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 Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...

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Anaïs Young
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptySam 18 Avr - 16:19

Je vis William se prendre une autre vague avant de nous teleporter sur le haut de la falaise. Loin, loin de l'ancien endroit. Et heureusement. Je m'allongeais dans l'herbe, la respiration sifflante en mettant frottant le visage. Les pires minutes de ma vie, et il avait le culot de me demander si ça allait. Moi dans tout ça, je devais lui répondre que oui puisque maintenant il ne pouvait plus rien arriver, ou non, car je n'allais vraiment pas bien. Je le fixais sans répondre, lui non plus ne semblait pas dans un état extraordinaire. Trempé, avec du sable un peu partout, je m'en sortais bien, si on en enlevait la terreur qui m'avait prise en haut de la falaise.

- Cette question était obligatoire ?

J'arquais un sourcil avant de soupirer et de m'approcher un peu.

- Non, ça va pas, pas après ça en tout cas.

Tout ce que je voulais en ce moment était me mettre contre lui et dormir. Me réveiller que demain quand ce jour sera passé et pouvoir oublier ce qui était arrivé. Ou mieux, me dire que tout ça n'était qu'un cauchemar, que d'ici 2 minutes j'allais me réveiller. Mais non, nous étions bien tombés de la falaise, et avons failli mourir noyé et tout ça en si peu de temps. Et plus, j'étais désormais plus que fatiguée, je ne savais même pas dire si j'avais encore plus le vertige ou pas, mais je ne voulais plus y penser. Garder les pieds sur terre m'allait très bien.
Si mon vertige ne se guérissait pas, en avions une pour lui ? Je fermais les yeux et m'allongeais, les jambes pliées, me tenant le haut du bras droit par réflexe. Je voulais rester éveillée, et fermer les yeux me mènerait à faire le contraire. Je soupirais une nouvelle fois en les rouvrant. Pas la peine que William doive me ramener endormie alors que lui même devait être fatigué. De plus, je ne voulais pas retourner à la maison. Si l'ombrune me voyait, elle se poserait des questions sur ce que je faisais dehors, et répondre aux questions de l'Oiseau était bien la dernière chose que je voulais faire.
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William O'Leary
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptySam 18 Avr - 18:33

William, lorsqu'il eut fini de cracher ses poumons, savoura le fait de pouvoir respirer librement. Il s'assit en tailleurs et vérifia qu'il n'avait rien de casser. Ses vêtements trempés étaient lourds et froids. De toute façon, il finissait toujours par les mouiller d'une façon ou d'une autre, ce n'était pas très grave. Heureusement qu'il serrait ses chaussures, sinon il les aurait certainement perdu dans l'aventure. Il avait la flemme de les enlever, et surtout la tête ailleurs. Non, là, il prenait peu à peu conscience de ses actions. Bon d'accord, il ne pouvait pas prévoir que la jeune fille s'évanouisse carrément, mais c'était stupide de sa part de l'emmener en terrain dangereux en sachant pertinemment qu'elle en avait peur. En fait, il n'avait pas réfléchi du tout. Il ne pouvait pas reprocher à Anaïs d'avoir réagi ainsi.
Bref, il s'en voulait d'avoir fait l'imbécile, quoi.
Il esquissa un sourire à la réponse de la jeune fille.

"Ouais, j'aurais dû demander si tu étais encore entière."

Il enlevait sa veste et commença à l'essorer.

"Désolé, j'aurais pas dû t'amener ici. Je t'ai déjà vu..."

Il avait un doute. Non, il ne l'avait jamais vu affronter son vertige, mais... Confus, il s'aperçut qu'il avait arrêter de parler au milieu de sa phrase. Il en avait perdu le fil.

"... Enfin, je savais que t'avais le vertige, et j'aurais pas dû faire ça."

Il se tut, cherchant dans ses souvenirs où il avait bien pu acquérir la certitude qu'Anaïs réagissait mal face au vide. Il l'avait sur le bout de la langue, mais...
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Anaïs Young
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyDim 19 Avr - 1:18

Non il n'aurait pas dû, s'il le savait pourquoi il l'avait fait ?! Réfléchis à tes actes bordels ! Je me relevais un peu en fixant le vide. Mon teint reprenait peu à peu des couleurs et je sentais le vent me passer délicatement dans mes cheveux. Comme pour me demander pardon. Je fermais les yeux, la sensation de vide et de chute sous mes pieds ne s'évaporait pas. La seule bonne chose était surement que j'avais été contre William. En espérant que la prochaine fois - s'il y en avait une - soit dans d'autres circonstances. Il y avait mieux tout de mêmes. Devoir tomber d'une falaise pour pouvoir se mettre à côté de lui. Étrange et ... Préoccupant si vous étiez un inconnu.


- Tu m'as fait vivre ce que je redoutais le plus, j'ai du me pencher dans le vide pour essayer de te rattraper. Imagine on te touche et on te demande de me sauver en même temps ! On te le demande alors que je serais entourée de personnes qui te frôleront ! IMAGINE LE CALVAIRE EN VOYANT LA HAUTEUR ET LA MER EN BAS ! EN TE VOYANT LÀ ! JE NE POUVAIS PAS FAIRE UN MOUVEMENT SANS ME SENTIR TOMBER !

J'en tremblais de nouveau, mes yeux le fixaient, avant de se reporter sur la plaine en face de nous. Dans un geste répétitif, je me balançais d'avant en arrière. C'était génial, un paranoïaque et celle qui avait la phobie de la hauteur apres être tombée d'une falaise. Spécial comme ... Couple ? Pouvions nous dire que nous l'étions ? Je ne saurais pas vous le dire. Pour moi, un couple, ça s'embrassait, c'était proche. Et nous étions tout. Sauf ça. Je ne pouvais pas l'approcher et meme si je savais désormais beaucoup de choses sur lui, je ne savais pas comment je devais me qualifier dans son entourage. Dure dure de réfléchir alors que la fatigue prenait le dessus. Si je pouvais, je dormirais bien deux jours. Mais je me voyais mal dormir autant de temps.
Allez y pour glacer une vague comme ça ! Apres la chute je ne me sentais déjà plus d'attaque, alors maintenant, je ne vous racontais pas. Cette brusque colère me laissa encore plus fatiguée. Je me retournais avec un regard désolé avant de demander :

- Emmène nous quelque part, loin d'ici, s'il te plait. Je me vois mal dormir là dans l'herbe. Et je ne veux pas devoir expliquer aux particuliers pourquoi je suis aussi... Fatiguée et blanche.
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William O'Leary
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyDim 19 Avr - 19:04

William eut un sourire moqueur, qui s'effaça avant qu'Anaïs ne puisse le repérer. Il résista à la tentation d'ouvrir la bouche, parce que s'il répondait leur discussion allait finir en dispute et, comme souvent lorsqu'ils se disputaient la situation déraperait et finirait mal. Manquerait plus qu'elle aille se perdre dans la forêt ou alors se torde le coup en tombant de je ne sais où, c'était la dernière chose qu'il voulait voir arriver. Donc, il ne dit pas "oh, pardon de t'avoir empêcher de t'écraser lamentablement en bas de la falaise" et se contenta de le penser très très fort. Qu'Anaïs le remarque ou non, il s'en fichait bien, elle ne pourrait pas dire qu'il envenimait la situation.
Mais bon, elle avait vraiment l'air à bout de nerfs et il ne savait pas du tout comment elle réagirait s'il tentait - maladroitement, comme d'habitude - d'être gentil. Et il n'était pas à l'aise dans ses vêtements mouillés.
Il prit donc la décision d'accéder au vœu de la jeune fille. Par contre, pas question de la laisser vadrouiller dans la forêt, même en sa compagnie, après ce qui était arrivé avec l'Estre. Il n'y avait qu'un endroit où elle serait vraiment en sûreté
et, même s'il n'aimait pas ça, il n'allait pas la laisser seule.
William ramassa sa veste, se leva - il pataugeait dans ses chaussures, c'était d'un confort... - et tendit la main à Anaïs.

"En voiture jolie fille !"

Elle sourit et la prit. Ils disparurent et les contours de la chambre d'Anaïs se prolifèrent dans leur champ de vision.
Une fois arrivé, William lâcha sa main, et s'assit directement par terre, contrant sa nervosité, attentif à la réaction d'Anaïs.

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Anaïs Young
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyDim 19 Avr - 21:02

Je le fixais avant de me lever. Son... Compliment, me surpris énormément. Je le dévisageais un moment, avant de douter de la marche à suivre. Rougir et m'approcher ? Continuer de le dévisager comme un poisson rouge ? Finalement j'esquissais un sourire, il s'approcha, et nous arrivâmes dans ma chambre. Je pensais sincèrement qu'il repartirait. Au lieu de ça, il s'assit et me regarda. Je le dévisageais un moment avant de prendre des affaires de rechanges et d'entrer dans la salle de bain. Je mis rapidement les affaires pleines de sables dans le bac, et ressortais avec une meilleur allure. William n'avait pas bougé, enfin pas à ce que je voyais. Je le regardais un moment sans mot-dire, avant de prendre une serviette dans la salle de bain. La dernière fois que je lui avais proposé quelque chose, il avait refusé, j'espérais que cette fois, il ne ferait pas d'histoire, je n'avais plus la force de me disputer avec lui ni de chercher un terrain d'entente. C'était à prendre ou à laisser, et s'il ne la voulait pas, j'espérais qu'il la mette au moins sous lui pour éviter au parquer d'être trempé.
J'esquissais un sourire en m'asseyant sur mon lit. Je n'avais rien dis jusque là, mais je ne voulais pas qu'un silence pareil plane.

- Tu veux pas te rapprocher plutôt que de rester de l'autre côté de la pièce ? Et au moins enlever tes chaussures ? Ça doit pas être très agréable.

Je regardais le sujet en question, elles n'étaient pas dans un bel état. Vous allez me dire, il devait être aussi mouillé qu'elles. Je m'adossais contre le mur, sans le quitter des yeux.  
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William O'Leary
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyDim 19 Avr - 22:56

William la regarda se mettre à l'aise, puis disparaître dans la salle de bains. Il se passa la main dans les cheveux et la retira mouillée et pleine de sable. Tiens, il avait oublié un détail: ses affaires et surtout ses armes étaient restés dans la forêt à l'endroit où ils avaient calmement discuté. Il n'aimait pas du tout cette idée d'en être séparé, Il se téléporta, les récupéra et revint. Un coup d'oeil lui confirma qu'Anaïs n'était pas sorti. Bien, elle n'aurait pas à s'inquiéter de son absence. De toute façon, elle ne le croyait peut-être pas capable de ne pas s'enfuir, pour une fois. Pour sauver les apparences, William se rassit à la même place après avoir rangé ses armes dans sa veste qui reposait sur un dossier de chaise, à quelques pas de lui. N'ayant rien de mieux à faire, il appuya la tête contre le mur, les yeux mi-clos, et attendit. Il paraissait détendu, son langage corporel ne trahissait rien de son angoisse. Pourtant, il était à l'affût, et sursauta violemment lorsque la jeune fille sortit de la salle de bains. Il se calma en voyant que ce n'était qu'elle, et se dit qu'il devait avoir l'air d'un animal traqué. Elle s'assit sans un mot, et il lui rendit son regard, insondable. Il était un animal traqué, il s'y était fait, mais ne pas savoir ce qu'elle pensait le rendait malade.

"Ouais... Désolé. Je vais emprunter ta salle de bains."

Il se leva, et, la main sur la poignée, tourna la tête vers elle.

"Je reviens," ajouta-t-il au cas où elle penserait qu'il se sauvait.

Une fois dans la salle de bains, il s'enferma, se déshabillà, et prit une douche. Froide. Très froide. L'eau chaude était sûrement partie à la vaisselle, parce qu'elle ne devait pas dépasser les dix degrés. Ça tombait bien, il avait besoin de se rafraîchir les idées. Il ne resta pas plus de quelques minutes sous l'eau, et ne remit que caleçon et bermuda. Après avoir mis le reste à sécher dans un coin, il posa ses mains de chaque côté du petit lavabo et se contempla dans le miroir écaillé par endroits. Cela faisait une éternité qu'il ne l'avait pas fait. Il avait l'air... Différent. Ses cheveux étaient plus longs, il les avait presque dans les yeux, cela contrastant avec sa tête en coupe militaire qu'il avait l'habitude de voir. Plus âgé, malgré le fait qu'il ne vieillissait pas. Plus hanté, alors que le pire était passé depuis longtemps. Plus, plus... Il ne savait pas l'expliquer. Quelque chose avait changé. Les miroirs qu'il avait croisé dans la boucle quand il était arrivé n'avait pas fait long feu. Il y voyait... Il y voyait...
William cligna des yeux, puis les baissa rapidement. Il avait cru, une seconde... Non. Non. Ce n'était pas possible. Il est mort. MORT. C'est parce que tu y as repensé que tu le vois. C'est parce que tu y as repensé. Il ferma les paupières le plus fort possible, souhaitant de toutes ses forces que ça s'arrête. Quand il osa enfin lever les yeux, il n'y avait plus la silhouette qu'il reconnaîtrait entre milles. Elle était partie, partie.
Et puis il entendit un écoulement. Surpris, il baissa les yeux. Il n'avait pas ouvert le robinet, comment se faisait-il que ?.. Ce n'était pas de l'eau. C'était du sang. Horrifié, William fit un bond en arrière et percuta la porte. Il suffoquait. Il fallait qu'il sorte ! Tout de suite ! Affolé, il s'acharna sur le loquet, qui ne voulait pas s'ouvrir. Au bord de la crise d'angoisse, il glissa le long de la porte. Il était coincé ici. Il allait mourir, mourir de peur, de terreur. Ses démons ne se lasseront jamais. Enfin, un déclic se fit entendre.
La porte était ouverte. William se leva d'un bond et sortit comme s'il avait le diable aux trousses. Il se retrouva nez à nez avec... Anaïs.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyDim 19 Avr - 23:38

Je m'allongeais totalement dans mon lit en hochant la tête lorsqu'il me dit qu'il revenait. Quand le bruit de l'eau se fit entendre de la salle de bain, je fermais les yeux et me laissais aller dans un sommeil sans rêve et assez cour.
Au bout de quelques minutes, je me relevais surprise, William était encore dans la salle de bain, et des bruits, comme si l'on essayait de forcer le verrou résonnait. Je ne tenais pas à rentrer et me trouver dans une situation quelque peu délicate. J'essayais de comprendre ce qui pouvait arriver. Ce n'était pas normal, tout allait très bien, à la porte, comme dans la pièce. L'inquiétude prit le dessus, je me levais et approchais doucement de la salle d'eau où les bruits redoublaient d'intensité. Comme si une fauve voulait sortir de sa cage.
Lorsque le verrou s'enleva, je vis William sortir comme une furie de la salle de bain. Il pila devant moi, je le fixais sans comprendre, inquiète comme pas possible. J'allais dans la salle de bain, rien. Je me retournais, il avait des hallucinations sans fièvre maintenant ?! Il me reconnaissait au moins ? Cette fois il n'allait pas me plaquer contre le mur pour m'étrangler ?! Je fis deux pas en arrière avant de me frotter le visage. S'il avait voulu faire comme la dernière fois, je ne serais plus là, enfin je crois.

- Je pensais pas pouvoir te voir dans un état pire que la dernière fois. Mais là...

Je n'avais trouvé que ça à dire ?! Je devais m'applaudir ou pas ?
Je ne savais plus ce que je devais faire. Lui faire prendre l'air ? Pas dans cette tenue, je ne m'y risquerais pas. Et cela m'étonnerait qu'il accepte. Je regardais le jeune homme puis la salle de bain, sans comprendre ce qui arrivait. Enfin, mais seulement à moitié. J'avais très bien compris qu'il avait vu cette scène gore, mais quoi ? Et je ne préférais pas savoir. Pour qu'il ait l'air aussi choqué ça devrait être assez sanglant.
Je fermais la porte de la salle de bain et m'approchais de la fenêtre pour l'ouvrir en grand. Je sentais le froid rentrer dans la piece mais avec de l'air, c'était déjà ça. S'occuper d'un enfant serait tout aussi fatiguant et moins ... Étrange, on va dire ça comme ça. Je le fixais avant de me rasseoir dans le lit.

- Tu fais peur toi hein, mais vraiment.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyLun 20 Avr - 0:09

William reprenait sa respiration et s'efforçait toujours de se convaincre que ce qu'il voyait n'avait lieu que dans sa tête quand il sentit l'air frais sur son visage. Bon sang que ça faisait du bien ! Peu à peu, il reprenait le contrôle de ses sens et revenait sur terre. Anaïs avait ouvert la fenêtre et il saisissait seulement maintenant ce qu'elle venait de dire. Est ce qu'il avait honte d'être ainsi devant elle ? Peut-être, mais cette honte était vite remplacé par la colère. Elle ne pouvait pas dire qu'elle n'était pas prévenu ! Pourquoi donc pensait-elle qu'il ne vivait pas ici ? A cause des gens ? Bien sur que non, sa phobie du toucher n'en était pas à ce stade quand il avait quitté cette maison ! Pourquoi il était nerveux quand il était à l'intérieur ? Parce que des épisodes de ce genre s'étaient déjà déroulés ! Elle était idiote, ou quoi ? Elle croyait qu'il le.faisait exprès ? Lui, il était là pour elle, et voilà comment on le remerciait. Dégouté par ses reproches et par lui-même, il était sur les nerfs et ne retint pas ses paroles :

"Non, sans blague ? Je fais peur, vraiment ? Plus ou moins que la fois où j'ai failli te tuer ? Tu devrais peut-être noter sur vingt à chaque fois que ça m'arrive, comme ça tu seras sûre que si je réussis un jour à tuer quelqu'un, tu pourras me faire passer pour fou."

Son ton était aussi affûté qu'un poignard et dégoulinait de sarcasmes.

"À moins, bien sûr, que tu ne sois plus là pour en parler."

C'était un coup bas, il savait très bien qu'Anaïs en était sortie traumatisée et avait frappé où ça faisait mal sans réfléchir. Lorsqu'il prit conscience de ce qu'il venait de dire, son visage se décomposa. Merde, mais quel con ! Il ne s'en souvenait pas, il ne pouvait pas savoir combien elle avait eu peur. Il se sentait horriblement coupable de lui infliger ce souvenir.
Il tenta de se rattraper, horrifié cette fois par ce qu'il venait de dire, et fit prudemment un pas vers elle sans savoir comment elle allait réagir, implorant.

"Anaïs, c'est pas ce que je voulais dire, je..."
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyLun 20 Avr - 7:06

Surprise, je le fixais, bouche à demie-ouverte sans réussir à répondre quoi que ce soit. Il le prenait comme ça ? Il pensait vraiment ce qu'il venait de dire ? Apparemment oui.
Lorsqu'il tenta de s'approcher, je me détournais aussitôt pour aller à l'autre bout de la pièce et m'asseoir contre le mur. Mon visage dans mes mains, je sentais une nouvelle fois ses mains me serrer le cou, sans laisser passer l'air. Mais je n'allais pas m'approcher de la fenêtre alors qu'il y était. Je me frottais le visage pour m'enlever cette sensation avant de relever les yeux et de siffler entre mes dents :

- Tu crois vraiment que moi je te ferais passer pour fou ? Tu penses que si je te prenais pour un fou tu serais dans ma chambre ? C'est vrai que c'est mon style ça, je vais aller me plaindre à tout le monde de ce que tu as fait, je vais aller clamer à la maison qu'un fou se planque dans la foret.

Je n'y croyais pas. Il ne voulait pas le dire, mais il l'avait dis. Pas moyen de revenir en arrière. Crispée, je relevais la tête et fermais les yeux. J'avais envie de le mettre dehors, mais je n'y arrivais pas. À cause je mes jambes qui tremblaient ? Aucune idée, quoi qu'il en soit je ne voyais pas sa futur réaction, si elle était aussi cassante que la première, il pourrait s'abstenir, se taire, prendre ses affaires et repartir. Je ne l'avais pas forcé à venir, j'avais juste demandé à ma ramener. Il partirait, je ne dirais rien.

- Tu penses que je ferais ça ? Moi ? Murmurais-je d'une petite voix.

Je ne voulais même pas aborder le sujet de cette nuit dans la cabane. Ce n'était pas la peine, je me sentais déjà assez oppressée et mal comme ça. La sensation de ses mains qui m'étouffaient s'était apaisée, mais je ne voulais pas la raviver, et je priais en silence pour qui lui non plus.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyLun 20 Avr - 8:27

William, constatant qu'elle devait le fuir une fois de plus, s'assit, contre le mur, près de la fenêtre. Est ce qu'il était fou ? Oui, peut-être. Sûrement. Cette situation le rendait fou. Il n'arrivait pas à expliquer correctement ce qu'il ressentait. Il se frotta la joue, comme pour se maintenir éveillé. Comme pour se rappeller qu'il était bien là et que ce n'était pas un rêve. Il avait tellement de mal à s'exprimer ! Les mots lui échappaient.

"Non... Je sais pas. Je sais vraiment pas. J'arrête pas de me dire que tu vas te rendre compte de..."

De ce que je suis.
C'était exactement ça. Elle pourrait s'en aller là, maintenant, et il ne l'a retiendrait pas parce que ce serait son choix. Il avait peur de se réveiller un matin et de constater qu'en fait, tout cela n'était qu'un rêve, une création de son imagination qui avait viré plusieurs fois au cauchemar avant de disparaître. Si c'était le cas, que ferait-il ?.. Bon sang, c'était une crainte si difficile à expliquer !

"J'ai failli te tuer, Anaïs."

William était blême. Ce n'était pas un truc qu'on pardonnait facilement, il était censé la protéger, pas... Rien que d'y penser, il en était malade. Comment avait-il pu ?.. Comment faisait-elle pour le supporter encore ?.. Il ne comprenait pas, il en avait marre de chercher. Et le fait que cet événement ressurgissait lorsqu'il était énervé prouvait qu'il ne se l'était toujours pas pardonner. Il était fatigué. Fatigué de se demander le pourquoi du comment, fatigué de se prendre la tête. Il n'arrivait plus à faire semblant avec elle. Pas après ce qui s'était passé aujourd'hui. Il leva les yeux et dévisagea Anaïs à travers ses cheveux, implorant.

"S'il te plait, reviens sur le lit..."

Ne me fuis pas.
Il ne supportait plus cette distance. Il ne supportait plus grand chose, ces temps-ci. Si elle voulait qu'il parte, il le ferait, mais la voir prostrée dans son coin... Si elle ne se rapprochait pas, il s'en irait. Ce serait peut-être mieux ainsi.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyLun 20 Avr - 13:03

Si je voulais, si je devais le faire, je l'aurais fait depuis longtemps ! Bien avant cette fameuse nuit. Certes je cherchais des excuses, et j'en avais une. Il n'était pas conscient. Je ne lui aurais rien dit, il n'aurait jamais rien su. Enfin tout garder pour moi n'était pas forcement la meilleure des solutions, mais au moins il n'aurait pas parlé de ce moment, il focalisait dessus. Si j'avais passé ! Il devrait faire pareil, c'était un peu moi la personne en question qui était la victime !
Je le dévisageais. Surprise de voir ses yeux ... Comme ça... Enfin c'était rare. Je me levais pour me mettre sur le lit sans un mot.  
Il y avait plus simple comme histoire, il vous manquerait un passage, vous ne comprendriez plus rien. Même moi je commençais à me perdre. Comme faisais-je pour ne pas avoir peur après tout ce qui s'était passé ? Un grand mystère même pour moi. Je devais être folle, ouais, voilà. Je devais être plus atteinte que lui. Je baissais les yeux sur mes mains, posées sur mes genoux. La vie n'était pas simple, pas la nôtre du moins, et les deux qui s'entrechoquaient, n'apportaient que des choses difficiles à gérer. Je me relevais pour me mettre devant lui.

- Laisse moi t'approcher alors ?

De toute façon, un jour où l'autre il devra m'approcher, il n'avait pas le choix. Et pour une fois, ce n'était plus juste pour l'aider, je voulais l'approcher, je voulais trouver un réconfort que seul lui pouvait me donner,
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyLun 20 Avr - 17:33

Au grand soulagement de William, elle obéit et revint s'asseoir sur le lit. Elle évita son regard et baissa ses yeux sur ses mains. Est-ce qu'elle était gênée ? Honteuse ? En tout cas, le fait qu'elle se soit déplacée prouvait qu'elle voulait qu'il reste. Si elle ne l'avait pas fait, il ne savait pas trop quelle aurait été sa réaction. Il serait sûrement parti, et aurait par la suite tout fait pour l'éviter, jusqu'à ce qu'elle se rende dans la clairière, leur clairière. Tout cela était un satané cercle vicieux. Il observa Anaïs en se demandant ce qu'elle était en train de penser. Elle avait l'air toujours aussi fatiguée. Est-ce qu'il avait la même tête de déterré ? En ce moment comme souvent, il ne dormait pas très bien. Il fallait qu'elle se repose. Mais même comme ça, elle était belle, il ne pouvait pas s'empêcher de le remarquer.
Si elle s'aperçut qu'il la dévorait des yeux, elle ne le montra pas. En entendant sa requête, il se leva et ouvrit les bras.

"Je suis tout à toi."

C'est là qu'il s'aperçut qu'il était torse nu, avec seulement sa chaîne militaire qui cliquetait doucement.

"Euh, tu veux peut-être que je mette un tee-shirt ?" demanda-t-il, seulement à demi-sérieux.

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Anaïs Young
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyLun 20 Avr - 19:36

Je ne m'attendais pas à une telle réaction. J'esquissais un sourire. Non, je ne pensais vraiment pas qu'il réagirait avec ... Autant d'enthousiasme ? Oui, ce devait être le mot, mais si seulement je pouvais vraiment me mettre dans ses bras. C'était un peu comme ça que je voyais les choses, vu comment il s'était levé et écartait les bras. Mais je ne savais pas à quelle distance m'approcher, si je pouvais briser les deux mètres ou bien les respecter à contre-coeur. Une légère étincelle de malice vint faire briller mes yeux clairs, je me relevais et m'approchais, son regard dans le mien. J'aurais voulu poser ma main sur sa cicatrice à l'épaule, mais je me retins, me contentant de me mordre la lèvre. C'était tentant, et difficile de résister à l'envie de le toucher.

- Sans, c'est tout aussi bien. Je souriais en m'approchant pour n'être plus qu'à quelques centimètres de lui.

Inconsciente moi ? Et alors ? Je l'avais dit que j'étais aussi folle que lui, mais autrement. Chacun à sa manière. Ce n'était pas un problème, enfin pas à ma connaissance. Et puis si cela en était un, pourquoi écouterais-je ces gens ?
Je détaillais chaque parcelle de son torse avant de relever les yeux. J'aurais voulu couper cette distance qui me séparait de lui, qu'il n'y ait plus que nous deux, juste nous deux. Que les horreurs de la vie soient derrière nous, enterrées à jamais.
Mais je dus m'arrêter, je ne pouvais pas, enfin si, mais c'était à mes risques et périls. Il avait assez de force pour me clouer au sol en deux secondes, et c'était bien la dernière chose que je voulais. Je me contentais alors de le regarder, sans pour autant bouger.  


Dernière édition par Anaïs Young le Mer 29 Avr - 10:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyLun 20 Avr - 23:03

William souriait toujoues, mais en voyant Anaïs approcher, son sourire se figea. Évidemment, il se crispa automatiquement, son corps reconnaissait ce qu'il redoutait. Il avait peur. Peur de lui faire mal, de commettre un acte irresponsable de plus. Elle n'avait pas à connaître ça, elle n'avait pas à faire ça, elle était idiote ou quoi ? Elle savait très bien ce qui se passait quand il y avait quelqu'un à proximité, elle jouait avec lui ! La voir si proche et pourtant on ne peur plus hors d'atteinte... ELLE JOUE AVEC TOI NE LA LAISSE PAS FAIRE, ELLE...
Comme toujours, la colère était aussi au rendez-vous, et il ferma les yeux en se frottant le poignet d'une main pour qu'elle cesse de trembler. Il fallait qu'il parvienne à se contrôler, qu'il se calme malgré sa conscience aiguë de la présence d'Anaïs devant lui. Elle était proche, si proche... Il lui avait dit qu'elle pouvait approcher, il lui avait donner le feu vert. Elle ne le touchait pas, ne bougeait pas mais...
Il suffoquait. T'as retenu ta respiration,idiot, évidemment que tu suffoques. Respire. Dis-toi que tu peux le faire. Il obéit à sa conscience qui le taraudait rarement, et sentit un mouvement d'air devant lui. Est-ce qu'Anaïs reculait ? Est-ce qu'elle interprétait son silence et ses paupières closes comme un rejet ? L'instant était si fragile, il avait gagné un si petit combat par rapport à la bataille à mener ! Il ne fallait pas qu'elle se sente trahie maintenant, il avait besoin de sa présence !
Calme-toi, tu vois bien que tu commences à dérailler. Tu vas l'effrayer. Anaïs, effrayée ? Il en fallait beaucoup pour y arriver, c'était le moins qu'on puisse dire.

"Attend, attend..." marmonna-t-il, et elle cessa de bouger.

Il ouvrit les yeux. Bon Dieu, elle était encore tellement près ! Il avait peur de ne pas pouvoir se retenir. Elle était si proche, et pour la première fois, il ne la voyait pas comme un ennemi, mais comme une personne. Une véritable personne. Il en était émerveillé. Il sentait que son self control était en train de s'effriter, que sa rage revenait.
Et il n'eut pas le temps de prévenir. Il n'avait pas d'armes sur lui, et c'est peut-être ce qui sauva la vie d'Anaïs. En un éclair, il était derrière elle, un bras coincé sous sa gorge, l'autre qui tenait l'arrière de sa tête. Il suffisait d'un coup sec que la gauche pour que la nuque se brise, et ce... Ce... Ça ne nuirait plus à personne, ça ne...
Stop. C'est Anaïs, Anais, bon sang. Pas un prédateur. Pas une proie. Anaïs.
William cligna des yeux et reprit ses esprits. Horrifié par son geste, il la lâcha sur le lit et fit les cent pas pendant environ trente secondes, avec comme la volonté de s'arracher les cheveux, et s'assit à deux mètres d'elle - de l'autre côté du lit, quoi, et se prit la tête à deux mains.

"Bordel, mais j'y arriverai jamais. C'est pas possible, je..."

Il se tut, bouleversé, la respiration sifflante, et regarda droit devant lui.

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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyMar 21 Avr - 12:54

Je reculais en voyant ses mains trembler, avant de m'arrêter. Je m'arrêtais parcequ'il le demandait et me contentais de le fixer. J'us un geste de recule, brusque, mais son bras était déjà placé autour de mon cou, automatiquement, ma main vint se raccrocher à celui ci, pour essayer de le faire lâcher, en vain. Il devait toujours frapper où ça faisait mal, même inconsciemment ? Lâche moi, lâche moi, lâche moi. Je n'arrivais pas à ouvrir la bouche pour le dire, je fixais le mur d'un face, étant donnée qu'il me tenait pour que je n'arrive pas à bouger. J'allais crier s'il me lâchait pas ! Il comptait faire quoi après m'avoir attrapé comme ça ?!
Lorsque je sentis les draps du lit, et sa prise se relâcher, je portais immédiatement ma main à mon cou, en restant allongée un long moment, reprenant ma respiration. Il n'avait pas serré fort, certes, mais il avait failli le refaire. Il avait failli. Je me relevais lentement et me mettais contre la tête de lit. La colère, la peur et la détresse se mélangeaient. Dans mes yeux, comme sur mon visage.
William était en face de moi. La sensation de l'étau qui se resserrait, disparu doucement me laissant avec une respiration similaire à la sienne. Je devais avoir peur de lui maintenant ? Avec tout ce qui était déjà arrivé, surement. Je devrais fuir en courant, aller pleurer dans un coin. Le haïr aussi. Avoir peur, être terrifiée par... Par lui. Et en fait, non. Peut-être parce que je savais ce que c'était d'avoir mal à cause de ce qui s'était passé. Et que les peurs ressortaient différemment. Un visage sans expression vint remplacer celui avec la peur.

- Ça ne sert a rien de dire que tu n'y arriveras pas. Regarde, avant tu ne pouvais pas t'approcher de deux mètres. Ce qu'on fait a un impact, même si tu ne le vois pas. J'en suis sure.

J'esquissais un sourire, avant de mettre l'oreiller dans mon dos et de fermer les yeux. Ce n'était pas le petit somme de 10 minutes avant la catastrophe qui allait me remettre d'aplomb, et maintenant que la panique et la peur étaient retombées, la pression redescendait, apportant la fatigue. Je me forçais à les rouvrir pour le regarder. Comment quelqu'un qui semblait pourtant fort physiquement, n'arrivait pas à combattre ses "démons" psychologiques. Enfin, même en aillant été temointe de nombreuse fois, il ne me dirait pas son ressenti, ou ne me décrira jamais la scène de cauchemar. C'était surement mieux ainsi, ou pas.
Quoi qu'il en soit je ne comprendrais jamais ces événements, il me ne dira pas ce qu'il voyait. La preuve, je ne savais toujours pas ce qui l'avait terrorisé à ce point il y avait quelques minutes, et relancer le sujet ne ferait qu'agraver les choses, car avec nous deux, il y avait toujours pire.

- Tu t'imagines dans le présent avec les foules ? Le monde partout ? Je souriais pour le taquiner.


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William O'Leary
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyMar 21 Avr - 23:29

William n'en croyait pas un mot. Il releva la tête et l'appuya sur ses poings, les coudes sur les genoux. Il sentit le matelas grincer quand Anaïs s'installa dans son dos. Il suffirait qu'il la laisse quelques minutes sans rien dire, et elle s'assoupirait simplement. Il n'avait rien à faire, juste... Attendre. C'était simple. Dès qu'elle dormirait, il s'éclipserai comme s'il n'avait jamais été là. Mais comme d'habitude, elle était têtue et continua malgré tout la conversation. Sa conduite lui arrachant un sourire. Par contre, lui... Dans le présent ? Dans la foule ?.. Il avait été dans le présent, du moins dans les années 2010. Et il n'avait pas été plus choqué que ça. Les ordinateurs étaient pratiques, la machine à café respectable et la piscine bienvenue après l'effort. Il avait passé de rares journées dehors, visiter cybercafé et bibliothèque avec la même soif de savoir. Certaines fois il avait approché les filles. Dans la foule, donc. Ça ne l'avait pas gêné, loin de là. Mais ce n'était pas comme maintenant. Cela faisait des années, tant d'années.

"Je n'en sais rien. Le présent est différent. Il y aurait la foule mais... Personne ne me toucherait."

Enfin, maintenant, il ne savait plus à quelle année ils étaient rendus, dans le présent. Il jeta à tout hasard un coup d'oeil à Anaïs.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyMer 22 Avr - 0:33

Mes yeux me piquaient, c'était plutôt désagréable. J'avais du mal à me concentrer sur sa réponse et mes yeux se fermaient d'eux même. Il devait avoir pitié de moi à me voir comme ça. Entre la phase "je m'endors" et "je dors" sans parler de mon visage qui devait être encore blanc, et les cernes qui me donnaient l'allure d'un panda. Bien présentes sous mes yeux, elles formaient de belles poches, prouvant bien que j'allais m'endormir d'ici peu. J'avais entendu le début de la réponse, c'était un bon début. Mais après, mon cerveau avait décroché. Pas parce que c'était ennuyeux. J'étais juste trop fatiguée pour arriver à tenir une discussion avec une suite maintenant. C'était à peine si je me rendais compte que je m'endormais, je tombais comme une masse en ne faisant plus attention à William. En espérant qu'il ne le prenne pas mal. Parce que bon, avec une chute de la falaise, les vagues, ce qui lui était arrivé, et ensuite ma tentative d'approche, la journée n'avait pas était des plus reposantes.
Je ne savais même pas s'il comptait retourner dans la foret, ou s'il resterait ici cette nuit. La deuxième question ne me gênait pas, enfin le lendemain serait une journée tout aussi ... Mouvementée. Enfin bref, je verrais.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyMer 22 Avr - 0:54

William attendait un semblant de réponse qui ne vint jamais. Anaïs dormait littéralement debout, ses yeux se fermaient sans son consentement. Finalement, peut-être qu'il avait pas à attendre plus longtemps pour s'en aller. Il la regarda quelques instants, elle n'avait pas l'air en forme mais demain il n'y paraîtra plus. En dehors de ça, elle paraissait... Fragile. Plus fragile que d'habitude. Il venait de s'en rendre compte, mais quelques fois elle avait l'air bien plus grande que sa taille normale. Il suffisait de la pousser suffisamment à bout pour qu'elle se mette en colère. Et, mine de rien, elle avait une force de caractère déconcertante. Elle n'en avait même pas conscience. Endormie, elle avait l'air plus jeune. En paix. Il pourrait la regarder dormir pendant des heures. Il osa retirer l'oreiller supplémentaire qu'elle avait pris pour caler sa tête, si elle se réveillait demain avec un torticoli, ça n'allait pas l'encourager à venir le voir. Pour le faire, il se décala, s'adossa contre le mur et fit doucement glisser le cousin. Anaïs marmonna quelque chose avant de se retourner en fronçant les sourcils. William sourit et se surprit à bailler. L'adrénaline procurée par son élan de panique dans la salle de bains se dissipa brutalement, et il piqua du nez sur l'épaule d'Anaïs sans même s'en rendre compte.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyMer 22 Avr - 9:42

Les volets n'avaient pas été fermés. La chambre était donc éclairée par les faibles lumières matinales. Je me réveillais lentement et me retrouvais le nez dans les cheveux de William. Surprise, je cherchais à comprendre pourquoi il avait la tête contre mon épaule, de plus il avait dû bouger pendant la nuit, je ne pouvais plus faire un mouvement. Bon début de journée, mais faudrait revoir la suite ce n'était pas que cela me déplaisait que William soit contre moi, mais ne plus pouvoir bouger était un peu gênant. Je regardais ses mèches qui bougeaient sous mon souffle, cela dut le déranger, car il décala encore un peu, me prenant surement pour le lit. Hum... D'accord, génial. En attendant il m'écrasait, ce n'était pas des plus agréables.

- Will ?

Pas de réponse, encore mieux. Je n'imaginais même pas ma réaction si une personne entrait. Un homme torse nu qui dormait sur moi. Plutôt beau, mais que personne ne devait jamais l'avoir vu. Certains de poseraient des questions, où même s'il sortait de ma chambre. Ah la téléportation ! C'était d'un pratique !
Mais là, ça ne m'aidait pas. Mais alors pas du tout.
Il y avait un espace entre le mur et lui, enfin nous. J'étais plus proche du bord. Je fis passer mon bras sous lui. Au point où j'en étais, j'essayais de ne pas le réveiller. Doucement, je fis basculer sa tête sur mon épaule droite, puis sur le matelas.
Les jambes furent une autre histoire. Je le poussais un peu pour les enlever - il dormait bien profondément lui - mais au denier moment je me rendis compte que je le poussais hors du lit. Et merde. j'essayais de le rattraper, il aurait eu un t-shirt j'aurais peut-être pu, mais je n'allais pas l'attraper par le pantalon ! Il tomba donc sur le plancher. Je penchais pour regarder, il allait forcément se réveiller. Il allait se demander ce qu'il faisait ici et surtout pourquoi au sol.

- Will ? Demandais-je une nouvelle fois.

Rien ne me répondit. Je riais alors sans arrêter de le regarder. Ça faisait bien tient. Mais comment il faisait pour dormir comme ça ?
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyMer 22 Avr - 11:06

William bascula et s'étala sans aucune grâce par terre. Il atterrit durement sur le dos, et ses connexions nerveuses acheminèrent l'information qu'il devait avoir mal jusqu'au cerveau au repos - déjà que quelques fois même lorsqu'il était réveillé il était au repos, mais alors là il était tellement enfoncé dans le sommeil qu'il ne risquait pas de ses réveiller - et dans un réflexe corporel, William ouvrit de grands yeux de hiboux. Ils papillonèrent sans rien voir ni enregistrer de la situation une trentaine de secondes, puis il replongea dans sa douce torpeur réparatrice, autrement dit dans son sommeil comateux. Les réflexes étaient là mais lui ne risquait pas d'y être. Le matelas ou le sol, ça ne faisait pas grande différence, il n'y avait juste plus la présence chaude et rassurante à ses côtés. William émit un grognement étouffé et se tourna sur le côté avant de ne plus bouger du tout. Seule sa respiration témoignait qu'il était encore vivant.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyMer 22 Avr - 13:33

Ça me faisait bizarre de me dire qu'il etait là, en bas du lit, et qu'il ne remarquait même pas qu'il était tombé. Enfin que je l'ai fait tomber. Passons ce détail. Je n'arrivais pas à détacher mes yeux de lui. Mais il fallait bien. Hier, je ne m'étais pas lavée. Aujourd'hui, c'était obligatoire, je sentais encore du sable dans mes cheveux, c'était horriblement désagréable. Je passais au dessus de William sans le déranger. Avant de rentrer dans la salle de bains.
Ma première réaction fut de regarder les murs et le lavabo, puis la douche. Je ne comprenais vraiment pas ce qu'il avait pu voir, ou arriver ici. Les scènes de crimes ou gores se déroulaient dans ma salle de bains ? Rassurant. Apres un long moment à inspecter les recoins de la salle d'eau je me dis que je lui poserais la question après. Un autre jour, celui ci commençait bien, je ne voulais pas que même pas réveillé, tout se refroidisse d'un coup. Demain ? Apres demain ? La semaine prochaine pourquoi pas ?
Je me déshabillais et entrais dans le douche. L'eau etait tiède, de toute façon, je ne comptais pas m'éterniser, qu'elle soit chaude, ou froide. J'us du mal à enlever la poussière de mes cheveux blonds, le shampoing n'y faisait rien. Au final je dus rester bien 20 minutes pour être enfin débarrassée de la saleté. J'avais pris de rapides affaires, soit un chemisier avec un jean bleu. Et je ressortais, mes cheveux dans la serviette. Encore allongé au sol, je ne pus retenir un sourire pour William. J'avais encore prouvé que je n'étais pas douée avec mes mains, ce matin. Je regardais la montre sur ma table de chevet. Je ne la prenais jamais, c'était juste pour savoir si j'avais raté le dîner ou le déjeuner. De toute façon je ne portais que rarement des bijoux. J'avais juste une gourmette argentée avec mon nom inscrit dessus. Elle me suffisait, ce n'était pas tres voyant, pas volumineux et puis je revoyais les bons souvenirs de ma famille.
Le dîner d'hier passé, la faim commençait à me titiller l'estomac. Je n'aimais pas manger le matin, ça n'avait pas changé. Mais je n'avais pas trop le choix. En espérant qu'il ne pense pas que je sois parti je-ne-sais-où et reparte dans la forêt. Raison de plus pour ne pas passer deux heures à le contempler entrain dormir. Je prenais mon sac en bandoulière dans l'armoire, déposais ma serviette qui etait sur mes cheveux sur le lit avant de sortir sans bruit.

Je pris le long couloir avant de descendre les escaliers quatre à quatre. La salle à manger regroupait un bon nombre d'enfants. Je m'assis à la table où les plats étaient déjà là. Certain me dévisagèrent, ils n'avaient pas l'habitude de me voir maintenant. Je souriais l'air de rien, en faisant des tas de nourritures avec la fourchette. Au bout de 10 minutes à essayer de manger, je mis discrètement 4 tranches de pains dans mon sac puis lançais un regard désolé aux autres particuliers.

- Je vais à la plage.

Ou pas. Je pris la direction de la sortie en laissant mon assiette à moitié pleine sur la table. On ne devait pas manger dans les chambres. Je trouvais ça idiot mais bon ce n'était pas la fin du monde. L'Oiseau n'allait pas rentrer dans la chambre, humer le parquet pour savoir s'il y avait eu de la nourritures...
Je rentrais dans la chambre et la refermais derrière moi. William était toujours affalé au sol, entrain de dormir. Je le croyais plus matinale que ça. Il devait bien être 9 heures maintenant. Je reposais mon sac dans mon armoire, en prenant les tranches de pains, j'en entamais une, en m'approchait du jeune homme.

- Je sais pas si c'est le fait de tomber du lit qui t'as sonné et que tu te réveilles pas mais bon, ce serait bien de se lever.

Je m'asseyais en face de lui, en souriant avant de prendre une autre bouchée de pain.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyMer 22 Avr - 17:33

William commençait à émerger quand quelque part, une porte s'ouvrit. Il y eut un bruit de placard qu'on ferme et un grincement de matelas. Anaïs venait sûrement de s'asseoir sur le lit, mais il était étendu sur une surface anormalement dure. William ouvrit les yeux puis les referma presque aussitôt. Trop de lumière. Il gromella en se recroquevillant, puis, décidant que de toute façon il ne pouvait pas dormir plus longtemps, se redressa et s'assit. Sa chaîne tinta, il regarda autour de lui d'un air ensommeillé et sourit en voyant Anaïs, fraîchement habillée et repassée. Elle avait dit quelque mais il n'avait pas fait attention.

"Salut, toi," dit-il en se grattant la nuque. Pourquoi je suis par terre?"

Il n'était pas encore tout à fait réveillé, mais tout de même assez pour le remarquer.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyMer 22 Avr - 18:12

Bah voilà ! Ce n'était pas plus compliqué ! Je riais doucement à sa question. Il allait se moquer de moi, c'était presque sur. Mais bon, ce ne serait pas la première fois, et surement pas la derniere. Puis avec le temps on apprenait à faire avec le rire des autres dans notre dos quand on faisait une gaffe. Maladroite de nature, je n'y pouvais pas grand chose. C'était héréditaire ? Mais je n'avais jamais vu mes parents casser un vase. Ou les entendre tomber du lit. Ma soeur devait être pareille. La maladresse des enfants pour elle, moi, ça me suivra toujours, désormais.
Enfin, c'était le fait d'être une pas douée, qui m'avait coûté la place dans ma maison, et donné mon arrivée ici.

- Hier tu t'étais endormi sur moi. Ce matin tu m'écrasais à moitié, j'ai voulu me décaler et quand j'ai bougé bah je t'ai fait tomber. Et tu t'es pas réveillé donc je t'ai laissé dormir.

Les cheveux plus en bataille, les yeux encore ensommeillés, il était encore plus ... Craquant. C'était incroyable comment je pouvais dresser une liste de qualités chez lui, alors que d'autre abandonnerait dès le début. Un peu pour changer de sujet, je ne voulais pas m'attarder sur le fait qu'il soit tombé par ma faute. Heureusement ce n'était pas un lit en hauteur, là, il aurait eu un peu plus mal et aurait été surement véritablement sonné. Puis je m'en serais voulu, alors que là, il n'avait pas réagi sur le moment, j'en avais déduit que ce n'était pas grave, pas la peine de se faire un sang-d'encre pour ça.

- J'espère que j'étais confortable au moins. Ajoutais-je avec un sourire un peu moqueur.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyMer 22 Avr - 18:54

William fit les gros yeux à Anaïs quand elle expliqua comment il s'était retrouvé le nez sur le plancher. Il aurait peut-être un bleu ou deux mais ça ne l'avait pas dérangé du tout, c'était simplement pour embêter la jeune fille.

"Alors comme ça tu balances carrément les gens par terre ! Je ne te félicites pas !"

Il bailla et s'étira comme un chat.

"Ceci dit, même si c'était pas du tout prévu, j'ai très bien dormi."

Pas de cauchemars aujourd'hui, c'en était ahurissant. William s'assit en tailleurs et dévisagea Anaïs, souriant.

"Donc oui, vous êtes très confortable, mademoiselle. Une véritable magicienne."

Comme elle disait elle l'avait "laissé dormir", il constata qu'elle était passé aux cuisines pendant ce temps-là, et lorgna les morceaux de pains d'un œil intéressé.

"Quelle heure il est ?" demanda-t-il en jetant un coup d'oeil vers la fenêtre.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...    Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...  - Page 12 EmptyMer 22 Avr - 19:54

J'avais tout de même un maître dans l'art de balancer les gens au sol. J'apprenais vite, non ? Je lui tirais la langue en m'asseyant sur le sol, mais gardant tout de même la distance. Je ne voulais pas que la journée soit gâchée par ma faute alors qu'elle commençait si bien. Peut-être que pour une fois, nous aurions une journée sans tomber d'une falaise, croiser un estre, ou autre, une journée normal en fait. Ouais, non. Je pouvais toujours rêver. Une ça n'existait pas ici. Dès minuit c'est différent. Avant même que la date du 3 Septembre se répète.

- On se remet ça quant tu veux.

Si cela pouvait s'arranger. Je souriais en le regardant fixer mon pain. Je m'attendais à entendre son corps réclamer la nourriture, mais non. Je levais pour prendre les tranches que j'avais posé sur le bureau et lui donnais. De toute façon je ne risquais pas de tout manger, et les autres étaient pour lui, donc pas la peine de le faire baver d'avantage.
Je pris la montre sur la table de chevet.

- Neuf heures, onze. Je suppose qu'on retourne dans la forêt ?
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Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...
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