Tommy Becker -le petit nouveau.

MENTALITÉ
Me décrire est plutôt simple. Je suis une personne assez banale, bien qu'on m'ai considéré comme "exceptionnel" pendant un certain moment de ma vie.
De premier abord, je parais renfermé et solitaire et c'est tout simplement parce que je le suis. Je n'aime pas vraiment parler à des inconnus ou même parler tout court en réalité, mais il le faut au moins un minimum. Je n'étalerai certainement pas ma vie aux yeux d'une personne que je viens de rencontrer et si cette dernière insiste, je me fermerai entièrement et plus un son ne sortira de ma bouche. D'ailleurs ce sera peut être mieux ainsi car ma mère me faisait souvent le reproche d'être froid et dur quand je parlais. Je ne sais pas si j'ai un cœur de pierre mais en tout cas je ne regorge pas de grands nombres de sentiments ou d'émotions et, généralement, ils se résument à l'indifférence et ses dérivés -à part quand on me laisse tranquille, où la plénitude m'envahit alors. Bien sûr, si je vois quelqu'un qui a besoin d'aide, et que je peux y faire quelque chose, je vais l'aider mais ça s'arrête là. Pas d'accolades, pas d'échanges de paroles. Juste "merci" et "de rien, au revoir" me suffisent. Vous l'aurez compris, je tiens à ma tranquillité car, quand je suis seul, je peux enfin m'exprimer sans que l'on me juge ou que l'on m'épie et je le fais par les fontaines que je créais.
Je suis plutôt sûr de moi et, bien que je ne sois pas pugnace, quand j'ai quelque chose à dire, je le dis, et de manière très franche. Ma personnalité n'est pas vraiment originale et haute en couleurs mais je suis bien comme je suis, reclus dans mon petit monde aquatique et solitaire.

BIBLIOGRAPHIE
J'ai toujours été mis sur un piédestal dans ma famille : Tommy, le garçon qui travaille bien et intelligent, populaire, le garçon sportif, le garçon aux multiples conquêtes... Etc, etc. Et cela avait le don de m'agacer au plus au point. Je n'étais pas timide, loin de là, mais je préférais rester dans mon coin, qu'on me fiche la paix et qu'on me laisse dans mon humilité. C'est vrai que je travaillais très bien, que j'avais beaucoup d'amis, que je faisais beaucoup de sport et que j'avais connu de nombreuses filles, mais ça ne me plaisait pas vraiment et je ne faisais ça que pour mon image. L'image qu'on renvoie aux autres, vous savez, celle qui fait que l'on vous moque ou que l'on vous respecte, que l'on vous craint ou que l'on vous marche sur les pieds, que l'on vous aime ou que l'on vous déteste. Car oui, les gens ne vous juge que sur votre apparence et sur la vie que vous menez. Ils ne croient qu'en ces rumeurs et ragots rapportés par les autres et finissent par suivre celui qui est beau, fort, intelligent. Comme des petits moutons. J'ai été cette personne qui guidait tous les autres mais ce n'était pas réellement moi.
Je pense que c'est pour ça que ma famille et mes "amis" n'ont pas compris quand je les ai laissés tomber à l'âge de 16 ans. Le garçon populaire et sage, le "beau gosse" a déraillé. Je me suis complètement renfermé sur moi et je n'ai plus parlé à personne de près ou de loin. Je restais seul dans la cour, à la cafétéria, et en cours je ne parlais que quand on m'interrogeait. Mes notes ne chutèrent pas mais je ne participais plus. En bref, j'étais moi-même ; quelqu'un de solitaire et qui sait se débrouiller seul.

Grâce à cet éloignement j'ai découvert ma particularité. Je me promenais dans un parc longeant un lac entourés par des hautes herbes, une clope au bec. Comme elle arrivait à sa fin, je l'ai jetée dans les grandes herbes un peu plus loin devant moi.
Généralement, je faisais ce tour avec ma bande d'amis et tout se passait très bien, mais, ce jour là, mon mégot déclencha un début d'incendie. Mon premier réflexe fut de me rendre à l'endroit où j'avais jeté le mégot mais le feu avait déjà trop pris. Alors que je me concentrais pour trouver un moyen d'éteindre les flammes, de l'eau jaillit de mes mains et tout s'éteignit très vite. Je fus en état de choc et me souvint m'être demandé si je n'étais pas fou. Mais non, c'était bien réel, de l'eau venait de sortir de mes mains. La chance fut de mon côté car personne ne m'avait vu manier de l'eau et je m'enfuis en courant le plus loin possible de cet endroit.
Plus tard, j'ai refait des essais et j'ai vite maîtrisé l'eau que je créais. Pour moi c'était comme un jeu et je savais m'occuper quand je m'ennuyais de moi-même. Je préférais largement cela au lieu de travailler ou de me trouver un boulot même avec un bac eu avec mention.

Ayant toujours aimé l'eau, l'aquakinésie me convenait parfaitement et je m'amusais à créer des piscines naturelles dans la roche creusées de certaines montagnes du sud de la France où je vivais. D'ailleurs, l'Oiseau est venu me chercher alors que je me baignais dans une de ces dernières. Elle m'a assuré que j'étais en sécurité dans l'endroit où elle m'emmenait et qu'on me laisserait tranquille autant de temps que je le voudrais. Je n'ai pas hésité une seconde et l'ai suivie. Après tout, je n'avais rien à perdre, à part une famille qui me détestait, et c'est pour cela que depuis trois mois je mène ici ma vie de particulier.