeait pas, sa vie allait finir ici et maintenant. Il n'avait qu'à appuyer. C'était facile, si facile, de tuer quelqu'un.

02/01/2015

Je grinçais des dents. Il venait d'appeler l'Oiseau comment là ? "La vieille folle" ?! Moi je pourrai très bien dire "le petit psychopathe", je le fusillais du regard me retenant de lui balancer de la glace à la figure. Je posais mes mains blanches sur mon visage pour me calmer. Je pris une grande inspiration avant de retirer mes mains. Je ne dégelais pas ses pieds, je me contentais de m'approcher de William, en laissant une distance respectable entre moi et le blond. Je détaillais William attentivement, cherchant que faire. Lui demander de le lâcher ? Ce serait suicidaire de ma part. Le remettre en dehors de la boucle ? Que dirait l'ombrune ? Malheureusement, je ne trouvais aucune solution chez lui, sûrement concentré à maintenant l'homme.

- Premièrement, la "vieille folle", tu l'élimines direct de ton vocabulaire. Tu uses "l'Oiseau" ou "l'Ombrune"..

Je lançais un regard au garçon en question avant de mettre mes mains dans mes poches. William décida de passer l'étape "je te brise le bras" à "je te démonte l'épaule", je grimaçais en imaginant la douleur qui devait irradier son corps en ce moment. Et puis zut ! Il l'avait cherché ! C'était lui qui avait voulu me trancher la gorge ! Je prenais un regard impassible, car le voir - désormais au sol - dans l'impossibilité de faire un mouvement sans souffrir, ne me faisait rien. J'avais un peu honte, mais je ne bougeais pas, je n'arrêtais pas William qui le torturait en quelque sorte. Je me contentais de les fixer, sans bouger, comme si mon corps étaient détaché de mon cerveau. Mais les choses s'envenimaient de plus en plus. William allait lui trancher la gorge, comme l'autre avait voulu me faire il y avait quelques minutes. Mais que dirait l'ombrune ? Elle pourrait elle aussi nous découper en petit morceau ou pire, nous amener dans le présent pour que l'on redevienne poussière.
Je fronçais les sourcils avant de dire d'un ton froid :

- Arrête.

Les yeux dans le vague, je fis fondre la glace au pied du torturé avant de m'ecarter par précaution.

- On l'amène à l'ombrune. Le tuer nous apportera ses foudres. Et les corvées, je n'aime pas ça.

Tu t'auto contredit Ana, tu le sais ? Il y a deux secondes tu voulais toi aussi le tuer. La ferme conscience. Je serrais les mâchoires avant de me détendre. Je me massais les tempes puis posais un regard désolé sur William. J'enlevais ce ton froid et distant pour baisser les yeux vers l'home recroquevillé.

- Désolée, j'ai pas l'habitude d'être menacée comme ça, puis de... Enfin, c'est pas important. Fais lui ce que tu veux, mais ne le tus pas, je ne préfère même pas imaginer la tête l'ombrune si tu lui ramenais sa carcasse.

Invité

- Premièrement, la "vieille folle", tu l'élimines direct de ton vocabulaire. Tu uses "l'Oiseau" ou "l'Ombrune"..

Ombrune, Oiseau ou vieille folle, c'était la même chose…Tous des noms insignifiants pour une personne insignifiante.
Une douleur fulgurante me transperça littéralement le corps et je m'écroulai lourdement au sol ne pouvait plus me tenir sur l'homme. Je serrai les mâchoires tentant vainement de ne pas hurler mais un grognement réussit à s'échapper de mes lèvres. Je m'attrapai l'épaule enfonçant mes doigts dans ma chair pour surmonter le mal. Des tremblements incontrôlables me secouaient tandis que je souffrais le martyre. Mon souffle était saccadé et je peinais à ne pas m'évanouir sous le choc. Une poignée forte me saisit et on me tira à nouveau sur pieds. Je relevai la tête pour pouvoir regarder mon agresseur dans les yeux mais il était derrière moi. Je sentis le contact froid du métal contre la peau de ma gorge. Une goutte de sueur coula le long de mon front. J'allais mourir. C'était la fin. Abattu tel un pauvre clébard. Finalement, valais-je mieux qu'un chien ? Ne méritais-je pas cette mort ? Après toutes les choses atroces que j'avais pensées ou même faites. Personne ne pleurerait ma mort à part peut-être Emilie. Mais elle, elle ne savait même pas qui j'étais réellement. Si on trouvait mon corps. Je n'en étais même pas sûr. Un calme soudain m'envahit et je souris. Pas un sourire moqueur, ni haineux, ni même ironique, non juste un sourire triste. Une larme perla au coin de mon oeil, scintillante. Je penchai légèrement la tête de côté.

- Vas-y, tranche, soupirai-je.

Je t'en serais terriblement reconnaissant, tu sais…Je baissai les yeux. C'était la fin.

- Arrête.

Quoi ?! Non ! Je relevai le regard et je le posai dans les prunelles d'Anaïs. Je sentis la glace qui avait emprisonné mes pieds fondre et je faillis m'effondrer à nouveau.

- On l'amène à l'ombrune. Le tuer nous apportera ses foudres. Et les corvées, je n'aime pas ça.

Je plissai les yeux. Mais j'aurais pu la tuer juste avant pour moins que ça ! Mais j'oubliais. Tout le monde n'était pas comme moi. Tout le monde n'était pas un psychopathe comme je pouvais l'être.

- Désolée, j'ai pas l'habitude d'être menacée comme ça, puis de... Enfin, c'est pas important.

Eberlué, je ne croyais pas en ses paroles. Ce n'est pas important ? Oh et puis, tant mieux ! Et dire que j'avais été prêt à me laisser mourir ! Quel idiot. Je n'étais pourtant pas encore tout à fait sorti de l'auberge. Ce gars me tenait toujours entre ses pattes dégoûtantes et cela ne m'aurait pas étonné si il décidait tout de même de me laisser me vider de mon sang.

- Fais lui ce que tu veux, mais ne le tus pas, je ne préfère même pas imaginer la tête l'ombrune si tu lui ramenais sa carcasse.

Ah, oui. Il y avait tout de même un hic. Ce qu'il voulait ? C'était simple…Même moi pouvais le deviner. Peut-être allais-je tout de même mourir ce soir. Ou au moins regretter de vivre.

03/01/2015

William regarda Anaïs, les yeux vides. Il laissa tomber l'inconnu lamentablement par terre, le visage neutre. Son silence pouvait bien les mettre mal à l'aise, il n'en avait rien à battre. La froideur ne lui était pas coutumière, Anaïs n'avait pas l'habitude qu'il garde sa colère pour lui. Parce que bien souvent il n'en était pas capable. Ici, c'était comme... Le calme avant la tempête ? Comme si rien n'avait d'importance, à moins que justement la violence attende le premier écart de conduite pour se déchainer. Qu'on ouvre la digue et les vagues dévasteront tout. Qu'on déploie le théâtre et la tragédie pourra se jouer. Qu'on ouvre le robinet et les immondices des hommes se déverseraient.

C'était aussi simple que ça. Un instant de doute, une seule petite seconde de regrets, et pouf ! Le monde volait en éclats. Définitivement.

Sans même s'en rendre compte, il resserra un peu plus sa prise sur son couteau. Puis le rangea. Finalement. Anaïs le regardait bizarrement, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Il désigna d'un geste de tête le type pour qu'elle s'approche. Il s'agenouilla, posa ses mains de chaque coté de l'épaule démise.

"Tiens-le."

Et avant qu'il puise protester ou se rendre compte de ce qu'il allait faire, il la remit en place brusquement, et sans aucun état d'âme.

02/01/2015

En premier lieu, je m'attendais à recevoir ses foudres, qu'il me hurle dessus et puis parte pour revenir peu de temps après. Mais là, non. C'était comme ... Après ses souvenirs douloureux où il n'avait pipé mot pendant un long moment. Je baissais les yeux, incapable de regarder ses yeux dépourvus d'émotions.
L'idée de m'approcher de Alec me déplaisait. Mais ce n'était surement pas dans son etat qu'il allait m'attaquer. Là, je ne pourrai plus empêcher William et sans mentir, je le laisserai faire. Je hochais la tête en détournant rapidement le regard. William remit en deux temps trois mouvements l'épaule. La pitié vint se poser dans mon regard. Mais il l'avait cherché tout de même ! Je fronçais les sourcils avant de me relever.

- Tu peux m'aider ? Je n'arriverai pas à le porter jusqu'à la maison. Apres je te laisserai, je pense que c'est ce que tu veux.

Bien Ana ... Et apres tu vas dire que tu as de petit bras et que tu as besoin de lui non ?! Mes pensées étaient de vrais parasites. Je ne pouvais même pas mettre d'insecticides pour ... Tu t'entends Ana ? On dirait une vieille folle.
C'est vrai que me mettre du produit anti-mouche dans ma tête... Bref.
Je fixais William attendant une réponse, avant de me mettre à côté de lui, en faisant - comme d'habitude - attention à la distance.

Invité

L'homme lâcha brusquement son emprise et je tombai à nouveau sur mes genoux qui me faisaient à présent presque autant souffrir que mon épaule. Pauvre de moi. Ne pouvait-il pas arrêter de jouer avec moi comme si j'étais qu'un vulgaire pantin. Il allait le payer. Un jour.
L'inconnu s'accroupi à mes côtés et je lui coulai un regard haineux. Il saisit mon épaule et ordonna à Anaïs de me tenir, d'une voix étonnement inexpressive. La jeune femme obéit sans réclamer. Il n'allait quand même pas me remettre l'épaule en place comme ça ?! J'ouvris la bouche pour,moi, protester mais avant qu'un son n'ai franchi mes lèvres l'homme tira brusquement à mon épaule m'arrachant un hurlement de douleur. Je bondis de côté mais finis par m'écraser à nouveau au sol, ne tenant pas debout. Je me redressai, haletant.

- Tu peux m'aider ? Je n'arriverai pas à le porter jusqu'à la maison. Apres je te laisserai, je pense que c'est ce que tu veux.

Quoi ? Parce qu'en plus je devais les suivre dans leur maison ? Ha, pas question ma belle ! Je n'étais pas suicidaire à ce point ! Je préférais alors crever de faim dans les bois plutôt que de me retrouver enfermé entre les murs d'un asile de fous. Mais je devais me rendre à l'évidence. Je n'avais pas le choix. Je laissai pendre ma tête, vaincu. Je ne pouvais plus rien faire à part subir les caprices de ce psychopathe. Franchement, je ne savais plus si j'étais sensé être soulagé si il décidait de m'abandonner dans la forêt.

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