I don't hate people. I just feel better when they are not around. [Tommy - Becker]

J'arrive dans une grande prairie parsemée de grands cerisiers bourgeonnant. Le vent joue avec mes cheveux et le soleil chauffe mon dos. Je m'arrête près d'un arbre et inspecte les environs.
Je m'apprête à sourire quand je remarque une vague silhouette, un peu plus loin, environ à vingt mètres de moi sur ma droite. Je soupire : il faut toujours qu'il y est quelqu'un dans tous les endroits où je vais ici ou quoi ?
Je glisse mes mains dans mes poches et fixe un point imaginaire devant moi. En fait je réfléchis à où aller pour être enfin tranquille. Mais mon cerveau refuse de bien réfléchir, mon esprit divague et je n'arrive pas à me concentrer.
Dans ces cas là, je sais ce qui m'aide : une clope.
Je tire mon paquet de ma poche et en sort une cigarette. Je la glisse entre mes lèvres et tâte mon pantalon pour prendre mon briquet, en vain. Fais chier... J'ai du l'oublier dans la chambre avec Swan ou alors il est tombé près du phare, ce qui est sûr c'est que je ne l'ai pas sous la main.
Je marmonne quelque chose d'incompréhensible en tournant sur moi même, à la recherche d'une solution.
Mon regard s'arrête sur la personne aperçue un peu plus tôt. Peut être qu'il ou elle fume et a un briquet sur lui. En tout cas je vais prier pour ça.
A contre-coeur, je marche vers l'inconnu. Je pense que c'est la première depuis longtemps que je vais vers quelqu'un pour lui parler. C'est un exploit !
Au fur et à mesure que je me rapproche de la silhouette, ses traits se définissent et je reconnais un garçon d'à peu près mon âge, blond.
Quand je suis à un mètre de lui, je demande en le regardant et tendant ma barre de tabac :
- T'aurais pas du feu ?