Arrivée d'Alec [Alec Jansson, Anaïs Young, Miss Tit, William O'Leary] (Suite de "Nouveau Départ ?"; Cairn, Marais)

03/01/2015

William apparut, soutenant d'un côté l'inconnu et tenant de l'autre Anaïs. Il lâcha le fou furieux dans un sale état qui manqua de s'étaler sur le lit (pas trop grave, le matelas serait là pour amortir) et s'éloigna d'Anaïs comme à son habitude. Au moins, maintenant ils étaient au bon endroit. La chambre n'était pas luxueuse, mais elle était assez grande pour une personne, avec une petite étagère dans un coin et une salle de bains attenante, ce qui n'était pas le cas de toutes les chambres des particuliers. Les chambres des ombrunes, souvent inoccupées, servaient aussi d'étape pour ceux qui arrivaient ici dans un état psychique ou physique qui nécessitait du calme et des soins. Bien souvent les nouveaux restaient ici quelques jours pour s'habituer à leur nouvel environnement et se refaire une santé, puis se mêlaient rapidement aux autres particuliers, laissant la chambre vacante pour plusieurs années sauf si une ombrune venait rendre visite à une amie. Ces chambres étaient en quelque sorte un sas afin de se faire à l'idée que le présent était derrière et que le passé serait la seule vie qu'ils connaitraient. Certains particuliers choisissaient peut-être de retourner au présent, du moins c'était ce qu'il avait entendu dire.

En repensant à ce qui c'était passé à cet étage, William dû se faire violence pour ne pas se téléporter aussitôt. Il ne voulait pas rester, cette maison était un enfer.

Mais il y avait Anaïs. Il ne pouvait pas la laisser seule avec lui.

Piégé comme un fauve en cage, il n'allait pas tenir longtemps, et pria pour qu'une ombrune débarque le plus vite possible.

02/01/2015

Comme d'habitude, le voyage ne dura que quelques secondes. C'était le seul moment où je pouvais prendre la main de William, je me gênais pas pour le faire, ni de la serrer contre ma paume. Et ce rare moment,j'en profitais.
Bref, nous arrivâmes dans la chambre de l'ombrune et des particuliers qui venaient d'arriver. Je lâchais sa main à contrecœur avant de m'écarter. Je ne voulais pas qu'il me laisse seul, alors il faudrait mieux que je reste éloignée. Mais à droite ce trouvait Alec, à gauche William et la chambre n'etait pas aussi grande que le salon -ce qui était normal- mais soit je me tenais près de quelqu'un qui avait tenté de me tuer, soit je me mettais du côté de celui qui ne supportait pas le contact. Je les regardais un moment, laissant un plus long regard sur William. Il restait, c'était déjà ça.
Poche de l'armoire, se trouvait une petite chaise, je partis m'asseoir dessus, fourrant ma tête dans mes mains. Comment faisions-nous pour nous mettre dans des situations toujours plus farfelues que la dernière ? A chaque fois, cela tombait sur nous. Comme si à nous deux nous n'étions pas assez bizarre !
Lorsque je relevais la tête, mon regard vint automatiquement se poser sur William. Il ne semblait pas à l'aise. Je mis un moment à comprendre. J'avais oublié qu'il ne supportait pas la maison. Que faire ? Lui dire de partir et rester seule avec Alec jusqu'à l'arrivée de l'ombrune ? Ou ne rien dire et le laisser comme ça ?
Je souriais avant de passer une main dans mes cheveux pour les remettre correctement.

- ça va aller ?

03/01/2015

William leva la tête vers Anaïs qui le scrutait. Il ne s'était pas rendu compte qu'il serrait tellement les poings que ses jointures étaient blanches. Le particulier se força à les déserrer, et se frotta les doigts pour que le sang se remette à circuler. Il n'aimait pas du tout cet endroit. Encore, dans le reste de la maison, il n'y allait pas parce que les autres particuliers étaient présents, mais ici... C'était principalement parce qu'il avait passé beaucoup de temps enfermé qu'il n'aimait pas cette partie de la maison des particuliers. Les ombrunes avaient fini par le laisser sortir, mais peut-être qu'à leur place il aurait fait pareil : après tout, quelqu'un d’incontrôlable sujet à de telles fureurs ne pouvait être qu'un danger pour les autres, William l'avait prouvé à de nombreuses reprises. Mais parfois, il suffisait de laisser un peu de liberté pour que le monde redevienne vivable. Le jeune homme n'en revenait pas : il venait tout droit se jeter dans la gueule du loup, en fait. Peut-être que les ombrunes se souvenaient de son existence. Peut-être pas, il verrait bien le moment venu.

William consentit enfin à répondre à la jolie blonde :

"Il faudra bien."

Ses yeux se posèrent sur l'inconnu. Il ne l'aimait pas, clairement. Il le haïssait même, et c'était réciproque. Mais il ne pouvait pas l'accuser de ne pas l'avoir aider. Si son épaule était restée dans le même état, ça aurait pu être bien pire.

Pour éviter de le frapper, il fixa résolument son attention sur la porte, puis, incapable de se concentrer sur celle-ci, revient à Anaïs.

Invité

(bon appétit :P )

Je sentis mon monde tourbillonner autour de moi et soudainement, je perdis le sol sous mes pieds. J'eus l'impression de tomber dans un vide tournoyant, ou non, je ne tombais pas, j'étais…aspiré dans une sorte de néant. Une horrible nausée me monta à la tête et je voulus m'agripper le crâne sans y parvenir. Quelqu'un empoignait ma main fermement. Puis soudain tout s'arrêta et je me sentis propulsé contre un mur pour lentement glisser sur un matelas en dessous de moi. Ma tête me tournait et je voyais flou. Le sol tanguait dangereusement sous moi et j'enfonçai mes ongles dans la couette pour ne pas tomber. M'avait-on drogué ? Je ne comprenais plus rien, mes pensées s'embrouillaient. Lentement, une chambre se découpa plus ou moins nettement autour de moi mais je me sentais toujours aussi mal. Mon regard se posa alors sur une fenêtre à deux pas et je me levai brusquement pour vaciller vers elle. De l'air ! J'avais besoin d'air ! Une imposante carrure me bloqua le passage et je heurtai l'homme violemment. Cette secousse fit remonter mon dernier repas de mon estomac et une texture nauséabonde fut rejetée de mon corps pour se retrouver sur le pull de l'inconnu. Un voile noire passa devant mes yeux et je m'écroulai sur le parquet, à bout.

03/01/2015

William était nerveux, mais ils pouvaient s'estimer heureux d'avoir ramener l'autre machin en un morceau, c'était déjà ça, non ? Parce que vu ce qu'il avait eu - et avait encore par moments, ça dépendait s'il le regardait ou pas - envie se lui faire, à savoir le découper en petits morceaux tous fins et sanglants, puisque l'attacher à un arbre dans le présent n'aurait aucune conséquence sur son corps, vu qu'il venait d'arriver, ce n'était pas du luxe. William résistait à l'envie de faire les cent pas comme un animal enfermé parce que ça agacerait certainement Anaïs (ça agacerait n'importe qui, en fait) lorsque le type parut se réveiller et tituba vers la porte. Oula, mauvaise idée, mon vieux, tu restés où tu es, tu tombes dans les pommes si tu veux mais tu sors pas. Manquerait plus qu'ils le perdent, en plus de le ramener en mauvais état. William lui bloqua la sortit. Le type était vraiment pas bien. Il lui dégobilla dessus et s'effondra par terre. William jura et enleva en vitesse sa veste intacte avant de se débarrasser de son pull joliment tâchée de larges tâches vertes et marrons. Il considéra le type à terre avec dégoût. Maintenant, il lui faisait plus pitié qu'autre chose.

"Non mais quelle loque, ce type ! J'espère que demain on le ramassera pas à la petite cuillère !"

Il jeta le vêtement souillé dans un coin, s'accroupit près du garçon et le retourna.

"Bon, il est encore vivant. Viens m'aider, on va le mettre sur le lit."

Sur ce, il le redressa un peu pour pouvoir le prendre par les aisselles quand Anaïs serait prête.

02/01/2015

Je regardais la scène de ma chaise sans bouger. Qu'il sorte, ça nous évitera de devoir expliquer à l'Oiseau son état. Mais je ne m'attendais pas à un tel... Résultat. Écœurée, je me levais rapidement de ma chaise pour ouvrir la fenêtre. Ca sentait la mort désormais, c'était abominable. Je m'approchais ensuite de William qui avait déjà enlevé le pull sali, et je m'abstins de tout commentaires. Ils seraient inutiles et ne feraient que mettre de l'huile sur le feu. Qu'il soit encore vivant, c'était plus pratique, mais surprenant étant donné tout ce qui était arrivée. En espérant qu'il ne prenne pas ça pour un avant goût de la maison. Oh et puis zut, il n'avait qu'à pas me mettre un couteau sous la gorge aussi. Et puis... Comment ça "on" ?! Je dévisageais William avant de soupirer et de chercher comment le prendre. Par les tibias, ce sera plus simple de toute façon. Nous arrivâmes à le remettre sur le lit, puis je repartis m'asseoir, en mettant ma tete dans mes mains.

- On aura tout fait, nous.

Apres on allait cacher le corps au fin fond de la forêt, il faudrait cocher la case pour la valider. Je me relevais pour m'appuyer sur le dossier de chaise, en fixant William, bras croisé, attendant l'arrivée de l'Ombrune.

03/01/2015

William, par précaution, le mit en position latérale de sécurité. Si il revomissait dans son sommeil, il ne donnait pas cher des draps, mais au moins, il ne s'étoufferai pas. Autant mettre toutes les chances de leur côté, maintenant. Le minimum était de le garder en vie, ça ne devait pas être si compliqué que ça. Rien qu'à le regarder, il avait vraiment l'air mort. Tout pâle, tremblotant, et respirant à peine. S'il mourait, ils étaient pas dans la mouise, tiens. Déjà qu'ils allaient se faire bien allumer pour l'amener dans cet état là.
William prit à son tour une chaise et la mit face au lit (mais à une distance respectable tout de même), et fit tourner une de ses armes entre ses doigts.

"Je propose qu'on le laisse dormir et qu'on appelle l'ombrune après. Là, pour lui expliquer le fonctionnement de la boucle, ça va être un peu difficile."

Il jeta un coup d'oeil à Anaïs.

"Je prends le premier tour de garde. Dors."

Il n'y avait pas d'autres lits, mais tel qu'il connaissait les ombrunes, il devait y avoir dans ces placards quantité de couvertures supplémentaires. A moins qu'elle ne veuille qu'il l'a ramène dans sa chambre ? C'était possible aussi, et au moins elle dormirait dans son lit.

02/01/2015

Je regardais ce que William faisait, avant de fixer son couteau entre ses mains. Je portais mon attention sur le mouvement de la lame argentée. J'hochais la tête pour acquiescer, puis je me calais un peu plus dans la chaise. Je passais un rapide coup d'oeil sur le nouveau, dans un piteux état. Je ne preferais même imaginer la tête de l'ombrune en arrivant, nous allions prendre la raclée de notre vie, enfin pour moi. William, je n'en avais aucune idée.
Dors, plus facile à dire qu'à faire avec un mec qui vous avait pris en "otage". Ce n'est pas que je ne faisais pas confiance à William, loin de là, où serait allait Alec s'il n'avait pas arrêté la lame ? Je fus prise d'un frisson, et m'arrêtais d'imaginer la suite de ce cauchemar.
Ce qui serait difficile, serait surtout d'expliquer cette suite d'événement catastrophique avec une tête dans le pâté. Une mèche de cheveux devant les yeux que je ne voulais pas enlever, je fermais à moitié les yeux. Les tours de gardes ne serviraient à rien. J'avais encore la lame du malade, et nous nous réveillerons avant qu'il ait pu faire quoi que ce soit.
Dans ces moments, mieux valait se taire, ce que je fis. Au fond, j'étais peut-être contente qu'il me laisse faire autre chose que surveiller le garçon dans le lit. La seule chose que je voulais faire etait de sortir de cette pièce, ou du moins, ne plus être dans la meme. William semblait du même avi, mais pour tout autres raisons, quoi que, il ne devait pas aimer non plus.

03/01/2015

William eut un sourire solitaire. Anaïs était têtue, quand elle avait une idée en tête, inutile d'essayer de la faire changer d'avis. Elle se cala sur sa chaise. Lui adossa la sienne dos au mur et près du lit, et s'assit. L'attente commença. Une brise nocturne parcouru la pièce jusqu'à environ minuit. Il faisait tourner sa lame entre ses doigts pour rester éveillé, mais de toute façon, il ne risquait pas de s'endormir, cette grande maison silencieuse le rendait nerveux. S'il sendormait, il avait peur de faire des cauchemars. Ils n'allumèrent pas de bougie, et lorsque la nuit tomba ils furent plonger dans le noir. William se balançait doucement sur sa chaise dans la pénombre, qui faisait un bruit feutré en rencontrant le mur à intervalles réguliers. Anaïs finit par s'endormir quand il bruinait un peu, ce qui veut dire qu'il était vers les deux heures et demi du matin. William alla chercher une couverture et un peu d'eau et la couvrit, avant de faire boire l'autre type en évitant de trop s'attarder. Il dû le nettoyer parce qu'avec la boue, il ne voyait même plus où et air la bouche, et boire par le nez c'est pas très pratique. Il avait toujours envie de le frapper à chaque fois qu'il le voyait.
La nuit continua à s'écouler normalement, et William se remit à se balancer sur sa chaise, tout en jetant des coups d'oeil au fou furieux à intervalles réguliers. Plusieurs fois il crut qu'il avait cessé de respirer, mais à chaque fois c'était des fausses alertes et William se rasseyait résolument. La fenêtre dans son dos le rafraîchissait, il avait envie d'être dehors.
Peu à peu, le soleil se leva, et commença sa course effrénée dans le ciel.
Vers sept heures et demi, peut-être huit, il secoua un peu Anaïs. L'inconnu bougea légèrement et se retourna dans son sommeil. Il était à présent certain qu'il irait bien quand il se réveillera, et William préférait ne plus être là quand ça arrivera.
Tandis que la jeune fille ouvrait les yeux, William s'étira en la mettant au courant:

"Tout va bien, il est hors de danger."

Sa joue droite était engourdie, un bleu d'une jolie couleur devait sûrement fleurir dessus. Il ne se souvenait pas de quand ça s'était passé précisément mais ça ne pouvait venir que de la bagarre avec le type.
Qu'on en finisse. William se dirigea vers la porte, pour aller prévenir l'Oiseau mais elle était sûrement déjà au courant de leur présence, il n'y avait pas grand chose qui échappait à sa vigilance. Il était fatigué et ne comptait pas s'éterniser.
Il ouvrit la porte... Et se retrouva nez-à-nez avec la vieille dame. Il devait avoir une tête de déterré ou de voyou qui n'avait pas dormi de la nuit.

"Bonjour madame ! Justement, je venais vous chercher. Le nécromancien est là, il va bien, mais je l'ai un peu cabossé parce qu'il s'est attaqué à Anaïs et j'allais pas le laisser faire."

C'était une façon comme une autre de commencer la journée, mais il était inutile de nier ce qui avait été fait, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Et au moins, ils entraient directement dans le vif du sujet.
Sur ce, il s'effaça pour la laisser entrer, et revint à côté d'Anaïs en étouffant à grand peine un baillement.

31/01/2015

Miss Tit attendait la venue d'un nouveau particulier, Alec Jansson. Elle l'avait rencontré il y a quelques semaines de cela, et son arrivée était prévue pour ce jour-là. Elle avait chargé Anaïs Young, une jeune particulière fiable, d'aller le chercher au cairn : le temps lui manquait. C'était le comble, tout de même, que dans cette éternité, elle ne trouvait pas le temps de tout faire. Mais la vie d'ombrune était faite ainsi, et elle l'avait choisie.
L'ombrune commença à s'inquiéter en ne voyant pas revenir la jeune fille, et encore moins son nouveau protégé. Elle envisagea d'aller elle-même au cairn pour s'assurer qu'ils allaient bien, mais elle était très occupée à la maison et envoya deux de ses pupilles pour aller les chercher. Ils revinrent bredouilles, et Miss Tit se demanda si Alec n'avait pas changé d'avis et n'était pas resté chez lui. Anaïs serait donc retournée à ses occupations -et elle passerait un sale quart d'heure quand l'ombrune lui remettrait la main dessus. Oui, cela semblait parfaitement possible. Elle monta les escaliers en soupirant en entendant une bagarre éclater en haut.

***
Le lendemain matin, alors que Miss Tit sortait de sa chambre, elle entendit du bruit venant d'une autre chambre du couloir, normalement inoccupée. Elle s'approcha, et alors qu'elle s'apprêtait à ouvrir la porte, celle-ci s'ouvrit d'elle-même, dévoilant le visage de William O'Leary. Il s'écarta pour la laisser passer et elle entra, refermant à clé la porte derrière elle en apercevant qui se trouvait dans cette pièce. Personne ne sortirait de cette pièce.

« Bonjour madame ! Justement, je venais vous chercher. Le nécromancien est là, il va bien, mais je l'ai un peu cabossé parce qu'il s'est attaqué à Anaïs et j'allais pas le laisser faire. »

Miss Tit ne répondit pas et s'approcha d'Alec, qui reposait dans un lit. Il dormait tellement profondément qu'il devait être évanoui, ce qui laissait deviner le traitement que lui avaient fait subir les deux particuliers. Il était tout sale et plein de sang, mais pour l'instant ...

« Un peu cabossé, tu dis ? J'attends vos explications, et le premier qui me raconte des bêtises passera un paquet de sales quart d'heure, dans les jours qui viennent ! Ça a intérêt à coller à ce qu'Alec me racontera quand il se réveillera, compris ?! Pour commencer, Anaïs, tu m'expliques pourquoi je t'ai envoyé chercher Alec hier et que tu me le ramène aujourd'hui ? Dans cet état, qui plus est. »

Elle croisa les bras, énervée, déçue, et que sais-je encore.

02/01/2015

La fatigue prit rapidement le dessus sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Je me sentais un peu lâche de laisser William éveillé seul, mais étant donné que j'étais tombée tout net, ce ne fut que le matin que je remarquais cela. C'était lui qui m'avait réveillé ( vous vous doutez bien que j'aurai dormi plus longtemps si je le pouvais.)

- Je m'en fous. Lachais-je d'une voix ensommeillée à son affirmation.

J'enlevais la couverture qu'il m'avait mise avant de me lever. J'aurai bien fait un rapide passage dans ma chambre pour me donner meilleur allure, mais Miss Tit était déjà à l'entree de la pièce. Pas douchée, pas coiffée, rien. Génial. Je me passais rapidement une main dans les cheveux pour les mettre au moins bien avant de saluer l'ombrune d'un signe de tête. Je me doutais bien que cela allait retomber sur moi, qu'elle me donnerait l'honneur de raconter ce qui s'était passé. Ce n'était pas le moment, mais alors vraiment pas, mais je ne pouvais pas dire à l'Oiseau que je partais prendre l'air, ou trouver une excuse.

- Bon, déjà, j'y suis allée comme vous l'avez demandé. Il était là, mais nous avions du faire un détour pour éviter les zones trop humides et dangereuses. En fait ça n'a servit à rien, vu son état là.On est arrivé dans la forêt, et William nous a vu, donc il est venu. J'us un moment d'hésitation où je regardais le garçon en question. On va dire qu'ils ne se sont pas appréciés. Et que dès le début c'était mal partit. Après ça s'est calmé. Mais Alec n'a pas aimé et m'a attaqué en disant que si William bougé, il me tranchait la gorge. Que de bons souvenirs avec cette gorge non ? Je me la massais comme un réflexe avant de continuer. William ne s'est pas laissé faire, et voila le résultat. Nous sommes bien rentrés hier, mais nous nous sommes dis qu'il serrait mieux d'attendre aujourd'hui pour vous appeler.

Apres ce long discours, je m'asseyais sur la chaise et regardant l'Oiseau. Finalement, ça ne s'était pas trop mal passé, il manquait ... Le verdic... Et la punition à mon avi.

03/01/2015

William peinait à suivre la conversation. En fait, il avait une furieuse envie de ne rien faire du tout (il finirait bien par s'endormir) ou, au contraire, d'aller courir (il finirait bien par se réveiller). La course quotidienne était un peu moyen de décompression après ce genre d'événements qui prenaient des proportions inquiétantes. Ça permettait de ss vider l'esprit avant la journée et de bien la commencer. M'enfin, là, comme il ne s'était pas couché, est-ce qu'on pouvait considérer qu'il commençait sa journée? Après tout, on était encore et toujours le 3 septembre 1940, alors ça ne faisait pas grande différence, non?
William se rebrancha à la conversation lorsqu'il se rendit compte qu'Anaïs avait cité son nom. En fait, elle racontait à l'Oiseau ce qui s'était passé. En omettant certains faits intentionnellement. Elle voulait faire quoi, là? Le protéger? C'était idiot, c'était elle qui risquait le plus gros dans cette histoire. Et par sa faute, en plus. Il n'allait pas la laisser se faire punir à sa place.

"Ce n'était pas tout à fait ça, dit-il quand elle eut fini, c'est de ma faute, je l'ai fais tomber par terre parce qu'il était avec Anaïs. J'étais jaloux. Après, il a réagit bizarrement, il s'est précipité sur elle. - le jeune homme serra les dents en se souvenant de cet épisode regrettable - Je me suis emporté, et quand on l'a ramené ici il était en si mauvais état qu'on a préféré le laisser dormir. Il a passé la nuit, et il va mieux maintenant, il devrait se réveiller."

Il y eut une pause, durant laquelle il ferma les yeux puis les rouvrit pour fixer l'Oiseau.

"Bref, si je ne l'avais pas fait tomber peut-être que rien de tout ça ne se serait passer."

Il jeta un coup d'oeil à Anaïs. Tout ce qu'il venait de dire était entièrement vrai, elle ne pouvait pas nier.

29/12/2014

« Bon, déjà, j'y suis allée comme vous l'avez demandé. Il était là, mais nous avions du faire un détour pour éviter les zones trop humides et dangereuses. On est arrivés dans la forêt, et William nous a vus, donc il est venu. On va dire qu'ils ne se sont pas appréciés. Et que dès le début c'était mal parti. Après ça s'est calmé. Mais Alec n'a pas aimé et m'a attaquée en disant que si William bougeait, il me tranchait la gorge. William ne s'est pas laissé faire, et voila le résultat. Nous sommes bien rentrés hier, mais nous nous sommes dit qu'il serait mieux d'attendre aujourd'hui pour vous appeler. »

Miss Titi n'avait jamais rien vu de tel. Et pourtant, pendant ses nombreuses années en temps qu'ombrune, elle avait fait face à des situations tout aussi critiques : des particuliers qui manquaient de s’entre-tuer, des disputes à tout bout de champs, des inconscients ... Mais jamais, jamais des particuliers n'avaient passé à tabac un petit nouveau à peine débarqué dans la boucle, et encore moins quand son arrivée était prévenue. Elle s'apprêtait à demander sa version des faits à William, bien qu'elle était certaine que celui-ci serait de son côté et non de celui d'Alec. En effet, depuis quelques temps, on voyait souvent Anaïs vers la forêt ...

« Ce n'était pas tout à fait ça, c'est de ma faute, je l'ai fait tomber par terre parce qu'il était avec Anaïs. J'étais jaloux. Après, il a réagit bizarrement, il s'est précipité sur elle. Je me suis emporté, et quand on l'a ramené ici il était en si mauvais état qu'on a préféré le laisser dormir. Il a passé la nuit, et il va mieux maintenant, il devrait se réveiller. Bref, si je ne l'avais pas fait tomber peut-être que rien de tout ça ne se serait passer. »

Effectivement, voilà qu'il rejetait toute la faute sur lui. Miss Tit se sentit bouillonner.

« Ah, tu es médecin, peut-être ? ironisa-t-elle. Je ne vous croyais pas aussi incapables. Surtout toi, Anaïs, à qui j'ai fait confiance pour me le ramener ! »

EN COOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOURS ! Je fini demain c:

» Arrivée de Victoria [Miss Tit]
» Une blonde qui apporte de la compagnie, suite [Anaïs Young, Enora Williams, William O'Leary]
» [Terminé] Entraîner un don. (Anaïs Young, William O'Leary, Elsa Whitenay)
» Après la douleur, voilà la peur. [Anaïs Young - Estre - William O'Leary - Elsa Whitenay]
» Alec Jansson - I'm a psychopath ?