April Stratford

MENTALITÉ

J'ai toujours eu un fort caractère et les bagarres ne me font pas peur. Sous mon air de garçon manqué et de fille forte se cache un cœur fragilisé de nombreuses fois étant plus jeune. Je n'hésite pas à prendre la défense des personnes que je juge vulnérable, peu de gens apprécient mon flegme mais c'est ce qui fait ma force en quelques sortes. J'ai appris à ne pas m'attacher aux être humains, aux biens matériaux, et je le dois en parti à mes anciens foyers et à ma famille d'adoption. C'est la seule chose qu'ils m'aient donné et qui se prolonge dans le temps. Je peux être aussi très douce et aimable ; malgré mes échecs scolaires j'ai eu une éducation très stricte. Une fois que l'on me connaît bien, les gens me décrivent comme sensible, attachante et drôle.
C'est vrai que j'essaye de faire de chaque moment de ma vie, qui est maintenant éternelle, un moment de bonheur et de joie, même quand rien ne va.

BIBLIOGRAPHIE

Je suis née à Boston en Avril, d'où mon prénom. Effectivement, mes parents n'ont pas cherché loin. D'ailleurs, ils m'ont abandonné quelques semaines après ma naissance. Je ne les ai jamais connus et j'en suis bien heureuse car l'assistance sociale en charge de mon dossier n'avait de cesse de me répéter que c'était des drogués et des alcooliques, des fous furieux.
Durant mon enfance, je changeais de foyer d'accueil tout les mois, compte tenu du fait que je fuguais pratiquement tous les deux jours. Je me battais souvent à l'école avec des plus grands que moi juste pour une bousculade, j'étais la "sans-amies" et la "demeurée" de mon établissement et cela me convenait. Pour ce qui est de mon parcours scolaire, j'ai toujours était en échec et ce fût la raison de ma déscolarisation provisoire à mes dix ans. Mon foyer ne voulait plus payer les frais de scolarité, étant dans une école privée, pour une "sale gosse qui ne fiche rien" comme ils disaient. Pendant 4 ans je dus aider à faire les tâches ménagères, la cuisine, au foyer. L'homme qui tenait notre maison était une brute au sang-chaud et nous nous faisions battre assez régulièrement, toujours en gardant le sourire comme convenu. A 14 ans, des personnes de bonne famille m'adoptèrent et je fus propulsée du jour au lendemain dans une vie de luxe. J'avais un demi-frère de 16 ans et ma scolarité repris son cour "normale" avec 4 ans de lacunes antérieures. Ce fut à ce moment que je pris conscience de ma pyrokinésie. À chaque fois que j'étais en colère, mes mains devenaient brûlantes et des flamelles se formaient dans ma paume. Je pensais que tout le monde connaissait ce phénomène et le vivait à chaque moment colérique de sa vie. Je me rendis enfin compte que ce n'était pas du tout le cas et que j'étais différente des autres. J'avais peu d'amis et tous étaient du sexe opposé, ne pouvant pas supporter les caprices des filles de mon collège. Mon demi-frère était le plus populaire de tous et le plus beau, bien qu'il me dégoûta toujours et me dégoûte encore dans mes souvenirs. Il ne m'aimait pas du tout, ça se voyait, c'était clair comme de l'eau de source. Il me menait la vie dure, me traitant d'éléphant et déchet répugnant. Je me mis donc en tête de maigrir, voulant me faire accepter dans sa maison de rêve, dans son cœur. Cela tourna à l'anorexie, ce qui me contraint à arrêter de nouveau mes études à l'âge de 17 ans. Il ne m'avait toujours pas reconnu comme étant de sa famille et me détestait toujours autant. Pendant un an je vécu à l'hôpital le temps de mon rétablissement. Je sortis le jour de mes 19 ans, seule. Mes parents et mon frère d'adoption ne m'attendait pas. Seul un courrier m'attendait à la sortie, sur un banc en chêne foncé. Ils ne pouvaient plus subvenir à mes besoins à ce qu'ils disaient et me "laissaient mener ma vie d'adulte". J'avais besoin d'eux, de toute ma vie solitaire j'avais besoin de réconfort, d'appuis pour commencer un nouveau départ. Mais rien de tout cela ne s'offrit à moi. Personne ne voulait me prendre en stage n'ayant aucunes qualifications et aucunes fac ne voulait me pendre car j'avais trop de retard. Je vécu une vie de SDF pendant deux mois. Ma pyrokinésie me sauva, m'offrant du feu et de la chaleur vitale. L'Oiseau vint me chercher un des rares soirs où j'avais à manger. Elle me convint de la suivre, ça ne pouvait pas être pire que ma vie actuelle.
D'ailleurs c'est beaucoup mieux que ma vie d'avant. Cela fait maintenant 1 mois que je suis ici et je mène un semblant de belle vie.