Connaissance ou imposteur?

03/01/2015

William détailla les crevasses et fissures qui couraient sur le plafond, accompagnées de stalactites - ou stalagmites, il les confondait toujours - qui pendaient sur plafond, un peu plus haut. La roche paraissait au premier abord compacte et homogène, mais en fait ce n'était pas tout à fait le cas.

Il s'intéresserait plus tard à la géologie, parce que là le type Sean venait de lui demander son prénom.

Will, vaguement surpris, redressa les coudes pour le voir, assis là. Décidément, il n'arrivait pas à le comprendre pour le moment - ce devait être son poison qui lui ralentissait le cerveau.

Trêve de plaisanterie, William sourit au plafond et répondit :

"William. Enchanté de faire ta connaissance. Tu m'en veux pour quelques baffes ?"

28/01/2015

À fixer le vide comme ça j'allais devenir cinglé. C'était bien, il y avait le calme et tout ce qui allait avec, mais d'un ennui mortel quant on attend. Je soufflais avant de me tourner les pouces. C'etait pas tout ça mais dehors je pourrais faire quelque chose.
Ah! Enfin! Une réponse arrivait tant mieux!

-Ça fait un peu mal, mais au moins ça occupe.

Dis-je avec un petit sourire ironique collé sur le visage. Je ne voulais pas paraître méchant ni mesquin, c'etait réellement ce que je pensais. Ça fait passer le temps comme avant.

-Et toi tu m'en veux pour le poison?

Là le sourire était mesquin. Qu'il ait eu mal c'était génial. Il l'avait cherché. Je lui avais juste pris son couteau, je ne l'avais pas menacé avec moi! Essayant de garder ce sourire et de ne pas lui sauter à la gorge je m'approchais du dénommé William

03/01/2015

    "Tu l'avais cherché."

   Ces mots n'étaient certes pas très chevaleresques, mais ils avaient le mérite d'être pensé hauts et forts. Cependant, ce n'était pas très intelligent de sa part, de jeter de l'huile sur le feu. M'enfin l'autre ne montrait pas sa tête mais c'était certain qu'il attendait sa revanche. Alors que William, lui, s'en foutait bien.

    A la mention du poison, William haussa un sourcil.

    "J'vais pas te dire que ça fait du bien."

    En effet, ce serait légèrement mentir. A chacun son pouvoir, c'est tout. Ce serait drôle de l'expérimenter, mais l'autre type - pardon, Sean - s'approchait déjà avec l'air aussi carnassier qu'un vautour tournant autour de sa proie. T'aime faire mal aux gens ? Tu trouves pas ça légèrement malsain, mon gars ?
William soutint son regard sans ciller, amusé.

    "Quoi, tu veux continuer ? Bah vas-y, tue-moi, je t'en prie. T'en crèves d'envie, apparemment."

28/01/2015

Un rire rauque et glacial juste ça. C'etait ce que m'avait produit sa dernière phrase. Il se fichait de moi? Attendez, on remet les choses en places. Il m'avait menacé d'un couteau, si il avait pût il m'aurait tranché la gorge. Donc oui je fais mal, je ne voulais pas en arriver là, mais on voit bien que tu sais pas plaisanter.
Je m'approchais de lui l'auriculaire levé je tapais son buste avec un regard accusateur accompagné de parole:

-Tu voulais me tuer avec ton couteau. Alors si je le voulais j'aurais pût te tuer tout l'heure!

Chaques mots étaient choisi que il le fallait, je plantais mes yeux dans les siens. Il aimait rajouter d l'huile sur ce feu ce tocard!

-Tu as de la chance, j'ai été clément.

Ça va loin là! Mais bon, j'estimais avoir raison. Et puis avec son grain de sel là, oui j'aimerais le tuer. Oui je voudrais le voir agoniser au sol mon venin coulant dans ses veines. Je serrais les dents et me reculais.

03/01/2015

Il recula. Un instant, William avait cru qu'il mettrait réellement ses menaces à exécution.

Mais ce ne fut pas le cas, heureusement pour lui.

Le jeune homme se redressa jusqu'à s'asseoir et fixa Sean sans détourner les yeux.

"Il y a des limites à ne pas dépasser. Voler ce que j'avais dans les mains alors que je cherchais la neutralité depuis le début ? Y m'semble que t'aurais pas supporter non plus."

William jeta un coup d'oeil vers la main du garçon avec laquelle il aurait pu l'achever.

"Quand à te tuer, j'ai choisi de pas le faire, à ce que je sache. Et tu m'as bien rendu la pareil. On est quittes. Pas la peine d'en faire un fromage."

Sur ce, il se rallongea et ferma les yeux.

28/01/2015

Je grognais à ces deux affirmations. De toute façon je ne voulais pas répondre. Je levais les yeux au ciel en soupirant.
Bon, on se calmait. De toute façon s'énerver ne servirait à rien face à une personne comme lui. Je pensais que justement réussir à garder son calme était un de moyen de le prendre à ses propres réponses cinglantes.

-J'aurais dû te tuer, ça m'aurait évité ces réprimandes.

Comme je le pensais plus haut, on reste zen. De ce fais, j'avais dis ça avec un sourire amusé et moqueur. Mais rien d'autre. Ni de sarcasme ni de méchanceté.
Enfin bref, je laissais cette discussion, de toute façon elle ne servirait à rien et ne mènerait nul part.

-Où as-tu appris à donner des droites comme ça?

Je frottais ma partie gauche de mon visage puis mon œil au beurre noir. La douleur était encore là et je savais bien qu'il ne s'estomperait pas avant un petit moment.

03/01/2015

William ressortit le couteau rouillé. Il ne pourrait rien en tirer tant qu'il ne l'aurait pas remis en état, seulement vu son mal de crâne persistant et la mauvaise humeur compréhensible de son compagnon d'infortune, il risquait de se faire frapper rien qu'à la mention du bruit. De toute façon, il n'en avait pas envie pour le moment. Il se sentait d'attaque pour dormir deux ou trois siècles, selon les saisons. Ah mais, suis-je bête : il n'y avait plus de saison, seulement cette fin d'été un peu frisquette.

Il faisait tourner entre ses doigts l'arme en écoutant d'une oreille distraite Sean. Son ton avait changé, il se faisait plus amical. Tant mieux, parler à un mur était légèrement chiant.

Il répondit, pensif, à la question posée :

"A l'armée. J'ai eu de bons maîtres. Il se sont assurés que je sache comment tuer un mec à mains nues. Le reste, ça a été de l'entrainement."

En solo vu qu'ils étaient un peu morts depuis. Et William ne tenait pas à en parler.

"Et toi ?"

28/01/2015

Tien nous sommes pas si éloignés finalement. Était-il allé de son plein grès? Peut-être de toute façon nous étions libre même en dehors de la boucle. Les hommes à cette époque partaient presque toujours à la guerre. Même si j'y étais allé après celle ci ça ne m'avait pas empêché de la haïr, mon père était mort la bas alors que je devais avoir trois ans.
C'était sur, de ce fait je n'avais pas regret, et nombreux avaient perdu une personne dedans.
Alors peut-être que l'armé était comme... Pour suivre le chemin de mon père. Même si aujourd'hui je n'étais pas du tout au Même stade. De toute façon seule la partie technique du combat m'avait intéressé. Je n'écoutais pas les quelques cours, je les séchais aussi pour aller m'entraîner.
Je m'assis pour une fois face à lui. Je pourrais lui mentir, il ne penserait même pas que mon passé est été différent. Si ça se trouvait, ce qu'il me disait n'était que mensonge. Même si mon instinct me disais le contraire, je n'arrivais pas à ne pas être méfiant devant ce William.

-J'y suis resté deux ans. Seule la partie pratique m'intéressait.

03/01/2015

William contemplait le plafond sans vraiment le voir. Il réfléchissait en tripotant son couteau. Donc il avait eu raison, concernant l'entrainement de Sean, mais il n'avait pas du faire long feu s'il se comportait déjà comme il le faisait maintenant. Agressif, bavard, insolent, tout cela ne convenait pas au tempérament d'un soldat, et le jeune homme était bien placé pour le savoir, ayant lui-même suivi l'entrainement militaire. Il avait du être souvent réprimandé. Mais après, tout dépendait de son âge et de sa mentalité à l'époque. Si ça se trouvait, il était totalement différent à ce moment-là.

"Pourquoi ? T'aime pas la tactique et tu préfères foncer dans le tas ?"

Il pointa le couteau sur le garçon, curieux.

"En fait, je me suis bien demandé si tu étais allé dans l'armée, mais ce qui m'a convaincu que non c'est ton manque de discipline."

Ce n'était pas un reproche, seulement une constatation.

28/01/2015

Un petit sourire, en fait je me retenais de rire. Avec un haussement d'epaule je regardais le couteau que le garçon avait en main. Je levais de nouveau les yeux en ciel puis soupirais.

-C'est pas ça.

Dis sur le ton de la reproche.
Je m'appuyais contre une pierre avant de prendre une poignet de poussière. Celle ci salissait mes mais mais je m'en fichais.
Que lui dire ? Que je n'avais jamais eu l'âme d'un soldat et que je n'etais à l'armé que pour manier les armes et mes réfugier. De toute façon j'avais été militaire quoique l'on dise.

-Je n'ai jamais accepté recevoir des ordres.

Avec ça, c'est sur que être militaire été dur avec ce défaut. Heureusement même avec ça je ne faisais pas l'inverse de ce que les colonels ou chefs militaires disaient. Je tenais un peu à ma peau.
Le regard dans le vide je repensais au soirée avec les autres militaires, j'avais quelque amis. La plus part du temps j'étais de corvée de vaisselles ainsi que le nettoyage des dortoirs. Je m'en fichais à cette époque. Ça faisait passer le temps.

-C'etait juste pour manipuler des armes que je suis allé là bas.

03/01/2015

William leva les yeux et dévisagea Sean. Il semblait sincère, mais il avait beaucoup de mal à le croire. Vu la discipline de fer qu'on lui avait infligé, il lui semblait que ne pas savoir obéir excluait directement l'élève de l'entrainement militaire. C'était ce qu'on lui avait appris.

Mais Sean n'avait pas eu ses maîtres d'armes dans le contexte particulier qu'avait été sa précédente boucle. Il n'avait certainement pas eu le même âge non plus avec l'impossibilité de vieillir et de travailler ses muscles et sa stature. A douze ans, on est encore chétif et on commence tout juste à grandir. Rien à voir avec la stature d'un adulte dont William disposait maintenant. Être le plus jeune et le plus faible, c'était dur à accepter pour un garçon au tempérament rebelle. Ce qu'il avait été et qu'il était toujours, mais avec (parfois) plus de recul.

"Ah bon. Deux ans, c'est beaucoup, pour quelqu'un qui ne sait pas obéir."

Qu'est-ce qu'il pouvait dire d'autre ? Pas grand chose.

28/01/2015

Deux ans à être de corvée de vaisselles et de nettoyage.

Dis-je en serrant les dents. De toute façon lui mentir ne servirait à rien. Je pensais inutile de dire des choses fausses à ce moment. Je serrais mes points les muscles tendus. Ce n'etait pas le fait de faire la vaisselle ect... Qui m'énervait. Mais plutôt les réprimandes des chefs de sections.
De toute façon se faire engueuler ne changeait pas une vie et les punitions non plus. Buté comme j'etais que je suis encore, malgré toute les corvées je n'avais jamais changé. De toute façon je le savais que l'armé n'etait pas pour moi. Il me fallait un travail, où j'aurais été libre. Mais au moins là bas, je pouvais user d'arme et apprendre à les manipuler comme je le voulais.

J'obéissais, j'etais obligé. C'est d'ailleurs pour ça que je l'ai quitté.

Je sais, l'armé c'etait principalement des obligations et des ordres. Pas le peine de me le dire.

03/01/2015

William tourna la tête vers Sean, se désintéressant momentanément de son couteau.

"Et tu n'as pas été considéré comme déserteur ?"

C'est un peu couru d'avance, non ? Après deux ans de programme, le combattant ne doit-il pas quelque chose comme l'obligation de six ans de service ? Le jeune homme avait entendu dire que c'était le cas, mais peut-être pas pour les militaires mineurs, qui devaient surement continuer à s'entrainer pendant un bout de temps pour acquérir parfaitement la technique mais aussi et surtout le respect de leurs ainés, qui se croyaient obligatoirement plus fort car plus expérimenté.

28/01/2015

Un petit sourire moqueur illumina mon visage. Si j'expliquais tout il dirait que je suis bavard. De toute façon je ne suis pas sur qu'il comprendrait. C'etait une longue histoire que je ne raconterais pas dans les détails. En fait j'avais beaucoup d'amis. Un jour j'etais allé voir le chef pour lui demander de quitter ce lieu. Ils m'avaient dit non, normal. Mais je n'étais pas du style à me laisser faire. J'avais persuadé beaucoup de quitter avec moi créant une sorte de "révolte". Les chefs ont acceptés de me laisser sortir, comme ça ne n'influerais plus de la sorte dans nos rangs, même si je savais que c'etait en quelque sorte en renvoie. Je m'en fichais. J'avais donc quitté l'armé. Mais bon, la flemme de le lui dire.

-Non.

Dis-je simplement. Je baissais les yeux sur mes mains, je faisais en sorte de ne pas attiser sa curiosité.

-Tu les as toutes faites toi?

03/01/2015

William inspecta le couteau sous toutes les coutures alors même qu'il connaissait par cœur les éclats de rouille et les endroits où l'arme était d'une propreté inattaquable. Les éclats de l'acier laissait penser qu'elle était bien plus récente que ne le laissait penser son état originale. Après tout, n'importe qui avait pu la transporter dans cette forêt. Il suffisait qu'un particulier lui porte un peu d'attention, la rapporte du grenier et l'oublie tout simplement. Il y avait quantité de choses qui étaient oubliés sur la plage, William faisait souvent le tour vers 23h30, alors que la nuit était tombée et les derniers particuliers rentrés. Alors que le sable encore chaud de l'après midi commençait à restituer cette chaleur à la nuit tombante, il avait la mer pour lui seulet s'assaillait en haut d'une des dunes pour jusqu'au changement de jour. A minuit pile, on pouvait observer un phénomène étrange, à peine perspective. les vagues qui allaient s'écraser auparavant sur la berge disparaissaient tout à coup, coupées dans leur élan pour laisser place à celles qui avaient balayer le sable vingt-quatre heures plus tôt.

William sentait ses forces lui revenir. Il était pratiquement certain qu'il était capable de décamper. S'il était faible après, ce n'était pas bien grave, il pouvait toujours pioncer un bon coup et se réveiller frais comme la rosée le lendemain matin.

Le jeune homme sourit en entendant la question. Il les avait toutes faites ? Si on voulait, oui. Toutes jusqu'à ce que... Son sourire disparut complètement et il se rembrunit. Mieux valait ne pas s'éterniser sur le sujet, surtout qu'il sentait que s'il restait inactif durant plus de dix minutes, il allait s'endormir tout à fait, et Sean n'apprécierait peut-être pas. Au point où il en était...

"Si on veut, dit-il laconiquement en se levant. Bon, j'y vais. Salut."

Si l'autre avait toujours des questions, ça lui était égal, il ne serait plus là pour y répondre.

Empoignant ses affaires, il disparut.