Là-haut, sur la falaise...

02/01/2015

La dénommée Katie s'avança et Victor parti. Tiens, je m'étais trompée. Mais vu comment ils étaient organisés j'aurai juré que c'était lui. Comme quoi, les apparences étaient souvent trompeuses. Je me tournais pour écouter les explications de la particulière à la tenue plutôt ... Extravagante. Quant à sa réponse, ce n'était pas ce que j'attendais. Une adulte ne savait pas où elle vivait, mais une enfant de huit ans, elle si ? Je me retournais brusquement vers Victor. Ah. D'accord. Voilà le pourquoi du comment. Ce qu'ils voulaient me dire c'était que je n'aurai jamais de réponse.
Les estres ? J'en avais déjà tué un, et je pourrais le refaire s'il le fallait même si ça m'étonnerait que j'ai autant de chance que la dernière fois. Il n'avait pas d'arme à feu. Et heureusement pour nous, nous aurions été tous les trois de la chaires à pâtés pour sépulcreux, ce dont je passerais bien. Mais quand même, ce n'était pas comme si j'allais révéler l'emplacement de la boucle.. Je secouais la tête et passais mes mains sur mon visage, tout en réfléchissant.

- Et moi dans l'histoire ? Je ne vais quand même pas attendre que vous daignez me donner des nouvelles de lui, en restant pendant des semaines voire des mois dans l'ignorance sur son état, si ? Je ne peux pas m'y rendre car vous même ne savez pas où vous vivez. Donc je fais quoi, moi ?

Attendez ... Centre de soin ? Ils pouvaient le guérir ? Il y avait une chance que tout redevienne comme avant ? Qu'il ne soit plus martyrisé par des fantômes et fasse des cauchemars tout le temps ? Je voulais bien le leur laisser, voir me séparer totalement de lui pour le savoir enfin libéré de ce fardeau. Pour qu'il puisse vivre comme il le méritait. Je remettais une mèche de cheveux blonde en arrière et relevais les yeux vers la particulières aux collants verts.

- Enfin c'est pas grave, vous pouvez l'aider ? Le guérir, vous pouvez vraiment ?

02/09/2015

Hum… Je vois, nous avions affaire à quelqu'un qui voulait s'assurer une place dans le cou, comme toute personne censée. Cependant, ce ton n'allait certainement pas plaire à Katie qui avait l'habitude qu'on la supplie d'intervenir. En général , nos malades n'avaient pas de famille proche qui s'inquiétaient pour eux, ou, dans la majorité des cas, pas de famille du tout. Celui-là avait quelqu'un qui tenait à lui assez pour exiger d'avoir rapidement de ses nouvelles. Un très rarissime spécimen, donc. Chapeau, il fallait être sacrément acharné pour supporter ceux que nous internions. Si nous pouvions le soigner ? Oui, sans aucun doute, ce qui sera dur sera la remise psychique, je travaillais encore sur son dossier. Dans tous les cas, une cellule avait été aménagé pour lui dans l'établissement sécurisé, et il allait le rejoindre très vite.
    Katie arqua un sourcil, peu amène.

    « Emily et Victor se chargeront de t'emmener le voir, convenez d'un mot de passe entre vous. »

    Sur ce, elle disparut avec Emily et le malade numéro trente-trois. La petite fille allait revenir d'un moment à l'autre, nous n'avions pas beaucoup de temps. Gabriel était toujours dans les parages, nous ne nous déplacions qu'en groupe de deux personnes minimum, c'était plus prudent.
Je plantai mes yeux dans ceux de la jeune fille.

    « Doute que les astres soient de flammes, doute que le soleil tourne, doute de la vérité même mais ne doute jamais que je t'aime. Doute de la vérité même mais ne doute jamais que je t'aime, » répétai-je pour qu'elle retienne bien la phrase code.

    C'était cliché, ridicule ? Oh, sans doute, mais ça évitait les mauvaises surprises.

    « Nous viendrons te chercher à la maison des particuliers, inutile de revenir ici. »

Sur ce, Emily réapparut et je sentis la main de Gabriel s'accrocher à la mienne. Nous disparûmes.

02/01/2015

Voilà qu'ils voulaient carrément un mot de passe. Ils avaient tellement peur qu'un estre entre qu'ils avaient élaboré des codes afin de savoir si... Nous étions bien nous même ? Ils n'avaient aucune confiance sur le monde extérieur et ce qu'il cachait (en ces temps c'était logique aussi), mais quand même !
J'hochais la tête accompagnée d'un haussement d'épaule et... William disparu avec Katie. Je serrais les dents et me retournais vers Victor qui me donnais le passe. Bah, y avait plus dur à retenir. Je le répétais plusieurs fois dans ma tête afin d'être certaine de le retenir. J'hochais une deuxième fois la tête pour lui signaler que c'était bon. Puis ils disparurent en me signalant que je ne devais pas revenir ici. Bien heureusement ! Déjà que je n'avais aucune idée d'où j'étais, alors revenir ...
Je tournais, et retournais sur moi même en essayant de me localiser. J'étudiais les alentours lentement jusqu'à trouver un fin sentier. Je le pris en espérant qu'il m'amènerait au au bon. Puis je repensais lentement à tout ce qui s'était passé. La semaine dernière, puis la falaise, la panique, et l'institut. Je l'avais en quelque sorte retrouvé, puis il était déjà loin de moi. Ils étaient partis avec. Mais ils allaient le soigner. Ce serait beaucoup trop égoïste de ma part de le garder près de moi au lieu de faire pour l'aider. Mais il n'était plus là. Encore une fois il m'avait filé entre les doigts. Je me retrouvais de nouveau seule. Je soupirais bruyamment, sachant pertinemment qu'il n'y avait personne dans les parages. Puis j'accélérais, je ne voulais pas rester dans la forêt longtemps. Pas s'il n'était pas là.
J'avais déjà trouvé la dernière semaine longue, alors qu'est ce que ce serait maintenant ?