Irina Wane | I can see you, monster...

MENTALITÉ

Je suis quelqu'un d'extrêmement positif, en général. Je protège les gens que j'aime et qui méritent qu'on les protège, selon moi. Je suis toujours souriante, sauf quand quelque chose est triste ou m'énerve, voir m'embête profondément. Je fais toujours passer les autres avant moi, je les protège des Sépulcreux. Toujours prête à aider, faire plaisir et rigoler, on pourrait me qualifier de rayon de soleil. D'ailleurs, on m'appelait comme ça, avant... Mais j'ai aussi mes petits défauts. Je suis une vraie Miss catastrophe, ce qui m'exaspère vraiment. Même si je ne le montre pas, bien sûr. J'ai un gros côté garçon manqué, bagarreur. Gare à vous, les méchants ! Je suis facilement irritable ou juste sensible, au choix. Une remarque et je me sens mal. Mais je suis aussi assez impulsive. Je préfère vous prévenir, je n'ai pas ma langue dans ma poche. Et, pour finir, je dirais que j'aime bien la solitude, de temps à autres. Oui, j'ai une personnalité assez changeante...

BIOGRAPHIE

J'ai oublié mon année de naissance. J'avais tellement de choses dans la tête, avant mon entrée dans la boucle, que j'en ai oublié la moitié. De temps en temps, je me rappelle des petites choses du passé. Ma date d'anniversaire, par exemple, est le 19 janvier. Je m'en suis rappelé hier. Ou avant-hier, peut-être même il y a un mois. Je ne sais jamais, avec la boucle. D'ailleurs, j'y suis rentré à mes 17 ans. Et, il me semble que... Oui, ça doit bien faire une ou deux d'années que j'y suis... Et puis, je ne regrette rien ! D'ailleurs, c'est une drôle d'histoire, quand on y pense :
Je suis née à Chicago, en Amérique. Belle endroit, d'ailleurs. Je vivais avec mes parents et mon grand frère dans une maison de banlieue identique aux autres. Je n'ai jamais eu de réel problèmes, pendant la petite enfance. C'est ce qui m'a rendue aussi positive, sûrement. Mes parents m'aimaient, mon frère m'adorait et on avait même un chien. Une vraie famille, quoi ! Et puis, tandis que je grandissais, les problèmes apparaissaient, les choses se corsaient. Vers mes sept ans, le chien est parti. Mes parents ont toujours caché sa fuite par une excuse. Il aurait soi-disant rejoins ses amis pour partager un os. J'aurais su ce qui se passait chez moi, je l'aurai suivi... Mais j'étais petite et naïve, à cette époque, comprenez-moi. Et puis, à mes douze ans, mon frère a eu des 'copines'. Il m'a laissé tomber. J'avais besoin de lui mais lui avait besoin de ne plus m'avoir dans ses pieds. J'étais blessée. Et je ne lui ai jamais pardonné. Mais j'ai survécu. Les problèmes continuaient peu à peu jusqu'à mes quinze ans. Mes parents se disputaient beaucoup. Ils avaient vieillis et ne s'aimaient plus comme avant mais restaient ensemble pour mon frère et moi. Mauvaise idee, d'ailleurs, vu qu'ils se reprochaient des centaines de choses idiotes à l'heure du dîner. Un soir, alors que mon père était devant la télé, j'en  ai vu un par la fenêtre. Un montre étrange et effrayant. Au fond de moi, je voulais sortir pour le regarder mieux, le détailler, mais aussi voir ce que je devais en faire. J'ai demandé à mon père que cette... Chose était, il ne voyait rien. Mais moi, je le voyais, il était là, parmi les arbres, dans le fond du jardin. Loin mais visible et reconnaissable. Je n'ai pas su ce que j'avais vu jusqu'à mes seize ans. Ça avait recommencé. J'étais à table avec mon frère, dans le jardin. On mangeait un truc que je n'aimais pas, mais peu importe. J'en ai vu un autre. Mais cette fois, j'ai vu un peu plus de détails. Il était affreux, moche, un vrai monstre. Alors que mon frère débarrassait les restes de notre repas, j'ai fait quelque chose. J'avais couru vers ma chambre pour prendre ma batte de baseball, celle que je cachais sous l'oreiller, depuis la vue du premier être moche. Je me suis approchée de lui, il ne me regardait plus. Il avait dû tourner la 'tête' quand j'étais partie. Je me suis retrouvée derrière lui et j'allais l'attaquer quand mon frère m'a vu. Il devait croire que j'allais attaquer le vent. J'ai regardé le truc et j'ai couru vers la maison, en vrai trouillarde. N'empêche, c'était cool de voir une bête que personne d'autre ne voyait.
Bref, à mes dix-sept ans, lors de mon anniversaire, une dispute éclata. Mon don avait eu un effet négatif sur eux, ils me pensaient folle et se rejetaient la faute dessus. Ce fut l'heure des révélations affreuses. Mon père révéla à ma mère qu'il la trompait et allait partir pour s'enrichir, mon frère me hurlait dessus sans raison et ma mère jetait son assiette par terre, parce qu'elle ne faisait jamais les choses biens pour eux. C'en était trop pour moi. J'ai attendu qu'ils s'endorment tous pour faire mon sac et partir. J'ai pris ma batte de baseball et une raquette de tennis. Au cas où j'ai à me battre.
J'ai marché deux semaines, faisant du stop, menaçant n'importe qui avec ma batte, ne mangeant pas à ma faim, même si j'avais pris un peu d'argent. Je suis arrivée dans une petite ville dont le nom m'échappe encore. Avant de tomber au sol, sous la fatigue. Il est vrai que je n'avais pas dormi plus de deux heures par jour. Avant de fermer les yeux, j'ai vu un Oiseau. Enfin, je crois que c'était ça... Je réfléchissais tellement ! Et je me suis retrouvée dans la boucle. Avec une explication en tête : je voyais les sépulcreux et les estres. J'avais la vision monstrueuse.